vendredi 18 juin 2010

Colloque International African Consciences


Complexe SINKOU, Salle de Conférence 1er étage.
Université  Cheikh Anta Diop.

Vendredi 11 Juin 2010 à 10heures. 

Les Consciences Africaines face aux Réparations :
Entre enjeu historique et pratiques militantes. 
Pourquoi la nécessité  d’articuler des revendications autour des Réparations et dans quelle mesure cette mobilisation établit des problématiques communes à l’Afrique et à sa Diaspora ?

Le colloque African consciences entend contribuer à une réflexion sur les Réparations autour de pratiques militantes actuelles. Dans le projet African consciences, l’action politique prend les formes du hip hop et du reggae pour amener à une conscience internationale africaine. Le colloque rassemblera artistes, activistes, professionnels et académiques sénégalais, africains et de la diaspora. Ils réfléchiront sur l’enjeu de la reconnaissance des conséquences de la traite transatlantique et la nécessité de Réparations. 
 
Liste des Intervenants

Dr Ibrahima Cissé. Intervenant à l’UCAD, Ministère de l’Economie Maritime.
Kouassi Kra, Doctorante Anthropologie Bordeaux 2, France
Mbégane NDour, Activiste et Artiste, coordinateur projet African consciences, France
Moussa Diallo, Directeur des études de l’IICF
Membres du Pôle d’Excellence Régional, PER esclavages de l’UCAD.
Olimata Taal, Activiste, USA
Dead Prez, Artistes Activistes, USA
Le BDE de l’IICF, Etudiantes et Etudiants,  Ecole de Finance.

Bilan de la première édition du Colloque.

Le Festival International African Consciences est une étape dans le processus d’expansion et de maturation de la conscience africaine. Les deux dates retenues doivent servir à véhiculer un message libérateur, émancipateur et positif en direction du peuple africain tout entier mais surtout en direction de sa jeunesse abreuvée de culture violente et arrogante. Un Colloque African Consciences s’est tenu lors de la première édition du festival, à l’espace Sinkou de l’Université Cheikh Anta DIOP. Il a été le cadre d’une réflexion sur les moyens de mise en œuvre de la conscience africaine en associant académiques et militants. Ce colloque a vocation dans les éditions futures à s’appuyer sur les expertises d’universitaires travaillant sur "l’Atlantique Noir " et l’Afrique. Ces travaux serviront  à l’initiation d’entreprises éducatives et culturelles. African Consciences veut s’appuyer sur des réseaux locaux. Dans un premier temps, ceux d’artistes engagés et de jeunes universitaires et  jeunes scolarisés pour la création de « Clubs African Consciences » à Dakar (dont le premier sera très probablement celui de l’IICF). Ces clubs seront liés à des entreprises similaires Françaises et Martiniquaises : Africamaat et le MIR (Mouvement International des Réparations).

A l’issue des discussions du colloque, nous avons décidé d’amorcer une sensibilisation immédiate en faveur des Réparations. Dans le contexte sénégalais, l’histoire coloniale a laissé des traces : que ce soit un grand père tirailleur toujours en attente de sa pension de guerre, un grand-oncle déporté ou alors une grand-tante réquisitionnée pour travaux forcés. Ainsi, le « Club African Consciences » à Dakar aura pour objectif de regrouper cent témoignages de l’époque coloniale qui seront transmis au MIR qui a l’expertise de dossiers juridiques de cas de Réparations. Les données de ces témoignages seront récoltées principalement dans les familles des membres du « Club African Consciences ». Le projet African Consciences prévoit d’apporter un soutien financier au MIR pour chaque dossier introduit.  Les « clubs African Consciences » seront des lieux de réflexion et d’action pour des problématiques semblables à l’Afrique et à sa Diaspora. Les actions seront pensées et analysées sur la base de l’expertise accumulée en Occident par des organisations militantes de la diaspora tout au long de l’histoire. Ces actions auront toutefois une pertinence locale immédiate. Le travail en réseau international conscient veut inciter chez les jeunes africains des deux côtés de l’Atlantique des habitudes de travail internationales et d’excellence où les intérêts de l’Afrique sont primordiaux. African Consciences entend se positionner de manière ferme contre toute logique d’aide et humanitaire. Ce projet veut forger par l’éveil des consciences, l’un des instruments les plus puissants pour la jeunesse africaine globale dans la direction de sa propre destinée. Les réparations balayeront alors la sémantique « aide et humanitaire » pour le remplacer dans les imaginaires collectives par dédommagements et réparations.

La deuxième édition du Festival International African Consciences doit permettre dans le futur une rotation des lieux du festival sur les trois continents où sont implantés les enfants d’Afrique. Une grande mobilisation de toutes les couches de la population sera encouragée et promue à travers la stratégie de communication qui sera élaborée et mise en œuvre par des équipes opérationnelles.
 

Bilan Financier  du 1er Colloque International African Consciences


Location de  Salle : 50 000FCFA soit 76 euros
1 billet d’avion Paris-Dakar (Intervenante) : 460 000FCFA soit 700 euros
1 billet d’avion Montgomery-Dakar (Intervenante) : 1 083 500FCFA soit 2000$
Impressions Dossiers Colloque : 100 000FCFA soit 150 euros
Transport taxi : 45 000FCFA soit 68 euros
_______________________________________________________________________
Total : 1 685 000FCFA Soit 2572 euros

La lettre du CADTM

Une radio thématique mettait en avant récemment, à l'occasion du mondial
de foot, un certain nombre de matchs symboliques ; parmi ceux-ci :
Argentine-Grèce, « deux pays sous contrôle du FMI ». Il ne serait jamais
venu à l'idée de ce journaliste, précédemment, de mettre en avant ainsi
un match entre équipes « du Sud ». L'irruption directe du FMI en Grèce,
avant l'annonce de plans d'austérité dans d'autres pays de l'UE, montre
l'enjeu : après l'immense majorité des pays du Sud qui subissent
l'ajustement structurel depuis des décennies, c'est aujourd'hui aux
salariés, chômeurs, retraités du Nord de payer la crise du système.

Plus que jamais notre analyse de la dette publique comme instrument de
transfert de richesses produites par les classes dominées vers les
classes dominantes est d'actualité.

Il y a bientôt dix ans, nous initiions la création du CADTM France.
Denise Comanne a accompagné ces premiers pas, de son énergie et de sa
révolte.
Elle nous accompagnera encore.

L'équipe du CADTM France

La lettre de CADTM France du 18 juin 2010

jeudi 17 juin 2010

Mobilisons nous dès aujourd'hui pour Troy Davis



Rassemblements, pétition, blog
Mobilisons nous dès aujourd'hui pour Troy Davis

Chers amis de Troy Davis,

Le 23 juin prochain s'ouvriront des auditions "en recherche de preuve" cruciales, puisque pour la première fois, Troy Davis aura la possibilité de présenter devant un juge les témoins qui pourraient démontrer son innocence. Votre mobilisation a été déterminante pour repousser par trois fois l'exécution d'un possible innocent.

Nous devons continuer de montrer aux autorités américaines que nous restons mobilisés et attentifs à ce que justice soit enfin rendue dans cette affaire, et que le fond doit désormais définitivement prévaloir sur des arguments de procédure légale qui ont trop longtemps empêché la manifestation de la vérité, et continuent de restreindre les possibilités d'appel de nombreux condamnés à mort aux Etats-Unis.

C'est la raison pour laquelle nous avons lancé dans plusieurs pays un appel intitulé "Donnons un visage à la justice", qui en appelle à votre mobilisation dès aujourd'hui et jusqu'à la fin des auditions.

Rassemblements

Amnesty International appelle à une 3ème journée de mobilisation mondiale pour Troy le 22 juin au soir.

Un rassemblement aura lieu à Paris de 18h30 à 20h30 à la fontaine Saint-Michel (métro Saint-Michel).
A Nantes, à Belfort, à Strasbourg et à Vernon, des rassemblements se dérouleront au même moment. Nous vous attendons nombreux !!

Pétition

Si vous ne pouvez être présent, vous pouvez participer à la pétition-photo internationale "Je donne mon visage pour la justice", en y participant directement et en la faisant connaître le plus largement possible.

BLOG en direct des auditions à Savannah

Enfin, exceptionnellement, AI France sera présent sur le lieu même des auditions à Savannah (Etat de Georgie).

Vous pourrez suivre directement leur déroulé ainsi que les nombreuses mobilisations qui se tiendront pendant toute la période, via un blog créé pour l'occasion et alimenté par le délégué de la section française présent sur place.

En effet, AIUSA et la famille de Troy ont jugé important de rendre visible localement la solidarité internationale sur cette affaire, et ont invité les délégués d'AI France et AI Angleterre à être présents du 19 au 26 juin prochain.


Le blog Live à Savannah http://soutenonstroydavis.amnesty.fr/live

Toutes les infos sur : www.amnesty.fr/troydavis

mardi 11 mai 2010

« Césaire venait dans l’eau nous regarder… »



Public Sénat diffuse à 22 h 30 Papa Césaire, de Sarah Maldoror. Un documentaire pour découvrir le chantre de la négritude en ce 10 mai de commémoration de l’esclavage.

Le documentaire de Sarah Maldoror démarre sur les habitués de la mangrove, à Fort-de-France. Une Martiniquaise dit son sentiment sur cet homme que la Martinique a aimé, choyé, admiré jusqu’à sa mort en 2008. « Il venait dans l’eau nous regarder », dit-elle d’Aimé Césaire, maire de Fort-de-France durant cinquante-six ans et député à l’Assemblée nationale pendant trois décennies. « Je lui disais  : non, Papa Césaire. Tu ne vas pas mettre tes pieds dans l’eau  ! » Et, ajoute-t-elle, « je le portais ». Bon nombre de Martiniquais l’appelaient Papa Césaire. Parce que le chantre de la négritude, admiré pour sa « poésie tellurique » qui montait de la terre, était aussi aimé pour sa gestion en tant que maire de la ville.

Sarah remonte les traces de ce déraciné, qui dans un de ses poèmes recense ses habitats  : « J’habite une blessure sacrée / j’habite des ancêtres imaginaires / j’habite un vouloir obscur / j’habite un long silence. » Le film explore la vie du poète, versifiant au hasard de ses déplacements, sur un bout de carton, de papier, mais presque jamais derrière son bureau. Le dramaturge emballé par Christophe, le Haïtien, en qui il voyait une invitation à mettre en théâtre. L’essayiste, et initiateur, avec Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas, de la négritude.

un éveilleur de consciences

L’homme venu à la politique pour sauvegarder cette culture essentielle de son île natale. Autant de facettes de cet éveilleur de consciences s’occupant de tout, non pas à la manière d’un Sarkozy, mais comme un humble proche se sentant responsable du quotidien de ses administrés. Ponctué d’extraits des films que Sarah Maldoror a consacrés à Aimé Césaire, en particulier Un homme, une terre et le Masque des mots, Papa Césaire est un recueil de morceaux choisis dans le parcours du poète. Des conversations avec la réalisatrice et des documents de l’INA permettent de découvrir, et de bien comprendre, le parcours de celui qui expliquait sa différence, avec son frère d’études et de combat Léopold Sédar Senghor, par leur statut. Selon Césaire, « le calme africain de Senghor » contrastait avec son « agitation perpétuelle » à lui. C’est pourquoi, disait-il, « il y a un stress, une angoisse, une mélancolie martiniquais qui relèvent de la psychanalyse. L’idée d’avoir été arrachés, enlevés. Nous sommes des déracinés ».

Ce film est diffusé le 10 mai, date choisie en métropole pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Celui qui a tout fait pour rendre leur dignité aux descendants d’esclaves s’est aussi battu pour que sorte de l’oubli l’atrocité de l’esclavage.

Fernand Novet


À voir sur France 3 à 9 h 10, le documentaire Mémoires d’esclavage, de François Rabaté et Luc Laventure, et à 20 h 35 sur France Ô, Des Noirs et des hommes, d’Amélie Brunet et Philippe Goma. Lire également l’entretien avec Cheikh Faty Faye en page 22.

source

mardi 4 mai 2010

*Soutien à la résistance du peuple grec contre la dictature des créanciers !*


Le nouveau plan d’austérité annoncé dimanche 2 mai est une véritable catastrophe pour la population grecque , les salariés du privé comme du public, les retraités et les privés d’emplois.

- Gel des salaires et des retraites de la fonction publique pendant 5
ans ;
- Suppression de l’équivalent de 2 mois de salaires pour les
fonctionnaires ;
- Diminution de 8% de leurs indemnités déjà amputées de 12% par le
précédent plan d’austérité du gouvernement dirigé par le PASOK ;
- Le taux principal de la TVA qui, après être passé de 19 à 21%, est
porté à 23%, (les autres taux augmentent aussi (de 5 à 5.5% et de 10 à
11%))
- Les taxes sur le carburant, l’alcool et le tabac augmentent pour la 2
ème fois en 1 mois de 10%
- Les départs anticipés ( liés à la pénibilité du travail) sont
interdits avant l’âge de 60 ans ;
- L’âge légal de départ à la retraite des femmes est porté de 60 à 65
ans d’ici 2013.
- Pour les hommes, l’âge légal dépendra de l’espérance de vie ;
- Il faudra 40 ans de travail (et non plus 37, hors études et chômage)
pour avoir une retraite à taux plein ;
- Cette retraite sera calculée, non plus en fonction du dernier salaire
mais selon le salaire moyen de la totalité des années travaillées (soit
l’équivalent d’une baisse du montant net de la retraite de 45 à 60%°)
- L’Etat réduira ses dépenses de fonctionnement (santé, éducation) d’1,
5 milliards d’euros.
- Les investissements publics seront réduits aussi d’1,5 milliards d’€.
- Un nouveau salaire minimum pour les jeunes et les chômeurs longue
durée est créé ( soit l’équivalent du CPE rejeté en France par la
jeunesse et les syndicats))

*C’est une aubaine pour les marchés financiers et le capital !*

- Les transports, l’énergie et certaines professions réservées à l’Etat
seront libéralisés et ouverts au privé (privatisations) ;
- Le secteur financier (banques principalement) bénéficiera d’un fonds
d’aide mis en place avec l’aide du FMI et l’UE ;
- La flexibilité du travail sera renforcée ;
- Les licenciements seront facilités.
- L’économie grecque est placée sous contrôle du FMI.

La Grèce, restant dans la zone euro, ne pourra pas dévaluer sa monnaie, ni jouer sur les taux d’intérêt. La dette ne sera pas restructurée non plus, les institutions financières européennes en détiennent les 2/3. Ces mêmes banques continueront à emprunter auprès de la Banque Centrale européenne à un taux de 1% pour prêter aux Etats (moyennant rémunération). En contrepartie de ces mesures, les pays de la zone euro vont prêter un par un une aide de 100 à 135 milliards d’€ sur 3 ans à la Grèce à un taux de 5% (45 milliards cette année). Les Etats riches et les banques vont donc faire de l’argent sur le dos du peuple grec. Christine Lagarde, ministre français des finances, prévoit un bénéfice de 150 millions d’euros par an. Pratiquant ainsi, ils vont accroître la dette publique pour permettre à l’Etat grec de payer ses créanciers spéculateurs !

*La crise greque est la démonstration grandeur nature de la triple dangerosité du FMI, de l’Union Européenne et des marchés financiers.*

Le FMI, décrié à juste titre pour ses catastrophiques « plans d’ajustement structurels » refait surface dans la zone euro, après avoir sévi ces 2 dernières années dans plusieurs ex-pays de l’Est. Il utilise aujourd’hui les mêmes procédés qu’hier adaptés aux mêmes commanditaires : les marchés financiers et les transnationales.

Aujourd’hui comme hier, c’est sa véritable nature de pompier pyromane qui est révélée en plein jour.

L’UE et sa commission ont également réaffirmé leurs paradigmes au service de la « concurrence libre et non faussée ». La Banque Centrale Européenne n’est pas au service des populations de l’Europe mais uniquement à celui des banques et des organismes financiers. Les marchés financiers, après avoir provoqué et précipité la crise grecque, via les agences de notation rémunérées par les grandes banques américaines,veulent tirer encore plus de profits de leurs stratégies spéculatives.
Le gouvernement PASOK, l’Union Européenne et le FMI lui en servent
l’occasion sur un plateau.

*Derrière l’industrie financière, il y a les multinationales de l’industrie, du commerce et des services.*

Si nous stigmatisons à juste titre les fonds spéculatifs, les agences de notation et l’industrie financière, nous ne perdons pas de vue que ce n’est que l’arbre qui cache la forêt ! Cette spéculation débridée qui étrangle les populations pauvres n’a été rendue possible que pour 2 raisons principales :
- Les dérèglementations successives des marchés financiers depuis les années 1980 ;
- Les choix volontaires et conscients du grand patronat de destiner leurs nouveaux profits vers la spéculation plutôt que vers la production et l’emploi. Cette accumulation de nouveaux profits trouve, elle, son origine dans une nouvelle répartition des richesses au bénéfice des profits et au détriment de la part revenant aux salariés. Cette part à baissé d’environ 10% de PIB en 25 ans en moyenne dans l’ensemble des pays développés.

Cette orientation économique, portée par l’idéologie néolibérale, est la cause principale de la crise économique et financière que nous connaissons aujourd’hui.

*Les différents gouvernements* qui se sont succédés depuis 30 ans, en Grèce comme dans les autres pays du Nord, portent aussi une lourde part de responsabilité dans l’augmentation des dettes publiques. Les politiques fiscales, menées en faveur des ménages les plus aisés et des grandes entreprises (impôt sur le revenu,
le patrimoine et impôt sur les sociétés), ont considérablement diminué les recettes budgétaires et aggravé les déficits publics, obligeant les Etats à accroître leur
endettement.

*Les responsables de la crise sont épargnés et c’est le peuple à qui on présente l’addition.*

Dans le plan d’austérité PASOK–UE-FMI imposé au peuple grec, il n’y a en effet que des mesurettes sans effet pour établir le début d’une justice fiscale et absolument rien pour lutter contre l’évasion fiscale des profits des grandes entreprises. Les « solutions » du PASOK, de l’UE et du FMI précipitent la Grèce vers l’approfondissement de la crise. Une récession minimale de 4 points du PIB est déjà programmée pour 2010. Les petits artisans et commerçants, les petites entreprises vont connaître une longue suite de faillites et de fermetures d’activités. Le chômage va exploser et les couches populaires et les classes moyennes vont voir leur pouvoir d’achat tomber en chute libre. Les inégalités vont s’accroître et les droits humains fondamentaux (accès à l’énergie, à l’eau, à la santé, à l’éducation…) sont menacés pour la partie la plus pauvre de la population.

La colère du peuple grec est aussi la nôtre. Le CADTM soutient sans réserve les mobilisations contre le plan d’austérité.

*Des solutions alternatives existent !*

- Le remboursement de la dette publique de la Grèce doit être immédiatement suspendue et un audit public de celle-ci doit être mené pour décider de sa légitimité ou de son illégitimité.
- Des mesures d’annulation doivent être prises et les revenus financiers de la dette doivent être taxés à la source au taux maximal de l’impôt sur le revenu.
- Des mesures fiscales peuvent immédiatement être prises pour rétablir la justice fiscale et lutter contre la fraude. Aujourd’hui, selon les comptes du Trésor grec, les fonctionnaires (désignés comme boucs émissaires) et les ouvriers déclarent plus de revenus que les professions libérales (médecins, pharmaciens, avocats) ou encore que les dirigeants des banques !
La quasi-totalité des grandes entreprises (armateurs, …) déclarent leurs profits dans des pays à fiscalité plus avantageuse (Chypre notamment) ou les cachent dans les paradis fiscaux. L’église orthodoxe continue à bénéficier d’exhorbitantes exonérations fiscales sur le patrimoine et l’immobilier De l’argent, en Grèce, il y en a, mais pas là où le plan d’austérité veut le prendre ! Au CADTM, nous sommes solidaires du peuple grec qui sera en grève générale mercredi 5 mai prochain. Partout, en Grèce comme dans les autres pays européens, la solidarité par la mobilisation doit s’amplifier. Aujourd’hui, c’est la Grèce mais chacun sait que demain ce sera le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne. Après-demain, toute la zone euro peut basculer, y compris les pays les plus « riches » de celle-ci.

Nous nous félicitons des premières déclarations solidaires et du début des mobilisations de soutien devant les ambassades grecques. Il faut aller plus loin !

Le mouvement social européen dans son ensemble doit être aux côtés du peuple grec ! les populations européennes ont tout à y gagner !

Le CADTM, à son niveau y contribuera !


3 mai, par CADTM international, CADTM France, CADTM Belgique, CADTM Suisse

http://www.cadtm.org/Soutien-a-la-resistance-du-peuple

COMBAT-MONSANTO - Pour que le monde de Monsanto ne devienne jamais le nôtre

Bienvenue sur la nouvelle version internationale du site Combat-Monsanto.org, vous pouvez désormais consulter nos articles en français, anglais et espagnol. Notre combat devient global afin de mieux informer les citoyens du monde entier sur le véritable visage Monsanto.

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samedi 17 avril 2010

Le colonial, le criminel de guerre et la supplétive indigène


Jeudi 15 avril 2010, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, digne représentant du très colonialiste parti socialiste, le président israélien Shimon Pérès, responsable en tant que 1er ministre, de l’invasion du Liban de 1996 et du massacre de 100 civils réfugiés dans un abri du village de Cana et Rachida Dati, maire du 7è arrondissement de la capitale, préposée indigène aux basses œuvres judiciaires de la république sarkozienne, ont inauguré en grandes pompes, l’esplanade Ben Gourion, du nom du fameux criminel de guerre israélien.

Ce dernier, grand organisateur de l’expulsion de 800 000 Palestiniens en 47/48 mais aussi grand pourvoyeur de charniers à Tantura, Lyda et autres villes, comme à Acre, Jaffa ou Haïfa est aussi celui qui très cyniquement pronostiquait et misait sur la disparition des Palestiniens en tant que peuple, amené selon lui, à se perdre progressivement dans les limbes de l’histoire.

Mais loin s’en faut, il n’y a pas que de l’opportunisme dans la décision de Delanoë. Plus qu’une fraternité d’armes, celle établie entre l’Israël de Ben Gourion et la France du socialiste Guy Mollet en 1956, aux fins d’agresser l’Egypte de Nasser, il y a aussi une véritable fascination. Celle que peut éprouver le dirigeant d’un parti, le P.S., pour un maître du genre colonial, qu’il reconnaît comme son inspirateur.

Ainsi, l’un des plus beaux sites de la capitale sera désormais dédié à celui qui a fait le malheur du peuple palestinien. Il s’agit d’une allée en bord de Seine, faisant face au musée du quai Branly, consacré aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Océanie. On ne saurait trouver mieux que la proximité de cette nouvelle mouture du musée des colonies dont d’ailleurs il a hérité d’une grande partie des collections, pour honorer le souvenir abject du fondateur d’une des pires entreprises coloniales européennes. Que Delanoë s’en réjouisse, libre à lui, mais qu’il sache que, politiquement parlant, il devra en assumer toutes les conséquences. Et surtout, pour prétendre faire bonne mesure, pas question que d’ici quinze jours, il nous propose en consolation, une de ses bougnouleries dont il a le secret. Une quelconque impasse des Mille et une nuit ou une possible ruelle de la danse du ventre, un susucre en somme. La question est politique et la promenade Ben Gourion est une infamie irrattrapable qui arrive après tant d’autres. Comme le quasi jumelage de Paris avec Tel Aviv, la place Théodor Herzl ou les festivals culturels franco israéliens. Cependant, par honnêteté, il nous faut évoquer également l’attitude hypocrite des élus d’autres partis de gauche qui, présents en juillet 2008 au Conseil de Paris, lors du vote de la décision de cette inauguration, n’avaient pas jugé bon s’y opposer. Aujourd’hui, afin de racheter leur turpitude, ils poussent des cris d’orfraies et revendiquent, pour contrebalancer, disent ils, la promenade Ben Gourion, une rue Arafat. Qu’ils sachent qu’on ne compense jamais une infamie. Pourrait on compenser l’inauguration d’un boulevard Adolf Hitler par une avenue Jean Moulin, une avenue général Massu par un boulevard Maurice Audin ?

En tout cas, cela indique bien, si besoin était, les limites de la confiance anti coloniale pouvant être accordée à ces partis. Et si nous, nous faisons confiance à la grande crue décennale qui s’annonce pour engloutir sous les eaux, la promenade Ben Gourion, c’est bien sur notre parti anti colonial, le PIR, aux côtés d’autres anticolonialistes conséquents, que nous comptons pour contribuer à refermer définitivement sur le P.S, le couvercle de la poubelle de l’histoire qui déborde de ses déjections.

Youssef Boussoumah, membre du Parti des Indigènes de la République

http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=942