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samedi 17 septembre 2011

Haiti : La mobilisation pour la désoccupation de notre patrie éternelle par les soldats de l'ONU s'organise

Signifions au reste de l'humanité que les Haïtiens vivant sur le territoire national de même que ceux qui sont à l'étranger veulent que les violeurs, les assassins, les monstres de la MINUSTAH quittent immédiatement et définitivement la terre que nous a léguée nos ancêtres sous le leadership de Jean-Jacques Dessalines, le père fondateur de la patrie haïtienne.

Que nos confus, nos simples d'esprit et nos naïfs se taisent. Car, comme il devrait être toujours le cas et particulièrement dans le contexte actuel, seul un esprit incohérent et abruti consacrerait du temps et de l'énergie à leurs idioties habituelles. Qu'ils se terrent dans leurs cavernes d'ignorance ou de malice pour ruminer entre eux leurs aberrations faites, entre autres, de fantasmes et d'opinions, aussi absurdes que grotesques, qu'ils confondent avec des faits historiques relatifs à notre passé lointain et récent.

Refusons de nous adonner à tout débat stérile et puéril. Car l'heure est à la désoccupation de notre Haïti.

Nul ne peut prétendre être neutre dans cette démarche visant à reconquérir notre liberté, notre souveraineté et notre indépendance. On est soit contre la violation de notre souveraineté nationale ou en faveur de cette humiliation nationale.

Nous sommes le peuple haïtien, nous sommes la nation haïtienne, nous sommes le microcosme de notre pays. La libération d'Haïti de l'oppression étrangère ne sera pas l'œuvre du bouffon Sweet Mickey et de ses comparses de cirque. C'est à nous patriotes nationalistes qu'il incombe cette sublime mission. Alors mettons-nous au travail.

Jurons avec nos ancêtres :
Indépendance ou la Mort!

vendredi 16 septembre 2011

Bien au delà du retrait de la Minustah



Haïti: "Le mois d'octobre arrive avec ses cadavres dans son sillage, se lamente une femme dans la quarantaine, grande consommatrice d'infos. C'est le mois du renouvellement du mandat de la Minustah",soupire-t-elle, inquisitrice, arc-boutée à sa thèse basée sur ce qu'elle appelle ses "observations des poussées de criminalité à pareille époque" au cours des trois dernières années.

Et, ce ne sont pas les démentis des autorités policières se basant sur des statistiques ni le rejet en bloc de cette corrélation par la Minustah qui la feront changer d'avis. "J'en ai vu des choses dans ce pays", ajoute-t-elle, sarcastique et "fatiguée" selon elle de la présence d'une mission budgétivore, très peu encline à inscrire son action en faveur d'une prise en charge d'Haïti de sa propre sécurité avec ses propres forces.

La lassitude et l'impopularité de la Minustah, consécutives à la propagation du choléra "à cause d'un confluent de circonstances" et le viol d'un jeune Haïtien à Port-Salut ne sont plus l'affaire de cette femme rencontrée entre deux avions à l'aéroport de Miami. "Plus d'un millier d'internautes consultés par Haiti Press Network croient à 65% qu'Haïti peut maintenant se passer de la présence de la force onusienne. 35% sont d'un avis contraire », selon l'agence en ligne.

Un scoop ? Non. Cependant, le ton quelque peu doucereux du président Michel Joseph Martelly et sa tentative d'explication (logique) que le comportement de quatre soldats ne saurait rejaillir négativement sur l'ensemble de quelque 9 000 militaires n'aura pas convaincu les manifestants descendus dans la rue mercredi pour réclamer le départ de la Minustah. Pour calmer les esprits, la présidence, selon ce qu'on dit dans la presse, envisage un retrait de la mission onusienne, et au Parlement, on planche sur une résolution, sans véritable effet, demandant un retrait graduel.

On calme les esprits surchauffés des milieux estudiantins nationalistes. On laisse passer l'orage. Ceux qui lisent entre les lignes le coup de foudre entre le GPR, Inite, Alternative et la présidence avec Garry Conille, représentant de l'orthodoxie des Nations unies et de son système, savent toutefois que ce ne sont pas les agitations haïtiennes qui forceront la décision du Conseil de sécurité. Et pour cause, le président Michel Joseph Martelly, comme René Préval avant lui et sans tenir compte de la spécificité d'une mission de maintien de la paix, a souhaité que la Minustah se transforme en une force de développement.

Coup politique de Martelly pour s'assurer de boucler son quinquennat dans le chaudron qu'est devenue Haïti ? C'est possible. Mais, le président Martelly, en agissant ainsi, projette l'image d'un frileux, d'un « gwo van ti la pli », d'un homme politique inexpérimenté à la tête pleine d'illusions, un homme aux propos pas toujours mesurés et facile à plier.
Par delà les analyses des questions conjoncturelles, le fond reste entier. La volonté du Brésil exprimée par son chancelier, Celson Amorim, de réduire graduellement jusqu'à un retrait définitif de son contingent suscite des interrogations. D'autant que le pays de Ronaldo est le plus grand contributeur en hommes de cette mission. Certes, politiquement, Martelly n'a pas d'ancrage et la droite à laquelle il appartient -sans le savoir peut-être- n'a pas la cote dans le sous-continent. A l'exception du Chili de Pineda, engagé dans une reconstruction après un tremblement de terre majeur après le nôtre le 12 janvier 2010. Donc en clair, si c'est la Minustah qui plie bagage quel sera le scénario ?

Le sénateur Youri Latortue et l'historien Georges Michel ont longuement débattu du sujet et des options. Une armée de petite taille, professionnelle, répondant aux autorités civiles devraient faire l'affaire.

"Celui qui doit s'occuper de la question du retrait de la Minustah,c'est le ministre de la Défense et de la Protection civile », avait indiqué il y a quelques mois le sénateur Youri Latortue, favorable à la création d'une nouvelle force de défense qui, dans la foulée, s'est engagé à travailler en vue de revisiter les lois organiques et cadres légaux pour faciliter « la réingénierie de l'Etat ».

Le sénateur de l'Artibonite, pour pallier les problèmes de ressources financières, avait proposé que cette force soit de petite taille avec moins de 5 000 personnes, de doctrine défensive, intégrée et au service de la population. Cette nouvelle force défensive devra compter dans ses rangs, par souci d'économie, des éléments et des unités de la PNH,dont les Gardes-côtes, avait expliqué le sénateur Youri Latortue, qui avait révélé que le budget 2010/2011 de la PNH est de 6 milliards 200 millions de gourdes, en comptant les apports de la coopération externe. 75 % du budget de la PNH est alloué aux salaires de presque 10 000 policiers, 15 % au repas et le reste aux frais de fonctionnement, avait indiqué le parlementaire.

Comme le sénateur Youri Latortue, le docteur, historien et journaliste Georges Michel a indiqué que cette nouvelle force doit être défensive, de petite taille, prête à effectuer des tâches de développement et soumise au contrôle du pouvoir civil et des autorités élues. « La Banque mondiale recommande 1 à 2 % du produit national brut (PNB) pour les dépenses militaires. C'est la règle admise », avait soutenu M. Michel, deux fois membre de deux commissions sur les forces armées en 2004/ 2006 et 2007/ 2009.

Les ressources financières peuvent être dégagées grâce à une meilleure gestion des fonds publics, du transfert à la force de défense de quelques unités de la PNH et d'un renforcement de la coopération, selon M. Georges Michel. « Cette force aura une mission fondamentale d'assistance de la population en cas de désastre et de protection des ressources naturelles, des bassins versants, des aires protégées du pays », avait-t-il également indiqué.

Cependant, il manque une chose : des actions concrètes. Le plan, les ressources. S'agissant des ressources, la question est brûlante. Les calculs du sénateur Latortue sont à prendre en compte. Mais, confrontées à la réalité, est-ce que ces projections tiendront ? Les donateurs bilatéraux et les institutions qui fournissent plus de 65 % de l'aide pour financer le budget de la République ont des exigences. Est-ce qu'elles sont compatibles aux discours de ceux qui veulent d'une nouvelle armée ?

Quoiqu'il en soit, il y a un mal social, ancré dans une situation économique désastreuse qu'il ne faudrait pas négliger. La crise sociale s'accompagne de contestations sporadiques et de grands moments de colère exprimés parfois à la faveur de revendications politiques ou nationalistes. Le président Martelly, alors candidat, avait vu cette colère pétée à son avantage les 7,8,9 décembre 2010. Elle peut encore péter s'il y a des maladresses, car cette crise sociale bruyante cherche des exutoires qui vont bien au delà du retrait de la Minustah....

Roberson Alphonse

lundi 12 septembre 2011

RAPPORT RNDDH SUR LE VIOL D’UN JEUNE HAITIEN PAR LA MINUSTAH



Johnny Jean, 18 ans a été enlevé et introduit de force à l’intérieur de la base uruguayenne à Port-Salut (sud) où il a été violé par des militaires des Nations Unies, confirme une enquête du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).

Le rapport d’enquête paru le lundi 5 Septembre 2011, retrace les faits à partir de plusieurs rencontres avec la victime, sa famille ainsi que des autorités en rapport avec le dossier.

Le jeune garçon a été « violemment agrippé » par un agent de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) du nom de Kolke, alors qu’il rentrait chez lui après un match de football, indique le rapport.

Les agresseurs au nombre de quatre « ont maltraité à coup de poing le jeune Johnny Jean » et « n’ont pas utilisé de préservatif pour commettre le viol qui, selon toute vraisemblance, a été bien planifié », poursuit le RNDDH.

Dans son rapport, l’organisme de défense de droits humains présente Jean comme un habitué de la base au sein de laquelle il s’est lié d’amitié avec un soldat uruguayen du nom de Pocho.

« Tout au cours du viol, Johnny JEAN appelait son ami Pocho au secours. Ses agresseurs, ne voulant pas que Pocho vienne en aide à leur victime, ont délibérément fermé la porte à clé », explique t-on dans le rapport.

En réalité, les militaires de la base de la MINUSTAH à Port Salut ont instauré une activité de troc utilisant des mineurs pauvres pour se procurer notamment de la drogue. Ce type de troc a été introduit dans la ville par les soldats et est connu sous le nom de « cambiar ».

Johnny Jean était lui aussi utilisé dans cette activité de troc, ajoute l’organisme.

« … pour se pourvoir en alcool, en cigarettes, en cartes de recharge et en produits illicites comme la Marijuana, ces agents donnent aux mineurs des produits alimentaires qu’ils reçoivent pour leur consommation, à charge par ces derniers den les échanger pour eux », souligne le RNDDH.

De plus les militaires entretiennent des relations sexuelles avec des femmes et des filles en échange de nourriture.

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) recommande des enquêtes supplémentaires autour des actes de prostitutions de mineures, de viol, de trafic de produits illicites entre autres, reprochés aux casques bleus.

Par ailleurs, listant plus d’une dizaine de cas de meurtres, de viols collectifs, de brutalités à l’encontre de civils et policiers haïtiens, commis par les membres de la MINUSTAH, le RNDDH souligne à l’intention des autorités que le viol de Johnny Jean ne doit pas rester impuni.

Cependant contrairement à la mesure de rapatriement suivi de jugement avancée par Montevideo la semaine écoulée, les militaires uruguayens impliqués dans l’agression, pourraient bientôt être libérés sans suite.

AlterPresse/CANAL+HAITI ONLINE NEWS