samedi 22 décembre 2018

CFTU



Contrairement à ce qui se raconte un peu partout, rien n’obligerait « Martinique Transport » a devenir actionnaire de la SAEM CFTU, au prétexte qu’elle aurait récupéré la compétence « Transport » !

A contrario, aucune loi, à ma connaissance, n’interdit à la CACEM de demeurer actionnaire de la SAEM CFTU au prétexte qu’elle aurait perdu la compétence « Transport » !

La CACEM, en réalité veut se retirer du capital de la SAEM CFTU, car cette dernière accuse un lourd déficit !

Ce déficit de la CFTU est essentiellement dû à une mauvaise gestion de ses dirigeants qui ont voté un mauvais plan de financement pour la construction d’un Centre Technique des Transports (CTT) à au quartier La Trompeuse à Fort de France.

Ce plan de financement, voté en novembre 2015, prévoyait que la SAEM CFTU puisse bénéficier d’un crédit bail de défiscalisation pour cet investissement.

Cela lui a été refusé par ses « amis » du gouvernement français par le canal de la DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques)!

Cette information nous a été donnée, lors de la réunion du Conseil Communautaire de la CACEM du 26 avril 2017.

Lors de la réunion du Conseil Communautaire de la CACEM du 29 novembre 2017, le 1er Vice-Président nous apprenait qu’à cause de la mauvaise décision prise en 2015, les comptes de la CFTU présentaient un perte de près de 5M€ !

De ce fait, les comptes 2016, arrêtés le 11 juillet 2017 par le Conseil d’Administration de la CFTU, révélaient que les capitaux propres de la SAEM CFTU étaient devenus négatifs de : - 2.661.404 € !

Dans pareil cas, l’article L.222-249 du Code de Commerce dispose que : « lorsque les capitaux propres deviennent inférieurs à la moitié du capital social, le représentant légal est tenu, dans les quatre mois qui suivent l’approbation des comptes ayant fait apparaître cette perte, de convoquer une nouvelle assemblée pour décider de la dissolution anticipée ou non » (Fin de citations)

La question, désormais posée, pour le devenir de la SAEM CFTU est :

Dissolution ou continuation ?

Des experts, consultés par la CACEM, ont indiqué que la seule solution pour assurer la survie de la SAEM CFTU était l’augmentation de son capital par ses actionnaires.

Le 27 novembre 2017, le Bureau Communautaire de la CACEM, qui se compose, entre autres ; des Maires des 4 villes de la CACEM, va prendre une position « paradoxale » :

- Oui pour « le principe de la continuité de le SAEM CFTU »
- Oui pour un retrait partiel de la CACEM du capital de la SAEM CFTU !

Selon le Bureau Communautaire de la CACEM la répartition du capital devrait évoluer/

La répartition initiale du capital :
CACEM : 53%
Ville de Fort de France : 27 %
TRANDEV : 20%

La répartition du capital de la SAEM CFTU deviendrait la suivante :

CACEM : 5%
Ville de Fort de France : 27 %
Ville de Schoelcher : 16%
Ville de Saint-Joseph : 16%
Ville du Lamentin : 16%
TRANSDEV : 20%

Tel est le projet qui a été adopté par le Conseil Communautaire de la CACEM, le 29 Novembre 2017 !

Si ce projet est mis en œuvre, ce seront les contribuables des 4 villes composant la CACEM qui devront combler le passif de la SAEM CFTU !!!

Le seul « hic », cette question de l’entée de la Ville du Lamentin dans la capital de la SAEM CFTU n’a jamais été présentée à son Conseil Municipal, seule instance pouvant l’autoriser !

(NB : Je tiens les preuves de ce que j’avance à la disposition de tous ceux qui en douteraient)

Le 22-12-2018 
Daniel MARIE-SAINTE 
Conseiller Communautaire de la CACEM
Conseiller Municipal du Lamentin

dimanche 2 décembre 2018

Quel drapeau pour la Martinique ?


A propos du débat qui s'engage à propos d'un DRAPEAU pour MARTINIQUE , certains profèrent des mensonges sur les réseaux sociaux! 
Je leur répond :

"Vous ne connaissez pas l’Histoire... le drapeau "RVN" n’a jamais été le drapeau de Marc Pulvar !!!

Je vous rappelle qu’il a fait partie des fondateurs du MIM dont il a été Secrétaire National jusqu’en 2004.

Le seul drapeau que je l’ai vu brandir est le « Rouge et Noir » dont il est un des créateurs et qui est celui du MIM !(Voir ci-dessous)

C’est cela la VÉRITÉ HISTORIQUE !!!

Il n’est jamais révolutionnaire de déformer l’ HISTOIRE , cela s’appelle du « RÉVISIONNISME » !!!
DMS

mercredi 28 novembre 2018

Montagne d’or : au mépris des hommes

Pendant que Macron nous taxe pour une soi-disant transition écologique, il donne son accord pour l'exploitation de l'or en Guyane qui détruira 1 500 hectares de forêt amazonienne, dont près de 600 de forêt primaire sans compter l’utilisation de 57 000 tonnes d’explosifs, de 142 millions de tonnes de fioul, de 46 000 tonnes de cyanure....

« La réaction de l’or en fonction d’événements géopolitiques est en train de réémerger », vient de déclarer un analyste de la banque Citygroup, faisant allusion à la remontée des cours du métal jaune chez les spéculateurs professionnels, en cette période de guerre commerciale entre États capitalistes.

Cette remontée des cours vient sans doute à point nommé renforcer les arguments des partisans de la Montagne d’or, ce projet d’extraction d’une mine aurifère dans l’ouest de la Guyane. Ce projet est présenté par la CMO, la Compagnie minière Montagne d’or, coentreprise entre la société russe Nordgold et la firme canadienne Colombus Gold, et soutenu par Macron, ministre de l’Économie puis président. Ses promoteurs capitalistes en espèrent l’extraction de 85 tonnes d’or, l’équivalent de trois milliards d’euros. Ils clament que le projet, soumis prochainement à l’accord du gouvernement, créera 750 emplois censés durer douze ans, dont 90 % attribués à des habitants guyanais. Dans une collectivité où ils sont pour 40 % au chômage, l’argument du développement est bien le seul qui ait une chance de toucher la population.

Car pour le reste, « l’impact écologique réduit au maximum » dont se targue le président de la CMO est catastrophique. 1 500 hectares de forêt amazonienne détruits, dont près de 600 de forêt primaire ; l’utilisation de 57 000 tonnes d’explosifs, de 142 millions de tonnes de fioul, de 46 000 tonnes de cyanure dans le processus de récupération du métal par lixiviation…

Tout dans cette énumération est fait pour inquiéter la population riveraine, en particulier les peuples autochtones qui vivent en forêt. L’engagement du président de la CMO de « réhabiliter après exploitation », en replantant quelques sapins et en cachant les gravats sous le tapis, ferait sourire s’il ne témoignait pas d’un total mépris pour les femmes, les hommes et leur environnement.


Tous les arguments les plus fallacieux sont alignés : le procédé d’extraction au cyanure serait beaucoup plus « propre » que l’usage du mercure, d’ailleurs la CMO n’a-t-elle pas adhéré tout récemment au Code international du cyanure, à la demande des autorités étatiques ? Des témoignages consternants venus du Brésil où cette technique a été mise en œuvre sont venus apporter la contradiction. L’exploitation industrielle de la mine aurifère mettrait fin à l’orpaillage clandestin, beaucoup plus destructeur, selon la CMO… qui orpaillerait à grande échelle.

Peu importe à ces prédateurs l’opposition d’une grande partie de la population : ils n’ont même pas daigné venir rencontrer les chefs coutumiers lors d’un des débats organisés officiellement au printemps avant la prise de décision. Ils ne connaissent que trop bien l’opinion des riverains et des associations pour la défense de l’environnement. Ces derniers, à juste titre, ne veulent pas voir leur santé, celle de leurs enfants et celle de leur terre, sacrifiée pour tout l’or du monde… et l’enrichissement spéculatif des banquiers.


Viviane LAFONT
14 novembre 2018 LUTTE OUVRIÈRE

jeudi 22 novembre 2018

Nou tout là, ansanm ansanm é solidè !


Appel à rassemblement citoyen et unitaire, samedi 24 novembre 2018, de 10h à midi, place du marché aux épices à Pointe-à-Pitre, pour manifester notre solidarité envers toutes les femmes et filles victimes de violences, agressions, harcèlements, humiliations, chantages, inceste... en Guadeloupe. 


À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes et filles, venez manifester votre solidarité et votre implication en portant du blanc, samedi matin. À midi nous entamerons une marche pacifique vers le Mémorial Acte, pour rendre hommage à toutes celles qui ont souffert et celles qui sont encore maltraitées aujourd'hui, pour porter la voix !!! Faites passer. Tout moun pé vini, fanm et nonm, depwi ou pé ba Nou on fos ! Et dimanche 25, pensez à porter du blanc, et à parler du sujet, où que vous soyez ! Nou tout là !!!

Stéphanie  Mulot

dimanche 18 novembre 2018

Indifférents, blasés, dépités, repus, déçus… : Que sommes-nous devenus ?

Dans la société française, en ce moment, une grande partie de la population exprime son ras le bol des politiques publiques proposées par le gouvernement. Le mouvement des « gilets jaunes » en est une des plus récentes manifestations. La colère monte, la grogne se fait de plus en plus ressentir et les réseaux sociaux se font l’écho de toutes les misères et désespoirs que les médias officiels ne montrent pas.  La Martinique, belle région française, n’est pas en reste. Ces politiques publiques nous sont appliquées comme toutes les autres au nom de l’égalité réelle et de l’assimilation législative voulue par nos élus. Cette application ne se fait pas sans les mêmes dégâts, aggravés dans notre contexte martiniquais.

Indifférents ? 

S’il est un point où l’égalité des territoires se réalise, c’est dans les difficultés liées aux décisions gouvernementales : 
Hausse effrénée du carburant que nous importons de la mer du Nord, pourtant nous sommes dans un bassin géographique producteur de pétrole

Diminution des retraites, néanmoins il nous est répété que la Martinique est en passe de devenir la plus vieille région de France et que sa population décroit à une vitesse vertigineuse

Suppression de l’abattement fiscal et des 40% des fonctionnaires, qui touche bien plus de personnes que les 4% annoncés, les fonctionnaires constituant une grosse part de la classe moyenne et donc non-éligibles à un dispositif d’aide. Pourtant il est de notoriété publique que la France est le mauvais élève de l’Europe en matière de justice fiscale et que l’évasion fiscale est au cœur des manques de recettes. 

Suppression de l’encadrement dans les institutions éducatives, tant dans la formation initiale que dans l’encadrement périscolaire, renforçant ainsi la précarité alors qu’on ne cesse dans le même temps de critiquer la jeunesse pour ses manquements.

Sur le territoire français, la protestation s’organise et les initiatives s’enchaînent. Pétitions, appels au blocage, actions symboliques… le sentiment de colère grandit et pousse un grand nombre d’individus à l’action. Chez nous, la réalité est toute autre. L’actualité s’est figée entre deux dilemmes : rhum ou vin, bonjour ou juron !!!

Blasé ? 

Nos élus, chargés de porter nos voix au niveau national et qui comme les autres émargent aux fonds publics, font leur travail, figés néanmoins dans la dénonciation ou la revendication souvent dans des modes désuets et sans grand impact. Nous nous plaisons à partager leurs plus belles interventions mesurant à cette occasion quel poulain fera le buzz. Nous en sommes encore à nous contenter de nous réjouir des envolées lyriques ou poétiques de celui-ci ou celle-là, sans véritablement pouvoir en mesurer l’efficacité, comme si la politique se limitait encore aujourd’hui seulement à l’art du verbe, comme si la faculté de pouvoir enrober les idées d’un bel emballage suffisait pour éluder la réelle substance du discours.

Traumatisés ? 

Avons-nous perdu la foi dans l'utilité de la mobilisation ? Sommes-nous trop éloignés des centres de décision et convaincus de ne pas être en capacité de compter et encore moins de peser dans les décisions ou dans les solutions ? La grève de février 2009 plane encore sur les esprits y laissant même un relent de traumatisme. Tant de souffrance, de casse d’entreprises, pour finalement discuter de la baisse du prix du pot de Nutella !!!  Ce mouvement a eu pour effet de renforcer chez les Martinique ce sentiment de « peur de manquer » hérité du temps de l’amiral Robert, et régulièrement entretenu par les événements climatiques. Notre réflexe face à cette peur est à l’origine des queues interminables dans les stations-services et de la prise d’assaut des supermarchés à la moindre alerte météorologique ou sociale. 

Ce sentiment s’est renforcé par les trois semaines de la légitime grève de septembre 2017 contre la suppression des contrats aidés. La mobilisation dans la durée était principalement constituée de fonctionnaires pour lesquels aucun jour de grève n'a été prélevé. Le résultat a consisté à faire perdurer un système de précarité et d’injustice sociale. Précarité s’illustrant par un salaire de 637,38 euros pour 20 heures hebdomadaires de travail réel, incontournable, indispensable, effectuées dans le cadre de contrats de dix mois.  Autrement dit, pas de salaire en juillet et en août. Aucune possibilité n’est donnée à ces personnes, malgré leur bonne volonté, d’effectuer une heure de plus dans la perspective d’augmenter leurs revenus. Il y avait pourtant là une véritable opportunité de tenter de changer un système.

Méfiants ? 

Le silence d'aujourd'hui n’est rien d’autre que le prolongement de l'abstention électorale, et l'apparente douceur de vivre en Martinique laisse plutôt penser à une forme de résignation. S’il est vrai qu’à l’instar d’Emile Maurice et d’Aimé Césaire certains hommes ont été pour la Martinique de véritables visionnaires et des bâtisseurs inspirants, ce silence pourrait alors traduire la déception des martiniquais due à l’excès de confiance qu’ils avaient placés dans leurs successeurs, Alfred Marie-Jeanne, Serge Letchimy, Claude Lise, etc… 
Les obédiences politiques, en manque d’inspiration et de propositions, ont accéléré la disparition des clivages pour laisser place à des regroupements d’idées et de propositions sur la base de contrat de gestion, faisant de la politique et de l’avenir de notre société une affaire de comptabilité. Tous ces rassemblements hétéroclites depuis 2010 pour la conquête du pouvoir pour le pouvoir ont fait des hommes politiques des gestionnaires. Les valeurs républicaines, humaines, sont foulées aux pieds pour le pouvoir à tout prix. Il y a eu tellement d’outrages fait à la politique que les idéologies n'ont plus de sens.

Sortir de la bipolarisation de la vie politique

La bipolarisation de la vie politique locale est omniprésente. A la moindre intervention, réflexion, le fichage est effectué et l’auteur catalogué. On est obligatoirement pour l’un ou contre l’autre, aucune place pour l’existence d’une quelconque expression émanant de la société civile. Certains médias ont d’ailleurs pour mission d’adouber ou de crucifier le premier qui bouge, pourfendeurs de toutes pensées qui ne seraient pas dans le sens de ce qu’ils ont pour mission de propager. Loin d’être des guerriers d’une cause ou d’une idéologie, ils se font soldats d’un pseudo militantisme, mais en réalité à la solde de leur mandant en attente de quelque provende qu’ils pourraient en retirer.
Une option salutaire, miser sur la jeunesse

La défiance citoyenne au regard de l’autorité publique, le manque de confiance, le manque de crédibilité des élus pourraient nous laisser penser que la démocratie représentative est arrivée à bout de ce qu’elle pourrait proposer aux organisations humaines pour se développer dans le respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme. 

La démocratie participative, par la place plus grande qu’elle fait à l’expression des citoyens, semble répondre à leurs aspirations, encore faut-il qu’elle puisse être réellement organisée et contrôlée par eux-mêmes. En ce sens, le changement du mode de scrutin s’avère être indispensable pour que les élus d’une liste ne soient plus tous redevables qu’à la seule tête de liste. En outre, c’est en plus une garantie pour la représentativité territoriale effective et un réel contre pouvoir. 

Pour aller plus loin on peut se référer l’excellente contribution d’Yves Léopold Monthieux 

S’il est vrai que les outils institutionnels dont s’est dotée la Martinique constituent une véritable avancée pour faire évoluer le système, la réalité politique est tout autre, avec des gouvernants relevant tant des mairies, que de la CTM, des EPCI ou encore des parlementaires, dont la sédentarisation au pouvoir, la vision, les modes de pensée et de démarches de résolution de problèmes sont loin des aspirations de la majorité du pays à savoir la jeunesse. Plus généralement, si l’on veut réconcilier le citoyen et la politique dans l’intérêt supérieur de la Martinique, progresser à réformer le système actuel semble être un impératif. La solution pourrait passer par le changement du personnel politique, oser, et accepter de laisser la place aux jeunes pour aller jusqu’au bout de l’innovation et espérer un véritable changement, et ainsi permettre aux aînés de jouer leur rôle de transmetteur en les accompagnant, et assurer leur formation politique. Il faut cesser cette instrumentalisation qui consiste à placer quelques jeunes sur une liste pour se donner bonne conscience.

Il faut surtout pouvoir donner à ce pays un nouvel élan car la préoccupation des martiniquais n’est pas tant d’aller aux urnes mais de pouvoir vivre décemment, et dignement. Cette condition ne sera réunie que dans un pays ou le personnel politique joue la carte de la transmission en favorisant l’accession des jeunes au pouvoir. De mieux en mieux formés, ce sont eux qui possèdent aujourd’hui les clés pour apporter une véritable plus-value non seulement politique, mais surtout économique.

Indifférents, blasés, dépités, repus, déçus, nous sommes peut-être un peu de tout cela, mais nous sommes surtout de plus en plus étrangers au destin de notre pays et la seule chance de nous en sortir est de réinventer le système.
Ni première, ni deuxième et encore moins une troisième voie, il faut un big bang, une révolution, un nouveau 22 mai 1848…?

Jeff Lafontaine/18 novembre 2018

dimanche 25 février 2018

Nou Pep La appelle la population et les élus à la plus grande vigilance face aux annonces du gouvernement sur la chlordecone


Nous venons de lire avec stupéfaction le communiqué conjoint des ministres de la Santé, des Outre-mer et de l’Agriculture et de l’Alimentation suite à leur rencontre avec les parlementaires d’ « Outre-Mer » sur le dossier chlordéone.

Alors que les Martiniquais sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour dénoncer la gestion calamiteuse, voire malhonnête du dossier chlordécone par l’état, ces ministres persistent et signent en annonçant des mesures qui ne sont en réalité qu’un épais écran de fumée. En annonçant le retour aux Limites Maximales Résiduelles (LMR : quantité de chlordéone autorisé dans les aliments) de 2005, le gouvernement cherche ni plus ni moins à tromper des parlementaires peu au fait d’un dossier très technique. En effet ces LMR fixées en 2005 étaient des limites provisoires dont la mise en œuvre à été rejetée par l’Union Européenne et qui sont supérieures à celles retenues in fine en 2008. Autre enfumage, l’annonce de la saisine de la « commission européenne afin de confirmer la stratégie française en matière de contrôle ». comme s’il appartenait à l’Union Européenne de fixer une stratégie pour la France en matière de contrôle des denrées alimentaires.

Les autres mesures annoncées ne sont là que pour l’effet d’annonce puisque ce sont des actions déjà prévues par les plans chlordécone mais bloquées depuis des années qui refont subitement surface alors que le mécontentement grandit. De plus, comme tous les plans précédents, les financements réellement mis à disposition sont largement en dessous des sommes annoncées.Autre exemple du cynisme de ce gouvernement, l’annonce de la publication de la cartographie des zones à risques. Alors que ces cartes sont disponibles depuis des années, le gouvernement vient de se voir enjoindre par la CADA (Commission d’Accès au Documents Administratifs) de mettre ce document à disposition du public.
C’est donc contraint et forcé que l’administration doit se résoudre à informer la population sur la contamination des terres Martiniquaises.

Nou Pep La tient à réaffirmer que la Santé des Martiniquais doit rester une priorité absolue devant tout autre intérêt mercantile ou politique. C’est pourquoi nous demandons à la population et aux élus d’observer (la plus grande vigilance devant les annonces du gouvernement et des différents groupes de pression qui ont intérêt au statut quo.

Nous appelons à soutenir l’ensemble des initiatives prises par le peuple et ses organisations visant à faire respecter le droit à la santé et à la dignité des Martiniquais.

C’est pourquoi nous tenons à saluer l’initiative des associations, syndicats et simples citoyens qui ont décidé d’organiser un grand forum social autour de la question du chlordécone afin d’élaborer, en toute indépendance, des propositions concrètes et exiger leur mise en œuvre.

Nous appelons toutes les Martiniquaises et tous les Martiniquais à soutenir cette initiative en participant massivement à l’organisation de ces forums.

P/ Le secrétariat de Nou Pep La -NPL-Jocelyne ARNOUX et Marcelin NADEAU Fort de France le 24 Février 2018

dimanche 28 janvier 2018

POUR BIEN COMPRENDRE LE DEBAT AUTOUR DU TCSP



Afin de permettre à tout un chacun de comprendre le débat entre Martinique Transport et la CFTU, il convient de rappeler les principes sur lesquels est fondé une délégation de service public (DSP).

La DSP pour le transport sur le territoire de la CACEM est un contrat qui lie deux parties :

- D’une part, Martinique Transport, représenté par son Président Mr Alfred MARIE-JEANNE et désigné « l’Autorité délégante »,

- D’autre part, la Compagnie Foyalaise de Transports Urbain (CFTU), mandataire d’un groupement momentané d’entreprises de transport, représenté par son président Mr Alain ALFRED et désigné « le délégataire ».

L’objet du contrat de DSP est de confier au « délégataire » l’exploitation du service public de transport de voyageurs sur le territoire de la CACEM.
Le délégataire dispose d’une exclusivité pour les lignes listées dans le contrat qui constituent le réseau « Mozaïk » au sein duquel ont été intégrées les deux lignes du TCSP.

Les prestations attendues du « délégataire » sont notamment les suivantes :
- la gestion du personnel
- la responsabilité des opérations de transport
- la relation avec les usagers
- la garde des biens du service de transport.

Le « délégataire » a une obligation de résultat pendant toute la durée du contrat qui s’étale sur plusieurs années.

« L’Autorité Délégante » pendant toute la durée du contrat de DSP exerce les compétences d’Autorité Organisatrice de Transport.

A ce titre, notamment, « l’Autorité Délégante » :
- Décide de la consistance et de la nature des dessertes, de la tarification et de la billettique ;
- Décide des tarifs à faire payer par les usagers
- Verse une contribution forfaitaire au « Délégataire », etc.

Le contrat DSP définit les conditions financières du service public de transports des voyageurs, à savoir :

- Les RECETTES (R), essentiellement constituées de la vente des titres de transport auprès de l’ensemble des usagers et complétées de la commercialisation d’espaces publicitaires sur les bus et dans les stations, etc ; 
- Les DEPENSES (D), essentiellement constituées des charges d’exploitation du service, des charges d’entretien des biens mise à disposition par « l’Autorité délégante » et l’amortissement des matériels du « Délégataire » ?

- La CONTRIBUTION FINANCIERE FORFAITAIRE (C), versée, chaque année, par « l’Autorité Délégante » au « Délégataire » en compensation de l’insuffisance de recettes résultant de la vente des tickets aux usagers.

Ces dispositions financières sont basées sur l’équation suivante : D = R+C.

Le règlement de la contribution financière forfaitaire par « l’Autorité Délégante » donne lieu à des versements mensuels au « Délégataire », sous réserve de la vérification du service fait !

Le règlement des sommes dues est soldé sur la base des pièces justificatives certifiées par un expert-comptable et par le commissaire aux comptes agréé du « Délégataire » !

Ce sont ces pièces justificatives qu’Alfred MARIE-JEANNE ne cesse de demander au Président de la CFTU !!!

D’où proviennent les ressources qui permettront à « l’Autorité Délégante » de verser la compensation financière forfaitaire au « Délégataire » ?

De deux sources :

- des taxes sur les carburants (essence eu gasoil), payées par les automobilistes,

- des taxes « Versement-Transport », payées par les employeurs des secteur public et privé de 11 salariés et plus, situés dans le périmètre de la CACEM !

Lorsqu’ on examine l’équilibre financier du système, on se rend compte que si le montant des « DEPENSES (D) » est exagéré par la CFTU, cela nécessite:

- soit une augmentation des tarifs des bus au détriment des voyageurs modestes,
- soit une augmentation de la taxe sur les carburants au détriment des automobilistes,
- soit une augmentation du niveau de la taxe versement Transport aux détriments des employeurs de 11 salariés et plus !

En définitive l’augmentation de la fiscalité pour les contribuables !

J’ai voulu porter ces éléments d’information dans le débat, afin que chacun des citoyens martiniquais constate qu’il est concerné, à un titre ou à un autre par les décisions qui seront prises !

Si la CFTU ne baisse pas « D » :

- l’augmentation de « R » impactera les usagers des transports collectifs,

- l’augmentation de « C » impactera les automobilistes acheteurs de carburants ou les entreprises de 11 salariés ou plus !...

Ces débats qui animent les rapports entre la « CFTU » dirigée par Alain ALFRED, un élu néo-ppm et « Martinique Transport » dirigé par Alfred MARIE-JEANNE, un élu patriote du MIM, ne sont, donc, pas des simples « cancans », comme veulent le faire croire certains journalistes en mal d’audience, mais des débats fondamentaux !

Le 28 janvier 2018 
Daniel MARIE-SAINTE
Elu patriote du MIM

jeudi 25 janvier 2018

LES DESSOUS DU "FEUILLETON TCSP"

Compte-tenu de la violence des attaques menées par les dirigeants "néo-ppm" de la CACEM à l'encontre du Président de Martinique Transport , Alfred MARIE-JEANNE , parce qu'il a dit "NON" aux prétentions financières exorbitantes du président "néo-ppm" de la CFTU, je publie un extrait d'un rapport sur la situation financière calamiteuse de la CFTU.

Cette information permettra de comprendre pourquoi, les élus "néo-ppm" veulent détourner l'attention de l'opinion publique, par des manoeuvres de diversion !

Ce rapport, communiqué aux membres de la CACEM,lors de la réunion du Conseil communautaire du 29 novembre 2017, révèle la situation déficitaire de la CFTU, consécutive à de mauvais choix de gestion faits en 2O15 !

De là, à imaginer de tenter de faire combler le déficit en "gonflant" la somme demandée à Martinique Transport pour faire fonctionner le TCSP, il n'y a qu'un pas ...

Ils ont osé le franchir !

Mais, hélas pour eux, le Président MARIE-JEANNE qui n'est pas un novice en politique, a déjoué leurs manoeuvres.

En conséquence, la CFTU, qui a comme actionnaires, la CACEM pour 53%, la Ville de Fort de France pour 27% et TRANSDEV pour 20%, n'a que la solution de se tourner vers eux pour renflouer ses caisses !

Comme disent les spécialistes : " elle devra appeler ses actionnaires en comblement de son passif " !!!

Le 25 janvier 2018
Daniel MANIEL-SAINTE 
Conseiller Communautaire "Patriote" de la CACEM





RIVIERE DU PRECHEUR



Les produits sableux et rocheux, charriés dans le lit de la Rivière du Prêcheur, par les coulées successives de boue que d’aucuns appellent les «lahars» pour paraître savants, attisent les convoitises !

Le lobby des carriers monte au créneau et cherche par tout moyen à influencer les responsables élus et préfectoraux.

Ils prétendent même (peut-être au nom de la charité chrétienne) qu’ils sont prêts à curer le lit de la rivière GRATUITEMENT !

Ils vont jusqu’à accuser les élus de la Collectivité Territoriale Martinique d’être des incompétents !

Qu’est-ce qui les intéresse en réalité ?

C’est de faire de l’argent !!!

La rivière n’est pas pour eux un écosystème où il y a une faune vivante, mais une source de profits.

C’est une mine d’où on peut extraire des matériaux à commercialiser.

Quitte à «décaler» la rivière du #Prêcheur et son affluent la rivière #Samperre !!!

Devant toutes ces spéculations d’affairistes, le moment venu pour nous de révéler la réalité juridique que nous avons découverte en arrivant aux responsabilités à la CTM en janvier 2016, au sujet de ces deux rivières !

Nous avons découvert deux conventions et un appel d’offres, trois actes ayant pour objet la gestion de la rivière du Prêcheur et son affluent la rivière Samperre :

- Une convention passée entre l’Etat et l’ex-Région Martinique
- Une convention passée entre la Ville du Prêcheur et l’ex-Région Martinique
- Un appel d’offres ayant pour objet de désigner une entreprise pour assurer «l’entretien de la rivière du Prêcheur et des travaux de curage»

1°) LA CONVENTION ETAT-REGION MARTINIQUE :

Il s’agit d’une «Convention relative au transfert expérimental à la Région Martinique de la compétence pour aménager et entretenir le domaine public fluvial de la rivière du Prêcheur de l’embouchure à la source.»

Au titre de cette convention, l’Etat, qui reste propriétaire du domaine public fluvial, a confié à la Région Martinique la charge de la gestion pour une période de 6 ans à compter du 1er janvier 2015.

La Région Martinique qui a accepté la charge d’exercer les «missions d’aménagement, d’entretien et d’exploitation du domaine géré», n’a pas la liberté d’agir car l’Etat a gardé les «missions de police des eaux, de la conservation du domaine public fluvial, de la pêche et de la chasse.» (Fin de citations)

Il faut, également, savoir que transfert de ces nouvelles charges à la Région Martinique était accompagnée de la promesse d’une nouvelle ressource venant de l’Etat, qui, en dépit de son faible montant (14.073 € par an), n’a fait, jusqu’à aujourd’hui, l’objet d’aucun versement !

2°) LA CONVENTION VILLE DU PRECHEUR – REGION MARTINIQUE :

Cette seconde convention, sans dispositions financières, qui a pris effet également en janvier 2015, a pour objet de répartir les rôles entre la Ville du Prêcheur et la Région Martinique :
- A la Ville du Prêcheur, la mission de surveillance de la rivière et «l’information de tous les usagers du domaine publique fluvial (riverains et entreprises)»

- A la Région Martinique la mission d’assurer la «maîtrise d’ouvrage des marchés publics nécessaires à l’entretien et l’aménagement de la rivière» et en particulier la prise en charge financière de ces travaux.




3°) LE MARCHE D’ENTRETIEN DE LA RIVIERE ET DES TRAVAUX DE CURAGE :

Après la mise en place de la CTM, en janvier 2016, nous avons découvert qu’appel d’offres avait été lancé par l’ex-Président de la Région Martinique, en novembre 2015, soit 15 jours avant le 1er tour des élections de la CTM avec une date de remises des offres fixée entre le 1er et 2ème tour des élections de décembre 2015 !

Plus curieux encore, alors que la gestion de la Rivière du Prêcheur avait été transférée depuis près d’un à l’ex-Région, nous avons découvert que le DCE (dossier de consultation des entreprises) avait été rédigé par la DEAL qui avait été choisi, sans mise en concurrence, par l’ex-président de Région, pour assurer la mission de maître d’œuvre.

La lecture des pièces du marché qui a été attribué à une entreprise martiniquaises, nous a révélé que, l’essentiel des pouvoirs de décisions sur le chantier étaient confié aux fonctionnaires d’Etat de la DEAL, l’ex-Région n’ayant que la charge de payer le coût des travaux !

Ce marché d’un type particulier, prévoit que, lors des travaux de curage, l’entreprise est rémunérée pour les travaux de curage, le transport et la mise en décharge des déchets sous le contrôle de la DEAL (maître d’œuvre).

Lorsque les matériaux pierreux peuvent être valorisés, l’entreprise est rémunérée pour le curage et le transport jusqu’à une zone de dépôt, agréé par la DEAL, mais l’entreprise paie, à un prix convenu dans la contrat de marché, pour disposer librement de ces matériaux !!!

Autre curiosité, seuls les engins de l’entreprise désignée pour les travaux, sont autorisés à évoluer dans le lit de la rivière, par le maître d’œuvre !

Telle est la réalité juridique que nous avons découverte en étudiant les documents que nous avons trouvés en arrivant à la CTM.

La loi faisant obligation à la CTM d’assumer l’intégralité des engagements pris par l’ex-Région et l’ex-Département, nous sommes contraints d’assumer.

Toutefois, vu la multitude de réunions que tiennent les diverses, à la Mairie ou à la Sous-Préfecture, une question se pose :

Dans la gestion de la rivière du Prêcheur qui commande ?

Le Maire du Prêcheur, parce que son territoire est traversé par la rivière ?

Le Préfet parce qu’il a gardé la police de l’eau et que, selon les dispositions du marché passé avec l’entreprise ses services devrait assumer rôle de maître d’œuvre ?

Le Président du Conseil Exécutif de CTM, à qui la convention Etat-Région pour le transfert de gestion, confie le rôle de Maitre d’ouvrage avec la charge de payer le coût de travaux?

Quand de surcroit, le lobby des carriers viennent poser la question de la gestion des matériaux valorisables, issus du curage de la rivière du Prêcheur et des profits commerciaux qu’ils peuvent générer, le confusion devient totale !

A chacun de se faire son jugement !!!

Le 24 janvier 2018

Daniel MARIE-SAINTE
Conseiller Exécutif de la CTM
En charge des infrastructures

mercredi 24 janvier 2018

Ils ont sacrifié la population pour quelques bananes, et des subventions


 Vous aussi, vous avez dégusté les délicieuses écrevisses de Séguineau, au Lorrain, Martinique? C'est vrai que 200 fois le taux de chlordecone toléré, ça doit donner du goût...

L'affaire est grave, et loin d'être terminée. La rémanence, c'est à dire la durée d'activité de ce pesticide, varie de soixante ans à sept siècles selon les sols!

Qui, et pourquoi?

D'abord, cette molécule de chlordécone est brevetée aux USA et commercialisée sous le nom de Kepone en 1952. En 1976, les Etats-Unis interdisent ce produit. Ce pays, qui ne connaît pas une patate sur le principe de précaution, et à peine celui de réparation , qui fourgue ses OGM en phase bêta-tests à la moitié de la planète, qui n'a instauré aucune traçabilité obligatoire des produits alimentaires, en arrive à considérer ce pesticide comme trop dangereux.

Mais ici, non.

Source FB - V. Votier sur le post de Josépha Luce

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Ils ont sacrifié la population pour quelques bananes, et des subventions


Laurent de Laguarigue, béké martiniquais, rachète en 1981 à vil prix, puisqu'interdit depuis 5 ans, les stocks et le brevet du chlordécone aux Ricains, à Allied Chemical.

Oui, vous avez bien lu: Monsieur Laurent de Laguarigue RACHETE en 1981 le brevet d'un produit INTERDIT, pour nous le balancer sur la figure pendant 12 ans EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE, et sans que ce Monsieur soit inquiété jusqu'à ce jour. 

Avec l'aide de ses potes békés qui sirotent le JM avec le Ministre, il le fait homologuer, le fabrique au Brésil, et le vend sous le nom de Curlone dans les magasins du même nom ( Laguarigue, pas Curlone, faut suivre ) . Il en déverse des tonnes, de sa saloperie, sur la Martinique jusqu'en 1993, pendant plus de 10 ans... L'épandage aérien sur les zones habitées, rien n'est épargné. Les témoignages de petits planteurs, ignorants de la nocivité, victimes et souvent esclaves économiques du colon sont accablants: l'épandage par seaux, à mains nues, sans protections, sous le soleil. Les saignements de nez , l'odeur infecte des produits. Et puis ensuite les cancers...

Henri Nallet, Ministre de l'Agriculture: 
en 1990, le Curlone est interdit de vente en France. Ce Sinistre Ministre signe une dérogation pour que l'on continue à balancer des pesticides INTERDITS sur la population de ce pays pendant encore 2 ans.
Et qui est ce Monsieur Nallet? Il a été Conseiller aux Affaires Internationales du Groupe Servier...
Vous avez dit Servier? Bon sûr mais c'est bien sang! L'affaire du Médiator! Ce Mr Nallet a défendu les intérêts d'un laboratoire criminel, condamné pour tel... Je vous l'avais dit: Sinistre Triste Ministre...

Jean-Pierre Soisson: autre Sinistre de l'Agriculture, qui nous en a remis une couche, et n'a pas dérogé à la règle: une p'tite dérogation pour ses copains en 1991, et encore 2 ans de tartinage de pesticides sur notre île, où, comme vous le savez, l'air a des senteurs de sucre et de vanille... surtout dans les champ de bananes de Vivé après le passage de l'épandage aérien... Il a fallu attendre quand même Septembre 2014 pour que l'épandage aérien soit enfin interdit, après moults dérogations préfectorales. Il s'en fout, le Préfet, Didier pa ni banann...

Ensuite viennent certains politiques locaux, macoutes de pacotille, avides de pouvoir, et autres kok-jemm du pitt local , krab ka véyé dan barik , mortiférés tournant dans la calebasse césairienne, dont le silence sur ces questions relèvent à la fois d'un fatalisme prudent, et d'une myopie caractérisée: leur horizon intellectuel s'est, depuis plusieurs années, arrêté à Décembre 2015, c'est à dire aux élections pour la CTM. 
Les Guadeloupéens se sont montrés plus combatifs: en 2006, une plainte contre X a été déposée par l'Union des Consommateurs de Guadeloupe, et l'avocat écologiste député Verts Harry Durimel. Cette plainte a été plusieurs fois ajournée pour "vice de procédure", et est toujours en cours...

Nos politiques sont, jusqu'à présent, beaucoup plus forts pour s'invectiver que pour travailler ensemble. Ils n'ont eu sur ce sujet aucune position commune, alors qu'il s'agit là d'un problème de santé publique.
Ils ont peut-être pris goût aux touchers rectaux... en tout cas ils se reconnaîtront eux-mêmes. Je vous laisse juges de leur détermination.

La banane intensive: une agriculture du tiers-monde.

Les colons locaux utilisent depuis des siècles des techniques de culture intensives sur un territoire qui n'en a absolument pas la capacité. Au lieu de laisser cette agriculture à des pays qui en ont vraiment besoin, et développer d'autres secteurs qui auraient un peu élevé le QI de la masse ouvrière concernée, ils ont préféré continuer cette culture coloniale pour une excellente raison: 

La culture de la banane n'est qu'un prétexte pour toucher des subventions, de l'argent public. 

Un bananier par terre est un bananier qui rapporte

Le bananier n'est pas un arbre, mais une plante herbacée, de l'herbe, quoi... Et donc au moindre coup de vent, il se couche plus vite qu'une péripatéticienne des Terres-Sainvilles. L'analogie ne s'arrête pas là, puisqu'après un cyclone, ces messieurs se dépêchent de prendre un hélico, et d'aller "relever les compteurs" pour dénombrer leurs "pertes" et calculer leurs indemnités. Jackpot! 

Inconséquences et conséquences

Leur cupidité a entraîné toute la filière banane dans un marasme sans manman, laissant sur le carreau tous les petits planteurs. Les champs de bananes sont de plus en plus remplacés par des supermarchés ( oui, oui, ils se sont reconvertis...) ou des lotissements, alors qu'on aurait pu, comme à la Dominique, développer une banane bio, diversifier les variétés, planter d'autres espèces etc... Non, ce qui intéresse ces capitalistes voyous, c'est le profit à court terme.

Alors ils nous disent que c'est fini, plus de chlordecone, promis juré. Sauf que ces produits n'étaient pas tous seuls: des tonnes d'insecticides ( TEMIK, etc..) ont été également déversés pendant des décennies, et traînent encore dans les hangars désaffectés des planteurs. Ils continuent aujourd'hui avec des produits soit-disant moins rémanents, des désherbants comme le RoundUp, le BastaF1... que nous retrouvons dans nos mangroves et nos nappes phréatiques.

Aujourd'hui, nul ne peut dépolluer un sol contaminé par le chlordecone. Aucun produit, aucune technique ne peut venir à bout de ce poison. On en a juste pour quelques siècles...

Aucun suivi sanitaire n'a été mise en place. ll faut dire que la détection du chlordecone dans le sang coûte entre 500 et 1000 euros par analyse, non remboursés, et que peu de labos en sont capables.

En guise d'étude épidémiologique, on se contentera des avis d'obsèques...

Le Mediator des Laboratoires Servier serait à l'origine de 500 à 2000 morts, depuis 1976. On connaît le battage "médiatorique", et le procès retentissant.

Quand verra-t-on Messieurs Laurent de Laguarigue, Henri Nallet, Jean-Pierre Soisson, et leur copains, devant un tribunal pour répondre de leurs actes?

Est-il normal que ces gens n'aient à répondre de rien?

Pas responsables, pas coupables ?

Patrick JEAN-ELIE31/10/2015

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jeudi 18 janvier 2018

ECLAIRAGE PUBLIC DES VOIES ET DES QUARTIERS : A LA CHARGE DES MAIRES !



Beaucoup de citoyens, usagers de la route, m’interpellent, en ma qualité de Conseiller Exécutif de la CTM en charge des infrastructures, à propos de manque d’éclairage public le long de certaines routes en agglomération.

Certains maires leur auraient même déclaré que lorsqu’il s’agit de RN ou RD, ce serait à la CTM d’en assurer l’éclairage public !

C’est donc l’occasion, pour moi, de rappeler ce que dit la loi, en l’occurrence, le Code générale des Collectivités, quant à la répartition des compétences !

En agglomération, les Maires ont en charge la sécurité des administrés sur les voies publiques quelque soit leur statut, communale, départementale ou nationale !

Les réseaux d’éclairage public, participant de la sécurité et de la tranquillité nocturne des administrés, doivent donc être installés et entretenus par les villes.

A titre d’exemple, l’éclairage public de la rocade de Fort de France dans sa traversée de l’agglomération foyalaise doit être assuré par la mairie de Fort de France, en dépit du fait que cette route soit une départementale !


Je suis, personnellement, bien placé pour le savoir !

Car ayant exercé, pendant une trentaine d’années (1974 à 2004), les fonctions d’ingénieur en chef, Directeur des Travaux aux services municipaux de Fort de France, j’avais la charge de concevoir, de réaliser et de gérer les réseaux d’éclairage public dans de toute l’agglomération foyalaise et, en particulier, le long de toutes les voies quelque soit leur statut !

Aux responsabilités au Conseil régional de 1998 à 2010, puis à la CTM depuis janvier 2016, le Président Alfred MARIE-JEANNE et moi, les dérogations, que nous ayons faites, sont :
- 1°) l’installation et la gestion d’un réseau d’éclairage public le long de l’autoroute entre le carrefour de Dillon à Fort de France et l’échangeur de l’aéroport au Lamentin.

Nous avons considéré qu’il s’agissait là de la « porte d’entrée » de la Martinique pour le visiteur sortant à l’aéroport !

- 2°) pour améliorer la sécurité routière de nuit, l’installation d’éclairage dans les carrefours giratoires sur les RN, à la condition que les maires des communes concernées acceptent d’en assurer la gestion et le fonctionnement.

En conclusion, les maires qui doivent faire réaliser les réseaux d’éclairage public sur le territoire de leur commune.

Ce qui n’exclut pas qu’ils puissent, éventuellement, bénéficier d’aides en investissement de la CTM, s’ils en font la demande !

Le 17 janvier 2018 
Daniel MARIE-SAINTE
Conseiller Exécutif de la CTM
En charge des infrastructures

vendredi 5 janvier 2018

CHLORDÉCONE : DE NOUVELLES LIMITES MAXIMALES DE RÉSIDU QUI INTERROGENT


Ainsi, avec la bénédiction du ministère de l'agriculture et de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, l'Union Européenne a pris la décision de multiplier par 5 les limites maximales de résidu de #chlordécone autorisées pour la viande (porcins, bovins, ovins, caprins, équins ) et par 10 pour les volailles.

En substance, il est désormais légalement permis de vendre et de consommer des produits carnés cinq fois ou dix fois plus contaminés par la #chlordécone...

Ces nouvelles limites maximales semblent concerner toutes les parties des animaux alors que l'on sait que les concentrations de #chlordécone sont plus élevées dans la graisse que dans les muscles et le sont encore davantage dans le foie.

Ces mesures sortent manifestement des politiques de prévention jusqu'alors affichées et doivent nous interpeller, surtout dans un contexte où la Martinique détient le record mondial du cancer de la prostate.

Nous reviendrons sur le sujet.


Francis CAROLE
Martinique

Dimanche 31 décembre 2017



Enquête sur le scandale du chlordecone en Martinique.


lundi 1 janvier 2018

QUE TRIOMPHENT LES AMBITIONS COLLECTIVES DE NOTRE PEUPLE POUR 2018 !


Je vous souhaite, à toutes et à tous, une très bonne année 2018.

Pas simplement pour me conformer à l'usage mais parce que je crois que nous avons tous, individuellement, la force de toujours reprendre en main notre vie et de tenter de l'orienter au mieux, même quand le pire semble roder.

Pa ladjé ! Ne cessons jamais de nous battre, pour nous-mêmes et pour nos proches.

Ne cessons jamais d'espérer et de croire en nos capacités à accomplir nos rêves.

Je formule à chacun mes vœux de bonne santé, de réussite et de bonheur.

J'appelle notre pays, la Martinique, à la raison, à la lucidité pour saisir l'essentiel afin d' aller de l'avant.

Trop de querelles subalternes nous divisent. Le secondaire, voire le trivial, l'exacerbation des égos l'emportent, malheureusement, dans un contexte où NOUS devrions être peuple, NOUS serrer les coudes, porter une grande ambition collective pour notre futur.

Je suis convaincu qu'ensemble nous surmonterons peu à peu les principaux défis de notre pays, celui du départ massif de notre jeunesse, celui du développement global, celui de la solidarité entre nous et du bien-être de notre peuple.

J'ai une pensée particulière pour toutes nos sœurs et tous nos frères qui, à travers le monde, sont engagées/és dans la bataille fondamentale pour une humanité meilleure. Que l'année 2018 nous soit bénéfique !

Bon lanné 2018 !

Bon fos !

Francis CAROLE

MARTINIQUE
Lundi 1 er janvier 2018