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dimanche 18 septembre 2011

Le vote de vendredi consacre la tutelle, selon Jean William Jeanty




Nullement étonné devant l’attitude de ses pairs à la Chambre basse, le Sénateur des Nippes assimile l’approbation du choix de Garry Conille au vote de la loi d’urgence, au lendemain du 12 janvier.

Le troisième Sénateur des Nippes (sud-ouest), Jean William Jeanty, a estimé samedi que l’approbation unanime par la Chambre basse de la candidature de Garry Conille à la Primature consacrait la liquidation de l’Etat haïtien au profit d’un renforcement de la tutelle étrangère déjà visible depuis un certain temps.
Les 89 élus présents vendredi à la séance de ratification se sont tous exprimés en faveur de la désignation du fonctionnaire onusien de 45 ans.
Dans une interview à Radio Kiskeya, M. Jeanty affirme que le spectacle offert à la Chambre basse ne l’a nullement surpris. Car, tout était clair depuis la récente intervention directe de diplomates étrangers dans le processus politique en cours.
Le parlementaire n’hésite pas à comparer ce vote à celui d’avril 2010 par lequel le Parlement avait supprimé les prérogatives de l’Etat haïtien en adoptant la loi d’urgence qui a, depuis, donné les pleins pouvoirs à la communauté internationale dans le cadre du processus de reconstruction post-séisme.

Par ailleurs, le Sénateur Jean William Jeanty, hostile dès le début au choix du Premier ministre désigné, affirme que les Députés l’ont approuvé en violation flagrante de la constitution qui, en son article 157, stipule que tout aspirant à la fonction de chef de gouvernement doit s’acquitter de ses redevances fiscales. Or, selon lui, le Dr Garry Conille n’était pas en mesure de produire sa déclaration définitive d’impôt parce qu’il ne réside pas en Haïti.
Après le vote massif et expéditif de vendredi, la voie est pavée pour un deuxième verdict favorable au candidat dont les pièces doivent être soumises et analysées la semaine prochaine au Sénat.
Si ces prédictions se confirment, Conille sera alors habilité à former son gouvernement et à faire l’énoncé de sa déclaration de politique générale devant les deux Chambres séparément.
Le Président Michel Martelly, attendu la semaine prochaine à la 66e assemblée générale de l’ONU, à New York, s’est déclaré confiant quant à la ratification de celui qu’il a choisi après avoir subi deux revers consécutifs au Parlement avec Daniel Rouzier et Bernard Gousse. Ce double échec fait perdurer encore le vide gouvernemental quatre mois après l’investiture du dirigeant haïtien. spp/Radio Kiskeya

vendredi 16 septembre 2011

Garry Conille à la Chambre basse



Haïti: Le 3e personnage désigné par le président de la République au poste de Premier ministre, Garry Conille, fait figure de favori aux yeux de certains députés, dont celui de Léogâne, Danton Léger. « Contrairement à ses prédécesseurs, Daniel Gérard Rouzier et Bernard Gousse, le docteur Conille ne viendra pas à la Chambre basse en victime expiatoire », estime-t-il, rappelant que les deux Premiers ministres précédemment désignés avaient été plutôt décapités avant même le vote défavorable, pour le premier, de la Chambre des députés, et pour le second, du Sénat de la République où il a heurté l'iceberg que représentait le groupe des 16. "Monsieur Rouzier et maître Gousse se sont engagés dans un pari perdu à l'avance", souligne le représentant de la circonscription de Léogâne à la 49e législature ". Tel n'est pas le cas pour Garry Conille ", soutient-il.

« Cependant, le fait d'avoir la cote auprès de la majorité des parlementaires ne dispense pas le Premier ministre de satisfaire pleinement aux exigences constitutionnnelles, notamment le respect de l'article 157 de la loi mère », prévient le député Léger. Il est vrai qu'il y a péril en la demeure. Mais le docteur Conille doit pouvoir présenter aux parlementaires un profil assurant qu'il est capable de joindre les deux bouts de la chaîne, poursuit-il.

Partant de cette idée, le membre du directoire du bloc majoritaire à la chambre des députés déclare péremptoirement que l'éventuel premier ministre ne viendra pas non plus à ladite chambre en territoire conquis. "S'il est vrai qu'il n'y viendra pas en victime expiatoire, c'est aussi vrai qu'il n'y sera pas non plus en territoire conquis", précise le parlementaire élu sous la bannière de "Ansanm Nou Fò.

Vote technique ou politique?

Les votes sont toujours politiques, soutient le député Léger qui s'exprimait le dimanche 11 septembre 2011 au micro des journalistes, en marge d'une célébration religieuse à Léogâne. D'ailleurs, ajoute-t-il, l'assemblée des parlementaires est une assemble politique. Mais il estime que la ratification d'un choix devrait être technique. Ainsi, une fois que Garry Conille aurait souscri aux prescrits constitutionnels, il ne devrait avoir aucun problème quant au vote tant souhaité. Toutefois, dans le cas contraire, se désole le parlementaire, ce dernier sortira par la porte arrière où sont passés tristement ses prédécesseurs.

mardi 13 septembre 2011

Garry Conille, Mayard Paul, Moïse Jean-Charles: qui dit vrai ?




Le chef de cabinet du président de la République, Me Thierry Mayard Paul, a formellement rejeté les allégations faisant croire qu'il a demandé, samedi dernier, au Premier ministre désigné de signer une lettre de démission bien avant sa ratification. Pour Garry Conille, c'est une rumeur qui ne mérite pas son opinion. Le sénateur Moïse Jean-Charles, qui a révélé l'affaire à la presse, a juré sur sa vie qu'il dit la vérité et que Michel Martelly est un ''Mèt dam'' et Me Mayard Paul un menteur.

Haïti: La nouvelle ou la rumeur a eu l'effet d'une bombe à fragmentation samedi dernier. Partout sur le net et via le téléphone, les gens commentent cette affaire. Des proches de Michel Martelly auraient demandé à Garry Conille de signer une lettre de démission non datée avant même sa ratification. Elle viserait à avoir la garantie de remplacer le Premier ministre à n'importe quel moment. Le Dr Conille aurait menacé de se retirer du processus de ratification au lieu d'accepter de signer cette démission anticipée.

« Je ne vais pas opiner sur des rumeurs», a déclaré lundi sur les ondes de radio Magik 9 le Premier ministre désigné. Invité spécial à l'émission Panel Magik, Garry Conille a expliqué que tout ce qui se dit autour de cette affaire n'a aucun fondement. Cependant, il n'a pas voulu dire si oui ou non des proches de Martelly lui auraient demandé de signer sa démission bien avant sa ratification.

« Le président et moi avons de très bons rapports. Il m'appelle à chaque fois pour me renouveler tout son support. C'est ce qui est le plus important et ce sur quoi je voulais attirer l'attention de la population », a avancé le Dr Garry Conille, qui a insisté sur le fait que nous ne pouvons pas passer notre temps à opiner sur des rumeurs. Le chef de gouvernement pressenti n'a pas voulu toutefois étaler sur la place publique l'objet de ses discussions avec le chef de l'Etat.

Les relations avec les membres du cabinet du président ne sont pas moins bonnes. « Nous avons régulièrement des discussions », a fait remarquer M. Conille, dont la résidence ou pas dans le pays ces cinq dernières années fait peser bien des doutes et alimente les débats au Parlement.


« Ces rumeurs ne sont que des paroles sans fondement, a soutenu de son côté le chef de cabinet du président Martelly, toujours sur radio Magik 9. La dernière fois que j'ai vu le Dr Conille, c'était vendredi dernier. Je peux vous donner la garantie qu'aucune lettre ne lui a été envoyée. Ca n'existe pas, cela n'a jamais existé. Le Premier ministre désigné et nous autres et le président avons les meilleures relations du monde, a souligné Me Thierry Mayard Paul. »

« Sur la demande du chef de l'Etat, nous avons décidé de lui apporter notre collaboration pleine et entière », a-t-il rassuré. Pour montrer qu'il n'a jamais été question de lettre de démission, Me Mayard Paul a déclaré qu'il a programmé une rencontre ce lundi avec toute l'équipe de la Présidence pour leur présenter le Dr Garry Conille et commencer à travailler avec ce dernier.

Mensonge, la lettre existe, selon le sénateur Moïse Jean-Charles
« Samedi dernier, Port-au-Prince était ''tèt anba''. Le Dr Garry Conille avait remis le véhicule et renvoyé les agents de sécurité à sa disposition après avoir reçu une délégation de l'équipe Martelly avec une lettre de démission non datée lui demandant de la signer », a rétorqué le parlementaire sur la même station de radio. Moïse est on ne peut plus sûr de l'existence de la lettre.

« M. le Président, je vous remercie d'avoir fait choix de moi pour devenir le Premier ministre du pays. Un poste honorable. Je me trouve en difficulté de répondre aux desiderata de la population. Je vous remets ma démission et vous souhaite bon travail », c'est en substance le contenu de cette fameuse lettre, selon le sénateur Moïse Jean-Charles. D'après lui, le Dr Conille a été invité par l'équipe de Martelly de signer la lettre. « Heureusement, M. Conille ne l'a pas fait », a déclaré le parlementaire.

Le fait que Garry Conille n'a dit ni oui ni non concernant la rumeur, « il a encore une chance avec nous, même si cela ne veut pas dire qu'il a un chèque en blanc... Mais quant à Me Mayard Paul, le pays sait qui il est...un menteur... », a fulminé l'élu du Nord.

Pour le sénateur, le président Martelly est un ''mèt dam''. « Le président n'a nullement la volonté de former un gouvernement. Il veut installer un pouvoir dictatorial... », a dénoncé Moïse Jean-Charles.

C'est un vote « technico-politique » qui attend le Premier ministre désigné au Parlement, a indiqué l'élu du Nord. Selon lui, le groupe des 16 ne s'est pas encore positionné officiellement. Il attend les pièces du concerné avant de le faire.

Garry Conille : sans tracas pour l'article 157

« Si mes documents n'étaient pas conformes à l'article 157 de la Constitution, je n'aurais jamais laissé le chef de l'Etat me désigner comme son Premier ministre, a répondu Garry Conille à ceux qui doutent de la situation. Il n'a pas voulu non plus opiner sur le fait que l'équipe de Michel Martelly lui aurait imposé une politique générale toute faite.

« Ma déclaration de politique générale sera basée essentiellement sur la vision du président de la République. Elle reflétera aussi les discussions avec les différents secteurs », s'est il contenté de préciser pour l'équipe de Panel Magik.

Depuis sa désignation, Garry Conille, qui a refusé d'utiliser le terme de « négociation », a eu de nombreuses rencontres avec des députés et des sénateurs, notamment ceux du bloc GPR. « Les discussions sont jusqu'à présent fructueuses. Tous les parlementaires que j'ai rencontrés ont montré qu'ils ont compris la nécessité pour que les choses avancent. Nous avons tous pratiquement les mêmes objectifs », a dit Garry Conille, qui croit fondamentale la notion de partage des responsabilités, mais sans partage de postes ministériels ni de directions générales.

Robenson Geffrard et Danio Darius

dimanche 11 septembre 2011

Des conseillers de la Présidence ont demandé à Garry Conille de signer une lettre de démission



Des témoins présents à l’Hotel Karibe ont fait état ce samedi d’une violente altercation entre le Premier ministre désigné Dr Garry Conille et des conseillers de la Présidence venus lui demander de signer une lettre de démission sans date. Cette lettre signée permettrait à la Présidence d’obtenir à n’importe quel moment le départ forcé de l’éventuel Premier ministre. Refusant de signer ladite lettre, le Dr Conille a demandé à haute et intelligible voix aux agents de la PNH assurant sa sécurité de partir sur le champ.

Suite à cette dispute, le Premier ministre désigné a annulé une rencontre avec le forum du secteur privé, faisant planer le doute sur ses intentions futures. Nos sources nous confirment que le Dr Garry Conille a pu s’entretenir très tard sur le sujet avec le Président Martelly pour exprimer son profond désaccord quant à cette pratique, sans donner toutefois plus de précisions.

Selon des sources concordantes les conseillers Thierry-Mayard Paul et Patrick Rouzier seraient à l’ origine de cette confrontation. On se rappelle que plusieurs voix s’étaient élevées pour imputer l’échec des nominations de Rouzier et de Gousse à un manque de volonté de la Présidence.