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samedi 30 juillet 2011

Les 4 ADP - suite



Par 4 arrêts du 5 juillet 2007, la Cour d’appel de Paris a ordonné la réintégration des 4 contre ADP en disant que leurs licenciements avaient été pris en représailles à la dénonciation d’une discrimination raciste. Le 27 janvier 2009, la Cour de cassation confirmait cette jurisprudence en déboutant ADP de son pourvoi sous la férule de son PDG, M. Pierre Graff et des cadres dirigeants de cette entreprise, notamment le DRH, Monsieur De Cordoue Gonzalve. Cette dernière déconvenue judiciaire consacre cette jurisprudence au niveau suprême.

IL EST DÉSORMAIS JUDICIAIREMENT ÉTABLI QU’AÉROPORTS DE PARIS A LICENCIÉ LES 4 EN RÉACTION A LA DISCRIMINATION QUE SES SALARIÉS INVOQUAIENT

C’est certainement en raison de cette débâcle judiciaire d’une grande entreprise sur fond d’invocation de racisme qu’aucun média, n’en a plus jamais parlé, eux qui sollicités par le Comité de Soutien aux 4 (CS4) se sont copieusement tus, attestant de leur complicité avec le racisme systémique qui est la norme du management des grandes entreprises françaises.

L’histoire des 4 contre ADP montre cependant que les discriminations sont davantage le fait des élites et de la complaisance répugnante à l’égard de leurs exactions sur ce terrain, des syndicats des associations chargées de lutter contre, plutôt que des citoyens français souvent accusés à tort alors qu’ils sont plus concernés qu’on ne le croit. Thierry a bénéficié du soutien de Pascale, Didier et de l’autre Thierry, puis de la protection de Gabriel Doumesche, un syndicaliste qui a perdu son mandat au CHSCT de ce fait.

 Autres suites judiciairesLe 9.01.2008, le Juge de l’exécution du TGI de Paris a condamné ADP pour inexécution de leur réintégration.Le 16.02.2008, les Prud’hommes de Paris ont condamné ADP pour avoir manqué au droit de retrait et pour licenciement abusifLe 10.09.2008, ADP était à nouveau condamné à reclasser 2 des 4 agents en dehors du service signalétique.
Leur combat continue.

lundi 20 juin 2011

Le São Paulo Fashion Week vend l'image d'un Brésil Suisse où tout le monde est blanc et aux yeux bleus



C'est un événement de mode majeur dans l'un des pays les plus diversifié au Monde du point de vue racial, une semaine de célébration du style, du glamour et de la beauté brésiliens.
Mais l'absence de visages autochtones et afro-brésiliens sur les passerelles du São Paulo Fashion Week a déclenché des protestations et des appels pour un quota de 20% de mannequins noirs.
"Nous ne pouvons pas accepter que le monde de la mode insiste à demeurer un  bastion des Eurocentriques ", a déclaré Frei Davi Santos, le responsable des protestations relatives au problème racial.
 " Le São Paulo Fashion Week vend l'image d'un Brésil Suisse où tout le monde est blanc et aux yeux bleus. ... Les organisateurs oublient que plus de la moitié de la population brésilienne est noire."
Il y a de plus en plus de contestation par rapport au petit nombre de mannequins afro-brésiliens qui atteignent le sommet de l'industrie de la mode du pays en plein essor. Alors que les modèles d'origine européenne tels que Gisele Bündchen ont explosé sur la scène mondiale de la mode, rares sont les  Afro-brésiliens qui obtiennent un niveau aussi élevé d'exposition.
Une enquête menée par le procureur public de Sao Paulo en 2008 a révélé que sur les 1128 top-modèles réservés pour la semaine de la mode cette année là, seuls 28 étaient noirs.
À la suite de l’enquête, les organisateurs de l'événement se sont entendus sur un quota volontaire de deux ans de 10% de mannequins noirs. Mais selon des informations parues dans la presse brésilienne, beaucoup de compagnies de mode ont ignoré le quota lors de l'événement cette année.
Un article de Vivian Whiteman, rédactrice de mode du journal brésilien Folha de São Paulo, a noté que les bookers ont indiqué qu'ils n'embauchent pas davantage de mannequins noirs parce que "la recherche a montré que leurs clients rejettent encore la combinaison [mannequins]noirs et vêtements de luxe".
Bruno Soares, un booker afro-brésilien présent à l'événement São Paulo, a déclaré au journal que le manque de diversité sur les podiums est le  résultat de "règles cruelles" imposées aux mannequins par le marché de la mode.
"Pour des raisons historiques, la population noire du Brésil est pauvre et n’est pas consommatrice de la mode. Cela  se reflète dans les castings", dit-il.
Oskar Metsavaht, l'un des principaux designers du Brésil affirme qu'il avait espéré faire défiler un groupe de mannequins noirs lors de son show de cette année, mais il a été incapable de recruter un nombre suffisant de "top" modèles  noirs. "J'ai demandé de l’aide à tout le monde, mais il n'y avait tout simplement pas assez de professionnels expérimentés", a déclaré Metsavaht, directeur de la création de la marque Osklen, dont la collection d'été 2012, Royal Black, est inspirée par l'héritage africain du Brésil.
Santos a ajouté que si l'inclusion raciale avait considérablement progressé dans l'enseignement supérieur, avec plus de 160 universités publiques qui soutiennent désormais les quotas raciaux, l'industrie de la mode reste à la traîne.
Selon lui: "Si l’on en croit le dernier recensement, nous les Noirs représentons  50,8% de la population brésilienne. Cela signifie qu’un événement qui présente une majorité de personnes ayant typiquement des caractéristiques européennes ne représente pas la beauté et la richesse de l'ethnicité brésilienne. Le Brésil est un pays qui continue d’insister à souligner son côté européenne et qui discrimine ses belles populations autochtones et afro-brésiliennes. Nous ne voulons pas des podiums qui ont l’air des défilés de mode en Suisse ou en Angleterre.

Tom Phillips à Rio de Janeiro -Guardian.co.uk BST
Traduit de l'Anglais par Guy Everard Mbarga