La 43 ème édition des Carifta laissera des souvenirs mitigés, sur le plan des résultats techniques ils ont vu de grosses performances et nul doute que nous avons vu la génération d'athlètes d'après Rio 2016; ils sont bien là les remplaçants de Bolt et autres de l'élite internationale. Ce cru est bon ! les Jamaïcains Minzie, Manley, La Bardadienne Jones, la meilleure athlètes des Carifta, sans oublier Bellocian. Vingt et un records des Cariftas ont été battus.
La Jamaïque avec 88 médailles dont 42 d'or a fait main basse sur cette compétition et confirme cette marche en avant. Je vois mal comment elle peut s'arrêter : la densité des résultats sont là ! Trinidad sort deuxième 25 médailles dont 6 d'or suit Barbade avec 26 médailles dont 5 en or. La Guadeloupe quant à elle sort 5ème avec 11 médailles dont 3 en or. La Martinique 12ème avec 8 médailles dont 3 en argent. La Guyane quant à elle n'apparaît pas dans les classements.
A quoi sert ce décompte de médailles ? Cette hiérarchie sur l'or sert à de bon plans comptables mais rend pas compte de la complexité des réalités et des enjeux disciplinaires. Dans le cas présent, les Bahamas avec 20 médailles mais seulement une en or se retrouvent en 7ème position derrière la Dominique. Peut-on dire que notre athlétisme est en plein renouveau, il devance l'athlétisme des Bahamas ? Les présents durant ces quatre jours ont pu voir tout le contraire, tant la densité et la technicité de leurs athlètes marquaient la piste et la sonorité des supporter les tribunes. Ces classements ont pour fonction de servir les institutions qui les utilisent. Certains chez nous, nous serviront une fredaine bien huilée de l’efficacité d'un "plan antilles-guyane" en Guadeloupe ( alors que les résultats sont différents dans les autres départements concernés) qui depuis 2009 est repris dans de beaux discours, mais fonctionne comme la "bét a man Ibè", autrement dit, on en parle, tout le monde est au courant, cela impressionne mais on ne le voit pas publiquement ! De plus on parle souvent des médailles, des titres mais on oublie vite ceux qui les ont remportés.
Autre chose aussi si aux Etats-Unis, les scouts - bien présents sur place - recherchent les médaillés en leur proposant des recrutements universitaires avec des bourses d'études et des possibilités de s’entraîner dans de très bonnes conditions, en France, le médaillé fera la une des médias certes, mais rien ne lui sera proposé sur son devenir universitaire qui reste à la charge de sa famille.
La dernière journée, a vu les relais 4x400m jamaïcains triompher partout sauf au 4x 400m moins de 20 ans hommes en faisant une affaire trinidadienne (3.06.02) avec un chrono de référence mondiale.
Les sauts ont confirmé ce que j'avais vu sur la qualité de la piste le barbadien Rock (7.56m) remporte le saut en longueur en moins de 20 ans,le jamaïcain (7.66m). la Guadeloupéenne David (13.10m) elle remporte le concours du triple saut moins de 18 ans avec un record des carifta en prime. Les haies ont été aussi très bénéfiques à nos représentants son leader incontesté Bellocian (13.25) décroche son dernier titre en moins de 20 ans et le record en signe d'adieu sur le fil. Lange (13.59) fait 3ème au 100m haies moins de 20 ans. Au rang des déceptions, la blessure de Calme et surtout de la performance décevante de notre seul et unique relais 4x 400m moins de 18 ans femmes - pourtant annoncé compétitif - certains ont été sélectionnés expressément dans ce but; sur quels critères ? On ne peut faire que le constat que nous n'avons plus de sprinter et aussi de quater miler et la culture du relais a disparue on les a jamais fait courir cette année !
Le temps orageux a laissé quelques accalmies pour les performances. La dernière performance réalisée a été aussi celle de la cérémonie de clôture qui après avoir couronnée du trophée Sealy la meilleure athlète des Carifita la Barbadienne Akeela Jones pour ces trois couronnes (hauteur, haies et longueur) a vu une ambiance cadencée par les groupes carnavalesque locaux et surtout les Bahaméens qui encore une fois ont gratifiés le public, - plutôt ceux qui n'avaient déserté les tribunes - d'un spectacle haut et en couleur. L'année prochaine on se revoit à St-Kitts, chez Kim Collins !
Harry Méphon
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