J’ai entendu aujourd’hui le coup de gueule de Jacob Desvarieux qui dénonce à juste raison l'absence des musiques du monde et des musiques urbaines aux Victoires de la musique, ainsi que le manque de diversité parmi les nominés. Du coup, le guitariste et chanteur de Kassav songe à faire sa propre cérémonie pour valoriser les artistes et musiciens afro antillais. Comme on le comprend !!
Faudra-t-il aussi dans le même élan faire notre propre chaîne nationale pour diffuser cette cérémonie et bien d’autres choses qui nous ressemblent dignement ??
En 2015, la nouvelle présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, estimait, elle-même, que le petit écran était occupé par les "hommes blancs de plus de 50 ans". Que dire aussi du grand écran ?? Les acteurs noirs sont rares et servent souvent de faire valoir. Et pour peu qu’ils protestent, il se trouvera toujours quelqu’un dans leur milieu, comme Charlotte Rampling en 2016, pour parler de racisme anti blanc, ou de communautarisme, si ces contestataires viennent à réagir en faisant des films entre eux.
La liste est infinie des secteurs où l’invisibilité des Noirs est criante voire organisée. Même Stéphane Martin, l’ex directeur du musée du Quai Branly, déclarait début janvier, dans une formule malheureuse: "Je souhaite que le musée se colorise, nous sommes trop blancs".
Aujourd’hui, c’est simple, nous avons le choix entre deux voies.
1/ Continuer à nous plaindre en attendant qu’on nous fasse l’aumône et une (toute) petite place.
2/ Monter nos propres affaires et n’attendre rien de personne... Le jour où nous aurons développé une économie parallèle, autonome et puissante, ce jour-là on nous prendra en compte. En vérité, celui qui est en position de force ne respecte que les forts et quand il ne contrôle plus la totalité du jeu il finit par faire de vraies concessions pour ne pas être perdant.
Dans l’après-midi et la nuit du lundi 13 janvier, des événements graves se sont produits à Fort-de-France, à l’occasion du procès des sept militants anti-chlordécone. La lucidité politique doit nous conduire à ne pas analyser ces faits sous l’angle caricatural, simpliste, voire irresponsable d’une violence organisée par des « voyous armés et dangereux ». Les Martiniquaises et Martiniquais qui étaient dans la rue, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, militants syndicaux et anti-chlordécone, ne sont ni des « voyous » ni des individus « dangereux ». Ils n’ étaient pas non plus « armés ». Ils demandent, légitimement, justice face au crime absolu de l’empoisonnement de notre peuple au chlordécone . Il s’agit là de la réaction saine d’un peuple encore vivant, encore conscient et qui a le droit d’espérer un avenir digne. Là est l’essentiel. Là est la cause d’une révolte qui se nourrit, en outre, d’une intolérable et longue surdité de l’Etat sur ce sujet. Qu’on ne s’y trompe pas ! L’écrasante majorité des Martiniquais, même s’ils peuvent diverger sur les formes de mobilisation à mettre en œuvre, partagent ce sentiment d’injustice et de révolte. La violence coloniale n’est pas seulement dans la matraque. Elle est tout autant dans le déni du crime et dans ce qui ressemble fort -trop- à du mépris. La réponse politique ne réside pas dans la répression de celles et de ceux qui dénoncent le crime et qui réclament justice. Elle tient en deux mots : RESPECT-RÉPARATION. Francis CAROLE MARTINIQUE
ce qui est formidable , c'est qu'on peut constater que le béké n'a pas réussi à corrompre tout le monde , que le message est passé et que certains ont compris la GRAVITÉ DE LA SITUATION . NOUS SOMMES TOUS , GUADELOUPÉENS ET MARTINIQUAIS , ASSASSINÉS AU CHLOREDÉCONE, À L'ASULOX ET AU GLYPHOSATE , qu'une bonne partie de la population intelligente , va changer son alimentation , que d'autres iront vers l'auto-suffisance , que nos aînés feront leurs devoirs de transmission afin que notre jeunesse apprenne à cultiver sain , à guérir avec leurs propres plantes médicinales , que les citoyens apprendrons à ne plus croire en leurs élus qui nous ont menti jusqu'au bout , qui ont défendu les intérêts de ces descendants de criminels jusqu'au bout , qui nous ont manipulé dans les médias békés et colons jusqu'au bout , ont utilisé les pires ruses pour nous assassiner , jusqu'au bout , sans jamais porter atteinte à l'intégrité de ceux qui les financent 1 fois . J'espère que vous avez compris qu'on ne peut changer l'esprit d'un animal même après 500 ans , que si vous voulez sauver la génération futur , il faudra composer sans ces agoulous grands fales et c'est possible , sachez qu'il existe des entrepreneurs martiniquais , des agriculteurs certifiés martiniquais , des artisans martiniquais , qu'on n'est pas obligé de consommer modèle occidentale qui nous tue à petit feu , on peut opter pour LA VIE , CELLE DE NOS ENFANTS , CELLE DE NOTRE BIODIVERSITÉ , CELLE DE NOTRE ÎLE , CELLE DE L'HUMAIN SURTOUT . Fòs ek kouraj ba sa ki Ka goumen pou sové péyi'a , l'èspri Mwen la épi zòt menm si an pé pa la épi zòt , aillez du courage pour la suite , ne baissez surtout pas les bras , la cause est NOBLE ET JUSTE , un jour le peuple comprendra pourquoi , ils comprendront pour qui , ils verront que le " mal " était nécessaire , parce que LE MAL , LES A LAISSÉ FAIRE , ils ont détruit la vie de 90 % des " antillais " pour réguler notre population et mettre en place le grand remplacement , aujourd'hui vous trouvez ceci complotiste demain vous serez choqués de ce que certains sont capables de faire pour continuer à exister . Je ne me suis jamais basée sur les 60 % que je n'ai pas pu convaincre mais sur les 20 convaincus de plus qui font toute la différence , car Combien ses 20 convaincront et seuls mes ancêtres savent Combien nous en convaincront encore , malgré les critiques et manigancent de ceux qui ont poursuivi le génocide de leurs parents. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, si j'en aurais un , si l'argent d'une de ces vermines ne servira pas à me faire taire définitivement , si j'aurais le temps, un jour , de voir mes petits enfants , si je verrais le changement mais en tout cas , comme beaucoup avant moi , J'AURAIS FAIT MA PART et quand mes enfants et arrières petits enfants parleront de moi , j'espère qu'ils seront fiers car jusqu'au bout , je me serais battus contre ces crapules , je leur aurait montré que JE N'AI PAS PEUR D'EUX , PAS PEUR DE LEURS AMIS CORROMPUS , PAS PEUR DE LEURS MAGOUILLES , PAS PEUR DES AUTORITÉS QUI LES SERVENT , PAS PEUR DES NOIRS QU'ILS ACHÈTENT , PAS PEUR DE LEURS CHIENS DE CHASSES , PAS PEUR DE LES DIABLES , PAS PEUR DE LEURS ESPIONS INFILTRÉS , PAR PEUR D'EUX . ils auront ma peau mais pas mon esprit ni mon âme et peux importe d'où je serais , un gros MOTHER FUCKER 🖕🏿 , dérangera Toujours leur tranquillité car des âmes sensibles et convaincus , nous avons conscientisé . LA VÉRITÉ ET LE BIEN TRIOMPHERONT SUR LE MAL , J'Y CROIS FERMEMENT !!!
Au fond, Bernard Hayot a rendu, à son insu, un immense service aux activistes martiniquais anti-chlordécone, en torpillant leur appel au boycott avec une alléchante promotion de champagne à 15,00 euros la bouteille. Son groupe a fait la démonstration, en images et sans filtre, de ce qu’est une société endettée, droguée à la surconsommation. L’homme d’affaires savait que son opération promotionnelle lancée le jour même de l’appel à boycotter son enseigne Carrefour Genipa, torpillerait l’action des manifestants. Il savait que rien n’arrêterait le ras de marée de ses clients, alléchés par les senteurs du champagne ! Une stratégie assurément payante, qui s’est révélée bien plus efficace que les escadrons de gendarmerie déployés, en vain depuis plusieurs semaines, pour tenter de contrer les activistes qui l’ont pris pour cible. Et pour cause, les Martiniquais sont raids dingues de champagne. Ils en sont les premiers buveurs au monde. Cette petite île perdue au milieu de la Caraïbe détient en effet le record mondial de consommation de champagne avec 3,5 bouteilles consommées en moyenne par an et par habitant. Si la mobilisation des activistes n’a guère fait recette, le coup de pub de Bernard Hayot a incidemment braqué les projecteurs sur une société en perdition, engluée dans une frénésie consumériste. Il a mis en lumière une société fracturée avec d’un côté les tenants d’une économie du tout-importation et de l’autre une frange de la population réclamant des mesures afin de donner, à cette petite île perdue au milieu de l’océan, les moyens d’assurer une partie de son indépendance alimentaire. La Martinique importe plus de la moitié de ce qu’elle consomme, tous produits confondus. Choc des cultures Quel choc de cultures entre ces activistes déterminés à bloquer les accès du centre commercial de l’homme d’affaires et cette horde de clients ne reculant devant rien pour profiter coûte que coûte des promotions de champagne, un vin en principe symbole de réconciliation ! Les images stupéfiantes qui circulent abondamment sur les réseaux sociaux donnent à voir, non sans un certain malaise, la perversité de cette surconsommation que les activistes étaient venus entre-autres dénoncer. Des clients empilant, dans une cohue indescriptible, des cartons entiers de champagne dans des caddies remplis jusqu’à la gueule. D’autres se bousculant pour attraper au vol une bouteille de champagne distribuée derrière un barrage de sécurité, renvoyant à ces images de réfugiés se battant pour leur survie lors d’une distribution d’aide alimentaire. L’image de cette société malade dans tous les sens du terme, qui se jette sur l’os qu’on lui donne à ronger, est révélatrice d’un mal plus profond qui gangrène cette petite ile aux allures paradisiaques. Une société qui se vide de sa population, dont le taux de chômage atteint 18% de la population active. Une société tertiairisée qui vit au-dessus de ses moyens avec un taux d’endettement qui la situe au 5ème rang des régions les plus endettées de France. Ceux-là même qui se plaignent de fins de mois difficiles dans une île chlordéconée, mais qui dans le même temps se précipitent pour acheter des cartons de champagne. Derrière son image de carte postale, la Martinique souffre d’une violence sourde que nombre d’élus n’hésitent pas à instrumentaliser pour défendre leur pré-carré. Le taux d’abstention record aux précédentes élections, est révélateur de la défiance qui s’est installée entre les habitants et leurs élus, plus préoccupés par la pérennité de leur mandat. Pour preuve, à l’approche des municipales, la nervosité de la classe politique est palpable. Pas un jour ne se passe sans son lot d’invectives et d’insultes.
Le chlordécone, ce monstre chimique qui empoisonne et tue tous les jours, a été introduit en Martinique par un groupe de gens sans scrupules. Il est là, tapis dans l’ombre, pour 7 siècles ! Il n’a jamais été invité par les Martiniquais, tout au moins ceux qui aiment leur île. Par conséquent, il est indésirable ! Il n’est pas le bienvenu. Alors comment ne pas en parler tous les jours, au regard de la catastrophe qu’il a provoquée ? La population continue à ce jour de boire une eau du robinet polluée et à manger des produits contaminés par ce dangereux pesticide. Comment ne pas en parler ? C’est le contraire qui aurait été incompréhensible. A ce jour, rien de concret n’a été fait pour apporter des réponses urgentes susceptibles d’apaiser l’anxiété de la population face à cet écocide provoqué par le chlordécone. Pas même l’ouverture d’espaces de parole pour informer, expliquer la situation. Les autorités ont assez traîné. Il faut surtout qu’elles arrêtent les parlottes et agissent vite ! Une tel traitement n’aurait jamais été toléré, ni envisagé dans l’Hexagone ! Pour avoir suivi plusieurs crises sanitaires dans l’Hexagone dont la vache folle et le sang contaminé, je peux dire que la réactivité n’a pas été la même. Pas un jour ne se passait sans qu’il y ai des articles dans les médias français et internationaux, des déclarations d’apaisement de la part des autorités politiques, sanitaires, des hommes politiques, des élus, ect.... Pourquoi devrions-nous taire ? L’anxiété est légitime en l’absence de réponses. Le rapport de la Commission d’enquête est pour l’instant lettre morte. Il n’est toujours pas suivi de mesures concrètes. Force est de constater qu’il a fallu récemment la pugnacité d’élus d’Outre Mer, obligés de se battre contre le gouvernement, pour faire adopter au Sénat un malheureux amendement pour la prise en charge gratuite d’une partie des tests de dépistage du chlordécone dans le budget 2020. Et rien n’est gagné, il va falloir se battre à nouveau contre les députés de la LREM pour que cet amendement soit adopté devant le Parlement. Comment ne pas parler du chlordécone tous les jours dans de telles conditions ? Comment ne pas en parler tous les jours quand le Président de la Commission d’enquête du chlordécone, Serge Letchimy, avoue lui-même qu’il reste prudent parce qu’il n’a pas confiance dans les politiques. C’est vrai, Il s’agit de la santé et de la vie de plusieurs centaines de milliers de personnes vivant à des milliers de kilomètres, perdues au milieu de l’océan dont on n’entend ni les cris ni les souffrances. «Loin des yeux, loin du cœur», comme dit la chanson de Demis Roussos.
C’est avec une immense tristesse que j’ai reçu, ce jour, l’annonce de la disparition de Patrice Roland Tirolien, ancien maire de Grand-Bourg, député de notre circonscription, vice-président de Région et député européen. Cet enseignant en science, reconnu, a su me donner l’envie de poursuivre sa mission qui avait pour seuls socles l’intérêt l’intérêt général, l’intérêt de Marie-Galante, ainsi que celui de la Guadeloupe. Je salue, ici, son action politique et demande à toute la population de Marie-Galante de s’associer à l’hommage qui lui sera rendu. Je souhaite apporter tout mon soutien et mon affection à son épouse et ses enfants en ce moment particulièrement douloureux.
Une page de la vie politique martiniquaise se tourne : la justice a prononcé la dissolution judiciaire du Mouvement Indépendantiste Martiniquais (MIM), elle a ordonné la liquidation de l'association politique.