samedi 17 avril 2010

Le colonial, le criminel de guerre et la supplétive indigène


Jeudi 15 avril 2010, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, digne représentant du très colonialiste parti socialiste, le président israélien Shimon Pérès, responsable en tant que 1er ministre, de l’invasion du Liban de 1996 et du massacre de 100 civils réfugiés dans un abri du village de Cana et Rachida Dati, maire du 7è arrondissement de la capitale, préposée indigène aux basses œuvres judiciaires de la république sarkozienne, ont inauguré en grandes pompes, l’esplanade Ben Gourion, du nom du fameux criminel de guerre israélien.

Ce dernier, grand organisateur de l’expulsion de 800 000 Palestiniens en 47/48 mais aussi grand pourvoyeur de charniers à Tantura, Lyda et autres villes, comme à Acre, Jaffa ou Haïfa est aussi celui qui très cyniquement pronostiquait et misait sur la disparition des Palestiniens en tant que peuple, amené selon lui, à se perdre progressivement dans les limbes de l’histoire.

Mais loin s’en faut, il n’y a pas que de l’opportunisme dans la décision de Delanoë. Plus qu’une fraternité d’armes, celle établie entre l’Israël de Ben Gourion et la France du socialiste Guy Mollet en 1956, aux fins d’agresser l’Egypte de Nasser, il y a aussi une véritable fascination. Celle que peut éprouver le dirigeant d’un parti, le P.S., pour un maître du genre colonial, qu’il reconnaît comme son inspirateur.

Ainsi, l’un des plus beaux sites de la capitale sera désormais dédié à celui qui a fait le malheur du peuple palestinien. Il s’agit d’une allée en bord de Seine, faisant face au musée du quai Branly, consacré aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Océanie. On ne saurait trouver mieux que la proximité de cette nouvelle mouture du musée des colonies dont d’ailleurs il a hérité d’une grande partie des collections, pour honorer le souvenir abject du fondateur d’une des pires entreprises coloniales européennes. Que Delanoë s’en réjouisse, libre à lui, mais qu’il sache que, politiquement parlant, il devra en assumer toutes les conséquences. Et surtout, pour prétendre faire bonne mesure, pas question que d’ici quinze jours, il nous propose en consolation, une de ses bougnouleries dont il a le secret. Une quelconque impasse des Mille et une nuit ou une possible ruelle de la danse du ventre, un susucre en somme. La question est politique et la promenade Ben Gourion est une infamie irrattrapable qui arrive après tant d’autres. Comme le quasi jumelage de Paris avec Tel Aviv, la place Théodor Herzl ou les festivals culturels franco israéliens. Cependant, par honnêteté, il nous faut évoquer également l’attitude hypocrite des élus d’autres partis de gauche qui, présents en juillet 2008 au Conseil de Paris, lors du vote de la décision de cette inauguration, n’avaient pas jugé bon s’y opposer. Aujourd’hui, afin de racheter leur turpitude, ils poussent des cris d’orfraies et revendiquent, pour contrebalancer, disent ils, la promenade Ben Gourion, une rue Arafat. Qu’ils sachent qu’on ne compense jamais une infamie. Pourrait on compenser l’inauguration d’un boulevard Adolf Hitler par une avenue Jean Moulin, une avenue général Massu par un boulevard Maurice Audin ?

En tout cas, cela indique bien, si besoin était, les limites de la confiance anti coloniale pouvant être accordée à ces partis. Et si nous, nous faisons confiance à la grande crue décennale qui s’annonce pour engloutir sous les eaux, la promenade Ben Gourion, c’est bien sur notre parti anti colonial, le PIR, aux côtés d’autres anticolonialistes conséquents, que nous comptons pour contribuer à refermer définitivement sur le P.S, le couvercle de la poubelle de l’histoire qui déborde de ses déjections.

Youssef Boussoumah, membre du Parti des Indigènes de la République

http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=942

mardi 13 avril 2010

Cinquième commémoration de l’incendie de l’hôtel Paris Opéra : Que fait la justice ?

* Samedi 17 avril 2010 à 15h00 : Rendez-vous devant l’hôtel au 76 rue de Provence Paris 9ème,
o Métro : Chaussée d’Antin ou La Fayette (ligne 9).

Le samedi 17 avril 2010, les victimes de l’incendie de l’hôtel Paris-Opéra (76 rue de Provence - 9ème) appellent à un rassemblement à 15 heures devant l’hôtel. Cette cinquième commémoration est placée sous le signe d’une fédération des différentes familles victimes d’autres sinistres dans les hôtels sociaux et les immeubles insalubres afin de dénoncer la lenteur des procédures judiciaires.

5 ans après le drame de l’hôtel Paris Opéra au cours duquel 11 enfants et 13 adultes ont péri, 2 ans après le dépôt des conclusions des experts et 10 mois après l’audience signifiant la clôture de l’instruction, la justice semble refuser de faire la lumière sur les causes et les responsabilités de ce drame :

* Les manquements graves aux obligations de sécurité,
* La location de chambres sans fenêtre où beaucoup de victimes ont péri
* Le surpeuplement dans les chambres de l’hôtel,
* L’absence de qualification du personnel,
* Les modifications des lieux sans autorisation,
* Les contrôles laxistes des autorités administratives,
* L’encombrement permanent de l’unique escalier.

Beaucoup de fautes, de négligences, d’aveuglement, voire de connivences et de mépris ont alourdi le bilan. Or les charges appellent des réponses et des condamnations très fermes contre tous les acteurs de ce drame : le propriétaire ; les gérants, les organismes sociaux qui alimentaient ce commerce hôtelier et les autorités administratives chargées du contrôle des conditions de sécurité. Il ne peut y avoir d’absents au procès ! Nous voulons la justice !

mercredi 7 avril 2010

Justice pour Thomas Sankara Justice pour l’Afrique

De nombreux témoignages, souvent en provenance d’anciens compagnons de Charles Taylor, mettent en cause Blaise Compaoré dans l’assassinat de Thomas Sankara, avec la complicité d’Houphouët Boigny, mais aussi de la France, de la CIA et d’autres personnalités africaines.

En avril 2006, le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, saisi par le Collectif Juridique de la Campagne internationale Justice pour Thomas Sankara (CIJS) au nom de la famille, donnait raison aux plaignants et, demandait à l’Etat burkinabé d’élucider l’assassinat de Thomas Sankara, de fournir à la famille les moyens d’une justice impartiale, de rectifier son certificat de décès, de prouver le lieu de son enterrement, de compenser la famille pour le traumatisme subi, et de divulguer publiquement la décision du comité.

Le 21 avril 2008, le comité des droits de l’homme de l’ONU, en contradiction totale avec la décision précédente a clos le dossier sans qu’une enquête n’ait été diligentée. Cette décision ne fait pas honneur à cette institution.

Au sein de la communauté internationale certains font mine de voir en Blaise Compaoré un homme de paix, lui qui pourtant est notoirement impliqué dans les conflits au Libéria, en Sierra Léone et dans des trafics d’armes et de diamants pour l’UNITA de Jonas Sawimbi alors sous embargo onusien, et plus récemment dans le conflit qui a déchiré la Côte d’Ivoire.

Cette même communauté internationale nous propose de nous apitoyer sur ce Continent pourtant si riche qu’est l’Afrique, tout en travaillant à perpétuer son assistance et sa soumission. En réalité, les vraies raisons des difficultés du continent sont à chercher dans les réseaux internationaux qui fomentent les guerres et les assassinats pour conserver leur mainmise sur les richesses du continent avec la complicité des pays occidentaux et de certains dirigeants africains.

Plus de 22 ans après son assassinat, Sankara, personnage historique, leader africain de premier plan, représente de plus en plus une référence, comme leader intègre, déterminé, créatif et courageux, précurseur de la lutte pour la défense de l’environnement et la révolution burkinabé est devenu un modèle de développement. Sankara a été assassiné parce qu’il dénonçait la dette odieuse et le diktat des puissances occidentales, mais aussi parce qu’il engageait une politique décidée dans son pays, orientée vers les besoins de son pays, pour la satisfaction des populations de son pays, tout en œuvrant pour le panafricanisme.

C’est pourquoi nous soutenons et appelons à soutenir les initiatives du collectif juridique du la CIJS qui inlassablement, depuis plus de 12 ans, intente, des actions juridiques aux côtés de la famille Sankara.

Nous demandons l’ouverture des archives des pays que les témoignages désignent comme impliqués à savoir principalement la France, les USA, mais aussi la Côte d’Ivoire, le Togo et la Libye.

Nous demandons que s’engage sans tarder, une enquête indépendante sur l’assassinat de Thomas Sankara. Ceci est un devoir pour la communauté internationale, un droit pour la famille Sankara, une exigence pour la jeunesse d’Afrique, une nécessité pour l’avenir de ce continent qui ne saurait se construire avec une histoire amputée de la vérité sur un des épisodes majeurs de la fin du 20eme.

Nous appelons la jeunesse, les partis démocratiques, le mouvement social en Afrique et au-delà dans les pays du monde à continuer à se mobiliser pour que cette enquête fasse toute la lumière sur cet assassinat et pour que justice soit faite, ce qui serait un grand pas pour mettre fin à l’impunité en Afrique.

Les premiers soutiens :

Associations : CADTM, SURVIE, ATTAC Afrique, CEDETIM, Investig’action, Mouvement des Indigènes de la République, AFASPA, l’Etrange Rencontre, Mouvement des Sans Voix du Burkina, Mouvement des africains à Rome, Collectif Afrique de Lille, CETIM (Centre Europe - Tiers Monde), Mouvement de la Paix, Casa della sinistra Thomas Sankara, Forum Sinistra Europea Genova, Associazione Culturale Punto Rosso Genova, Circolo ARCI Thomas Sankara, Fratelli Dell’Uomo ong, Association « Carlo Giuliani », Associaton d’aide et de protection des groupes vulnerables/Burkina Faso, Fifanampiana malagasy / Comité de solidarité de Madagascar, Comité de soutien à la Refondation Démocratique de la Bolivie

Partis : Burkina : UNIR/PS, FFS, PAI ; France : NPA, Les Verts, PCF, les Alternatifs, PRCF (Pôle de Renaissance Communiste en France) ; RND (Sénégal), Parti communiste du Québec, Partito della Rifondazione Comunista (Italie), MANIDEM (Cameroun)

Syndicats : Solidaires (France), Syndicat National des Agents des Douanes du Niger SNAD (Niger ), Intersindical Canaria

Personnalités : Eric Toussaint , Jean Ziegler, Alain Mabanckou (écrivain, prix Renaudot 2006), Didier Daeninckx (écrivain), Blandine Sankara, Puis Njawé directeur du Messager (Cameroun), Gilles Lemaire, Sams’K Le Jah (musicien), Robin Shuffield (cinéaste), Smockey (musicien), Benéwendé Sankara, Fidel Toe (ancien ministre du Burkina), Nkodo Maurice (Co-Fondateur de l’ACAT-Cameroun), Gustave Massiah, Mohamed Challouf (cinéaste), Alain Lipietz, Abdoulaye Diallo (cinéaste), Rémi Rivière (Directeur de publication de Pays Basque Info), Moussa Demba Dembele, Michel Collon, Camille de Vitry (documentariste), Houria Bouteldja, Francine Bavay (Vice Présidente Verte du Conseil Régional d’Ile de France), Nicole Kiil-Nielsen (députée européene, Nicole Antonio Lozano (écrivain), Jacques Jouet (écrivain), Joël Vernet (écrivain), Christophe Baroni (écrivain, psychanalyste), Comi Toulabor (chercheur), David Gakunzi, Dia Thierno Ibrahima (universitaire), Pollmann Christopher (universitaire), Aziz Fall, Gisèle Rabesahala (ancienne ministre malgache de la Culture), Boswa Isekombe Sylvere (President du Reseau international pour les 5 cubains Afrique), Marc Horvat (Europe écologie Corrèze), Thomas Coutrot, Bernard Dreano, Silvestro Montanaro (Giornalista, (Documentarista), Sabina Guzzanti (Attrice-actrice), Luigi De Magistris (Europarlamentare, Presidente della Commissione per il controllo del bilancio comunitario)...

contacts : contactjusticepoursankara (at) gmail.com ; Solidaires/ CADTM Pointe-Noire, Congo Brazaville, jlemvo (at) yahoo.fr et solasso (at) yahoo.fr ; Comité Sankara, España, alozano956 (at) hotmail.com ; Collectif Sankara Ile de France, France, collectifthomsank (at) gmail.com ; Comité Sankara de Montpellier, France, comitesankara (at) yahoo.fr ; Comitato Italiano SankaraXX, Italie, sankara.italia (at) gmail.com ; Sankara Tribute (Washington), USA, Sankaratribute (at) yahoo.com ; Groupe Thomas Sankara de Liège, Belgique, pauline (at) cadtm.org ; GRILA, Groupe de recherche et d’initiatives pour la libération de l’Afrique, Canada, admin (at) grila.org ; ATTAC Togo, Togo, attactogo (at) yahoo.fr ; Arbeitskreis Panafrikanismus München (AKPM), Allemagne, sekretariat (at) panafrikanismusforum.net ; RAID ATTAC Tunisie, Tunisie, fatcham (at) yahoo.fr ; FNDP (forum national sur la dette et la pauvreté), Côte d’Ivoire, fndp11 (at) yahoo.fr ; RNDD ( Réseau National Dette et Développement), Niger, rnddniger (at) gmail.com ; Club Sankara du Sud-Ouest, Burkina, sanksudouest (at) yahoo.fr Solidaires/ CADTM Pointe-Noire, Congo Brazaville, jlemvo (at) yahoo.fr et solasso (at) yahoo.fr, CETIM (Centre Europe Tiers Monde), Suisse, cetim (at) bluewin.ch


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Pour signer l'appel rendez-vous sur le site

http://thomassankara.net/spip.php?article866

mercredi 31 mars 2010

Nous dirigeons-nous vers une nouvelle crise alimentaire globale?


JOHANNESBOURG, 3 mars 2010 (IRIN) - De longues périodes de sécheresse dans certaines régions d’Afrique et des pluies imprévisibles en Asie ont semé l’incertitude concernant le rendement des cultures de 2010 dans les pays les plus pauvres du monde. Les prix des aliments dans la plupart des pays en développement ont baissé depuis la crise de 2008, mais sont quand même plus élevés qu’en 2007.

Dans le premier volet d’une série de quatre articles sur la sécurité alimentaire dans certains des pays les plus vulnérables au monde, IRIN s’interroge : « nous dirigeons-nous vers une nouvelle crise » ?

Il faudrait « deux mauvaises années consécutives » pour que la crise alimentaire et énergétique de 2008 se reproduise, a dit Abdolreza Abbassian, économiste et secrétaire du Groupe intergouvernemental sur les céréales du Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Contrairement à la situation de 2008, les réserves mondiales de céréales sont actuellement suffisantes.

Mais « de nombreux facteurs [entrent] en jeu » concernant les prix des aliments. « En fait, nous prévoyons que les prix restent fermes, même à moyen terme (pendant les 10 prochaines années), même s’ils ne dépasseront peut-être pas les niveaux dont nous avons été témoins en 2008 », a commenté M. Abbassian.

Il s’agit toujours de ce que l’offre adéquate réponde à une demande grandissante, et l’offre de céréales pour l’alimentation est en déclin. La réduction progressive des subventions et du soutien aux plus grands producteurs mondiaux, dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – notamment les États-Unis et l’Union européenne – a eu pour conséquence une diminution des excédents.

« D’un autre côté, la croissance de la population et la prospérité économique accentuent la demande – comme en Asie, et plus particulièrement en Chine et en Inde. Nous nous dirigeons donc vers une situation où l’augmentation de l’offre pourrait ralentir, tandis que la demande continuera à croître – parfois même plus vite que par le passé », a dit M. Abbassian.

Selon un article de l’OCDE, les prix des aliments vont recommencer à augmenter, « (quoique pas aussi haut qu’en 2008) une fois que les pays sortiront de la récession, car les facteurs structurels de l’offre et de la demande sont toujours très présents... la demande augmentant plus vite que l’offre. Les prix des aliments ne devraient donc plus être perçus comme un “choc” ou une “crise” à court terme, mais plutôt comme un problème structurel à plus long terme ».

Les biocarburants restent une menace

Certains des changements structurels à l’origine de la crise des prix alimentaires de 2008, tels que la réaffectation des terres agricoles qui servaient à produire des céréales alimentaires pour produire des biocarburants, doivent encore être étudiés, a dit M. Abbassian.

ActionAid, une organisation non gouvernementale (ONG) internationale, a calculé dans son nouveau rapport, Meals per gallon: the impact of industrial biofuels on people and global hunger (Repas par gallon : l’impact des biocarburants industriels sur la population et la faim dans le monde), que d’ici à 2020, la consommation de biocarburants dans l’Union européenne (UE) allait être multipliée presque par quatre et que les deux tiers seraient importés, principalement de pays en développement.

« On estime que les biocarburants sont responsables d’au moins 30 pour cent de la flambée mondiale des prix alimentaires en 2008 », a dit ActionAid, qui a averti que la crise pourrait se reproduire de façon imminente, l’offre de céréales destinées à l’alimentation risquant d’être compromise par une demande en biocarburants dans l’UE.

« Jusqu’à 100 millions de personnes supplémentaires pourraient être victimes de la faim si l’Europe s’engage à augmenter fortement sa consommation de biocarburants afin de répondre à la nouvelle législation de l’Union européenne », est-il écrit dans le rapport.

La législation en question date d’un accord passé en 2008 entre les États de l’UE et dont l’objectif est de combler 10 pour cent de leurs besoins en carburants pour les transports en ayant recours à des sources renouvelables, dont les biocarburants, l’hydrogène et l’électricité verte, d’ici à 2020.

Selon un scénario prenant en compte un développement planifié et prévisible des biocarburants dans certains pays, l’International Food Policy Research Institute (IFPRI), dont le siège se trouve aux États-Unis, a prévu que les prix du maïs augmentent de plus de 20 pour cent d’ici à 2020 et de plus de 71 pour cent dans une hypothèse de développement draconien.

C. Ford Runge et Benjamin Senauer, professeurs à l’université du Minnesota, ont écrit dans un article publié en 2007 dans Foreign Affairs, un magazine américain, que si le prix des produits alimentaires de base continuait à augmenter, conformément aux prévisions de l’IFPRI, le nombre de victimes de l’insécurité alimentaire dans le monde augmenterait de plus de 16 millions par point de pourcentage supplémentaire des prix réels des produits alimentaires de base.

ActionAid a remarqué que « si tout les objectifs en matière de biocarburants sont atteints, il est estimé que les prix des aliments pourraient augmenter de jusqu’à 76 pour cent d’ici à 2020 ». L’ONG a dit qu’elle avait découvert que les entreprises de l’UE avaient déjà acheté, ou étaient en négociations pour acheter au moins cinq millions d’hectares dans des pays en développement, ce qui pourrait menacer l’approvisionnement en nourriture de populations parmi les plus vulnérables.

Selon la FAO, une personne sur six dans le monde a faim, la crise de 2008 ayant fait glisser 100 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

Il pourrait exister une solution. Les réserves mondiales de céréales, qui dépendaient des pays occidentaux, ont commencé à être approvisionnées par la Communauté des États indépendants (CEI), une organisation régionale qui comprend la Fédération russe, la Biélorussie, l’Ukraine, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Moldavie, le Turkménistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et la Géorgie.

M. Abbassian a fait remarquer que la Russie était devenue le deuxième plus grand exportateur mondial de blé après les États-Unis. « Malheureusement, ils [la CEI] sont situés dans une région du monde qui est très vulnérable aux chocs environnementaux ».

Les prix internationaux plus faibles du sucre, des produits laitiers et des céréales ont conduit l’indice des prix alimentaires de la FAO, rendu public le 2 mars, à enregistrer une baisse : « l’indice a diminué de 21 pour cent par rapport à son maximum, en juin 2008, mais a augmenté de 22 pour cent par rapport à la même période il y a un an », a dit M. Abbassian.

Il y a toujours eu une chance que les prix flambent « en conséquence du déséquilibre du marché mais, dans l’ensemble, les prix élevés vont inciter l’investissement dans l’agriculture, ce qui, à son tour, va aider à combler le fossé entre l’offre et la demande », a-t-il remarqué.

Les prix ne baissent pas vite

Liliana Balbi, économiste chevronnée pour le Système mondial d’information et d’alerte rapide de la FAO, a dit qu’elle pensait que la spéculation contribuait à la volatilité des prix. « Le fait est que les prix montent rapidement mais ne baissent pas vite ».

Néanmoins, M. Abbassian était optimiste. « Les progrès technologiques et le changement des habitudes alimentaires vont aider à maintenir une situation alimentaire mondiale stable, même si les développements à l’échelle nationale et locale peuvent ne pas toujours être aussi prometteurs » !

L’augmentation du pourcentage des prix des aliments varie d’un pays à l’autre, et ses causes également. Dans son rapport sur les perspectives de récoltes et la situation alimentaire pour février – le premier en 2010 – l’équipe de Mme Balbi a identifié 33 pays où l’insécurité alimentaire y est la plus forte. Beaucoup de leurs habitants avaient faim, car ils n’avaient pas les moyens de s’acheter de la nourriture.

La plupart des pays de la liste de février y ont figuré avant. Les nouveaux sont le Niger, atteint par la sécheresse, le Yémen, déchiré par les conflits, et Haïti, victime d’un séisme.

Le rapport d’ActionAid a découvert que « chaque augmentation de 10 pour cent des prix des céréales (y compris le riz) ajoute près de 4,5 milliards de dollars au coût total des importations de céréales des pays en développement qui sont des importateurs nets ».

Dans les trois prochains articles de la série, IRIN donnera un aperçu de la vulnérabilité alimentaire de ces 33 pays d’Afrique, d’Asie et des Caraïbes.

source

jeudi 25 mars 2010

Lancent la campagne « RD Congo : 15 ans de guerre – Tout un avenir à reconstruire»

Oxfam France – Le Secours catholique-Caritas France - Le CCFD-Terre Solidaire - Le Cosi / Promouvoir et défendre les droits


Mercredi 31 mars 2010 – 9h30
petit-déjeuner presse
au CCFD-Terre Solidaire,
4, rue Jean Lantier 75001 Paris
(Métro : Châtelet)

Une campagne pour mobiliser l’opinion et interpeler les autorités françaises
sur l’implication indispensable de la France dans les prochaines échéances pour la résolution du conflit en RDC

Les représentants des associations partenaires présenteront les principales demandes de la campagne avant de laisser la parole à deux responsables d’organisations congolaises :
- Malembe SIMPLEX KAMBALE du Forum des Amis de la Terre
- Alain-Joseph LOMANDJA de la Commission épiscopale Justice et Paix

Seront notamment abordés lors de la conférence de presse :
- La protection des populations civiles
- La garantie de l’accès aux services de base
- Le renforcement des processus démocratiques et citoyens
- La fin de la militarisation de l’exploitation et du commerce des ressources naturelles

L’année 2010 est une année charnière pour la République démocratique du Congo. Non seulement le pays célèbrera en juin le cinquantième anniversaire de son indépendance, mais le rôle de la MONUC et les conditions de son départ devront être définis avant le 31 mai et de nouvelles élections doivent être organisées. En outre, la France doit mener une mission du Conseil de Sécurité en avril et a prévu d’organiser un Forum régional pour la coopération dans les Grands Lacs cette année.

Campagne à l’initiative d’organisations françaises, congolaises et d’un réseau européen : Oxfam France, CCFD-Terre Solidaire, Secours catholique-Caritas France, Cosi Promouvoir et défendre les droits - ainsi que les organisations congolaises CNONGD, RODHECIC, la Commission épiscopale Justice et Paix, le réseau d’ONG européennes Eurac et le RéFAC (Réseau France-Afrique Centrale).
Merci de confirmer votre présence à :
- CCFD–Terre Solidaire : Véronique de La Martinière : 01 44 82 80 64 - v.delamartiniere@ ccfd.asso. fr
- Oxfam France : Magali Rubino 01 56 98 24 45 / 06 30 46 66 04 mrubino@oxfamfrance .org
- Secours Catholique / Caritas France : Anne Bonnefont - 01 45 49 74 93 / 06 07 12 46 36 anne-bonnefont@ secours-catholiq ue.org -

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Véronique de La Martinière
chargée des relations médias
Tél : 01 44 82 80 64
site : www.ccfd-terresolid aire.org

mercredi 24 mars 2010

En Martinique nous avons le fer-de-lance ou bête longue, dit le trigonocéphale ou le bothrops lanceolatus, il s'agit d'un crotale dont la morsure est venimeuse voire mortelle.

L'animal était redouté notamment des coupeurs de canne, lorsque l'on lit les mémoires du père Labat on le mesure.



Au 19 e siècle, on voit des portraits où des homme posent avec un serpent au bout d'une perche, il s'agissaient des chasseurs de serpents. Aujourd'hui, ils sont devenus rares, évitant autant qu'il peut se faire l'homme.

En 2006 une expédition avait été menée par des scientifiques d'un laboratoire pharmaceutique en vue de renouveler leurs spécimens, dont le venin sert à la fabrication de l'antidote, ils avaient capturé 17 serpents au Morne des Esses (Martinique), un chiffre loin de leur attente, qui traduit du recul de cette espèce en Martinique.

Outre le trigonocéphale, la Martinique abrite ou abritait la couresse, une couleuvre inoffensive, qui semblerait avoir disparu de la Martinique. Il est dit qu'il en resterait quelques-uns sur le Rocher du Diamant, mais depuis les années soixante il semblerait que personne n'en ait vu.

Toutefois, l'espèce se maintiendrait à la Dominique, donc nous avons encore la possibilité de la réintroduire ou de la préserver dans des vivariums.


Par ailleurs, il existe en Martinique le " sténostome à deux raies (Leptotyphlops bilineatus, famille des Leptotyphlopidae) est un minuscule serpent de 10 cm environ et d'à peine 5 mm de large, aveugle et endémique des Petites Antilles (Martinique, Sainte-Lucie, Barbade)."



La Guadeloupe a aussi sa couleuvre dite grande couresse ( koulèv Gwdloup!) espèce endémique en voie de disparition.

Evariste Zephyrin

Le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/SIDA se réunit à Casablanca le 27 mars 2010

Le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/SIDA de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie tiendra sa huitième rencontre annuelle à Casablanca, le samedi 27 mars 2010, en marge de la 5e Conférence francophone sur le VIH/SIDA qui se déroule dans cette même ville du 28 au 31 mars 2010.

Au cours de cette journée, le Réseau abordera les questions liées aux droits de l’Homme en matière d’accès aux soins, le financement de la lutte contre le VIH/SIDA, le droit au travail des personnes atteintes du VIH et les obstacles à la libre circulation des personnes. Pour ce faire, le Réseau auditionnera des représentants de l’Association de lutte contre le VIH/SIDA du Maroc, des représentants d’ONUSIDA, du Fonds mondial de lutte conte le SIDA, la tuberculose et le paludisme et de l’Organisation internationale du travail.

La réunion sera inaugurée officiellement par le Professeur Hakima Himmich, Présidente de la 5e Conférence francophone sur le VIH/SIDA et chef du service des maladies infectieuses au Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd.

Bien que la réunion se déroulera à huis clos, la presse est invitée à prendre de images au moment de l’inauguration officielle de la réunion, le samedi, 27 mars 2010 à de 8 h 15 à 8 h 45, à l’Hôtel Royal Mansour, 27 rue de l’Armée royale, à Casablanca. Des entrevues pourront être réalisées avec les personnes responsables du Réseau et ses invités, sur demande.

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie regroupe des parlementaires de 77 parlements ou organisations interparlementaires répartis sur les cinq continents. Son action vise principalement à promouvoir et défendre la démocratie, l’État de droit, le respect des droits de l’Homme, le rayonnement international de la langue française et la diversité culturelle. Pour sa part, le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/SIDA, composé de représentants des sections de l'APF, est un instrument d'information et de pression au service des parlements dans l'objectif de limiter et de faire reculer la pandémie.





Contact : Marjorie Houle

Chargée des communications

Tél. : 33 (0) 1 40 63 91 60

Tél. : 33 (0) 6 88 87 90 16

Fax : 33 (0) 1 40 63 91 78