Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, a fait part, ce mardi 15 février 2011, de sa très grande tristesse et de sa profonde émotion à l’annonce du décès du Québécois Jean-Marc Léger qui avait posé les premières pierres de l’édifice fondé par Senghor, Bourguiba, Diori et Sihanouk à Niamey en 1970, devenu aujourd’hui l’Organisation internationale de la Francophonie.
« La famille francophone pleure la perte d’un grand militant de la Francophonie et d’un père pour la Francophonie institutionnelle » a déclaré le Secrétaire général. « Grâce à son courage, à ses compétences et à ses profondes convictions, Jean-Marc Léger a donné à notre Institution des assises solides dont nous mesurons encore, quarante ans plus tard, la portée. Il a activement contribué à la construction des deux principaux réseaux de la Francophonie au sein de la société civile : celui des journalistes et celui des universitaires », a-t-il ajouté.
« La vivacité de notre mouvement, son rayonnement à travers le monde, le rôle que la Francophonie a acquis dans le domaine des relations internationales, sont le fruit de ce projet visionnaire auquel la contribution de ce grand francophone a été essentielle, parce que fondatrice » a déclaré Abdou Diouf qui a chargé Clément Duhaime, Administrateur de l’OIF, de le représenter aux obsèques.
Amoureux de l’Afrique, humaniste engagé dans la défense des valeurs de solidarité entre les peuples, inlassable acteur et militant de la francophonie, Jean-Marc Léger a impulsé en tant que premier Secrétaire général de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), les programmes de coopération en faveur du développement des pays francophones du Sud, autour de l’éducation et de la diversité culturelle. Son engagement pour la Francophonie l’avait déjà amené à se pencher sur le berceau de l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF) aujourd’hui Agence universitaire de la Francophonie et d'en diriger le secrétariat général de 1961 à 1978. Il a également été Secrétaire général de l'Association internationale des journalistes de langue française, de 1960 à 1962.
Diplômé en droit, en sciences sociales et en histoire, Jean-Marc Léger entreprend une carrière de journaliste dès l'âge de 24 ans au quotidien québécois La Presse puis au Devoir et occupera les fonctions de secrétaire général puis de président de l'Union canadienne des journalistes de langue française. Il a servi son pays au sein du ministère des Relations internationales et du ministère de l’Éducation du Québec.
Jean-Marc Léger est l'auteur de Afrique française, Afrique nouvelle (1958), La Francophonie, grand dessein, grande ambiguïté (1987), Vers l'indépendance? Le pays à portée de main (1989).
L’OIF compte 56 États et gouvernements membres, et 19 pays observateurs.
Plus d’informations sur le site www.francophonie.org
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