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lundi 27 juin 2011

Le drame grec entre dans une nouvelle phase



Le drame grec s’intensifie de jour en jour et d’heure en heure, menaçant la stabilité de toute l’Union Européenne. Mardi, le gouvernement de Papandréou a obtenu un vote de confiance, au Parlement, pendant qu’à l’extérieur du bâtiment des dizaines de milliers de gens criaient : « Voleurs ! Voleurs ! » Leur colère n’est pas seulement dirigée contre les mesures d’austérité, mais aussi contre les politiciens en général. 


Dans l’espoir d’éviter un défaut de payement, le Premier ministre s’efforce de gagner un soutien à de nouvelles coupes drastiques. Mais désormais, personne de sérieux ne croit qu’un défaut peut être évité – ni dans les rues d’Athènes, ni à Bruxelles. La question n’est pas si la Grèce fera défaut, mais quand et dans quelles conditions. Le remaniement ministériel a été approuvé, au Parlement, par une très faible majorité : 155 voix pour, 143 contre et deux abstentions. Les députés vont maintenant devoir approuver vingt huit milliards d’euros de coupes budgétaires, de hausses d’impôt et de privatisations. Les dirigeants de l’Eurozone conditionnent la tranche de prêt de douze milliards à l’adoption de ces nouvelles mesures. 
Ce n’est plus une crise gouvernementale ; c’est une crise du régime lui-même. Les alarmes sonnent dans tous les gouvernements d’Europe – et au-delà.


Vote de confiance 


Tous les partis politiques peuvent sentir les flammes de la révolte dans leur dos. Pour tenter une diversion, une partie de l’opposition a brièvement quitté le Parlement, lors du débat préalable au vote de confiance. Cela n’a convaincu personne – et, finalement, les mêmes ont accordé leur soutien à Papandreou. Naturellement ! 

Papandréou avait un joker dans sa manche. La droite ne veut pas d’élections immédiatement, car elle a peur de les gagner. Elle ne veut pas la patate chaude – pour le moment. Elle préfère que Papandreou fasse le sale boulot à sa place. De même, la menace d’une révolte, parmi les députés du PASOK, s’est soudainement évaporée. Après avoir fait beaucoup de bruit, ils ont voté ce que la direction du parti leur demandait de voter. Cela souligne la vraie nature des « réformistes de gauche ». En dernière analyse, la gauche réformiste du parti n’a pas de position indépendante. Elle finit par s’accrocher à la droite du parti – laquelle défend le capitalisme et s’accroche donc à la classe capitaliste. C’est le vieux dilemme des socio-démocrates, dans tous les pays. Une fois au pouvoir, ils doivent faire un choix : soit ils défendent les intérêts des travailleurs en attaquant le Capital ; soit ils défendent le Capital en attaquant les travailleurs. Ils s’engagent toujours dans la seconde voie. L’aile droite le fait sans hésiter, d’une main ferme. L’aile gauche hésite, proteste – mais finit par s’y résoudre, parce qu’elle n’a aucune alternative à proposer. Elle est organiquement incapable de maintenir une position ferme.Papandréou a jusqu’au 28 juin pour obtenir un vote sur les vingt huit milliards d’euros de mesures d’austérité, faute de quoi Bruxelles renoncera à la nouvelle tranche d’« aide ». Cela revient à menacer de couper les tubes qui maintiennent en vie un patient en soins intensifs. Les gouvernements d’Allemagne et des autres pays créditeurs sont confrontés à un sérieux problème. Dans toute l’Europe, des politiciens de droite s’exclament à l’unisson : « ne payez pas les Grecs ! » En blâmant le peuple grec, ces démagogues chauvins essayent de protéger les vrais coupables : les banques et le système capitaliste lui-même. Depuis l’effondrement de 2008, les gouvernements ont jeté des milliards d’euros dans les coffres des banques, pour combler des trous creusés par des décennies de spéculation et d’escroqueries. Puis ils nous ont informés qu’il n’y a plus d’argent pour les hôpitaux, les écoles, les retraites – et que « tout le monde doit se serrer la ceinture » (tout le monde sauf les banquiers, naturellement). Jusqu’à récemment, ils semblaient s’être assez bien sortis de cette gigantesque arnaque. Mais la crise grecque change la donne. Il est vrai que la Grèce est un cas extrême. Mais en réalité, tous les gouvernements européens piétinent les règles du traité de Maastricht. La Grèce n’est que le bouc émissaire de la crise du capitalisme européen. C’est le maillon le plus faible de la chaîne. Mais il y a bien d’autres maillons faibles. Tous sont liés entre eux et tomberont ensemble. La jeunesse et les travailleurs grecs ont eu le courage de se soulever contre les parasites et les usuriers. Un travailleur grec interviewé par une chaîne de télé expliquait : « Je travaille dur pour vivre, comme tout le monde. Je ne suis pas responsable de cette crise et de ces dettes. Pourquoi est-ce que je devrais payer ? » C’est une très bonne question, que des millions de travailleurs européens peuvent se poser. Keynes disait : si un homme doit cent livres sterling à une banque, il a un problème ; mais s’il lui doit un million de livres, c’est la banque qui a un problème. L’UE a désormais un très gros problème. Si la Grèce ne paye pas sa dette – qui s’élève à 150 % de son PIB –, elle devra quitter la Zone Euro. Cela provoquerait des pertes massives pour les banques et les investisseurs européens qui ont prêté de l’argent à la Grèce. L’Allemagne et la France sont au premier rang des pays exposés. Trois banques françaises ont vu leur note baisser du fait de leurs placements en Grèce. C’est un avertissement. Aussi les Allemands et autres créditeurs n’ont-ils d’autre choix que de prêter davantage à la Grèce – en retenant leur souffle. Ils savent que si la Grèce fait défaut, la contagion se propagerait rapidement au reste de l’Europe, soumettant l’euro à des pressions insoutenables. L’avenir de l’UE elle-même est sérieusement menacé.

La « contagion » ne concerne pas seulement l’économie. Cela s’applique aussi à la politique. Le mouvement en Espagne se poursuit : deux cent cinquante mille personnes ont battu le pavé à Barcelone, dimanche dernier. En Grande Bretagne, les syndicats du secteur public préparent une grande vague d’actions coordonnées pour le 30 juin. 
Implications révolutionnaires 

Le ton des dirigeants de l’UE est de plus en plus menaçant : il faut des coupes franches et des privatisations massives – « ou sinon… ». Mais la masse de la population grecque rejette le nouveau paquet de mesures. Il n’est même pas certain qu’il pourra être approuvé au Parlement. 


Tout en reconnaissant que les mesures d’austérité son sévères, Papandréou insiste sur l’idée qu’« il n’y a pas d’alternative » (ce qui est vrai, sur la base du capitalisme). Il répète qu’une élection est la dernière chose dont la Grèce a besoin. Par « Grèce », bien sûr, il entend les capitalistes et les banquiers. « Il y a une lumière au bout du tunnel », dit le Premier ministre. Mais il n’a pas précisé qu’il s’agissait des phares d’un train lancé à toute vitesse dans l’autre direction. La Grèce ne peut pas même payer les seuls intérêts de sa dette. Et les nouvelles mesures d’austérité ne feront qu’affaiblir la demande et aggraver la récession – ce qui réduira davantage les recettes fiscales, censées payer les créditeurs. C’est une spirale descendante dont on ne voit pas la fin. Mais la classe dirigeante a surtout peur des masses. Les manifestants sont déterminés à organiser une mobilisation exceptionnelle à l’occasion du vote du plan de rigueur. Les syndicats discutent d’une grève générale de 48 heures. La grève des électriciens montre qu’à elle seule, cette section de la classe ouvrière a les moyens de paralyser l’économie. La situation exige une direction révolutionnaire. Et c’est précisément ce qui manque. Alexis Tsipras, dirigeant du parti Synaspismos (gauche) a dit : « On ne nous propose pas de sauver l’économie, mais de la piller avant de proclamer la faillite ». C’est correct. Mais malheureusement, les dirigeants de Synaspismos n’offrent aucune perspective au mouvement de masse. Ils sont à la remorque du mouvement – et non à sa tête. 

La position des dirigeants du Parti Communiste Grec (KKE) est pire encore. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour tenir les travailleurs communistes à l’écart du mouvement et le diviser. Ils se méfient de tout ce qui n’est pas sous leur contrôle bureaucratique. Au mieux, ils utilisent le mouvement de masse pour faire avancer leurs ambitions électorales. Au pire, ils le considèrent comme « réactionnaire ». 


Cela montre à quel point ces dirigeants de gauche sont coupés de l’humeur réelle dans la société. Les organisations de masse de la classe ouvrière, et surtout leurs dirigeants, sont à la traîne. Il n’est pas surprenant, dès lors, que les nouvelles couches de jeunes et de travailleurs mobilisés les regardent avec méfiance, voire une franche hostilité. Ce n’est pas de l’« anarchisme », mais une réaction parfaitement justifiée au bureaucratisme réformiste, qui apparaît comme faisant partie du système et des « élites » contre lesquels les masses se rebellent. Les mouvements en Grèce et en Espagne ont balayé toutes les calomnies sur la prétendue « passivité » de la jeunesse. Elle n’est ni passive, ni apolitique. Elle veut se battre, mais elle se méfie des partis existants et de leurs directions. Comment l’en blâmer, lorsqu’on connaît le bilan des partis en question ? S’il faut choisir entre les députés carriéristes, les bureaucrates syndicaux et les jeunes qui protestent Place Syntagma et Place de Catalogne, nous nous tenons inconditionnellement avec ces derniers. 

Il est vrai que le mouvement manque d’expérience. En conséquence, il commet des erreurs. Ces erreurs peuvent être corrigées avec le temps et l’aide patiente et fraternelle des révolutionnaires marxistes. Mais la nouvelle génération ne veut pas être contrôlée par des appareils bureaucratiques ou manipulée par des sectes « marxistes » qui ont les mêmes tares bureaucratiques et la même arrogance que les vieux dirigeants réformistes ou staliniens. 


L’intervention de nos camarades grecs a été un modèle sur la façon d’approcher les masses. Ils combinent la fermeté sur les principes avec une grande flexibilité tactique. Il faut intervenir dans le mouvement de masse et l’aider à vaincre. Mais il faut également souligner ses faiblesses et convaincre les meilleurs éléments de la nécessité d’une politique révolutionnaire conséquente. C’est la seule méthode correcte ! Les marxistes de toute l’Europe devraient y puiser des leçons et suivre cet exemple.


Alan Woods, 
le 22 juin

samedi 18 juin 2011

Révolte populaire de masse en Grèce


C’est désormais par centaines de milliers que les Indignés grecs déclarent la guerre a leurs bourreaux néolibéraux !


Deux semaines après ses débuts, le mouvement des « Indignés » grecs fait déborder les places des villes du pays par des foules énormes criant leur colère, et fait trembler le gouvernement Papandreou et ses soutiens locaux et internationaux. Ce n’est plus ni une simple protestation ni même une mobilisation d’ampleur contre les mesures d’austérité. Désormais, c’est une véritable révolte populaire qui balaie la Grèce ! Une révolte qui crie haut et fort son refus de payer « leur crise » et « leur dette » tout en vomissant le bipartisme néolibéral sinon l’ensemble d’un personnel politique aux abois.
Combien étaient-ils à la Place de Syntagma (place de la Constitution) au centre d’Athènes, juste en face du Parlement, le dimanche 5 juin 2011 ? Difficile a dire car une des particularités de ces rassemblements populaires est que, faute de discours central ou de concert, il y a un va et vient permanent de manifestants. Mais, en tenant compte des responsables du métro d’Athènes, qui savent comment calculer le nombre de leurs passagers, il y a eu un minimum de 250.000 personnes confluant à Syntagma à cette mémorable soirée ! En somme, plusieurs centaines des milliers si on y ajoute les foules « historiques » rassemblées aux places centrales des dizaines d’autres villes grecques.

A ce moment s’impose pourtant une interrogation : comment est-ce possible qu’un tel mouvement de masse qui, en plus est en train d’ébranler un gouvernement grec au centre de l’intérêt européen, soit passé sous un silence assourdissant par tous les medias occidentaux ? Pendant, ses 12 premiers jours, pratiquement pas un mot, pas une image de ces foules sans précédent hurlant leur colère contre le FMI, la Commission Européenne, la Troïka (FMI, Commission européenne et Banque centrale européenne) et aussi Mme Merkel et le gotha néolibéral international. Absolument rien. Sauf de temps en temps, quelques lignes sur « des centaines de manifestants » aux rues d’Athènes, a l’appel de la CGT grecque. Etrange prédilection pour les manifs squelettiques des bureaucrates syndicaux totalement déconsidérés au moment ou à quelques centaines de mètres plus loin d’énormes foules manifestent jusqu’à très tard après minuit depuis deux semaines...


Il s’agit bel et bien d’une censure aux dimensions inconnues jusqu’à aujourd’hui. D’une censure politique très organisée et méthodique, motivée par le souci de bloquer la contagion de ce mouvement grec, de l’empêcher de faire tache d’huile en Europe ! Face à cette nouvelle arme de la Sainte Alliance de temps modernes, il faudra qu’on réagisse tous ensemble, tant pour dénoncer ce scandale que pour trouver les moyens de contourner cette interdiction d’informer les opinions publiques, par le développement de la communication entre les mouvements sociaux de toute l’Europe et la création et le renforcement de nos propres medias alternatifs…
Revenant aux Indignés grecs (Aganaktismeni, en grec), il faut remarquer qu’il s’agit d’un mouvement de plus en plus populaire ou même plébéien, à l’image d’une société grecque façonnée par 25 ans de domination absolue de l’idéologie (néolibérale) cynique, patriotarde, raciste et individualiste qui a tout transformé en marchandises. C’est pourquoi l’image qui en émerge est souvent contradictoire, mêlant le meilleur et le pire dans les idées comme dans les actes de chacun des manifestants ! Comme par exemple, quand la même personne manifeste de façon ostentatoire un patriotisme grec aux allures racistes tout en brandissant un drapeau tunisien (ou espagnol, égyptien, portugais, irlandais et argentin) pour manifester sa solidarité… internationaliste aux peuples en lutte de ces pays.
Doit-on conclure alors qu’on est en présence d’une foule de manifestants schizophrènes ? Absolument pas. Comme il n’y a ni de miracles, ni de révoltes sociales politiquement « pures », le mouvement des Indignés grecs se radicalise à vue d’œil tout en étant marqué par ces 25 ans de désastre social et moral. Mais, attention : toutes ses « tares » se subordonnent à sa caractéristique principale qui est son rejet radical du Mémorandum, de la Troïka, de la dette publique, du gouvernement, de l’austérité, de la corruption, de cette démocratie parlementaire fictive, de la Commission Européenne, en somme du système dans son ensemble  !

Ce n’est pas donc un hasard que les centaines des milliers d’Indignés grecs s’époumonent depuis 14 jours en répétant des mots d’ordre éloquents tels que «  On ne doit rien, on ne vend rien, on ne paye rien  », «  On ne vend et on ne se vend pas  », «  Qu’ils s’aillent maintenant tous, Mémorandum, Troïka, gouvernement et dette  » ou « Nous restons jusqu’à ce qu’ils s’aillent  ». C’est un fait que des mots d’ordre de ce genre unissent tous les manifestants, comme d’ailleurs tout ce qui a trait au refus d’assumer et de payer la dette publique |1|. C’est d’ailleurs pourquoi la campagne de l’Initiative pour une Commission d’audit de la dette publique fait un réel tabac pratiquement dans tout le pays. Son stand en pleine Place de Syntagma est en permanence assiégé par une foule de gens voulant signer son appel |2| ou offrir leurs services comme volontaires…

D’abord presque totalement inorganisés, les Indignés de Syntagma se sont offert progressivement une organisation dont le summum est l’Assemblée populaire qui attire chaque soir à 21 h. plusieurs centaines de participants devant quelques milliers d’auditeurs très attentifs. Les débats sont souvent d’une grande qualité (p.ex. celui sur la dette publique), dépassant de loin tout ce qu’il y a de mieux sur les grandes chaines de télévision. Et tout ca malgré le bruit (on est en plein centre d’une ville de 4 millions d’habitants), le va-et-vient des dizaines des milliers de gens et surtout, la composition hétéroclite de ces auditoires monstres au milieu d’un campement permanent qui ressemble par moments à une vraie Tour de Babel.

Toutes ces vertus de la « Démocratie directe » expérimentée jour après jour à Syntagma, ne doivent pas nous faire oublier ses faiblesses, ses ambiguïtés ou ses tares comme p.ex. son allergie initiale à tout ce qui a trait aux partis, aux syndicats ou a toute collectivité établie. Si c’est indiscutable que cette aversion pour les « partis » est dominante dans les foules des Indignés grecs qui ont tendance à rejeter l’ensemble du monde politique sans distinction, il faut quand même noter l’évolution spectaculaire de l’Assemblée Populaire, tant à Athènes qu’à Salonique, qui est passé du rejet des syndicats à l’invitation de faire aboutir leurs manifestations à Syntagma afin que leurs travailleurs rejoignent les Indignés…

Evidemment, ce n’est pas un secret que, le temps passant, il y a eu une clarification du paysage politique de la Place de Syntagma, la droite et l’extrême droite populaire étant représentée parmi la foule en haut de la Place, juste devant le Parlement, et la gauche radicale et anarchisante occupant la Place elle-même et contrôlant l’Assemblée populaire et le campement permanent. Sans aucun doute, bien que cette gauche radicale donne le ton et laisse son empreinte sur toutes les activités et manifestations à Syntagma, les colorant d’un rouge profond, on ne peut pas conclure que les diverses nuances de la droite populiste, patriotarde, raciste ou même carrément néo-nazi vont cesser leurs tentatives d’influencer cet immense mouvement populaire. Elles vont persister et tout dépend, en dernière analyse, de la capacité de l’avant-garde du mouvement de l’enraciner profondément dans les quartiers, les lieux de travail et les écoles tout en le dotant d’objectifs clairs faisant le pont entre ses énormes besoins immédiats et sa rage vengeresse et anti système.

Assez différent de son homologue espagnol par ses dimensions, sa composition sociale, sa radicalité et son hétérogénéité politique, le Syntagma grec partage avec la Place Tahrir du Caire ou la Puerta del Sol de Madrid la même haine pour l’élite politique et économique qui accapare et vide de tout contenu la Démocratie parlementaire bourgeoise aux temps du néolibéralisme le plus arrogant et inhumain. En même temps, il est traversé par le même désir participatif, démocratique et non violent qui marque profondément toute révolte populaire en ce début du XXIème siècle.

Notre conclusion ne peut être que très provisoire : indépendamment de la suite des événements, qui s’annoncent déjà cataclysmiques, le mouvement actuel des Indignés grecs aura marqué un tournant dans l’histoire du pays. Désormais tout est possible et rien ne sera plus comme avant…

 

Notes

|1| Pour en savoir plus voir l’article d’Eric Toussaint, Grèce : Tout un symbole de dette illégitme http://www.cadtm.org/Grece-Tout-un-...
|2| Des économistes, des militants, des académiques et des parlementaires du monde entier ont appuyé un appel pour auditer les dettes publiques de la Grèce. L’appel demande l’établissement d’une Commission publique pour examiner la légalité et la légitimité de ces dettes en vue d’obtenir l’annulation de la partie illégitime et la poursuite des responsables. http://www.cadtm.org/Appel-pour-une...

P.-S.

Yorgos Mitralias anime le comité grec contre la dette qui est membre du réseau international CADTM. Voir le site du comité grec :http://www.contra-xreos.gr/

 Articles de Yorgos Mitralias publiés par Mondialisation.ca