jeudi 25 avril 2013

A L’AUBE D’UN JOUR NOUVEAU




Pendant que Mme TAUBIRA se bat au nom de l’égalité pour le mariage homosexuel, la cour de cassation vient de réduire à néant, sa loi sur la reconnaissance de la traite transatlantique et de l’esclavage des noirs comme crime contre l’humanité elle n’a pas d’effet normatif.

Cette loi ne serait aux yeux de cette haute cour de justice française, qu’une coquille vide (...)

S’il est certain que les homosexuels pourront désormais s’unir et créer une famille, au nom de l’égalité, les nègres continueront à être ce qu’ils n’ont jamais cessés d’être : les damnés de la terre ceux qui continueront à se faire cracher à la figure sans aucun moyen de défense.

Grace à la Cour de cassation les békés et autres héritiers d’esclavagistes pourront continuer tranquillement et en toute impunité à parler des bienfaits de l’esclavage, à vanter les mérites de la pureté de la race. Ils ne courent plus aucun risque de se voir accuser de faire l’apologie d’un crime contre l’humanité. Ils seront dans leur bon droit.

Bravo ! Et Vive la France ! Vive la république française qui assure la liberté l’égalité et la fraternité, pour tous, les hommes, les femmes, et même pour les animaux domestiques protégés de la cruauté exercés à leur encontre.

Mais me direz vous aux yeux de cette France des droits de l’homme le nègre a-t-il jamais fait partie de l’humanité, a-t-il même jamais fait partie du règne animal ?

N’oublions pas que pendant plus de trois siècles il a été aux yeux du législateur français et des maîtres esclavagistes un meuble. C'est-à-dire une chose, un objet sans pensée, sans réflexion, sans intelligence, sans sentiment, tout juste bon à être utilisé avant d’être mis au rebut.

Un siècle et demi après l’abolition de l’esclavage il est impensable pour la France d’admettre que les nègres puissent demander la condamnation d’un descendants d’esclavagiste. N’est ce pas leurs anciens maîtres qui finalement les ont acceptés comme êtres vivants qui les ont éduqués, leur communiquant ainsi une sorte d’humanité auquel il ne pouvait prétendre en tant que meuble ?

" N’est ce pas assez d’avoir de mon gosier retiré votre cou " a dit le loup à la cigogne la traitant d’ingrate, alors qu’elle lui réclamait un salaire pour l’aide qu’elle venait de lui fournir. 

Cet arrêt de la cour de cassation me fait penser à cette fable de Lafontaine.

La cour de cassation dit aux nègres n’est ce pas assez que nous ayons pris un décret abolissant l’esclavage et que nous vous ayons concéder de voter une loi reconnaissant qu’il s’agissait d’un crime contre l’humanité ?

Comment osez vous aujourd’hui aller jusqu’à vous fonder sur loi qui n’en n’est pas une pour poursuivre devant les tribunaux un descendant d’esclavagiste à qui vous devez tant au prétexte qu’il a vanté les bienfaits de l’esclavage et de la pureté de la race ? 

Ne savez vous pas que nous n’avons jamais entendu donner à cette loi valeur de loi ? 

N’avez-vous pas compris que cette disposition législative n’est qu’un placébo, un leurre pour faire taire vos revendications, vous aider à vous souvenir et non pas pour vous donner les moyens de nous flageller ? 

Décidément les nègres vous n’êtes que des ingrats ! (...)

MATINIK KARAYIB
Foyal le 8 février 2013

Claudette DUHAMEL

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