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lundi 19 décembre 2016

RÉPONSE DE GARCIN MALSA au communiqué de Monsieur Daniel MARIE-SAINTE,


Descendre jusqu’où vous vous êtes enlisé politiquement et idéologiquement était loin de mes préoccupations, si ce n’était mon nom évoqué dans votre communiqué en date du 17 décembre 2016 et relatif à une affaire qui ne concerne que les membres de votre organisation, le MIM et certains de ses dirigeants.

Voilà exactement 35 ans, (13 mai 1981), que j’ai démissionné du MIM avec des camarades qui sont encore tous vivants. Cela s’est fait pour des raisons de clarification idéologiques.

Pour plus amples informations, je vous invite ainsi que tous les martiniquais qui le souhaitent à vous documenter à travers les pages 71 à 74 de mon livre « L’Ecologie ou la passion du vivant" paru en 2008 aux éditions l’Harmattan.
Vous mentez donc quand dans votre communiqué vous précisez que mon départ du MIM remonte à quarante ans.. Il y a quarante ans vous n’étiez pas au MIM, La parole au peuple. J’en parle en connaissance de cause, puisque je vous ai à l’époque en quelque sorte parrainé. Cela n’est que banalisation puisque vous mentez habituellement avec une telle aisance que vos interlocuteurs n’y voient que du feu.

Vos propos sur l’ affaire ALBIOMA peuvent en témoigner.
Pour qui veut interpréter votre communiqué, on retiendra qu’il est établi une sorte de parenté idéologique entre Marianne MALSA et Garcin MALSA qui les prédispose naturellement à comploter contre Alfred MARIE-JEANNE qui à ce moment devient, et c’est là votre but, une victime des MALSA.

Le premier, (Marianne), aurait fomenté un complot contre Alfred MARIE-JEANNE que le deuxième, (Garcin), aurait commis selon vous, avec un intervalle de 40 ans.

Pire encore, c’est Garcin MALSA, qui du haut de je ne sais quel trône dicte ses ordres à l’ « autre » MALSA qui aurait contaminé BOLINOIS, BRELEUR, VERMIGNON, ...

Vous êtes, Monsieur MARIE-SAINTE, rompu à l’exercice de ces énormes et grotesques manipulations des esprits aux fins de victimiser quelqu’un qui, lui même use de manipulations n’hésitant pas à rejeter sur autrui toutes sortes de culpabilités inventées avec un grand art de la tragédie. Quelle perversité !
Vous savez que Marianne MALSA épouse totalement la ligne opportuniste et électoralo-carriériste du MIM démontrée encore lors des élections de décembre 2015 à travers l’alliance Grand Sanblé Pou Ba Péyi a An Chans. Le MODEMAS dont je suis le Président incarne la source identitaire, le drapeau, l’inspiration écologique, l’écologie politique, la trajectoire panafricaniste, le respect de la dignité humaine, le cap souverainiste, l’exigence des réparations consubstantielles de la décolonisation.

Le MIM, et par restriction, Marianne MALSA ne sont nullement sur ces fondamentaux encore moins sur la démarche des réparations relatives aux crimes contre l’humanité que sont l’esclavage et la déportation d’africains dite «traite négrière»…

Monsieur MARIE-SAINTE, d’où vient donc le complot ?

De vos militants qui dénoncent le comportement autocratique d’un chef tout puissant, ou/et de votre Président du MIM qui se parachute dans des élections municipales de 2014 à Sainte-Anne ; créant ainsi la confusion des électeurs allant jusqu’à contribuer à installer à la direction de la commune un inconnu manipulé par le Front National qui est associé à toute la gestion de la ville. 

Jusqu’à aujourd’hui des militants du KP de SAINTE -ANNE poursuivent une campagne de dénigrement et de calomnies à mon égard comme vous le savez.
Ni les signataires du communiqué que vous dénoncez, ni les dignitaires du parti comme vous DMS n’ont rien dit de la conspiration dirigée contre Garcin MALSA, lors des élections municipales, par le Président du MIM. Vous même avez tout simplement déclaré que c’était «une affaire personnelle». Vous avez tous participé à cette basse et lâche manœuvre que je décris dans mon livre « Kaskod pour l’écologie », paru en 2015.

Daniel MARIE-SAINTE, il vous appartient de régler la contestation qui gronde au sein de votre parti. Au lieu de vous ridiculiser à chercher des responsables bouc émissaires, vous feriez mieux de vous repentir de vos zanzolages idéologiques et de l’alchimie politico-électoraliste qui ont caractérisé votre gouvernance depuis la mise à l’écart de Marc PULVAR.

Votre manie de fomenter la thèse du complot partout où vous rencontrez une opposition qui pourrait même vous éclairer vous rend paranoïaque.
Ce n’est pas de cette façon que vous rendrez opérationnel votre programme à la CTM si vous en avez un ?

Je vous renvoie à ce vieil adage : « qui sème le vent récolte la tempête.»
A vrai dire, ne seriez vous pas en panne d’impulsions idéologiques et d’actions innovantes depuis que Marc PULVAR vous avait quitté dans des conditions que je n’évoquerais pas ici et qui ont conduit aussi à sa désespérance ?

Sachez, monsieur Daniel MARIE-SAINTE que je combattrai toujours les méthodes des géreurs et commandeurs d’habitation car je suis un rebelle. Je ne serais pas non plus le flatteur.
Garcin Malsa

mercredi 10 décembre 2014

LETTRE OUVERTE DE MONSIEUR Garcin Malsa,



Conseiller général.
Président du Mouvement International pour les réparations.
Président du Comité National pour les Réparations.


Monsieur le Député, 

L’information nous est parvenue, en pleine journée du Drapeau Rouge, Vert, Noir, ce samedi 6 décembre date d’anniversaire de la mort de Frantz Fanon dont les réflexions et actions nous ont beaucoup inspirées dans l’exigence de Réparations liées à l’extermination amérindienne, à l’esclavage et à la Traite transatlantique reconnus comme crimes contre l'humanité. 
Quelle est donc cette annonce qui me vaut cette interpellation auprès de vous !« La France a accepté d’indemniser les juifs qui ont été déportés entre 1942 et 1944 par la SNCF réquisitionnée par le régime nazi… » Cette indemnisation ira aux juifs encore vivants, aux descendants ou conjoints de ceux déjà décédés. Il s’agit bien sûr de aréparations liées à la shoah.
Monsieur le Député, dans la tradition chez nous, on dit que « les ancêtres n’abandonnent jamais leurs enfants qui se battent pour faire respecter leur mémoire. Ils leur accordent toujours patience et courage pour éclairer les voies aux générations futures.

Sommes-nous en train de vivre ces propos au MIR ou au CNR ? En tous cas l’avenir nous le dira !

Après une telle décision comment l’Etat Français pourra continuer de nous répéter qu’il ne pourra pas réparer, s’agissant des crimes reconnus contre l’humanité par la loi TAUBIRA que le Parlement Français a votée en 2001 – Quels arguments, quelles parades politiciennes pourraient nous sortir Mr François HOLLANDE ou Mr WALLS pour justifier leur refus d’ouvrir le dossier des Réparations liées à ces crimes nous concernant.

Serait donc irrationnel et incohérent tout comportement, tout propos de ces dirigeants qui écarteraient de leurs programmes les demandes de réparation que nous avons longtemps formulées.

Tout refus d’ouvrir ce dossier signifierait que les représentants français continuent de hiérarchiser les crimes contre l’humanité et Pire ! Cela démontrerait ainsi qu’ils persistent dans la croyance que les afro-descendants et par extension les colonisés ne sont pas en mesures de répondre aux critères d’humanité institués par l’occident.

Justement, Monsieur le Député, c’est bien le respect de notre humanité comme question essentielle que nous posons à travers la problématique des réparations.

Certes, toute réparation est indéniablement accompagnée de règlements financiers envers ceux qui ont subi des dommages. Dans le cas des crimes commis pendant des siècles sur nos ancêtres, il doit y avoir des règlements financiers.

D’ailleurs, si notre humanité avait été prise en compte dès l’abolition de l’esclavage au lieu d’accepter des modalités d’indemnisation des colons (démarche autant abominable qu’incompréhensible), nous n’en serions pas là. C’est bien aux esclaves libérés et aux descendants des victimes disparues que les Etats et les esclavagistes devaient appliquer une telle démarche.

Il est donc clair que la chosification et la deshumanisation se confondaient à l’époque comme elles se confondent encore de nos jours dès lors qu’il s’agit d’africains et d’afro -descendants. La reconnaissance de tout crime contre l’humanité intègre que l’humanité des victimes soit retrouvée et respectée de tous et que les coupables soient obligés débourser pour aider les victimes à exercer leur pleine humanité.

Monsieur le Député, j’ai souvent entendu de la bouche de certains opportunistes apeurés que la reconnaissance du crime valait réparation parce que celle-ci avait été en quelque sorte réalisée du fait que la Martinique (comme la Guadeloupe et la Guyane) bénéficie des même lois que toutes les régions et tous les départements – Quelle honteuse et malsaine confusion ! Comme si on aurait refusé d’indemniser les juifs par les puissances allemandes et françaises du seul fait qu’on leur a donné un Etat en Palestine (décision discutable, contestable qui a entrainé la situation actuelle en Palestine).

J’ai encore entendu d’autres personnes, partisans timides des réparations un peu gênés déclarer que l’Etat n’avait pas d’argent pour réparer financièrement. Hélas ! ce même Etat déclaré en faillite va donc s’organiser pour réparer les juifs déportés par la SNCF comme il s’était arrangé pour trouver des finances pour aider les banques en difficulté pendant la crise financière déclenché en 2008.

Monsieur le Député, il existe un vieil adage chez nous qui dit Sa Ki Bon Pou Zwa, bon pour Kanna ». Essayez de lui donner tout son sens et de ne pas chercher d’exception pour ce qui est des réparations qui découlent des crimes contre l’humanité reconnues par la loi TAUBIRA.

Monsieur le Député, la substitution de l’Etat français à la SNCF dans un dossier où cette dernière était attaquée par les plaignants juifs est la conséquence de deux facteurs :
D’abord d’un lobby juif frappant de façon unitaire et ce, dans toutes les instances politiques administratives, et de la société civile.

Ensuite de l’installation de clauses économiques de blocage à l’encontre de la SNCF et alliées qui souhaiteraient répondre à des appels d’offre concernant de très gros travaux et investissements à exécuter sur le territoire des Etats-Unis.

En vous inspirant de cette démarche vous pouvez agir efficacement sur le Gouvernement Français pour lui demander d’ouvrir ce dossier de réparation.

La Caricom et d’autres Etats américains et africains peuvent vous aider dans la mesure où ils ont inclus les réparations au centre de leurs programmes.

Après tous ces apports le courage politique, le dépassement de soi et l’estime de soi, vous seront nécessaires pour rompre avec les préjugés sur cette question de réparations et la faire avancer avec le MIR et le CNR.

C’est avec fierté que ces deux organisations aimeraient entendre votre assentiment sur la problématique des réparations liées aux crimes contre l’humanité reconnus par la loi TAUBIRA de 2001, avant même que la Parlement français valide la décision de ce même Etat sur les indemnisations des Juifs déportés par la SNCF.

Veuillez agréer, Monsieur le Député, l’assurance de mes sentiments distinguées. 

Garcin MALSA

mardi 4 novembre 2014

Lettre de Garcin Malsa au préfet de Martinique à propos de l'immersion du Cosette

Le "Cosette" coulé au large de Saint-Pierre.

MALSA Garcin Sainte-Anne, le 03 Novembre 2014
Conseiller Général de Martinique
Président du Conseil des Rivages
Français d’Amérique

Monsieur le Préfet,
J’insiste auprès de vous de façon solennelle pour ne pas autoriser l’océanisation du navire le Cosette dont vous êtes propriétaire dans l’espace maritime caribéen.

Votre décision ne doit pas se limiter à des calculs froidement économiques. Elle doit prendre en compte les incidences sur la santé et ne pas hypothéquer le sort des générations futures.

Désamianter et déconstruire sur place ce sinistre navire nous semble être l’alternative souhaitable à son immersion dans la zone caraïbe.

Cette deuxième solution comporte moins de risques de pollution – moins de risques de contamination des écosystèmes. Elle est créatrice d’emplois durables par la voie du recyclage et de l’économie circulaire.

De grâce, Monsieur le Préfet, après le drame durable engendré par le chlordécone, évitez de nous en donner un deuxième qui cette fois partira de la mer.

Par ces temps agités où toutes décisions opaques et précipitées des politiques publiques entrainent contestations et troubles comme ce fut le cas à Sivens et à Notre Dame des Landes, il convient d’être prudent et à l’écoute des citoyens.
En tout cas, Monsieur le Préfet, je suis pour ma part persuadé que si vous vous trouviez dans un territoire de France autre qu’en zone tropicale, vous refuseriez l’océanisation au regard des éléments qui sont en votre possession et de l’actualité.

Souffrez donc que je vous dise que la vie des habitants des Tropiques vaut autant que celle des habitants d’ailleurs.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, mes respectueuses salutations.
G. MALSA
Sainte-Anne – Martinique
Caraïbe - Amérique

dimanche 18 août 2013

L’HEURE DES TERRES MARTINIQUAISES CONFISQUEES PAR LES BEKES A SONNE !


Objet : Affaire SA Usine du Marin/Commune de Sainte-Anne

Sainte-Anne, le 30 Mai 2013

Monsieur le Préfet,

A plusieurs reprises, vous m'avez interpellé sur le versement de la somme de trois cent mille euros (300 000 euros) à la S.A Usine du Marin dont le gérant est Monsieur Jean Michel De Gentil, comme le prévoit le jugement du TGI en date de Mars 20 11.

Par ailleurs, sachez que le Conseil Municipal de Sainte-Anne a été étonné de la mention « à titre exécutoire » qui était précisé dans ce jugement.

Si je ne suis pas surpris de votre dévouement pour chercher à exécuter ce jugement, qu'il me soit permis de vous dire que depuis 24 ans de gestion municipale, je suis habitué à affronter le trio séculaire dont font partie ces gens que la justice coloniale à toujours protégés avec 1 'aide des fonctionnaires d'Etat.

Ainsi Monsieur le Préfet, sachez que je ne ferai rien pour délester les administrés de Sainte-Anne et leur Commune au profit de ces gens qui ont pillé, volé nos biens pour s'enrichir grassement.

Puisque la Loi « dont 1 'application sous les tropiques est profitable à une petite minorité » vous permet de mettre à exécution la décision des juges, je vous laisse le soin en votre âme et conscience d'agir.

Ma démarche ici ne relève ni de 1 'affectif, ni d'une attitude de revanche, il s'agit d'une requête sereine et de bon sens.

Par contre, ceux qui ont pris cette décision ont objectivement déshonoré la justice et ont cherché à discréditer un élu et une équipe. Ils ont pénalisé des humbles gens.

En effet, l'Affaire Commune de Sainte-Anne c/1 'Usine du Marin qui a entraîné cette décision du tribunal, porte sur une parcelle cadastrée E 146 d'une superficie de 3200 m2 et dont l'Usine du Marin se prétend propriétaire depuis 1876.

Cette portion de terrain adossé à la mangrove cadastrée E 14 7 n' est ni plus ni moins qu'une partie de mangrove remblayée par des apports de sédiments en provenance de la confection de la route qui conduit de la Départementale 09 (au droit d' entrée du stade de Sainte-Anne) jusqu'au village du Club Med et de la 
cité Pointe-Marin.

Un échange de courrier entre le Maire de l'époque et le Préfet de Martinique en date du 12 Mars 1975 ; Une décision du Conseil Municipal en date du 13 Mai 197 5 peuvent en attester si besoin est. Par ailleurs, un extrait de la matrice cadastrale « des propriétés bâties et non bâties » de la SA Usine du Marin en date du 1er Janvier 1975 ne fait pas apparaître l'existence de la parcelle E 146. Dans ces conditions, les seules personnes autorisées à revendiquer la propriété de cette parcelle E 146, « apparue bizarrement » sont soit la Commune de Sainte-Anne, propriétaire de la route du Club Med adjacente à cette parcelle E 146, soit l'Etat propriétaire de la mangrove E 14 7.

Quant au prétendu titre de propriété exhibé par la S.A Usine du Marin daté de 1876, il s'agit en effet d'une affaire qui remonte d'une vente effectuée à l'audience des criées du Tribunal de 1 ère instance de Fort-de-France concernant une habitation sucrerie dite « Bellevue ou Bellefonds ».

Cette vente faite le 21 Octobre 1876 porte le numéro 46 comme transcription et est poursuivie par la société du Crédit Foncier Colonial siégeant à Paris.

Il s' agit d' une habitation sucrière et ses dépendances situées sur la Commune de Sainte-Anne de cette île bornée au Nord et à 1 'Ouest par la mer, au Sud par l'habitation 'Val D'Or', appartenant à Monsieur Richaume La Cour et à l'Est par cette même propriété. Cette habitation se compose « d'un fond de terre de la contenance de 195 Ha 48 Ares et 18 ca ».

On peut aisément observer qu' il s' agit d'une île, donc une portion de terre entourée par la mer et qui de plus intègre une mangrove et des zones humides, lesquelles doivent de facto faire partie du domaine public maritime.

Or, il se trouve que par un arrêté préfectoral, la mangrove de Belfond a été classée domaine public lacustre. Qui donc a-t-on voulu privilégier, si ce n' est ' le prétendu propriétaire' SA Usine du Marin ?

Comment encore comprendre que 1 'Etat s 'autorise à vendre à la Commune plus de 3 Ha de terre portant l' actuel camping, les équipements sportifs, l'espace Eugène Mona, sans que 'le prétendu propriétaire' de cet espace depuis 1876 ne puisse attaquer l'Etat?. C'est par un acte notarié en date du 24 Février 1970 que  
la Commune de Sainte-Anne deviendra propriétaire d'un tel espace. Quarante trois ans après, l'acte notarié n'est toujours pas attaqué par 'le prétendu propriétaire' qui, chose étrange et bizarre, attaque la Commune de Sainte-Anne sur une parcelle E 146 «apparu étrangement» et qui comme nous l'avons démontré ci-dessus provient d'une accumulation de sédiments en mangrove.

Ce n'est qu'en 2011 que le 'prétendu propriétaire' se réveille pour constater que la parcelle E 146 sur laquelle la Municipalité actuelle comme les précédentes avaient permis à des administrés de tenir des boutiques, alors que cette même parcelle était occupée par des humbles gens qui y attachaient des 
animaux.

Monsieur le Préfet, j'estime avoir donné des éléments qui prouvent de façon limpide, nette et transparente que la parcelle E 146 sur laquelle le Tribunal des juges impose à la Commune de Sainte-Anne de verser la somme de 300 000 Euros à titre exécutoire, est un prétexte juridico-politique qui marque un futur inavoué dont le contour et le contenu sont bien connus de tous, ceux des initiés de la chose politique en Martinique et en France.

Nous élus de Sainte-Anne, saurons nous défendre et intéresser les Saintannais et les Martiniquais à bien saisir ce qui se trame derrière ce jugement inique qui relève d'un complot pour discréditer politiquement les élus de SainteAnne à travers une asphyxie financière visée par les comploteurs déjà connus.

Avant de conclure, permettez que je vous renvoie à quelques faits avérés, impliquant les Services de l'Etat. Nous avons en effet de nombreux documents en notre possession qui prouvent qu'à travers la parcelle E 146, c'est un règlement de compte qui se trame contre la Commune de Sainte-Anne.

En effet, au cours de la décennie 80, notamment en 1986, va se poser la question de l'intégration de la mangrove E 14 7 dans le patrimoine foncier de la SA Usine du Marin afin de construire la ZAC de Belfond, arrêtée par le Préfet CHEVANCE, le 04 Mars 1985, dont le promoteur Monsieur jean Michel De Gentil, n'est autre que le gérant de la SA usine du Marin. Un document signé du Maire de 1 'époque et de Monsieur De Gentil, en date du20 Mars 1986, fait clairement état de ce transfert de la mangrove au profit de la SA Usine du Marin.

Un autre document portant les signatures de ces mêmes personnes en date du 24 mai 1988 reprend cette même démarche et met 1 'accent sur la participation de la S.A.B (Société d'Aménagement de Belfond) aux dépenses concernant la station d'épuration; ce qui n'a jamais été fait, je le signale en passant.

Un autre document de la Préfecture en date du 16 Janvier 1989 vient renforcer la démarche, Commune, gérant SAB, et ancien Maire de Sainte-Anne pour permettre la réalisation de travaux hydrauliques dans la mangrove en vue de la quatrième tranche de la ZAC de Belfonds.

Il s'est trouvé que ces manoeuvres pour rendre la SA Usine du Marin propriétaire de la mangrove ont littéralement échoué grâce à la mobilisation des Saintannais, de la Municipalité et des associations de protection de 1' environnement.

Par ailleurs, ont aussi échoué, toutes les attaques judiciaires de la Sa Usine du marin contre la commune de Sainte-Anne pour lui permettre de bénéficier de dédommagement estimés selon eux à plus de onze millions de francs.

Monsieur le Préfet, toute logique respectée, et tous documents recueillis démontrent bien qu'il y a une injustice que nous ne pourrons tolérer et contre laquelle nous continuerons de nous battre.

Puisque cette affaire arrive au moment où Madame la Ministre de la Justice, Madame Christiane Taubira se prononce pour la remise au peuple Martiniquais des terres confisquées par les descendants des colons, nous ne manquerons pas de porter à sa connaissance et au grand public cette affaire qui pourrait être un exemple de dé-confiscation des terres en vue d'une réforme agraire.

Il est symptomatique de constater que ceux qui ont volé continuent de réclamer à ceux qui ont été dépouillés. Il serait même souhaitable que vous aidiez la Ville à réclamer à la SAB la somme qu'il doit à la ville, qui en 1993, a construit une nouvelle station d'épuration pour 8000 équivalents habitants avec ses propres moyens sur les deniers publics.

La S.A.B n'a rien versé à la Commune comme elle devrait le faire sur la base de documents signés, précités.

Enfin Monsieur le Préfet, permettez que je m'exclame en étonnement niais et stupide de savoir que le Tribunal des juges n' avait pas cru comprendre que le 'prétendu propriétaire' cherche à s 'approprier des terrains qui appartiennent à l'Etat.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Préfet, 1 'expression de mes salutations

distinguées.
Le Maire
Garcin MALSA

jeudi 14 mars 2013

Lettre ouverte aux Martiniquais sur une interpellation des juges et autres gouverneurs du pays par Garcin MALSA



Messieurs les Hauts Représentants de la République française
Trop, trop, trop c’est trop ! 
dlo dépasé farin.


J’affirme, devant vous que je n’ai aucune haine contre tous les juges de France, mais aujourd’hui « je m’érige bêcheur » de tous ces juges et comparses qui, depuis des lustres, continuent d’agir au nom du peuple français pour maintenir en Martinique un système d’apartheid. Malgré les formes administratives expérimentées au cours des époques, c’est encore le régime colonial qui prévaut dans son fonctionnement.

« Je m’érige bêcheur » de tous ces juges qui ont fait condamner et fusiller les insurgés de 1870, caché la vérité au sujet de l’assassinat de André ALIKER, de MARAJO, de MARIE-LOUISE et de Reynor ILMANI pour protéger les intérêts de la caste béké, descendant d’esclavagistes avec l’aide de l’Etat et de son armée.

« Je m’érige bêcheur » de tous ces juges qui se sont pliés aux ordres de l’Etat  qui a diligenté les arrestations puis l’emprisonnement de jeunes de l’O.JA.M en 1963, les massacres de plus d’une centaine de jeunes guadeloupéens en 1963, l’arrestation puis l’emprisonnement de plusieurs jeunes guyanais en 1974. Tous en Martinique,  en Guadeloupe et en Guyane, ils s’étaient contentés de clamer leur appartenance à leur pays.

« Je m’érige bêcheur » de tous ces juges qui ont récemment transformé en victimes ces mêmes descendants d’esclavagistes. Ceux-là même qui ont publiquement et ostensiblement fait l’apologie de l’esclavage, pillé le Crédit Martiniquais en se faisant aider par l’Etat ; contribué à polluer les terres, les rivières et les eaux marines par les pesticides dont le chloredécone.

Il faut remonter à la période de l’esclavage pour observer autant de mépris et de crimes à l’encontre des esclavagés.

N’y voyez donc de ma part ni provocation, ni acharnement, comme pourrait se l’imaginer certains, quand je vous dirai que  cette accumulation d’injustices et d’injures ne peut que légitimer la révolte qui surgit tout à coup de ceux qui en souffrent.

C’est bien ce sentiment de révolte contre un système que vous avez choisi de représenter que je veux exprimer ici.

Ce sentiment de révolte qui m »habite sans doute depuis la naissance a semble-t-il, mûri pendant mon adolescence pour se transformer et s’orienter contre toutes formes d’injustices notamment à l’égard de mon peuple.

Ce sentiment de révolte qui a fait et continue de faire de moi un rebelle, un révolutionnaire, ne relève ni d’une quelconque revanche contre quiconque, ni d’une quête passéiste et encore moins d’une mal-construction congénitale transformée en mal-être.

Bien au contraire, je crois qu’il correspond chez moi, à cet homme bien-construit, équilibré en quête permanente d’identité, d’égalité, de réhabilitation de l’homme. Cet être humain qui est vivant, saura se respecter et trouver, à travers ses actions, l’harmonie avec le reste de la Nature.

Tout cela, je le dois certainement à mes parents et à tous ceux qui m’ont, très tôt, inculqué le rejet de l’exploitation de l’homme par lui-même.

Pour tout dire, tant que dans mon pays la Martinique la caste esclavagiste continuera de mépriser impunément les afrodescendants, je ferai tout pour partager ma démarche d’être insoumis et rebelle en quête d’équité.

Mais, aujourd’hui en plein premier trimestre de 2013, ce n’est point ce mépris séculaire et congénital de cette caste qui m’émeut le plus, ni m’ébranle. Un tel mépris synonyme de racisme a été construit dans la violence, il disparaitra comme il s’est construit car « qui tue par l’épée, périt par l’épée ».

Aujourd’hui, je suis traversé par un triple sentiment : la tristesse – la honte – la peur


Avouez Messieurs les juges, que des arrêts ou jugements que vous prenez dans les Colonies, menées pour la circonstance département ou territoires d’Outre Mer,  pour des affaires judiciaires importantes auraient été inversés si vous vous trouviez en France (proche du pouvoir central). Car ils auraient été contestés et votre honneur se trouverait bien évidemment  menacé. C’est la preuve que ce que disait Pascal à l’époque de l’esclavage et de la Colonie reste toujours valable : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà ».

En effet, il a été démontré en mille circonstances que l’égalité entre les êtres humains est différenciée à mesure que l’on s’éloigne de l’Europe et que l’on se rapproche des Tropiques. Rassurez-vous, l’Etat que vous êtes sensés représenter, quoique vous en dites, se situe dans la même logique : la logique de Colbert et du Code Noir qui continue de sillonner les esprits des colons quelque soient les latitudes et les époques : « la pensée politique qui conçut le Code Noir appartient aux forces ténébreuses de l’histoire ; le commerce qui chargea dans ses cales les hommes, les femmes et les enfants du plus grand continent du monde, n’a pas porté les fruits qu’on dit.  Il a usé la terre et dévasté les forêts, il a domestiqué les sources et, en niant que les êtres humains restent toujours supérieurs à leurs réalisations, il a créé l’illusion de la richesse » :   in lesFrères volcans de Vincent Placoly.

Pour s’ en rendre compte il suffit d’évoquer un événement récent qui a concerné l’Europe et en faire  la comparaison avec ce qui se  passe en Martinique et en Guadeloupe : l’affaire des lasagnes où des commerçants affairistes ont volontairement commercialisé de la viande de cheval pour de la viande de bœuf (plus recherchée) a mobilisé l’ensemble des Etats européens pour chercher les coupables et trouver des mesures immédiates à la réparation et au non renouvellement d’un tel avatar. De l’autre côté de l’océan, en Martinique et en Guadeloupe depuis 1992 sévit un drame sanitaire, économique, écologique et social engendré par l’épandage des pesticides dont le chloredécone en est l’exemple le plus cité. L’Etat français continue d’autoriser des dérogations pour l’épandage aérien et prend à la légère les maladies causées par le chloredécone. Alors qu’il n’y a pas photo entre les 2 exemples ; le dernier celui du chloredécone étant beaucoup plus grave. On constate que l’Etat français à tout fait pour protéger les Européens et que de l’autre on s’empresse peu ou presque pas pour s’occuper du sort économique et sanitaire des non-européens.

Si « La France ne doit pas abandonner ses Colonies » comme l’écrivait Pécoul, esclavagiste de Saint-Pierre, en 1848 (avant l’abolition), cette même France, mère des arts, des armes et des lois » a deux langages et deux types de fonctionnement selon la latitude à laquelle elle opère.

Force est de constater que l’autre élément du trinôme qui a géré nos Colonies, après que furent exterminés les Caraïbes, est toujours là, intact, inébranlable ; je veux parler de ces descendants d’esclavagistes appelés créoles qui forment la caste béké. Je ne suis nullement étonné de voir qu’ils continuent d’afficher pour les afrodescendants cette méchanceté méprisante et congénitale qui demeure impunie car approuvée et supportée par les deux autres éléments du trinôme que sont la Justice et l’Etat.

Sachez que tant qu’existera ce lyannaj colonialiste, j’épuiserai toutes mes forces à la combattre et je ferai tout pour partager ce combat. Car, il est intolérable que, dans la France des « Droits de l’Homme et du Citoyen » qui a osé se doter  d’un gouvernement qui porte dans ses rangs 3 ministres d’origine afrodescendante, que l’on puisse accepter que nos peuples continuent d’être traités avec autant de mépris. Ce qui se passe chez nous, sous la férule d’une caste qui a inventé et perpétué des formes d’apartheid, n’aurait jamais pu être accepté ni même toléré dans quel qu’endroit de la « France continentale ».

Ceci dit, à la lueur de l’actualité de la semaine écoulée : dérogation accordée aux bananiers pour permettre l’épandage aérien, relaxe de principaux acteurs de la disparition du Crédit Martiniquais, annulation par la Cour de Cassation de la condamnation infligée à Alain Hughues Despointes pour apologie de crime contre l’esclavage, liquidation de la SOCOPMA, organisme qui faisait partie intégrante du patrimoine agricole martiniquais. J’éprouve tristesse, honte et peur.

Je suis triste pour tous ces intellectuels, artistes et décideurs martiniquais qui ont cru qu’avec le temps et aussi les évolutions politiques « progressistes » les choses changeraient : la Justice serait plus éclairée, plus autonome dans sa vision d’équité. Les possédants du foncier, des commerces et de l’import-export se porteraient un peu plus à l’écoute des événements de 2009 pour éteindre leur cupidité, et l’Etat quant à lui serait plus enclin à rétablir l’égalité sociale et économique dans nos pays qui connaissent un taux de chômage qu’aucune région de France ne pourrait supporter. Malheureusement, c’est l’inverse qui est observé. Et tous ces intellectuels et artistes, qui se targuent de fréquenter les pseudos salons des békés devaient constater qu’un tel parrainage ne sert qu’aux békés. Ils s’étendent économiquement et donnent l’illusion au monde qu’ils sont en accord avec la culture martiniquaise. D’ailleurs, forts de cette alliance, n’ont-ils pas tenté de nous entraîner aveuglément dans leur système créole et faire croire que nous faisons tous partie de leur même famille créole.

Un intellectuel bien connu de la littérature martiniquaise pour avoir obtenu un grand prix des jurys littéraires, m’avait déclaré un jour « Garcin, ne te fatigues pas, les békés étant beaucoup moins nombreux que nous, se dilueront au fil du temps dans le peuple martiniquais, et le problème d’apartheid que tu évoques avec justesse se règlera de lui-même ». Je souhaite qu’il se reconnaisse et accepte de s’être trompé puisqu’il remarquera que c’est l’inverse qui se produit. Il avait ignoré que nos sociétés continuent de vivre dans un circuit de violence que nous ont imposé les colons aux premiers rangs desquels sont les békés et l’Etat complice. Pour s’en défaire, il faut appliquer une thérapie. Il faut donc lutter pour inverser les rapports entre nous colonisés et colons. Ces rapports ne relèvent pas d’un aspect musculaire ou financier ; ils sont avant tout d’ordre sociologique et politique. C’est donc la prise de conscientisation volontaire qui nous sauvera. Mon ami et tous ceux qu’il avait convaincus de sa thèse sous-estimait les békés : et pour en finir je  me contenterai de les envoyer à ce mots de Parny sur les Créoles : « ce sont des êtres vains et entêtés ; ils méprisent ce qu’ils ne connaissent pas et ils connaissent peu de chose. Ils sont plein d’eux-mêmes et vides de tout le reste » et Vincent Placoly d’ajouter : « ils sont toujours prêts à se compromettre pour garder la vanité de leur richesse, qu’ils ne connaissent ni gouvernement  ni lois que ceux du profit et de la conservation des privilèges » (page 82 – Frères Volcans).

Je suis amplement attristé quand je mesure comment le colon « ruse de l’histoire » à l’art et à la capacité de mettre à l’étau les trois membres afrodescendants qui siègent au gouvernement français : La Garde des Sceaux, le ministre de l’Outre Mer, la ministre déléguée chargée de la réussite éducative que sont respectivement Mme Christiane TAUBIRA, Mr Victorin LUREL et Mme George PAU-LANGEVIN. Ils ont été obligés de cautionner tout se qui vient de se dérouler comme drames coloniaux ces derniers jours au sein de leur peuple.

J’ai honte de voir se répéter les mêmes rituels qui montrent que des élus du peuple en activité ou non  dont certains sont des historiens de notoriété reconnue venir à la barre du Tribunal porter secours par des témoignages de moralité aux descendants d’esclavagistes qui ont déjà prouvé comment ils ne se gênent pas pour cracher sur la mémoire de nos ancêtres et piétiner l’honneur des descendants de personnes esclavagées victimes de la déportation d’Afrique vers l’Amérique.

J’ai honte devant le mutisme, l’indolence, le je « m’enfoutisme » des élus du peuple face aux décisions des tribunaux tant sur l’affaire du Crédit Martiniquais, où la preuve est faite qu’il y a vol d’argent des déposants et refus de rembourser un fonds de garantie fourni par l’Etat, que sur les dérogations répétées concernant l’épandage aérien et l’affaire du chloredécone.

Observez qu’à juste titre  pour des affaires bien moindres les élus de Bretagne, de la Corse, de la Loire, de Paris se seraient mobilisés pour faire entendre raison aux coupables. Comme en témoignent leurs mobilisations lors de la tempête Xynthia dont on rappelle en ce moment le souvenir tout en ayant soin de signaler au gouvernement tout le respect qu’il doit porter aux habitants de la région. La mobilisation des élus Martiniquais à leurs côtés ne serait pas surprenante alors qu’ils sont si indifférents au problème de l’épandage aérien de pesticides !

 En cette année du centenaire de la naissance de Césaire, je ne saurais exprimer ces sentiments  de tristesse et de honte  sans ne pas faire remarquer que bon nombre d’entre nous qui se réclament de Césaire n’ont malheureusement pas cherché à s’être imprégnés de cette force volontaire de remise en question. Celle à laquelle il nous renvoyait sans cesse, pour ne pas commettre des erreurs que certainement il avait commise lors de son parcours politique. Celui qui nous disait que le colon est « ruse de l’histoire » nous interpelle aussi dans « le discours sur le colonialisme » : « Donc camarades, te seront ennemis de manière haute lucide et conséquente non seulement gouverneurs sadiques et préfets tortionnaires, non seulement colons flagellants et banquiers goulus non seulement macotteurs  politiciens lèches chèques et magistrats aux ordres, mais pareillement et au même titre  journalistes fielleux, académiciens goitreux, endollardés de sottises……. »

S’il est vrai que ces propos peuvent être aujourd’hui relativisés, ils doivent nous être utiles pour nous orienter vers des perspectives d’avenir. Si nous ne nous révoltons pas il y a de quoi avoir peur. J’ai donc peur pour les générations futures qui pourraient se laisser terrorisées et anéanties par le rouleau compresseur  à trois têtes. En dépit de mon optimisme naturel et de a vision éco systémique du monde où le vivant occupe une place primordiale, je ne peux m’empêcher d’exprimer mon angoisse pour l’avenir car les transmissions de valeurs saines et spirituelles que  notre génération devrait assumer ont été ratées. Aussi, les générations actuelles sont quelque peu désorientées d’autant que les Trente glorieuses  sont arrivées depuis longtemps à bout de souffle et que les mutations générées par l’hyper multi crise sont incontrôlables



Si la peur peut être vécue, elle peut aussi être vaincue dès lors que celui qui l’exprime est déterminé à l’abattre et ne lésine pas à utiliser les méthodes adéquates pour l’érradiquer. Sinon le renouvellement  des êtres vivants comme le turn-over des étoiles ne se feraient pas et notre planète aurait longtemps disparu.
C’est donc au génie inventif et adaptatif de la société civile que je fais appel pour « une mutation Martinique » qui soit à la hauteur des espérances futures et du bouleversement sociétal du monde.
Aussi, dès à présent, j’exhorte les Martiniquais à ne pas tomber dans les querelles byzantines stériles qui nous amènent à oublier l’essentiel.

       L’essentiel : la sauvegarde de notre terre, de nos eaux, de nos espaces forestiers,  littoraux et marins comme matrice de notre développement durable et solidaire dont les contours seront installés sur la base de l’écologie politique.
       L’essentiel c’est la santé des Martiniquais qui doivent être dotés de moyens préventifs et curatifs ET exiger que les coupables de pollutions par le chloredécone réparent leur crime.
       L’essentiel c’est d’exiger que la Justice ne soit pas au service d’une caste esclavagiste et respecte lesnormes du droit international quel que soit l’origine ethnique ou/et l’appartenance social du justiciable.
       L’essentiel c’est de remettre la Martinique au travail dans des conditions où, la solidarité, le partage et le respect mutuel utiliseront  l’argent et le matériel au service du bien-être social et non le contraire.
       L’essentiel est d’agir à la manière du colibri qui s’active gaiement et inlassablement, va chercher l’eau goutte à goutte pour éteindre le feu.  A la tortue qui l’interpelle ironiquement comme pour lui montrer l’inutilité de ses allers-retours,  Il répond : je fais ma part et si vous en faisiez comme moi, nous arriverons très vite à maîtriser le feu.

Ainsi, commence l’éveil des consciences avant de se transformer en Insurrection. J’appelle donc à une insurrection des consciences pour abattre les pwofiteurs et leurs réseaux où qu’ils se  trouvent et à quel que degré de liaison qu’ils appartiennent.


Garcin MALSA
Martinique-Caraïbe-Amérique

lundi 21 novembre 2011

Le Président de la République Française honore le représentant d’une caste de Profiteurs



Deux jours avant le procès de Sylvie HAYOT au Tribunal de Point-à-Pitre, nièce de Bernard HAYOT qui a tenu des propos racistes « Pa Mannyé mwen, Sal Neg », Nicolas SARKOZY, Président de la République Française décore de la légion d’honneur, Bernard HAYOT.

Le Maire de Sainte-Anne et Président du MODEMAS condamne fermement cette décoration d’une part et dénonce l’opération d’usurpation du nom d’Aimé CESAIRE, Nègre rebelle et insoumis opéré lors de cette cérémonie.

Cette décoration illustre au plus haut niveau la collusion de l’Etat Français avec la caste béké.
Une fois de plus, l’Etat Français légitime les rapports de race et de classe qui perdurent depuis 400 ans dans la société Martiniquaise.

Aujourd’hui, le plus haut représentant de l’Etat Français, une fois de plus s’érige en porte-parole de l’idéologie dominante dirigée par une caste de profiteurs, de prédateurs au mépris des travailleurs martiniquais.

Comment peut-on ignorer qu’un mouvement social populaire, mobilisant toutes classes sociales confondues, en Février-Mars 2009 a mis a nu les monopoles et l’arrogance des capitalistes békés ?
Comment peut-on ignorer le malaise généralisé de notre société que dénoncent les organisations syndicales, politiques et écologistes et ce depuis tant d’années ?
Comment peut-on ignorer le désarroi de notre jeunesse, de nos jeunes diplômés face au chômage massif ?

Le pouvoir colonial avec la complicité de la caste béké ne fait que maintenir et renforcer le système de la plantation.
Aussi, plus que jamais, le peuple Martiniquais doit prendre son destin en main face à l’Etat français qui ne répond pas à nos besoins et à nos problématiques.

Plus que jamais la sauvegarde de notre pays passe par un véritable changement de cap par la transformation des rapports sociaux, par la maîtrise du foncier, par l’élimination des abus de position dominante, par l’élimination des discriminations à l’embauche de nos diplômés martiniquais.

Aimé Césaire, Chantre de la Négritude affirmait que « La chance de la Martinique, c’est le travail des Martiniquais », Le Maire de Sainte-Anne appelle donc à la sauvegarde du Pays Martinique et à la solidarité des Martiniquais face au relais du pouvoir colonial.


Le Maire
Garcin MALSA