Sur Hispaniola la foret des pins couvre les deux pays, Haiti et la République dominicaine, cette foret est menacée par la déforestation humaine principalement côté haïtien.
En dépit des peu de moyen dont dispose l'Etat haïtien des mesures de protection ont été prise avec la création d'une réserve forestière afin de préserver ce patrimoine.
La déforestation sauvage de cette foret a été l'oeuvre du régime Duvalier dès les années 60, ou les arbres étaient coupés à tour de bras au profit de riches sociétés américaines pour la fabrication de l'huile de résine destinée au secteur aéronautique.
Sur les 32 000 hectares de foret il n'en reste plus que 9 hectares .
Il y a urgence à stopper le processus car selon les estimations la foret pourrait être vouée à disparaître totalement d'ici 2016.
De plus cette déforestation sauvage n'est pas sans conséquence écologique car la détérioration de l’environnement affecte toute la ligne frontalière du lac Azuéi à Anse-à-Pitres.
La déforestation de la pineraie menace directement l'équilibre écologique du lac Azuéi qui est un lac saumâtre au biotope composé de prairie, de cactus et d'une faune comprenant des canards et des espèces d'oies sauvages rares, des flamands roses ainsi que de crocodiles américains, qui ironie de l'histoire ne représentent pas la plus grande menace pour les autres espèces animales .
Mais en 2007, la tendance s'inverse, une organisation paysanne a procédé à une reforestation de 1500 plantules dans la foret des pins.
Puis depuis cette année 2013 les choses s’accélèrent, une reforestation globale d'envergure sur l'ensemble du pays initiée par le gouvernement est en cours de réalisation, selon un programme gouvernemental se déclinant en 3 volets prévoyant 3 reboisements de 50 millions d'arbres par ans, soit un total final de 150 millions d'arbres plantés en 3 ans !
Le président de la république d'Haïti Michel Martelly en a donné le coup d'envoi ce 1er mai 2013.
Une reforestation qui est une des mesures phares gouvernementale pour la lutte contre la pauvreté du pays, car selon Clémentine Lavande, chef des investissements pour Haïti de Yunus Social Business : « Plusieurs études ont démontré que la déforestation est l’une des principales racines de la pauvreté car elle entraîne érosion des sols, dégradation des champs, raréfaction des ressources en eau et baisse des revenus agricoles ».
Le président espère avec ce programme colossal et ambitieux en faire un levier de développement économique pour le pays, par conséquent la foret des pins sera sauvée, l'année 2013 a été décrétée par les autorités " l'année de l'environnement à Haiti", l'espoir renaît...
Emmanuelle Bramban
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