lundi 30 septembre 2013

LE LYCEE SCHOELCHER : Que d'années inutilement perdues !


LE LYCÉE SCHOELCHER SERA DÉMOLI (COMME PRÉVU SOUS L’ANCIENNE MANDATURE)…


Depuis 2000, Alfred Marie-Jeanne, alors Président de Région, a fait part à la communauté scolaire du Lycée Schoelcher de la nécessité de reconstruire l’établissement, ce qui impliquait sa démolition.

La Loi de mobilisation pour le logement et contre l’exclusion, publiée le 25 Mars 2009 ayant transféré la compétence générale de l’État (DDE) pour la délivrance des autorisations d’urbanisme portant sur des constructions ou sur des travaux réalisés pour le compte des régions, des départements et de leurs établissements publics et concessionnaires, et transféré cette responsabilité aux maires, le Conseil régional de Martinique a déposé le 28 Avril 2009 ses permis de démolir (certaines zones) et de construire au Maire de Fort-de-France.

Alors que le projet de reconstruction du Lycée Schoelcher était fin prêt et que l’appel d’offres pour les travaux de reconstruction, devait être lancé en Octobre 2009, le Maire de Fort de France, président du PPM, a modifié son Plan Local d’Urbanisme (PLU) et refusé d’accorder les permis de démolir-construire au Conseil régional de Martinique au prétexte qu’ils ne sont pas conformes au PLU…

En réalité, la municipalité foyalaise avait, à l’approche des élections régionales, décidé de bloquer le projet présenté par le Président du Conseil régional Alfred Marie-Jeanne, et ce au mépris de la sécurité des lycéens.

Pour mieux bloquer ce projet, l’édile foyalais avait engagé des démarches au niveau national pour la protection patrimoniale de l’ensemble des bâtiments du lycée ce qui nécessiterait de longues enquêtes administratives…

Finalement, seuls les bâtiments installés sur la première terrasse comprise elle-même dans la protection avec ses escaliers d'accès (pour leurs façades et leurs toitures), ainsi que le jardin ont été classés par arrêté du 19 Janvier 2010… Or ces bâtiments n’étaient pas concernés par la reconstruction…

Aujourd’hui, quatre ans après et après un changement du PLU, les permis sont conformes et le tour de passe-passe est joué : les premières démolitions peuvent débuter : d’abord, la villa du proviseur puis, fin Juillet 2013, le gymnase et les logements de fonction ont été rasés…

LE PROJET DE RECONSTRUCTION DEMEURE IDENTIQUE À CE QUI ÉTAIT PRÉVU PAR L’ANCIENNE MANDATURE…

Le maire de Fort-de-France et son conseil municipal avaient critiqué le projet de reconstruction du lycée Schoelcher et souhaitaient une reconstruction totale ou partielle à l’identique.

En réalité, le style architectural des bâtiments projetés ne leur plaisait pas tout simplement… Or, il convient de rappeler que le projet a été retenu,après un concours d’architecture, par un jury composé de 6 élus de toutes les tendances politiques présentes à la Région et de trois personnalités extérieures, compétentes dans les secteurs de la construction ou de l’éducation. Le projet lauréat, sélectionné par le jury, a ensuite été approuvé,en séance publique, à l’unanimité par les élus de l’Assemblée régionale (élus PPM compris).

Aujourd’hui, c’est le même projet que celui décidé par l’ancienne majorité (à quelques modifications près) qui sera mis en œuvre,car le Code des Marchés Publics ne permet pas de faire autrement !

En effet, si le projet de l’actuelle majorité était fondamentalement différent, elle aurait été contrainte d’annuler le projet existant et de relancer un concours d’architecture et par conséquent inscrire en pertes sèches pour la Martinique les millions d’euros déjà engagés pour les frais d’études !

En réalité, c’est la même équipe de concepteurs... et par conséquent le même projet dont l’économie générale ne peut être profondément modifiée, sauf à violer la législation en vigueur !

LES LYCÉENS SERONT DÉPLACÉS (COMME PRÉVU SOUS L’ANCIENNE MANDATURE)…

En 2009, peu avant les élections régionales de Mars 2010, Yvon JOSEPH-HENRI, secrétaire académique du syndicat national des enseignements du second degré (Snes), professeur au lycée Schoelcher et membre du conseil d’administration de l’établissement foyalais, proche du PPM, avait dit et clamé que la communauté scolaire voulait rester sur place pendant les travaux et s’était opposé avec virulence au transfert de l’établissement en partie sur le lycée technique Joseph-Gaillard,en partie sur le lycée professionnel Pointe-des-Nègres et en partie sur le lycée de Bellevue.

Aujourd’hui, la communauté scolaire sera déplacée (ce qu’elle disait ne pas vouloir) et ira dans un lycée de transit situé à l’ancienne Maternité de Redoute.

Et alors qu’à l’approche des élections régionales de Mars 2010, certains étaient venus, en pleine séance Plénière, contester ce déplacement, aujourd’hui, ils sont taisants…

LA MARTINIQUE A PERDU QUATRE ANS…

Sous l’ancienne mandature, la reconstruction du Lycée Schoelcher devait se faire en trois phases :
-         1ère phase : 20 mois (50% de la surface utile totale comprenant une partie enseignement, la restauration, le gymnase, le service de santé, les locaux de maintenance)
-         2ème phase : 16 mois (salles de classe, théâtre, amphithéâtre)
-         3ème phase : 24 mois (CDI, gymnase, logements de fonction, parking souterrain, piste d’athlétisme)
Le lycée Schoelcher serait à l’heure actuelle opérationnel pour les lycéens et pratiquement achevé…

Aujourd’hui, le calendrier de cette reconstruction ne cesse d’être reporté.

Le calendrier présenté à la communauté scolaire lors d’une réunion qui s’est tenue le 5 Mai 2011 prévoyait le début des travaux de reconstruction du Lycée Schoelcher en Septembre 2012 (pour s’achever en Septembre 2015) selon ce qui avait alors été annoncé au Conseil d’Administration extraordinaire du Lycée Schoelcher du 1er Octobre 2010 puis a  été reporté à Septembre 2013 (CA du 24/02/2011).

Maintenant, la Région annonce ses nouveaux objectifs : Lycée de transit en Septembre 2014 et Lycée définitif en 2016.

Ces délais seront-ils tenus ? Rien n’est moins sûr…

LES MARTINIQUAIS PAIERONT PLUS DE 35 MILLIONS DE PLUS…

La reconstruction du lycée Schoelcher coûtera extrêmement cher aux Martiniquais : 5 millions d’euros pour l’achat de la Maternité Victor Fouche qui servira de lycée de transit, 29 à 30 millions d’euros pour la rénovation du lycée de transit (travaux de confortement, d’isolation aux bruits, de climatisation, d’agencement des salles, d’aménagement de parking, etc.) alors qu’au départ la Région parlait de 21 millions d’euros (7 millions d’euros pour réaménager les salles de l’hôpital en salles de classe, 14 millions pour mettre le bâtiment aux normes antisismiques), sans compter les travaux de fluidification du trafic routier et les études supplémentaires rendues nécessaires.

Il convient de noter que ni l’État ni l’Union Européenne ne subventionne les constructions de lycées !

A cause de basses stratégies politiciennes, que d’années de perdues pour un même résultat, mais avec des dépenses supplémentaires pour les Martiniquais !

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