Plus d’un millier de professionnels vivant directement des ressources de la mer sont dans le désarroi. Des zones interdites à la pêche ont été contaminées par la chlordécone. Nos marins-pêcheurs n’ont plus les moyens de nourrir leurs familles et de faire face aux charges sociales et administratives de plus en plus lourdes qui leur sont réclamées. Ils demandent qu’un plan d’urgence soit mis en place pour sauver la profession. Le combat des marins-pêcheurs est juste et légitime. Les producteurs de banane martiniquais qui ont pollué les sols, les nappes phréatiques et la mer bénéficient d'aides étatiques et européennes exorbitantes, avec notamment, au niveau national, des indemnisations après le passage d'un cyclone et des abandons de créance avec la transformation de prêts en subventions et, au niveau européen, des aides compensatoires, tandis que l’État veut refuser une indemnisation aux marins-pêcheurs, qui sont des victimes de cette pollution ? Un rapport de la Cour des comptes de Février 2011 indique que les planteurs de banane antillais sont plus aidés que les agriculteurs en France hexagonale.
Ainsi l’aide par rapport à la superficie, s’élevait en 2008 à 15.000 € l’hectare pour les planteurs de banane antillais alors que le montant moyen de la subvention à l’hectare en France hexagonale est de 500 €. Alors que les marins-pêcheurs ne peuvent plus pêcher des langoustes à cause de la chlordécone ce qui engendre pour eux une perte de revenus conséquente, les pollueurs / profiteurs font venir du Venezuela et du Brésil notamment des langoustes qui sont revendues à prix d’or et qui ne bénéficient d’aucun contrôle des pesticides qu’elles contiennent éventuellement. Population martiniquaise, n’acceptons pas ce deux poids / deux mesures et soutenons activement nos marins-pêcheurs dans leurs légitimes revendications !
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