jeudi 12 décembre 2019

Le chlordécone, ce monstre chimique qui empoisonne..



Le chlordécone, ce monstre chimique qui empoisonne et tue tous les jours, a été introduit en Martinique par un groupe de gens sans scrupules. Il est là, tapis dans l’ombre, pour 7 siècles ! 


Il n’a jamais été invité par les Martiniquais, tout au moins ceux qui aiment leur île. Par conséquent, il est indésirable ! Il n’est pas le bienvenu.

Alors comment ne pas en parler tous les jours, au regard de la catastrophe qu’il a provoquée ?

La population continue à ce jour de boire une eau du robinet polluée et à manger des produits contaminés par ce dangereux pesticide.

Comment ne pas en parler ? C’est le contraire qui aurait été incompréhensible.

A ce jour, rien de concret n’a été fait pour apporter des réponses urgentes susceptibles d’apaiser l’anxiété de la population face à cet écocide provoqué par le chlordécone.
Pas même l’ouverture d’espaces de parole pour informer, expliquer la situation.

Les autorités ont assez traîné. Il faut surtout qu’elles arrêtent les parlottes et agissent vite !

Une tel traitement n’aurait jamais été toléré, ni envisagé dans l’Hexagone !
Pour avoir suivi plusieurs crises sanitaires dans l’Hexagone dont la vache folle et le sang contaminé, je peux dire que la réactivité n’a pas été la même.

Pas un jour ne se passait sans qu’il y ai des articles dans les médias français et internationaux, des déclarations d’apaisement de la part des autorités politiques, sanitaires, des hommes politiques, des élus, ect....

Pourquoi devrions-nous taire ?
L’anxiété est légitime en l’absence de réponses.

Le rapport de la Commission d’enquête est pour l’instant lettre morte. Il n’est toujours pas suivi de mesures concrètes.

Force est de constater qu’il a fallu récemment la pugnacité d’élus d’Outre Mer, obligés de se battre contre le gouvernement, pour faire adopter au Sénat un malheureux amendement pour la prise en charge gratuite d’une partie des tests de dépistage du chlordécone dans le budget 2020.
Et rien n’est gagné, il va falloir se battre à nouveau contre les députés de la LREM pour que cet amendement soit adopté devant le Parlement.

Comment ne pas parler du chlordécone tous les jours dans de telles conditions ?

Comment ne pas en parler tous les jours quand le Président de la Commission d’enquête du chlordécone, Serge Letchimy, avoue lui-même qu’il reste prudent parce qu’il n’a pas confiance dans les politiques.

C’est vrai, Il s’agit de la santé et de la vie de plusieurs centaines de milliers de personnes vivant à des milliers de kilomètres, perdues au milieu de l’océan dont on n’entend ni les cris ni les souffrances. «Loin des yeux, loin du cœur», comme dit la chanson de Demis Roussos.

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