Affichage des articles dont le libellé est lkp. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est lkp. Afficher tous les articles

dimanche 15 juillet 2012

COMMUNIQUE DU LKP a propos de l'autorisation de l'épandage aérien en Guadeloupe



A propos de la nouvelle autorisation de tuer accordée aux empoisonneurs
 Malgré tous les avis défavorables, malgré la mobilisation de plusieurs centaines de Guadeloupéens, malgré la prise de position des associations de défense de l’environnement notamment, c’est avec le plus grand mépris que le représentant de l’Etat colonial Français vient de décider de poursuivre l’empoisonnement des Guadeloupéens.
 C’est une décision criminelle prise avec le silence complice des élus et parlementaires de Guadeloupe, singulièrement le ministre des outre-mers.
 
Le changement, c’est maintenant n’était qu’une mascarade. La consultation publique n’était qu’un leurre, une escroquerie. Là voilà, leur démocratie.
 
Encore une fois, la santé des Guadeloupéens est sacrifiée sur l’autel du profit et de la logique coloniale en faveur d’une minorité de pwofitan.
 
Dorénavant les travailleurs et le Peuple de Guadeloupe se trouvent en légitime défense et se donneront les moyens de se défendre.
 
 
GWADLOUPEYEN DOUBOUT – LA GWADLOUP SE TAN NOU !!!
 
  fo nou fÈ yo arÉtÉ anpwazonÉ Vi an nou,
TÈ an nou,  KÒ an nou !
 
NON  AU  MÉPRIS - NOU  SÉ  MOUN  KON  TOUT  MOUN !!!
 
LKP, 14jwiyé 2012

lundi 13 février 2012

LES PROPOS DE GUEANT : UNE BONNE VIEILLE « TRADITION » RACISTE CONTINUELLEMENT SOUTENUE PAR LES VALETS LOCAUX DE TOUS BORDS.


Certains, singulièrement des élus « dits » socialistes de Guadeloupe et autres « défenseurs » des libertés se sont offusqués des propos de Claude Guéant (UMP) sur la hiérarchie des civilisations. C’est bien, il était tout de même temps, mais quand même, mieux vaut tard que jamais. Car, admettons tout de même que les propos de Guéant s’inscrivent dans une longue « tradition »

raciste de mépris et d’insultes distillés au plus haut sommet de l’Etat colonial Français depuis toujours, quelque soit le régime politique, quelque soit le parti politique au pouvoir. Et cette « tradition » raciste dure et perdure avec la bienveillance de bon nombre de ceux là mêmes, qui aujourd’hui, se disent brusquement choqués. Nous présentons ci-après quelques morceaux choisis parmi tant d’autres, d’expressions et de discours qui n’ont d’ailleurs suscité peu ou pas d’émoi, confirmant ainsi cette bonne vieille « tradition » raciste habituellement acceptée et digérée par les valets tropicaux du système colonial.

Jules Ferry, le père de l’école publique, laïque et obligatoire déclarait devant les députés le 28 juillet 1885 : « les races supérieures ont un droit sur les races inférieures ».

Le Général de Gaulle, père de la nation Française, disait le 05 mars 1959 : «C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle.

Mais à condition qu’ils restent une petite minorité.

Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. »

Jacques Chirac le 19 juin 1991, parlant des immigrés : « ….Et si vous ajoutiez à cela le bruit et l’odeur ».

Nicolas Sarkozy, quant à lui, déclarait à Dakar le 26 juillet 2007 que : « l’homme africain n’est pas assez rentré dans l’histoire ? »

Rappelons-nous d’autres propos du candidat Sarkozy : Caen, Montpellier, … mars - mai 2007 : « Alors, c’est vrai, il y a dans notre histoire des erreurs, des fautes, des crimes, comme dans toutes les histoires de tous les pays. Mais nous n’avons pas à rougir de l’histoire de France. La France n’a pas commis de génocide, elle n’a pas inventé la solution finale. Elle est le pays qui a le plus fait pour la liberté du monde.

Elle est le pays qui a le plus fait rayonner les valeurs de liberté, de tolérance, d’humanisme. Nous pouvons être fiers de notre pays, de ce qu’il a apporté à la civilisation universelle, à l’idée d’humanité. Nous pouvons être fiers d’être les enfants d’un pays de liberté et de démocratie. Nous pouvons être fiers d’être les enfants de la patrie des Droits de l’Homme. »

Toulon 7 février 2007 : « A tous ceux d’entre vous qui sont revenus des colonies en ayant tout abandonné, n’emportant avec eux que leurs souvenirs de jeunesse et cette nostalgie qui ne les quittera plus jamais, je veux dire que si la France a une dette morale, c’est d’abord envers eux. Aux enfants des harkis qui ont servi la France, qui ont dû fuir leur pays et que la France a si mal accueillis, je veux dire que si la France doit des excuses et des réparations, c’est à eux qu’elle les doit. A tous les anciens combattants de nos anciennes colonies, je veux dire la reconnaissance de la France et je veux rendre hommage à Jacques Chirac de leur avoir rendu
justice.

Paris 6 mai 2OO7 : « Je veux remettre à l'honneur la nation et l'identité nationale. Je veux rendre aux Français la fierté d'être Français. Je veux en finir avec la repentance qui est une forme de haine de soi, et la concurrence des mémoires qui nourrit la haine des autres. »

Le 02 février 2011, le Gouvernement Français lançait l’année des outre mer dont l’objectif principal était « de changer la vision des Français » sur nous, les … ultramarins, les ultrapériphériques. Les Français auraient donc une vision de NOUS. Rappelons-nous les voeux de Nicolas Sarkozy en 2011 : « Je voudrais vraiment qu'à la fin de cette action et de mon quinquennat, les Français portent un autre regard sur l'Outre-mer, qu'ils vous voient comme des gens fiers, compétents, parfaitement inscrits dans le monde d'aujourd'hui, ayant parfaitement digéré leur histoire, n'ayant ni amertume, ni revanche, simplement de l'espérance pour eux et pour leurs enfants ».

NOUS serions donc sans fierté, sans dignité, sans conscience, incompétents, fainéants, arriérés, primitifs, …. et surtout pour qu’on lui f…e la paix avec l’esclavage, il nous invitait gentiment à digérer notre histoire. Et nous savons tous ce qui suit la digestion. Aurait-il osé tenir de tels propos à Maillé où en août 1944, l’armée Allemande massacra une centaine de villageois ?

Aurait-il eu le courage et l’insouciance de dire cela à Oradour sur Glane où un village entier a été brûlé et les villageois exécutés par les Allemands en juin 1944 ?

Une telle vision nous renvoie donc, inexorablement, aux expositions coloniales dont le but était d’étaler, d’exhiber la grandeur et l’immensité de l’empire colonial français mais surtout de montrer au monde et tout particulièrement aux Français « cette mission civilisatrice » qu’un pouvoir quasi divin aurait donné à la France afin d’éduquer les sauvages, cultiver les indigènes, en faire des hommes suivant les principes et valeurs catholiques, apostoliques et romaines dixit le code noir. La IIIème République ne fut pas en reste sur ce plan là.

L’histoire de la France coloniale n’est pas enseignée.

Une grande majorité de Français ne savent rien de la barbarie du code noir qui définissait le statut de l’esclave. Ils ne savent pas que Napoléon était un négrier qui a rétabli l’esclavage en Guadeloupe en 1802 ou que Pierre Messmer au nom de l’état français organisa l’élimination de plus de 300 000 nègres au Cameroun. Ils n’ont jamais entendu parler du code de l’indigénat qui déterminait plusieurs catégories de Français (français français et français moins français).

Ils ne sont qu’une poignée à savoir ce qui s’est passé à Sétif (Algérie, 45 000 morts) ou à Madagascar (89 000 morts). Et encore moins nombreux sont ceux qui sauraient vous dire ce qui s’est produit les 26, 27 et 28 mai 1967 en Guadeloupe (assassinat de plus de 100 Guadeloupéens) ou sur l’île d’Ouvéa sous la présidence de Mitterand en 1988. Rien non plus de l’empoisonnement « légal » du Peuple Guadeloupéen à la chlordécone. Ils ne savent rien non plus sur le rôle moteur joué par la France dans la destruction de la nation Haïtienne et de nombre d’Etats Africains. C’est ça aussi l’histoire de « la France universelle patrie desdroits de l’homme » et source d’une « grande
civilisation démocratique ».

La colonisation, la traite négrière, l’esclavage et tous leurs corollaires (pillage, vol, viol, massacre, épuration ethnique, génocide, aliénation culturelle, domination économique, répression et éradication de toute contestation, racisme, soumission de la classe politique locale, …) ont assuré et assurent encore aujourd’hui à la France ses richesses, sa puissance et son autorité.

2011, année des outre mer confirme bien la vision colonialiste de la France vis-à-vis des territoires et des peuples sous sa domination. Nous sommes dans le droit fil de la loi du 23 février 2005 reconnaissant les bienfaits de la colonisation, de la domination et de l’asservissement des peuples.

Voilà, toute crue, la réalité devant laquelle certains s’émeuvent seulement à l’approche des élections ! Ce n’est pas suffisant.

Surtout quand ce sont des alliés inconditionnels de Guéant et Hortefeux. Surtout quand ce sont des
fidèles valets au service de l’Etat colonial.

Rappelons-nous ceux qui ont été les premiers à réclamer l’usage de la force contre le mouvement
social de 2009.

Les mêmes qui se sont entendus avec, Hortefeux, Guéant et Sarkozy pour renier leurs signatures, refuser l’application du protocole du 04 mars 2009 et arrêter toutes relations avec le LKP.

Ceux là mêmes qui crachent sur tous ceux qui luttent pour la dignité, le respect et la souveraineté du Peuple Guadeloupéen. Ceux là mêmes qui soutiennent les prélèvements ADN sur les syndicalistes, la répression anti syndicale et lé pwofitan kon Louisy.

Ceux-là mêmes qui ont traité LKP de fasciste le 06 mai 2009. Les mêmes qui ont traité les représentants du LKP de raciste pour avoir simplement exigé la priorité d’accès aux postes à responsabilité pour les cadres Guadeloupéens et dénoncer l’attitude des patrons békés Ceux-là mêmes que nous n’avons jamais entendus sur les propos racistes des Despointes, Guerlain ou récemment chez nous de Sylvie Hayot.

Ceux là mêmes qui ont fait de la Guadeloupe (congrès des élus du 15 avril 2005), un laboratoire de remise en cause des droits des étrangers débouchant sur des lois d’exception sur les contrôles expéditifs des étrangers (Haïtiens) et les expulsions sans recours suspensifs d’exécution, ce qui n’existe pas en France.

Encore les mêmes qui méprisaient les Guadeloupéens le 07 novembre 2011 en publiant et en approuvant des propos racistes stigmatisant le Peuple de Guadeloupe : « la majorité des crimes et des délits est commise par des guadeloupéens d’ascendance africaine, ce qui pose la question de la définition identitaire et communautaire de ce territoire ».

ALORS, FACE AU MEPRIS, AUX INSULTES. FACE A CETTE BONNE VIEILLE « TRADITION » RACISTE, ON N’EST PAS ANTI - RACISTE ET DEFENSEUR DES LIBERTES FONDAMENTALES PAR OPPORTUNISME, YENKI DAVWA NI ELEKSYON E POU SOVE POS A MINIS A LUREL OU POUR REVENDIQUER LA GUADELOUPE FRANÇAISE !

ALORS, DORENAVANT, OSEZ :
- L’Application pleine et entière de toutes les dispositions de l’accord du 04 Mars 2009, conclu avec le LKP ;
- Revendiquer respect, dignité et un véritable développement économique, social et culturel en faveur des Travailleurs et du Peuple de Guadeloupe aujourd’hui, demain et après demain, ….en toutes circonstances, quelque soit le régime politique, quelque soit le parti politique au pouvoir ;
- Une Guadeloupe souveraine juste et équitable, débarrassée de la pwofitasyon kolonyalis é kapitalis !


LKP - Lapwent – 12 Févriyé 2012

samedi 21 mai 2011

Défense de l 'UGTG (par l'AOP)

photo :Evariste Zephyrin

ALLIANCE OUVRIERE ET PAYSANNE (AOP)
Membre de l’Association des Travailleurs et des Peuples de la Caraïbe (ATPC)
Et de l’Entente Internationale des Travailleurs et des Peuples (EITP)
Solidarité avec l’UGTG
Lè bab kanmarad-ou pri di fé,  wouzé ta-w


Plus de 30 dirigeants et militants de l’UGTG poursuivis ou condamnés par la justice coloniale française !
 «  La justice française poursuit une véritable vendetta contre le Mouvement Ouvrier Guadeloupéen et singulièrement contre les militants de l’UGTG. Ce sont plus de 30 dirigeants et militants de l’UGTG qui sont poursuivis ou condamnés par la justice coloniale française.

Depuis plusieurs mois, l’appareil répressif de l’Etat français a décidé d’éliminer toutes contestations sociales en Guadeloupe : convocations et procès remettant en cause les libertés fondamentales et singulièrement le droit de revendiquer et de se battre pour ses revendications, se multiplient ; gardes à vue, amendes, peines de prison ferme, peines de prison avec sursis, … se succèdent. 

L’objectif est de terroriser les travailleurs, faire peur à ceux qui osent dire PWOFITASYON AWA, TÈS ADN AWA, SENDIKALIS PA KRIMINÈL, condamner tous ceux qui osent lever la tête, discréditer et criminaliser l’action syndicale et surtout refuser d’honorer les engagements contenus dans les accords du 26 février et 04 mars 2009 signés avec LKP. »

 (Extrait du tract de l’UGTG d’appel à une mobilisation le 20 mai 2011) 

L’Etat français, en frappant l’UGTG, tente de briser le  LKP, modèle d’unité pour les  peuples de la Caraïbe et du monde. 


Voici ce qu’en disait   l’ex ministre Yves JEGO dans son ouvrage «  15 mois 5 jours entre faux gentils et vrais méchants » :
«  Je n’avais pas en face de moi 49 syndicats ou associations, j’avais l’impression d’avoir toute la Guadeloupe à la table des négociations.

[…] Le LKP a du sens. En face, rien ne se tient. Les élus sont divisés, le monde économique éclaté et l’Etat le plus souvent discrédité et accusé d’être complice de tout ce qui ne va pas.
Quand on dénombre, en fonction des estimations, de 20000 à 40000 personnes dans les rues de Pointe à Pitre, ça veut dire qu’entre 5 et 10% de la population totale de l’île s’est déplacée dans la rue. Imaginez en métropole 3 à 6 millions de manifestants. Du jamais vu !
[…] L’idée de la contagion commençait à poindre en métropole. […] Raison de plus pour que le ministre ne laisse pas progresser un éventuel foyer de contagion, qui à terme menacerait le gouvernement. »

Une organisation qui dérange les plans de rigueur et d’intégration colonialiste du gouvernement français

En  France, sous pression des marchés financiers et de  l’Union Européenne, une réforme constitutionnelle (déjà votée par le Parlement) est en cours de discussion pour rendre anti constitutionnelles, donc illégales et hors la loi toutes les mesures qui ne respecteraient pas les impératifs de rigueur budgétaire imposés par Bruxelles. 


Les accords signés en Guadeloupe comme en Martinique  deviendraient  hors la loi ! 


La notion d’originaire, base du mot d’ordre  « vivre et travailler au pays » et de l’existence même de nos syndicats nationaux, est en passe d’être supprimée au nom de notre transformation de peuples en populations noyées dans le peuple français. (révision constitutionnelle de mars 2003)

L’UGTG, syndicat national Guadeloupéen, intransigeant sur l’indépendance de classe des travailleurs,  intransigeant sur la défense des intérêts nationaux du peuple Guadeloupéen, est pour le gouvernement colonial et capitaliste français un dangereux exemple  à abattre. 


Défendre l’UGTG c’est défendre nous-mêmes.
Fort de France ce 19/05/11