dimanche 22 janvier 2012

COMPARUTION DE SORO ET DE SES EX-REBELLES DEVANT LA CPI : LES COM’ZONES SUR LE PIED DE GUERRE


La visite d’Hillary Clinton à Abidjan n’aura pas été de bon augure pour Soro et ses seigneurs de guerre. Le message transmis par l’émissaire d’Obama à Ouattara est on ne peut plus clair.

«Les Etats Unis souhaitent que Soro et tous les proches du pouvoir qui auraient commis des crimes et exactions comparaissent devant la Cour pénale internationale (Cpi)…», a rapporté le confrère jeuneafrique.com, citant «une source américaine consultée par jeune Afrique».

Cette nouvelle qui met à nouveau la pression sur le pouvoir Ouattara quant aux crimes de guerre commis par les ex-rebelles et leurs mentors a porté à un degré supérieur le feu qui couve entre le nouvel occupant du palais et ses «protégés». Lesquels ont, semble t-il, décidé de faire bloc avec Soro contre Ouattara. Car le sentiment d’ingratitude est réel et grandissant au sein de l’ex-rébellion qui s’estime trahie par le régime pour lequel elle a pris les armes, depuis 2002.

«Nous avons pris des risques et tout sacrifié pour que Ouattara arrive au pouvoir. Maintenant qu’il a réussi, nous ne comprenons pas qu’on décide de nous sacrifier en nous envoyant à la Cpi. Alors qu’on nous avait assuré que notre tranquillité sera garantie. Ce n’est pas ce que nous nous sommes dit avant. Même Gbagbo que nous avons combattu a pris une loi d’amnistie pour nous protéger. Nous ne pouvons pas accepter cela et nous allons vendre cher notre peau», ont fait à nouveau savoir les Com zones visés et autres seigneurs de guerre qui pourraient se retrouver sur la liste des «sacrifiés» du pouvoir Ouattara. Et la colère est grande parmi les Frci qui ont été récemment humiliés par leurs chefs. rejetés et traités de bandits par leurs employeurs d’hier, ces ex-rebelles frustrés et aigris font aujourd’hui l’objet d’une traque sévère planifiée par la force française Licorne. Il faut donc craindre que dans les jours qui viennent, le ton ne monte entre le palais, la Primature et les «moutons du sacrifice».

Déjà, les Com’zones auraient décidé de se retrancher, chacun dans sa «tanière », dans les zones leur contrôle, avec leurs éléments qui n’ont d’ailleurs plus rien à faire à Abidjan, dès lors que Ouattara les a déclarés persona non gratta.

Pour attendre ceux qui viendront les chercher pour les conduire à la Cpi. Les «explications» s’annoncent donc «serrées» entre l’occupant du palais et ses lieutenants qui, refusant de plonger seuls, se disent «prêts à se défendre».

K. Kouassi Maurice

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