The GIBSON BROTHERS est un groupe né en 1976 C’est en 1976, que Chris GIBSON, Kool GIBSON, Patrick GIBSON et Alex GIBSON, quatre frères originaires de Martinique, décident d’allier leur talent pour former une seule et même entité, nommée The GIBSON BROTHERS. Le succès de The GIBSON BROTHERS se fera dès le premier single en 1979, avec le titre "Cuba", produit par Daniel VANGARDE et qui se classera numéro 1 dans plusieurs pays européen, et obtiendra une très jolie neuvième place aux Etats Unis. Par la suite le groupe tentera de refaire de même avec "Oooh What a Life", "Qué Será Mi Vida" ou bien encore "Mariana" mais le succès ne sera pas au rendez vous. En 1985, The GIBSON BROTHERS prend le pari de produire un artiste que personne ne souhaite, il s’agit de Laroche VALMONT et son tube "T'as le look coco" et c’est le carton. Deux ans plus tard The GIBSON BROTTHERS sort sans trop de succès l' album "Emilie", qui leur permet tout de même de devenir groupe de l'année en Angleterre. En 1990, la Belgique fond avec la sortie d'un single avec David CHRISTIE "Let’s All Dance" et sera encore de même en 1996 avec "Fire" qui devient également un hit aux Pays Bas. En 1997, The GIBSON BROTHERS dévoilera "Move On Up" son nouvel album.
Notre histoire jusqu'au Japon, c'est une histoire universelle
De Matthieu Bonhomme journaliste à Asahi Shimbun que nous remercions pour son soutien
L’introduction précise que 2015 enfants ont été déplacés de l’ile de la Réunion aux régions rurales hexagonales à plus de 9000km. Certains ont subi des discriminations et des maltraitances. Aujourd’hui encore, ils souffrent de la perte de leurs origines. 1ère partie sur l’histoire de Valérie Andanson En 1966, à 3 ans, elle a été déplacée de la Réunion à la Métropole. Elle a un flash : le souvenir d’un avion plein d’enfants. Elle est arrivée dans la Creuse, une région rurale. Dans sa première famille d’accueil, elle a subi des violences et maltraitances de la part de l’homme de cette famille. Elle se cachait sous une table par peur de lui. Quatre ans plus tard, une famille, l’a adopté dans la Creuse. On lui a dit alors que c’étaient ses parents biologiques. Sa pièce d’identité de l’époque affiche qu’elle est née dans la Creuse. Elle a souffert d’harcèlement scolaire, de discrimination raciale, elle était la seule personne de couleur. A 16 ans, elle a cherché un document demandé par sa mère, et par hasard, elle a trouvé un document attestant de son adoption. A ce moment, elle a appris qu’elle était originaire de l’île de Réunion. Désespéré, elle a pleuré mais elle a aussi appris qu’elle avait des frères et sœurs. Elle les avait vu dans la ville sans le savoir. A 32 ans, elle visite l’ile de la Réunion, son lieu de naissance, pour la première fois. Cette visite lui a donné l’impression d’une nouvelle voie pour sa vie. En 2003, elle part à la Réunion, à la recherche de ses origines en passant un appel à témoins à la radio locale. Une personne la contacte et lui annonce être son parrain. Malheureusement, il lui dit de trouver ses origines elle-même. Le tabou est trop fort à la Réunion. En 2016, elle apprend que son père biologique est toujours en vie. Elle vit aujourd’hui à Cavaillon et retournera cette année sur l’ile. Elle essayera de voir cet homme, de confirmer s’il est son véritable père et de connaitre les raisons de cet abandon. Elle se bat aussi pour « retrouver ma véritable identité : ça sera ma troisième naissance ». 2ème partie sur l’histoire de Marie-Céline MARCOU En 1965, c’est à l’âge de 15 ans que Marie-Céline, 69 ans aujourd’hui, quitte le foyer dans lequel elle était placée sur l’ile de la Réunion. Elle vit maintenant en Corrèze. A son arrivée en métropole, elle a suivi l’enseignement ménager dans un établissement religieux. Elle a écrit une lettre aux autorités pour dire qu’elle souhaitait rentrer sur l’île, mais cette lettre est restée sans réponse. Elle était vraiment désespérée de ne jamais revoir son île. Elle a été accueillie plus tard dans une famille de Corrèze. Elle a ensuite rencontré son futur mari. Aujourd’hui, elle a aujourd’hui 2 enfants et 4 petits-enfants. Fonder une famille l’a aidé à combler le vide dans son cœur. Elle est allée pour la première fois, trentenaire, à la Réunion. Lui est alors revenue l’odeur des fruits et des fleurs, c’était incroyable. Mais elle avait vécu trop longtemps en métropole et se sentait étrangère là-bas : ni métropolitaine, ni réunionnaise. L’Etat l’a déraciné, selon elle. Pendant longtemps Marie-Céline confie qu’elle « a eu peur qu’on lui enlève ses enfants ». En 1999, son père biologique est soudainement venu à elle, mais cela n’a pas suffi pour combler sa quête d’identité. « C’était trop tard » selon elle. 3ème partie consacrée au rôle de l’Etat / évolution après les années 2000 A partir des années 2000, l’affaire a été commencé à se faire connaitre au niveau national. Un ancien mineur transplanté a porté plainte contre l’Etat, histoire qui fut relayée par les médias à l’époque. En 2014, l’Assemblée Nationale a fini par adopter une résolution en 2014 reconnaissait que l’Etat a manqué à sa responsabilité morale. En 2018, l’Etat a publié un rapport de 688 pages. Dans le contexte de l’époque, la population d’un pays était vu comme un facteur de puissance. La politique menée alors est justifiée pour lutter contre le chômage sur l’île de la Réunion et le manque de main d’œuvre dans l’Hexagone. Certains enfants ont été exploités dans les champs agricoles, dans les familles d’accueil pour les taches ménagères. Toutefois, le rapport précise qu’il n’y a pas de preuve juridique d’enlèvement. Selon Mme Andanson, également membre de l’association, les points communs de tous ces enfants était leur condition de pauvreté. Certains parents ne savaient pas lire et dans certains cas, on ignore toujours si un accord financier a pu exister. L’association demande aujourd’hui des excuses officielles de l’Etat, la déclassification totale des archives et l’inscription de cette histoire dans les manuels scolaires. En 2017, le Président de la République Emmanuel Macron a écrit que cette politique était une « faute » mais n’a pas fait d’excuse publique. En France, l’Histoire est un terrain sensible. Comme par exemple lorsque Emmanuel Macron avait qualifié la colonisation de l’Algérie de « crime contre l’humanité », certains politiciens avaient protesté jugeant ces propos « insultant contre la France ». Encadré sur les mineurs transplantés : 2015 enfants entre 1962 et 1984, sous prétexte de sauver les enfants de la pauvreté, mais en réalité beaucoup d’entre eux ont souffert de discrimination, du désespoir de ne plus rentrer à l’Ile. Ces ex-enfants sont communément appelés « enfants de la Creuse », département où beaucoup ont été transplantés.
Ce discours consiste à dire : "..Nous sommes Guadeloupéens, il faut manger, comme nos anciens, des produits locaux" ; c’est à la fois bon pour notre santé et c’est aussi bon pour notre économie. Nous partageons ce discours. Malheureusement, ce discours se heurte à deux écueils : 1. En économie mangé local, ne veut rien dire. En effet « Manger local ne veut pas dire manger un produit made in Guadeloupe. Rien ne ressemble plus à un balaou, qu’un autre balaou, ou une igname qu’une autre igname, une madère d’une autre madère, ou un citron d’un autre citron… D’ailleurs, notre cuisine traditionnelle est faite de plus en plus avec des produits importés venant des pays tropicaux : Igname de Costa-Rica, vivaneau du Venezuela, sans compter les queues de cochon salés venant de France… Les importateurs connaissent bien le marché, ils connaissent ce désir de manger la cuisine traditionnelle, mais comme ils sont animés avant tout par le profit maximum, ils vont satisfaire le consommateur en lui offrant les produits qu’il aime, en même temps il vendra une marchandise qu’il s’est procuré, à meilleur coût, sur le marché international. Le consommateur est content et lui encore plus. La campagne publicitaire récente d’un grossiste, spécialisée dans le surgelé, nous apprends qu en plus des traditionnels Ignames de Costa-Rica , vivaneaux du Venezuela, de la dorade de Chine... c’est la gamme complète de l’alimentation « peyi » ou local ou encore « manjé an nou » qui est importée. En effet se sont des bananes vertes, nos fameux poyo, ce sont des malangas, des christophines, et même les légumes pour le fameux bébélé, qui sont vendus en sachet d 1kg et prêts à cuire. On ne saurait mieux dire quand on affirme que les capitalistes s’adaptent au marché, en récupérant avec beaucoup de cynisme le slogan, cé tan nou. 2- Le capitalisme répond à des règles et les bonnes intentions (l’enfer est pavé de bonnes intentions) ne suffiront pas à faire reculer les importateurs dans leur soif de profit. Pour éviter la disparition totale de notre production et la reconquête du marché intérieur, le CIPPA propose de mettre en place des mécanismes douaniers et fiscaux pour promouvoir la production agricole, artisanale et industrielle de la Guadeloupe. Ces mécanismes sont bien décrits, dans notre ouvrage : La PREFERENCE GUADELOUPEENNE.
J’ai entendu aujourd’hui le coup de gueule de Jacob Desvarieux qui dénonce à juste raison l'absence des musiques du monde et des musiques urbaines aux Victoires de la musique, ainsi que le manque de diversité parmi les nominés. Du coup, le guitariste et chanteur de Kassav songe à faire sa propre cérémonie pour valoriser les artistes et musiciens afro antillais. Comme on le comprend !!
Faudra-t-il aussi dans le même élan faire notre propre chaîne nationale pour diffuser cette cérémonie et bien d’autres choses qui nous ressemblent dignement ??
En 2015, la nouvelle présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, estimait, elle-même, que le petit écran était occupé par les "hommes blancs de plus de 50 ans". Que dire aussi du grand écran ?? Les acteurs noirs sont rares et servent souvent de faire valoir. Et pour peu qu’ils protestent, il se trouvera toujours quelqu’un dans leur milieu, comme Charlotte Rampling en 2016, pour parler de racisme anti blanc, ou de communautarisme, si ces contestataires viennent à réagir en faisant des films entre eux.
La liste est infinie des secteurs où l’invisibilité des Noirs est criante voire organisée. Même Stéphane Martin, l’ex directeur du musée du Quai Branly, déclarait début janvier, dans une formule malheureuse: "Je souhaite que le musée se colorise, nous sommes trop blancs".
Aujourd’hui, c’est simple, nous avons le choix entre deux voies.
1/ Continuer à nous plaindre en attendant qu’on nous fasse l’aumône et une (toute) petite place.
2/ Monter nos propres affaires et n’attendre rien de personne... Le jour où nous aurons développé une économie parallèle, autonome et puissante, ce jour-là on nous prendra en compte. En vérité, celui qui est en position de force ne respecte que les forts et quand il ne contrôle plus la totalité du jeu il finit par faire de vraies concessions pour ne pas être perdant.
Dans l’après-midi et la nuit du lundi 13 janvier, des événements graves se sont produits à Fort-de-France, à l’occasion du procès des sept militants anti-chlordécone. La lucidité politique doit nous conduire à ne pas analyser ces faits sous l’angle caricatural, simpliste, voire irresponsable d’une violence organisée par des « voyous armés et dangereux ». Les Martiniquaises et Martiniquais qui étaient dans la rue, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, militants syndicaux et anti-chlordécone, ne sont ni des « voyous » ni des individus « dangereux ». Ils n’ étaient pas non plus « armés ». Ils demandent, légitimement, justice face au crime absolu de l’empoisonnement de notre peuple au chlordécone . Il s’agit là de la réaction saine d’un peuple encore vivant, encore conscient et qui a le droit d’espérer un avenir digne. Là est l’essentiel. Là est la cause d’une révolte qui se nourrit, en outre, d’une intolérable et longue surdité de l’Etat sur ce sujet. Qu’on ne s’y trompe pas ! L’écrasante majorité des Martiniquais, même s’ils peuvent diverger sur les formes de mobilisation à mettre en œuvre, partagent ce sentiment d’injustice et de révolte. La violence coloniale n’est pas seulement dans la matraque. Elle est tout autant dans le déni du crime et dans ce qui ressemble fort -trop- à du mépris. La réponse politique ne réside pas dans la répression de celles et de ceux qui dénoncent le crime et qui réclament justice. Elle tient en deux mots : RESPECT-RÉPARATION. Francis CAROLE MARTINIQUE
ce qui est formidable , c'est qu'on peut constater que le béké n'a pas réussi à corrompre tout le monde , que le message est passé et que certains ont compris la GRAVITÉ DE LA SITUATION . NOUS SOMMES TOUS , GUADELOUPÉENS ET MARTINIQUAIS , ASSASSINÉS AU CHLOREDÉCONE, À L'ASULOX ET AU GLYPHOSATE , qu'une bonne partie de la population intelligente , va changer son alimentation , que d'autres iront vers l'auto-suffisance , que nos aînés feront leurs devoirs de transmission afin que notre jeunesse apprenne à cultiver sain , à guérir avec leurs propres plantes médicinales , que les citoyens apprendrons à ne plus croire en leurs élus qui nous ont menti jusqu'au bout , qui ont défendu les intérêts de ces descendants de criminels jusqu'au bout , qui nous ont manipulé dans les médias békés et colons jusqu'au bout , ont utilisé les pires ruses pour nous assassiner , jusqu'au bout , sans jamais porter atteinte à l'intégrité de ceux qui les financent 1 fois . J'espère que vous avez compris qu'on ne peut changer l'esprit d'un animal même après 500 ans , que si vous voulez sauver la génération futur , il faudra composer sans ces agoulous grands fales et c'est possible , sachez qu'il existe des entrepreneurs martiniquais , des agriculteurs certifiés martiniquais , des artisans martiniquais , qu'on n'est pas obligé de consommer modèle occidentale qui nous tue à petit feu , on peut opter pour LA VIE , CELLE DE NOS ENFANTS , CELLE DE NOTRE BIODIVERSITÉ , CELLE DE NOTRE ÎLE , CELLE DE L'HUMAIN SURTOUT . Fòs ek kouraj ba sa ki Ka goumen pou sové péyi'a , l'èspri Mwen la épi zòt menm si an pé pa la épi zòt , aillez du courage pour la suite , ne baissez surtout pas les bras , la cause est NOBLE ET JUSTE , un jour le peuple comprendra pourquoi , ils comprendront pour qui , ils verront que le " mal " était nécessaire , parce que LE MAL , LES A LAISSÉ FAIRE , ils ont détruit la vie de 90 % des " antillais " pour réguler notre population et mettre en place le grand remplacement , aujourd'hui vous trouvez ceci complotiste demain vous serez choqués de ce que certains sont capables de faire pour continuer à exister . Je ne me suis jamais basée sur les 60 % que je n'ai pas pu convaincre mais sur les 20 convaincus de plus qui font toute la différence , car Combien ses 20 convaincront et seuls mes ancêtres savent Combien nous en convaincront encore , malgré les critiques et manigancent de ceux qui ont poursuivi le génocide de leurs parents. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, si j'en aurais un , si l'argent d'une de ces vermines ne servira pas à me faire taire définitivement , si j'aurais le temps, un jour , de voir mes petits enfants , si je verrais le changement mais en tout cas , comme beaucoup avant moi , J'AURAIS FAIT MA PART et quand mes enfants et arrières petits enfants parleront de moi , j'espère qu'ils seront fiers car jusqu'au bout , je me serais battus contre ces crapules , je leur aurait montré que JE N'AI PAS PEUR D'EUX , PAS PEUR DE LEURS AMIS CORROMPUS , PAS PEUR DE LEURS MAGOUILLES , PAS PEUR DES AUTORITÉS QUI LES SERVENT , PAS PEUR DES NOIRS QU'ILS ACHÈTENT , PAS PEUR DE LEURS CHIENS DE CHASSES , PAS PEUR DE LES DIABLES , PAS PEUR DE LEURS ESPIONS INFILTRÉS , PAR PEUR D'EUX . ils auront ma peau mais pas mon esprit ni mon âme et peux importe d'où je serais , un gros MOTHER FUCKER 🖕🏿 , dérangera Toujours leur tranquillité car des âmes sensibles et convaincus , nous avons conscientisé . LA VÉRITÉ ET LE BIEN TRIOMPHERONT SUR LE MAL , J'Y CROIS FERMEMENT !!!
Au fond, Bernard Hayot a rendu, à son insu, un immense service aux activistes martiniquais anti-chlordécone, en torpillant leur appel au boycott avec une alléchante promotion de champagne à 15,00 euros la bouteille. Son groupe a fait la démonstration, en images et sans filtre, de ce qu’est une société endettée, droguée à la surconsommation. L’homme d’affaires savait que son opération promotionnelle lancée le jour même de l’appel à boycotter son enseigne Carrefour Genipa, torpillerait l’action des manifestants. Il savait que rien n’arrêterait le ras de marée de ses clients, alléchés par les senteurs du champagne ! Une stratégie assurément payante, qui s’est révélée bien plus efficace que les escadrons de gendarmerie déployés, en vain depuis plusieurs semaines, pour tenter de contrer les activistes qui l’ont pris pour cible. Et pour cause, les Martiniquais sont raids dingues de champagne. Ils en sont les premiers buveurs au monde. Cette petite île perdue au milieu de la Caraïbe détient en effet le record mondial de consommation de champagne avec 3,5 bouteilles consommées en moyenne par an et par habitant. Si la mobilisation des activistes n’a guère fait recette, le coup de pub de Bernard Hayot a incidemment braqué les projecteurs sur une société en perdition, engluée dans une frénésie consumériste. Il a mis en lumière une société fracturée avec d’un côté les tenants d’une économie du tout-importation et de l’autre une frange de la population réclamant des mesures afin de donner, à cette petite île perdue au milieu de l’océan, les moyens d’assurer une partie de son indépendance alimentaire. La Martinique importe plus de la moitié de ce qu’elle consomme, tous produits confondus. Choc des cultures Quel choc de cultures entre ces activistes déterminés à bloquer les accès du centre commercial de l’homme d’affaires et cette horde de clients ne reculant devant rien pour profiter coûte que coûte des promotions de champagne, un vin en principe symbole de réconciliation ! Les images stupéfiantes qui circulent abondamment sur les réseaux sociaux donnent à voir, non sans un certain malaise, la perversité de cette surconsommation que les activistes étaient venus entre-autres dénoncer. Des clients empilant, dans une cohue indescriptible, des cartons entiers de champagne dans des caddies remplis jusqu’à la gueule. D’autres se bousculant pour attraper au vol une bouteille de champagne distribuée derrière un barrage de sécurité, renvoyant à ces images de réfugiés se battant pour leur survie lors d’une distribution d’aide alimentaire. L’image de cette société malade dans tous les sens du terme, qui se jette sur l’os qu’on lui donne à ronger, est révélatrice d’un mal plus profond qui gangrène cette petite ile aux allures paradisiaques. Une société qui se vide de sa population, dont le taux de chômage atteint 18% de la population active. Une société tertiairisée qui vit au-dessus de ses moyens avec un taux d’endettement qui la situe au 5ème rang des régions les plus endettées de France. Ceux-là même qui se plaignent de fins de mois difficiles dans une île chlordéconée, mais qui dans le même temps se précipitent pour acheter des cartons de champagne. Derrière son image de carte postale, la Martinique souffre d’une violence sourde que nombre d’élus n’hésitent pas à instrumentaliser pour défendre leur pré-carré. Le taux d’abstention record aux précédentes élections, est révélateur de la défiance qui s’est installée entre les habitants et leurs élus, plus préoccupés par la pérennité de leur mandat. Pour preuve, à l’approche des municipales, la nervosité de la classe politique est palpable. Pas un jour ne se passe sans son lot d’invectives et d’insultes.