samedi 30 avril 2011

L’appel de Fukushima

Vous êtes tous invités à
l’assemblée générale des signataires de l’Appel de Fukushima
en Région parisienne qui se tiendra
le dimanche 1er mai
au Théâtre du Soleil,
Cartoucherie de Vincennes
à 16 heures

Fukushima : mettre la catastrophe sous contrôle citoyen.
Nous, citoyens du monde
Sommes extrêmement préoccupés par la gestion lamentable de la catastrophe de Fukushima par la firme TEPCO.
La firme a-t-elle voulu privilégier ses intérêts en visant une hypothétique remise en route de la centrale ? En tout cas, elle a agi dans le secret et n’a réuni qu’une partie des moyens pour préserver les riverains, le peuple japonais, l’ensemble des peuples et les écosystèmes de notre planète. Elle n’a pas appliqué le principe de précaution pour la prévention maximale du feu nucléaire et de la contamination de l’environnement.
En dépit de quelques protestations l’État japonais n’a fait que relayer les informations données par la firme, qui conduit ses actions de manière opaque. Des experts de divers pays ont été associés, sans prise sur les décisions. Les demandes des ONG présentes sur place, notamment Greenpeace et la CRIIRAD, pour une meilleure protection des populations et transparence dans les données, n’ont pas été plus entendues que celles des citoyens japonais.
Nous pensons qu’il y a urgence à ce que l’action de TEPCO soit placée sous contrôle international citoyen pour faire prévaloir les droits des humains et de l’environnement, de l’océan notamment.
Nous appelons les organisations citoyennes, les scientifiques, les États, les organismes inter-gouvernementaux, à un sursaut général pour exiger une prise en main internationale et civique de la réponse à la catastrophe de Fukushima et au delà, des établissements à risque majeur partout dans le monde.
Les États ont trop partie liée avec l’industrie nucléaire pour en être des freins efficaces. Les techniciens locaux ne peuvent plus être laissés seuls face aux difficultés, et sans instance de référence externe face aux incidents qui se multiplient et restent occultés.
La terre dans son ensemble est notre souci commun, elle constitue le socle de l’intérêt général qui doit prévaloir sur des logiques d’entreprise et les logiques étatiques de puissance. Il est temps que les citoyens puissent s’ingérer au niveau international dans les procédures d’expertises techniques qui président à la mise en place d’équipements qui compromettent son caractère habitable.
Les Nations Unies doivent aujourd’hui réorganiser la gouvernance de la catastrophe de Fukushima et prendre en compte toutes les coopérations techniques et politiques nécessaires, y compris non-gouvernementales. Ainsi pourra être préfigurée la mise en place de nouveaux dispositifs unissant scientifiques, techniciens et citoyens dans la prévention des risques majeurs et dans les choix industriels et énergétiques.

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vendredi 29 avril 2011

Appui pour une meilleure transparence dans la gestion des ressources publiques au Sénégal




DAKAR, 28 avril 2011 – Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé mardi un crédit de 15 millions de dollars (environ 7 milliards de FCFA) pour améliorer la crédibilité, la transparence, et la responsabilité dans la gestion et l’utilisation des ressources de l’Etat.

Selon Fily Sissoko, chargé du projet au niveau de la Banque mondiale, le projet d’appui aux reformes des finances publiques (PARFP) vise essentiellement pendant les quatre prochaine années « à renforcer la politique budgétaire et les perspectives pluriannuelles dans la planification mais aussi les mécanismes d’exécution budgétaire tout en amélioration de façon substantielle le contrôle externe et parlementaire ».

Le PARFP est une opération qui arrive à point nommé pour le Sénégal compte tenu de l’adoption par l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) de six nouvelles directives visant à moderniser l’environnement juridique et institutionnel du système de gestion des finances publiques afin de parvenir à accroître la crédibilité du budget, rendre plus transparentes les opérations financières de l’Etat et également à renforcer les dispositifs de contrôle interne et externe sur l’exécution budgétaire. 

Le projet appuiera le Gouvernent du Sénégal dans la transposition des nouvelles directives de l’UEMOA ainsi que les changements institutionnels et la réorganisation des services de l’Etat. Il soutiendra, par exemple, le processus de déconcentration de l’ordonnancement dans les ministères et auprès des Présidents d’Institution constitutionnels, conformément aux directives de l’UEMOA. 

Les autres domaines de concentration du projet inclus le développement et mise en œuvre d’une stratégie de gestion de la dette, l’amélioration des systèmes d’information de gestion des finances publiques, l’amélioration de l’efficacité des systèmes d’audit interne. 

L’appui à la transparence dans la gestion des ressources publiques et à la nécessité de rendre compte sera particulièrement mis en œuvre à travers les appuis à la Commission des finances du Parlement sénégalais et la Cour des comptes. 

Fily Sissoko a particulièrement insisté sur le fait que le PARFP va également appuyer les organisations de la société civile et les media en renforçant leur connaissance dans la gestion des fonds publics pour mieux les aider à assurer leur mission dans de « contrôle citoyen » comme l’a indiqué la vice-présidente de la Banque mondiale pour l’ Afrique, Mme Obliageli Ezekwesili lors du dialogue avec des organisations de la société civile africaine le 8 avril dernier à Washington.



Le racisme en Mauritanie: Le pire nous attend !

Les affrontements entre étudiants noirs militants du syndicat national des étudiants mauritaniens (snem) et les arabo-berbères militants de l'union national des étudiants mauritaniens ( Unem) sur le campus universitaire le mercredi passé en marge des élections estudiantines,  vont délier les langues, et feront sans nul doute couler beaucoup d'encre.

Mais quelques temps aussitôt, l'oubli s'ensuivra. L'excès de la négligence fait  que  nos autorités ne retiennent plus la gravité du brulant dossier du passif humanitaire . Mais, d'autres faits provocateurs s' y ajouteront ça et là et ça  sera la goutte d'eau qui fera  déborder la vase. Il faut s'y attendre aussi dans peu de temps, le pire se profile si l'on ne retrouve pas le bon sens à l'université de Nouakchott .

Ce ne sont pas des communiqués de bonne intention ça et là, appuyés par des versets coraniques qui vont résoudre le problème.   Mais  la volonté et la responsabilité de l'État dans cette affaire sont determinantes pour trancher et réinstaurer la justice . Car si, c'est le campus qui explose, il faut se dire que la Mauritanie est au bord du gouffre. D'aucuns ignorent que les étudiants noirs et arabo-berbères engagés, militants ou adoptant une idéologie ou autre, se regardent  sur le campus universitaire en "chiens de faïence", pire encore, en "frères-ennemis", n'en déplaise à plus d'un, c'est la triste réalité. 

A l'université, on constate une  affreuse démarcation entre les étudiants noirs et arabes. Et cela est indéniablement lié à l'histoire du pays. C'est regrettable, mais ça fait le fond de commerce de certains hommes politiques.  C'est pourquoi, on sait que déplorer et rappeler à l'ordre toutes les fois que le campus déborde.

Aujourd'hui, la majorité des étudiants noirs sont nés entre les 1987 et 1990. Parmi eux, certains ont perdus leurs pères, et d'autres  se demandent encore les tombes de leurs oncles, leurs mères ou leurs  sœurs. Et l'autre grande majorité subit tout simplement le racisme de l'État. Pour ces derniers l'État  représente de part ses velléités les bourreaux et les racistes chauvins.Mais, il s'agit là sans doute  d'une vision très controversée car certains jeunes ont tendance à mettre tout le monde dans le même sac. C'est une aberration, il existe une minorité invisible des arabo-berbères  hostile au racisme, au clanisme et au tribalisme. On les trouve aussi dans les rangs du syndicat proche de la mouvance islamique. Car en théorie, les islamistes mauritaniens militent pour une société juste et égalitaire.  En réalité, ces événements les obligent à repenser à la formation des leurs dauphins en prêchant notamment l'ouverture d'esprit.

Par contre, la centralisation et le monopole   de la question du passif humanitaire par intelligentsia noire  suscite une  méfiance  de la part de certains intellectuels arabes. C'est un dossier national mais à forte tendance nationaliste d'où " le paternalisme" constamment revendiqué par les "flamistes" dans cette lutte. Il est tout de même évident, car, ils ont été les premiers à être persécutés pour avoir revendiquer plus d'égalité. Mais, ce monopole a conditionné la démission des certains arabes, d'où l'émergence de part et d'autres des contres mouvements en guise de réponse aux nationalistes noirs. Et dans les deux camps, on a trop longtemps tiré les ficelles, ce qui expliquerait en partie cette stagnation. Car, l'État se voit dans un dilemme et s'arrange coûte que coûte pour éviter le piège tendu. L'état mauritanien évité le bannissement tout en voulant se dépouiller de son statut "d'État complice". Dans le premier cas, régler définitivement en traduisant en justice les criminels serait aux yeux des certains nationalistes arabes une démission de l'État. Et dans le second cas, les nationalistes noirs jugent que l'État demeure un complice tant que le problème du passif humanitaire n'est pas résolu. Alors, en absence de l'objectivité, le pouvoir central tergiverse  bien que les faits historiques soient là.  Tout compte fait, l'État a dans toutes les façons un parti pris notamment son silence bavard.

Par ailleurs, rares sont les "voix sincères" qui s'élèvent dans le milieu arabo-berbères pour dénoncer l'inertie de l'État face à la résolution définitive du problème du passif humanitaire remontant des années 1989-90. Les observateurs qui en parlent, le font justement pour  alerter les moins "consciencieux" qu'une nouvelle génération des "négros" est mobilisée avec une surprenante et inattendue détermination.  Au lieu de dénoncer et de mettre les dirigeants de ce pays devant leur responsabilité, ils sensibilisent. C'est poiurquoi, on est en droit de dire qu'en Mauritanie,  on tient  de la fraternité que lorsqu'elle maintient la domination.
Depuis longtemps, le jeune noir mauritanien ne faisait pas peur aux autorités mauritaniennes. Passif, il ne revendiquait pas ses droits haut et fort. Terrorisé, il les murmurait. Aujourd'hui, il reclame à l'université  sa rénaissance et  sa dignité... pour prouver qu'il fût sujet  oublié et en quelque sorte marginalisé.  Aujourd'hui, les jeunes noirs ont pris conscience et s'indignent de leur situation laquelle les exaspère .  l'État doit  prendre en considération leurs doléances et les exigences. Et se tenir que l'engagement de ces derniers est une forme d'expression jusqu'ici  pacifiste.  Leur engagement est également  une forme de réflexion sur leurs conditions et conditionnements. Les formes peuvent changer avec le temps et prendre d'autres allures.

A travers les événements du mercredi, il ne faut pas seulement voir l'enjeu des élections estudiantines avec des résultats constestés par certains syndicats estudiants . Mais en même temps  un message très clair  envoyé directement à tous ceux qui prétendent que le problème du passif humanitaire est "clos". Le message est tout de même historique. Car il y a de cela un an, tout le monde parlait avec un "langage religieux"  à propos de fraternité des mauritaniens lorsque le campus était bouleversé des affrontements relatifs au projet de l'arabisation de l'administration. On oublie scandaleusement qu'une fraternité a besoin d'être entretenue lorsque les frères sont encore solidaires .  Il ne s'agit pas d'attendre, les débordements  pour se pencher sur une dialectique stérile en vue d'instrumentaliser l'opinion publique. Il faut agir sinon le pire nous attend....

L'histoire retiendra les ruses et calculs des politiques sur ce dossiers épineux, comme elle retiendra la naissance d'une jeunesse noire  consciente.  Cette jeunesse a instauré d'ores et déjà un processus qui tend vers la "libération" ...Mais ce qui cache aussi des sensibilités lesquelles peuvent se transformer en surprises néfastes pour la Mauritanie. Car on peut prévoir les stratégies d'une lutte mais jamais la portée de ces stratégies.

Bâ Sileye

jeudi 28 avril 2011

Colloque devise républicaine et Outre-Mer (le 29 avril au Sénat)


Pierre LISE président du cercle des originaires de l'Outre-Mer répond à un  questionnaire  proposé par Tony  MARDAYE

I. – Pourquoi organiser un colloque ayant pour thème «Outre-mer et devise républicaine»?

L'un des objectifs premier de l'association est de faire évoluer le regard porté sur les ressortissants de l'outre-mer en fournissant la démonstration, par des exemples concrets rendus publics et diffusés avec l’Annuaire des personnalités ultramarines en métropole, qu'ils ne sont pas assignés de toute éternité à des rôles accessoires et subalternes au sein de notre société.

Cependant la présence, dans maints domaines, d'ultramarins à des fonctions de responsabilité ne doit pas occulter un autre constat: leur nombre demeure limité, leur progression étant entravée par des freins qu'il faut s'attacher à lever.

Ainsi, notamment dans la fonction publique, des  plafonds de verre restent-ils à briser. Il s'agit là du deuxième axe d'action que se donne l'association.

Pour agir, il nous a semblé pertinent  de nous interroger préalablement sur les raisons qui font que pareille situation perdure alors même que «La République reconnaît au sein du peuple français, les populations d’outre-mer, dans un idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité».

En quoi la devise républicaine est-elle défaillante? Pourquoi l’idéal n’est pas atteint ?

L’Outre-mer et les ultramarins sont-ils institutionnellement placés dans une situation similaire au regard des trois piliers de la devise?

Leur spécificité, notamment géographique, est-elle intégrée dans les dispositifs élaborés pour assurer précisément un traitement équivalent?

Si l’on peut supposer que les libertés publiques fondamentales sont assurées de la même façon, qu’en est-il de la liberté d’entreprendre, de progresser  à travers ses études et  sur le plan professionnel.

Par quels moyens l’égalité est-elle assurée ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour rendre effective l’égalité des chances ?

Quant à la fraternité, y a-t-il des processus mis en œuvre pour la faire exister et vivre pleinement? La métropole entretient-elle avec ses outre-mer des relations privilégiées d’échanges qui conduisent à se fréquenter, à mieux se connaître, s’apprécier? Favorise t-on concrètement et réellement  la reconnaissance d’une égale dignité et non pas de simples, très insuffisantes et même  perverses, bienveillance ou  tolérance ?

Il y a donc matière à conduire une première approche qui consiste à identifier ce qui est prévu dans ces directions par l’arsenal juridique, institutionnel et administratif et à analyser la pertinence de ces constructions.

Puis, à la suite d’Alexis de Tocqueville qui voyait sa patrie comme «un pays où les règles de droit sont rigides et leur application molle», il faut examiner l’application qui est faite de ces principes, leur effectivité.

Au-delà, il  restera  à imaginer  comment refaire de la devise le sésame d’une société fraternelle, équitable et libre.

II.- Sur quoi portera concrètement la discussion?

La devise a connu maints avatars, invoquée pour la première fois sous la Révolution française, rejetée, réadmise en 1848, boudée sous le Second Empire, réinscrite sur les frontons des édifices publics pour la célébration du 14 juillet 1880, elle figure dans les constitutions des 27 octobre 1946 et 4 octobre 1958.

À l’égard de l’outre-mer, c’est par un amendement n° 188, au début du texte proposé pour l’article 72-3  de la Constitution (dans sa révision du 28 mars 2003), qu’a été inséré l’alinéa premier suivant: «La République reconnaît au sein du peuple français, les populations d’outre-mer, dans un idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité».

Le colloque vise donc  à se demander: pourquoi la nécessité de cette affirmation? Pourquoi si tard? Pourquoi seulement comme un idéal?
Il s’agira  ainsi d’analyser les points suivants:
  • Pour chacun des trois piliers de la devise, quel est l’état du droit positif dans les relations des outre-mer et de la métropole?

  •  Quel est l’impact sur la réalité, le vécu, le ressenti  des ultramarins et des métropolitains?

  • Comment progresser concrètement  dans l’atteinte des objectifs portés par la devise?

III.- Comment s’organisera la journée du colloque?

Cette journée, 29 avril 2011, est un temps fort de la vie de notre jeune association et est marquée en fait par deux manifestations.

D’abord, cette journée consacrée au colloque proprement dit se déroulant de 9 heures  à 17 heures. Puis, à partir de 18 heures, sera officialisée la parution de l’Annuaire des personnalités ultramarines résidant en métropole.

En premier lieu, le programme du colloque comporte l’examen de chacun des termes de notre devise ternairePour chacun de ces piliers, trois exposés déclineront les éléments que pose le concept appliqué à l’outre-mer.

Dans la matinée, après l’allocution de bienvenue de M. Serge LARCHER, suivie de la présentation du colloque par Ferdinand MELIN-SOUCRAMANIEN et moi-même, la première intervention, intitulée «L’outre-mer dans la République», sera celle de M. Bernard STIRN, Président de la section du contentieux du Conseil d’Etat, qui nous fait l’honneur de sa parfaite maîtrise juridique du sujet.

Suivront alors autour du thème de la liberté les analyses sur «De la libération à la liberté», «La conquête des libertés», «Les libertés fondamentales au cœur du pacte républicain». Cette matinée s’achèvera par un déjeuner-buffet, salle René Coty, qui permettra des contacts et échanges conviviaux.

À 14 heures, lors de la reprise des travaux, le second volet, celui de l’égalité, permettra d’approfondir les problématiques liées, d’abord aux discriminations résiduelles, puis aux discriminations positives, enfin à la différenciation statutaire.

À 15h 30, pause et débat ayant eu lieu, le dernier triptyque, celui de la fraternité, conduira à s’interroger sur «L’éducation, ciment de la fraternité», ensuite sur «Quels chemins pour la fraternité?», puis sur «L’exigence de solidarité nationale».
Après la discussion avec la salle, un rapport de synthèse sera présenté à l’auditoire.

La journée ne sera  pas pour autant achevée. Elle se poursuivra au Ministère chargé de l’outre-mer, rue Oudinot.

En effet, sous la présidence de Mme Marie-Luce PENCHARD, ministre chargée de l’outre-mer, se déroulera à 18 heures, salles Léon Delgrès de l’hôtel ministériel, une cérémonie dédiée à la parution de la première édition de l’Annuaire des personnalités ultramarines en métropole. Ce support bénéficie d’une Préface de Madame la ministre.

Cet ouvrage, qui  comporte 160 biographies, constitue  la mise en œuvre d’une très ancienne idée, vieille de plus de 40 ans. Sa concrétisation est étroitement liée à la vocation de l’association qui est de promouvoir l'image des ultramarins et  d’en faciliter les parcours professionnels.

IV.- Quels sont les bénéfices et les retombées escomptées ou espérées de ce colloque?

Tout d’abord, pour les organisateurs et les intervenants, nous espérons une participation avec un public contribuant par les questions à un échange fructueux. La réalisation et la diffusion des actes du colloque constitueront un prolongement recherché. Le relais médiatique des problématiques soulevées  est aussi espéré.

Ensuite, par la qualité des analyses faites, il s’agit, dans le cadre de 2011 année des outre-mer français et par delà, d’œuvrer pour la reconnaissance de l’existence de responsables, de professionnels, d’experts, de jeunes talents contribuant  à la richesse du pays.

Enfin, à l’instar de la poursuite des travaux de la Mission d’information commune sur la situation des D.O.M, du suivi de la mise en œuvre des mesures décidées lors du premier CIOM du 6 décembre 2009, les conclusions du colloque seront prises en compte dans les réflexions conduites par les commissions mises en place au sein du Cercle pour l’excellence des originaires d’Outre-Mer. Elles doivent aboutir à des propositions concrètes qui seront transmises aux autorités ministérielles et aux parlementaires s’intéressant à l’outre-mer.

Très concrètement, les pistes de réflexions qui auront émergées viendront préparer et alimenter le colloque prévu par le Cercle en fin d’année sur le thème «Outre-mer et ascenseur social».

Cercle pour l'excellence des originaires
de l'Outre-Mer

Colloque 29 04 2011 Programme p. 1 & 4                                                                                            

Colloque 29 04 2011 Programme p. 2 & 3                                                                                            

mercredi 27 avril 2011

La condamnation à mort de Mumia Abu-Jamal va être réexaminée


La condamnation à mort de Mumia Abu-Jamal, icône internationale de la lutte contre la peine capitale, va être réexaminée par un jury, un nouvel épisode dans le combat de ce Noir américain qui clame son innocence depuis près de 30 ans.
La cour d'appel fédérale de Pennsylvanie (est des Etats-Unis) a estimé mardi dans un long arrêt que les instructions données aux jurés lors du procès en 1982 de cet ancien journaliste engagé des Black Panthers pour le meurtre d'un policier blanc, Daniel Faulkner, étaient mal formulées.
"La feuille d'instruction du verdict et les instructions données au jury créaient le risque substantiel que le jury pense qu'il ne pouvait pas approuver une circonstance atténuante si celle-ci n'avait pas été acceptée à l'unanimité", estime la cour. Or la procédure est moins restrictive.
Elle réaffirme donc, trois ans plus tard, la suspension de la peine de mort qu'elle avait déjà prononcée en mars 2008. Et ordonne l'organisation de nouvelles audiences afin de déterminer si Mumia Abu-Jamal doit être condamné à mort ou à la prison à vie sans possibilité de sortie.
"La Pennsylvanie a depuis longtemps arrêté de donner aux jurés ce type d'instructions prêtant à confusion qui ont été utilisées dans le procès de M. Abu-Jamal", s'est réjouie son avocate Judy Ritter dans un communiqué.
"Aujourd'hui, les tribunaux utilisent des formulations sans ambiguité pour expliquer aux jurés qu'ils peuvent étudier les circonstances atténuantes favorables à des peines de prison à vie", a-t-elle ajouté.
"M. Abu-Jamal n'a pas moins le droit que d'autres au respect de ses droits constitutionnels", a-t-elle encore commenté.
Mais pour ses soutiens, cette remise en cause de la peine capitale n'enlève rien au fond du problème: Mumia Abu-Jamal reste officiellement coupable, rappelle la cour d'appel mardi.
Depuis plusieurs années, ses avocats ont tout tenté pour que la justice remette en cause la culpabilité du condamné, victime selon eux d'un procès politique à forts préjugés racistes.
Ils contestent notamment lee fait que 10 des 15 récusations de jurés potentiels prononcées par l'accusation aient concerné des Noirs. Le code de procédure pénale interdit en effet de récuser un juré potentiel en raison de la couleur de sa peau. Le jury final comportait dix Blancs et deux Noirs.
Mais la Cour suprême des Etats-Unis a refusé de se saisir de cette question, mettant un point final à ce pan de la bataille judiciaire.
Ses soutiens prétendent en outre que le juge qui présidait le procès en 1982 ait à l'époque déclaré: "Je vais les aider à faire frire ce nègre".
De plus, la défense affirme qu'en 1999 un certain Arnold Beverly a avoué à la justice avoir été engagé par la mafia de la ville pour assassiner Daniel Faulkner en 1981, parce que ce policier enquêtait de trop près sur certaines figures du crime organisé.
Mumia Abu-Jamal, dont les photos et les longues tresses rastas ont fait le tour du monde, a été élevé par la ville de Paris au rang de citoyen d'honneur en 2003, et une rue de Saint-Denis, en banlieue parisienne, porte son nom.
Une pétition internationale en ligne lancée en janvier 2010 pour demander au président américain Barack Obama de se prononcer contre la condamnation à mort de Mumia Abu Jamal avait recueilli mardi plus de 33.000 signatures, parmi lesquelles l'ancienne Première dame de France Danielle Mitterrand, l'écrivain allemand Günter Grass, ou le linguiste américain Noam Chomsky.

mardi 26 avril 2011

Aux associations, syndicats et organisations solidaires des expulsées de la barre Balzac, et des sans abris délaissés par l’État :

Depuis lundi 18 mars, les expulsés de la barre Balzac ont réinstallé un campement au milieu du quartier des 4000 à la Courneuve, lorsque le Préfet de la Seine Saint Denis a suspendu les hébergement hôteliers, après 9 mois de renouvellements successifs et de négociations.
Souvenez vous ces image violentes de brutalités policières à l’encontre de mère portant leur bébé et tirées par les pied. C’était le 21 juillet 2010

9 mois plus tard, la situation a peu évolué. Actuellement, sur 190 adultes et 47 enfants expulsés, , 20 ménages ont été relogés ou sont en voie de l’être, 10 personnes ont été régularisées.
Le Préfet Lambert n’a accepté de maintenir à l’hôtel que les familles avec enfants en attente de leur relogement. (Celui ci s’était engagé à reloger les expulsés en situation régulière). Sont à la rue depuis le 18 avril : les couples et célibataires avec ou sans papier, les familles avec enfants dont l’un des conjoint ou les 2 n’a pas de papier .

Les expulsés s’organisent et ont besoin de votre aide, dans ce combat qui cristallise les difficultés rencontrées par les sans logis suite à la montée en charge des discours répressifs et xénophobes, à la baisse drastique des financement  de l’hébergement, à l’augmentation des expulsions locatives, à la répression des sans papiers et des mouvements sociaux.

Un appel ci joint est présenté à votre signature, Confirmation sur l’adresse mail suivante : <sec_at_droitaulogement.org>.  Une liste de discussion sera mise en service, et une date de rassemblement doit être défini rapidement par les expulsés.

Merci de votre appui à leur lutte.

vendredi 22 avril 2011

NO ! NON ! NEIN ! NIET ! MOMOH!


Samedi 23 avril 2011, disons ensemble « NON » au braquage de l’Afrique


Grande Marche Africaine Mondiale
FRANCE : Paris, de la place de la REPUBLIQUE à la place de la BASTILLE
Rassemblement à la Place de la République à partir de 13 h.

« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l'accomplir ou la trahir »(Frantz Fanon)

Les Africains et amis de l’Afrique organisent le samedi 23 avril 2011, devant les ambassades de France dans le
monde, et à Paris à la Place de la République, une grande marche mondiale pour dire NON à la françafrique et au braquage de l’Afrique, simultanément dans plusieurs pays dont les Etats-Unis, le Canada, la France, ...

Le 23 avril 2011, la Diaspora Africaine et les Amis de l’Afrique disent « NON ».

NON au maintien du colonialisme français déguisé en Afrique, NON aux expéditions coloniales, NON aux bases militaires françaises en Afrique, Non aux assassinats et aux exécutions sommaires, NON aux épurations ethniques orchestrés par la Françafrique, NON au braquage et au pillage de l’Afrique, NON aux parodies électorales de la Françafrique, NON au mensonge et à la caporalisation des médias, NON au révisionnisme de l’Histoire africaine et à toute tentative de justification de la colonisation, NON …

NON, jamais la Françafrique n’a été aussi arrogante, aussi avilissante et aussi résurgente que depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République française. Ses prédécesseurs à l’Elysée n’avaient certainement pas plus de considération pour l’Homme africain, mais son ignorance et son mépris pour les peuples de notre continent sont les plus flagrants et les plus dangereux. Nous ne voulons plus de cette Françafrique «décomplexée » qui meurtrit nos peuples en toute impunité en complicité avec les mafias installées au pouvoir.
NON parce que, entre les assassinats et les exactions contre les patriotes africains défenseurs des intérêts des peuples et inscrits dans la voie tracée par les leaders comme Patrice Lumumba, Sylvanus Olympio, Thomas Sankara, Ruben Um Nyobe, et bien d’autres, tous également assassinés ; les crimes économiques qui, de Elf à Total en passant par Areva, ont détroussé et appauvri le continent ; les exactions contre les peuples et les guerres déstabilisatrices comme en Algérie, au Biafra (Nigéria), dans les deux Congo, au Tchad ou en Côte d’Ivoire ; la fabrication de régimes despotiques dont la dernière trouvaille est désormais d’assurer une succession dynastique de tels régimes de père en fils, comme expérimenté récemment au Gabon et au Togo, l’Afrique n’en peut plus.
NON, d’autant plus que cet inqualifiable banditisme « françafricain » qui sévit sur le continent vient encore de s’illustrer en Côte d’Ivoire par un braquage d’Etat au bilan macabre sans précédentAlors qu’avec plus ou moins de succès, la Françafrique avait l’habitude d’opérer en se couvrant d’un masque d’Africains, de collabos Noirs, l’expédition « Licorne » sur la Côte d’Ivoire a été au final contrainte de tomber totalement ce masque devant un peuple déterminé derrière son chef. Et ce n’est pas tout, puisque le monde entier découvre également une ONU plus NUE que jamais en complicité étroite avec les braqueurs.
NON, la françafrique, ça suffit !

Nous exhortons les organisations et les militants africains, ainsi que tous les citoyens du monde, épris de cette cause, à se joindre, dans leurs pays de résidence, à cette manifestation unitaire visant l’affirmation immédiate des souverainetés africaines.

En ce début du 21siècle, à l’heure d’une nouvelle phase de grandes manoeuvres géopolitiques, la mission incontournable de notre génération est de libérer l’Afrique du néocolonialisme afin d’ouvrir des perspectives d’espérance pour le continent et pour un monde de paix et de prospérité pour tous.

Le 23 avril 2011, tous ensemble pour un « NON » retentissant et sans appel au colonialisme.

* * *

AFROMANIF : Africains Organisés contre les Manipulations et les manigances de la Françafrique

(Pour le comité d’organisation d’AFROMANIF en France, voir ci – dessous -->>)

Comité d’organisation en France

(liste évolutive)
Kofi Alouda kofialouda_at_gmail.com +33 6 03 59 82 46
Jean- Aimé Mouketou jamouketou_at_yahoo.fr +33 6 84 23 08 22
Raharimbahoaka Andriahobijaona dahoby_at_gmail.com +33 6 43 40 84 06
La Plateforme Panafricaine ppanafricaine_at_gmail.com

Coordination Internationale : Khady Faye (Canada) – khadyfay_at_gmail.com

Organisations participantes en France

(liste évolutive)

Alliance pour la Défenses des Intérêts du Peuple (ADIP, France/Togo)

Collectif des Associations et des Amis des Comores (CAAC, France/Iles Comores)

Gasy Tia Tanindrazana (GTT, Contre le coup d’Etat de Madagascar, Suisse & France/Madagascar)

La Plateforme Panafricaine (France/International)

Mouvement du 4 mars pour la libération du Togo (MoLito, France/Togo)

Rassemblement Nationale Républicain (RNR, France/Tchad)

… (liste ouverte)

AFROMANIF : Africains Organisés contre les Manipulations et les manigances de la Françafrique