samedi 26 octobre 2019

TROP C'EST TROP !!!




Les prix des billets ont doublés même triplés entre la Guadeloupe, la Martinique, Saint Martin depuis 2 ans, bien sûr ce sont les citoyens qui payent le prix fort.

Nous sommes passés de 130€ avec bagages en 2017 à 307€ sans bagages en 2019 pourquoi Air Antilles et Air Caraïbes?

Comment expliquez-vous un A/R Paris Orly Pointe-A-Pitre pour 288€ (8h de vol, avec un repas , petit-déjeuner et collation) et un A/R Fort de France Pointe-A-Pitre pour 279€ (35min de vol sans collation sans bagage)

Enfin peut-être que les médias martiniquais et guadeloupéens vont faire leurs boulots Martinique la 1ère Guadeloupe la 1ère canal 10 Atv Martinique RCI Martinique RCI Guadeloupe NRJ Antilles Nrj Martinique Guadeloupe NRJ

Même peut-être Préfet de la Martinique Préfet de Guadeloupe Sint Maarten Tourism Office de Tourisme Centre Martinique Salon Caribéen du Tourisme & Loisirs 2019 Région Guadeloupe CTM Collectivité Territoriale de Martinique pourront intervenir afin que ces compagnies aériennes arrêtent de nous prendre pour des moutons à lait chez nous.

mercredi 23 octobre 2019

CACEM : DECISION INADMISSIBLE !



Le quorum ayant été laborieusement atteint au bout d’une demi heure d’attente,
le Conseil communautaire de la CACEM a pu, enfin, tenir sa réunion du Mercredi 23 Octobre 2019 !
Une fois de plus, nous avons constaté que la presse était absente car non informée de cette réunion pourtant publique.
Cette pratique, instituée depuis l’arrivée des élus patriotes et alliés à la CACEM en Mars 2014, permet aux élus de la majorité néo-ppm de prendre des décisions parfois mauvaises pour le peuple, à l’insu de l’opinion publique !

Un exemple parmi d’autres, lors de cette réunion du Conseil communautaire de la CACEM, les élus de la majorité néo-ppm, prenant le prétexte de l’instauration d’une « redevance d’occupation pour les propriétaires de bateaux», ont décidé de voter la mise en place d’un « règlement de gestion des dépendances du domaine public maritime au lieudit Port Cohé.
Dans ce règlement, ils ont prévu « d’interdire l’accès aux piétons non pourvus du badge qui est remis au propriétaires de bateau identifié comme occupant » !

En clair, cela signifie que l’Etat a consenti la gestion d’une partie des dépendances du domaine public maritime de Port Cohé, le 29 Mars 2017, au profit de la CACEM et cette dernière, qui est pourtant un Etablissement Public, prétend se comporter comme un gestionnaire privé !
La CACEM fonctionne avec l’argent des contribuables et prétend interdire à ces mêmes contribuables l’accès au littoral public !

En interdisant cette partie du littoral au public, la CACEM se comporte de la même manière que les propriétaires de villas construites aux bords de la plage de Sainte-Luce et qui prétendaient interdire au public d’accéder à une partie du littoral !

Cela est inadmissible !

J’ai évidemment voté contre cette mesure mise en place les élus de la majorité néo - ppm et alliés, car elle porte atteinte à la liberté de circulation des Martiniquais dans leur propre Pays !

Le 23 Octobre 2019

Daniel MARIE-SAINTE
Conseiller Communautaire du Lamentin

lundi 21 octobre 2019

Le racisme ne passera pas en Martinique et en Guadeloupe ? Mais...


Le ressentiment qui existe vis à vis de la communauté béké doit être purgé non par des communiqués mais par une vraie démarche de... leur part ! Oui, je crois que la balle est dans leur camp. Ce ressentiment n'a jamais disparu depuis l'esclavage. Il a également traversé la nuit coloniale pour des raisons tangibles que tout le monde connait sans avoir fait d'études poussées sur la question. 

Cette aigreur resurgit à chaque fois qu'il y a des crispations dans notre pays. 

Elle ressurgit à juste titre ces temps-ci à cause de l'empoisonnement de nos terres et de nos eaux au chlordécone et le désastre dans lequel il nous plonge ! D'ailleurs arrêtons de dire "la" chlordécone et continuons à dire "le". Quand ils en parlaient au temps de l'utilisation, tous les acteurs impliqués disaient "le". Maintenant qu'ils veulent reprendre la main sur la communication, ils veulent féminiser le chlordécone ? Stop ! C'est le chlordécone qui nous a empoisonné ? Les pollueurs vont payer les dégâts DU chlordécone ! Bref. Je suis contre le fait de clouer au pilori des êtres humains, de les injurier parce qu'ils appartiennent à une communauté. Parce que nous l'avons vécu et nous le vivons encore dans presque tous les pays du monde, les afro-descendants savent ce que ça fait. 

Est-ce pour autant que nous ne devons pas critiquer le système socioéconomique injuste qui structure notre pays ? Non. Nos gens ne sont pas bêtes. L'alliance malsaine entre les forces gouvernementales et le lobby capitaliste béké nous a fait du tort dans notre chair, dans nos comptes en banque et dans notre capacité à sortir du sous-développement depuis trop longtemps donc c'est normal de la dénoncer voire même d'être indignés contre cette entente !

Lorsque l'association Tous Créoles écrit "Le racisme ne passera pas en Martinique", le premier racisme qu'elle devrait chercher à réduire, c'est celui de la communauté béké elle-même. Je parle du racisme structurel sur lequel est basé son identité. Leur entre soi, leur volonté de préserver la race blanche est un cancer dont ils ne doivent pas ignorer les effets. Le ressentiment à leur égard vient aussi de là. Penser et écrire cela n'est pas être anti-béké. Il y a une grande différence. Ce communautarisme est d'autant plus difficile à accepter quand on sait qu'il sert surtout, au delà des questions esthétiques et identitaires, à préserver un pouvoir économique. Un pouvoir économique qui atrophie notre capacité à développer une économie prospère pour une majorité, notre capacité à générer des richesses mieux partagées. Quand on rajoute à ce communautarisme leur domination économique, on tient les ingrédients d'un vivre-ensemble impossible. On ne peut pas jouir des privilèges liés à la race et à une position économique dominante acquises comme on sait sans penser que le reste des Martiniquais et des Guadeloupéens ne diront jamais rien. Certaines personnes ont intégré cette situation dans leur logiciel mais avec les jeunes générations, ça ne passe plus. On ne peut pas avoir le sucre et l'argent du sucre.

Néanmoins, après avoir écrit cela, je fais bien la différence entre les êtres humains qui ont tous besoin d'être traités avec dignité et bienveillance et la mentalité de caste qui anime certains békés. Comme chez les autres communautés ethniques du pays, il y a des couches différentes chez eux et une diversité d'opinion sur la question. Nous devons en tenir compte et en pas clouer au pilori les békés en général. L'association Tous Créoles, qui est le fruit d'une vision noble de la part de feu Roger de Jaham, ne peut pas appeler à la réconciliation sans passer par le moment de vérité et de réparation. Si Tous Créole est une association qui milite pour un meilleur vivre-ensemble, un vivre ensemble plus apaisé, elle devra appeler les deux parties à sortir de leur zone de confort pour mettre sur la table les sujets qui fâchent. C'est une conversation difficile que nous devons avoir parce qu'il en va de l'avenir de nos pays, celui de nos enfants à tous peu importe leur communauté ethnique et leur classe sociale. Je ne sais pas quelle forme prendra cette conversation ni combien de temps ça va durer mais elle doit avoir lieu. Dans cette dynamique, je veux faire partie de ceux et celles qui vont la faciliter sans complaisance. On n'en ressortira pas comme on y sera rentrés mais j'espère que le pays en sortira grandit.

À chaque fois que je vois des Martiniquais et des Guadeloupéens qui refusent le fatalisme et s'organisent au lieu d'agoniser, je dis Bravo ! Cela veut dire que nous sommes en vie, que nous voulons rester en vie et que nous voulons vivre mieux ! Je les appelle ceci dit rester toujours plus humain avec les êtres humains et à être implacable avec le système néocolonial. Je ne le dis pas du haut de mon bureau climatisé mais comme quelqu'un qui se fait un devoir d'être présent lors des mobilisations populaires, comme un intellectuel qui veut rester dans les tranchées de nos défis, qui veut marcher dans le pays et rester au contact de ses gens. Je le dis aussi comme quelqu'un qui est conscient d'être très ignorant sur un tas de choses et comme quelqu'un qui est conscient que personne n'est indispensable. L'un des moyens que beaucoup de peuples en lutte contre les injustices économiques ont utilisé ici et ailleurs pour faire entendre raison à ceux qui profitent de leur position et de leurs privilèges, c'est le boycott. Je dis qu'en 2019 nous devons l'utiliser aussi en Martinique et en Guadeloupe pour forcer ceux qui profitent du système à changer d'attitude et de méthodes ! Nous devons l'utiliser pour leur envoyer un signal fort, pour les forcer à s'assoir à une table, pour leur faire comprendre que le temps où ils pouvaient nous cracher à la figure et continuer leur business comme de rien n'était est terminé ! On ne le fait pas pour que les Martiniquais et les Guadeloupéens qui travaillent dans ces entreprises perdent leur travail. Non pas du tout ! Mais pour que leurs dirigeants travaillent et nous traitent autrement !

En cette période transition vers une autre société, nous devons tous rester vigilants pour préserver le respect, la bienveillance, la liberté de parole et la paix civile. Pas pour préserver la position socioéconomique de la communauté béké ni la position de ceux et celles qui ont fait de ces questions une raison d'être mais parce que nous bâtissons un demain avec un grand D. Nous sommes en chemin, en transition donc la méthode et les outils sont aussi importants que la destination. Hors de la lutte, il n'y aura pas de progrès !

Steve Gadet, activiste et écrivain.

vendredi 18 octobre 2019

La commission parlementaire d’enquête sur le chlordécone


Il est curieux d’observer que celui qui, aujourd’hui, préside la commission parlementaire d’enquête sur le chlordécone est celui-là même qui a donné, à deux reprises, son accord pour la poursuite de l’épandage aérien de pesticides quand il était président de la région Martinique. La décision d’arrêter l’épandage aérien viendra, non pas des élus du PPM, pourtant Martiniquais, mais de l’Etat français !!!

Une même logique fonde la position de ceux qui ont prolongé la pratique de l’épandage aérien de pesticides et de ceux qui ont cautionné la poursuite de l’utilisation de le chlordécone que l’on savait nuisible pour la santé des femmes et des hommes de notre pays : la soumission à l’économie bananière et à ses promoteurs, la sacralisation du discours béké au détriment de la santé de nos compatriotes.

L’interview que nous publions ici -qui date de 2012- illustre l’inconscience du président du PPM sur ces questions.

Certes, on peut se tromper. Mais alors il faut avoir le courage de le reconnaître plutôt que de se poser en grand défenseur de la Martinique et d’instrumentaliser cette commission à des fins essentiellement politiciennes et tellement éloignées de la tragédie absolue de l’empoisonnement délibéré du peuple martiniquais.


Francis CAROLE
Mardi 15 octobre 2019.

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Palima Hebdo n°26

EPANDAGE AERIEN

Interview de Francis CAROLE

Matinik
Mardi, 30 Octobre, 2012 - 02:31
Lepalima.org : Depuis plusieurs mois, l’actualité en Martinique est dominée par la question de l’épandage aérien.

🔸Le PALIMA est très engagé dans cette bataille. Pourquoi ?

🔹Francis CAROLE : Avant toute chose, nous tenons à noter que le débat instauré sur cette question représente en lui-même une première victoire. Nous devons, en effet, avoir constamment à l’esprit que c’est dans un silence assourdissant que se sont écoulées, en Martinique et en Guadeloupe, deux décennies d’empoisonnement à le chlordécone -des sols, des eaux et des hommes...

Sans ignorer les problématiques liées à l’économie bananière, nous pensons que les exigences de santé publique et de respect de la vie doivent l’emporter sur les considérations économiques et les logiques de profit. L’être humain est le vecteur fondamental du développement et du progrès. Il ne saurait donc être sacrifié aux intérêts marchands.

Après le scandale absolu de le chlordécone, il y a une manière d’indécence intellectuelle et morale à chercher-comme semble le faire le PPM- à mettre sur la même échelle de valeurs la santé de nos compatriotes et la spéculation bananière.

Certes, tout le monde a entendu Victorin LUREL déclarer, avec une assurance de paon, que les produits utilisés ne seraient pas toxiques. On sait cependant que plusieurs études ont au contraire fait la démonstration que les fongicides employés (Gardian, Sico et Tilt 250) sont cancérigènes possibles et très toxiques pour les organismes aquatiques. Concernant l’adjuvant Banole, l’Europe elle- même le considère comme cancérigène possible, de catégorie II-R45.

Enfin, chacun sait que la proximité des maisons d’habitation par rapport aux plantations, la présence de cours d’eau dans les zones d’épandage conduisent à une violation constante des règles de précaution exigées pour toute dérogation à l’interdiction de l’épandage aérien.

🔸Lepalima.org : Victorin LUREL semble se contredire quand on analyse sa déclaration du mercredi 10 octobre à l’Assemblée Nationale française…

🔹Francis CAROLE : C’est très juste. Il avouait lui-même à cette occasion : « je conviens qu’il n’y a pas eu d’études ni d’expérimentations spécifiques sur le Banole ».Or l’arrêté ministériel du 31 mai 2011 précise que « les produits phytopharmaceutiques utilisés en épandage aérien doivent avoir fait l’objet d’une évaluation spécifique à cet usage ». Cette évaluation doit être réalisée par l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

A ce propos, le président de la région Martinique et député du centre, lors de la même séance de l’Assemblée Nationale, faussement indigné, donnait l’impression de s’en prendre à son compère LUREL :

« Je relève d’ailleurs une faute relativement grave : Nous aurions dû avoir les certifications de validation. Nous ne les avons pas eues, alors qu’il y a urgence… »

Alors pourquoi le président du conseil régional, sachant que l’absence de certifications de validation du Banole était « une faute relativement grave », a-t-il apporté, à deux reprises, son soutien appuyé à la poursuite de l’épandage de ce produit ?

En réalité, le couple Banole (LUREL-LETCHIMY) suscite perplexité et interrogation dans son acharnement à défendre la poursuite de l’épandage aérien.

Le respect du principe de précaution, dans un tel cas, aurait dû prévaloir sur l’empressement à se plier aux pressions -voire aux menaces pour certains- exercées par les représentants du lobby bananier.

Ainsi, prétendre que 10 000 emplois étaient en jeu (en réalité 4027 personnes selon le Rapport public annuel 2011 de la Cour des Comptes) relève du cynisme et d’une volonté sordide d’instrumentalisation de la misère sociale.

🔸Lepalima.org : Comment, d’une manière générale, peut-on analyser l’attitude du président de région sur ce dossier ?

🔹Francis CAROLE : Ce qui caractérise la position du néo-PPM et de son principal dirigeant sur ce dossier c’est l’absence d’esprit de principes.

Comme LUREL, il se prétend « opposé à l’épandage aérien » mais, en décembre 2011, il demande à son groupe de ne pas présenter un projet de motion qui s’opposait à toute dérogation à l’interdiction de cette pratique. En décembre 2011 et en juillet 2012, il soutient deux demandes de dérogations du lobby bananier…avec l’utilisation du Banole.

Pire ! Lors de la séance de nuit de l’Assemblée Nationale du mercredi 10 octobre 2012, il refuse de voter l’amendement n°14, introduit par le député écologiste François-Michel LAMBERT, en vue « d’interdire les épandages aériens en outre-mer. »

La justification politique de cette attitude est d’un surréalisme troublant :

« Nous ne voterons pas cet amendement, sachant qu’en Martinique nous avons adopté une délibération afin de bien marquer que nous ne tolérons plus ni l’épandage aérien ni l’utilisation du Banole. »

Ainsi, nous avons appris cette nuit-là que, de la seule autorité de l’héritier, les plénières du conseil régional s’étaient transmuées en séances d’un parlement martiniquais prenant des lois qui rendaient inutile tout avis du parlement français…

Mais, ce qu’il convient surtout de rappeler c’est que le « parlement » de Plateau Roy n’a, pour dire la vérité, jamais pris aucune « loi » (ou « délibération ») ne tolérant plus l’utilisation du Banole.

L’opportunisme conduit toujours au mensonge et l’inconstance révèle l’inconsistance.

🔸Lepalima.org : Quel premier bilan tirer de la mobilisation contre l’épandage aérien }} ?

🔹Francis CAROLE : La route est encore certainement longue avant la suppression définitive de toute dérogation à l’interdiction de l’épandage aérien. Le lobby bananier et ses affidés continueront leurs pressions de toutes natures pour maintenir encore le statu quo. Les manœuvres ne manqueront donc pas. Ils évoqueront sans doute les menaces du Mycosphaerella eumusa, une cercosporiose encore plus agressive que la noire et qui sévit actuellement en Asie et dans l’océan Indien.

Mais, en Guadeloupe comme en Martinique la population commence à réagir. L’action, en Martinique, de l’AMSES, de l’ASSAUPAMAR, des élus écologistes et patriotes dans les assemblées locales, ou encore de nos députés à l’Assemblée Nationale française trouve un écho extrêmement favorable dans l’opinion publique.

Les ordonnances des Tribunaux Administratifs de Basse-Terre et de Fort-de-France exigeant la suspension-même temporaire- de l’exécution des arrêtés préfectoraux autorisant l’épandage aérien crédibilisent notre discours et nos initiatives.

D’autre part, certains éléments du contexte s’avèrent favorables à la cause que nous défendons. C’est le cas du Rapport de la commission du Sénat français sur les pesticides et leur impact sanitaire, paru cette semaine. Les conclusions de cette commission soulignent que « les dangers et les risques des pesticides sont sous-évalués », « l’effet des perturbateurs endocriniens mal pris en compte » et que « les protections contre les pesticides ne sont pas à la hauteur des dangers et des risques. »

Le Collectif contre l’Epandage Aérien et l’Empoisonnement des Martiniquais, qui est l’espace unitaire de toutes les forces opposées à la poursuite de l’épandage aérien, devra intensifier le travail d’information et de mobilisation du plus grand nombre pour mettre définitivement fin à une pratique préjudiciable à la santé de la population.

Les questions qui se posent, au-delà de l’épandage aérien, touchent aux conditions à réunir pour une agriculture propre en Martinique. Les préoccupations de santé publique et de recherche d’une souveraineté alimentaire optimale ouvrent le champ d’une réflexion qui concerne tous nos concitoyens et qui déterminera notre développement.

PALIMA Hebdo n° 26

Semaine du 22 au 28 octobre 2012

dimanche 6 octobre 2019

UN DRAPEAU ROUGE-VERT-NOIR LIGHT ?


On peut comprendre que certains d’entre nous cherchent à élargir au maximum le rassemblement autour du RVN. L’entreprise, quant au fonds, est légitime et louable. Mais se pose aussitôt la question du sens que nous voulons donner à cet emblème.

Aussi, nous ne pouvons pas ne pas nous interroger quand nous entendons, ici ou là, que le RVN serait simplement un symbole « identitaire », une manière de marqueur régional. Et surtout pas un drapeau indépendantiste ! L’ambition de la Martinique consisterait donc, dans le cadre de la République, devenue récemment, par la grâce de Macron, « archipélagique », à disposer de son petit blason rouge, vert et noir, variante du 972 numérique. Un non sens !

Le colonialisme s’accommode avec grâce de ces arrangements insignifiants qui plongent pourtant dans un bonheur indicible un certain nombre de colonisés qui se nourrissent ainsi de l’illusion d’avoir remporté une immense bataille politique. Vous ne voulez plus de l’écusson aux serpents ? Qu’à cela ne tienne ! Vous aurez désormais de jolis morceaux de chiffon avec la yole, un peu de rouge-vert-noir, du bleu, du jaune...et un peu de blanc aussi.

Certes, on ne pleurera pas la mort des serpents ! Mais, en réalité, qu’est-ce qui aura vraiment changé ? Les mêmes épaules qui portaient les serpents arboreront une yole. Et après ? Rien. Les structures coloniales n’auront pas changé d’un iota. L’empire français est passé maître dans l’art du colifichet politique. Le plus triste, c’est qu’il trouve encore des adeptes.

Notre honneur sera de toujours dire la vérité à notre peuple. Le drapeau Rouge-Vert-Noir n’est pas le drapeau d’une région française. C’est un drapeau nationaliste. C’est le symbole de celles et de ceux qui reconnaissent qu’il y a un peuple martiniquais, une nation martiniquaise et que ce peuple et cette nation ont droit à la souveraineté. L’énoncer clairement n’est ni un dogmatisme, ni un sectarisme , ni un passéisme mais l’expression d’une volonté lucide de s’inscrire dans une histoire, dans un parcours et dans un engagement pour notre futur. C’est tenter de redonner sens à nos actions et à nos choix, singulièrement dans un contexte idéologique délétère qui voit s’accentuer l’émiettement mortifère de nos forces.

Seuls le développement de la conscience nationale, nos luttes multiformes (politiques, économiques, idéologiques, culturelles, écologiques), notre capacité à faire vraiment peuple créeront les conditions du triomphe de nos couleurs. Ce n’est pas qu’une affaire de déclarations.

Francis CAROLE
Vendredi 26 avril 2019

vendredi 4 octobre 2019

DÉPEUPLEMENT DE LA MARTINIQUE:


Le Poète appelait cela le « génocide par substitution » du Peuple Martiniquais !
Ce sont là les résultats de la politique mise en place les Présidents successifs de la France colonialiste ( depuis De Gaulle, après les évènements de Décembre 1959 ... jusqu’à Macron aujourd’hui).

Les instruments mis en place pour exécuter ce programme politique de dépeuplement de la MARTINIQUE se sont appelés BUMIDOM , puis ANT et aujourd’hui LADOM !!!


Le 4-10-2019
DMS