dimanche 4 décembre 2011

Caracas : un organisme régional américain, rival de l'OEA, est créé


Le président vénézuélien, Hugo Chavez était l'hôte de ce sommet. 

CARACAS - Le sommet fondateur de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Celac) s'est terminé samedi avec la consécration officielle de ce nouvel organisme régional excluant les États-Unis, et rival potentiel de l'Organisation des États américains (OEA).

Une trentaine de dirigeants de l'hémisphère Sud du continent américain ont participé vendredi et samedi à Caracas à ce sommet dont l'hôte était le président vénézuélien Hugo Chavez, l'un des principaux promoteurs de la Celac.

La rencontre s'est conclue par l'adoption d'une «Déclaration de Caracas», d'un Plan d'action pour 2012, du règlement intérieur de la Celac et d'une déclaration spéciale sur «la défense de la démocratie et de l'ordre constitutionnel» en vue d'une action en cas d'atteinte à la démocratie dans les 33 États membres du nouvel organisme.

La Celac, dont les deux géants de l'hémisphère Nord, les États-Unis et le Canada, ne font pas partie, représente inévitablement une alternative à l'OEA qui réunit tous les pays du continent américain à l'exception de Cuba (expulsé en 1962).

Une troïka formée par le Chili, le Venezuela et Cuba supervisera les travaux de la Communauté entre ses sommets annuels et d'autres pays membres peuvent y participer, selon les organisateurs de la réunion de Caracas.

Les prochains sommets de la Celac seront organisés au Chili (2012), à Cuba (2013) et au Costa Rica (2014). Le choix du siège de l'organisation, pour lequel le Panama s'est porté candidat, a été reporté au prochain sommet en 2012.

La coordination politique, la coopération et l'intégration régionales sont les axes de la nouvelle organisation dont le président chilien Sebastian Piñera, hôte du prochain sommet, a dit souhaiter qu'elle devienne un forum de progrès et d'unification.

Dans ces domaines, «nous avons du retard à rattraper», car en ce qui concerne l'intégration, «nous en avons beaucoup parlé, mais pas réalisé assez», a-t-il dit.

©STR / HO / AFP

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