La situation sociopolitique doublée d’une atmosphère d’insécurité et de crépitements d’armes quasi-quotidiens ne laissent pas indifférentes les chancelleries occidentales. L’Ambassade de France, selon des sources, se prépare à toute éventualité, notamment, l’évacuation de ses ressortissants qui sont depuis quelques jours contactés, via le service «Sécurité et protection des Français».
L’information n’est pas officielle, mais elle est de première main. La France, via son Ambassade, à Abidjan, réveille les «cellules»d’évacuation de ses ressortissants, qui pourraient entrer en action, sans tarder, en cas d’extrême urgence et de dégradation accentuée de l’environnement sécuritaire.
On n’en est, certes, pas là, pour l’instant, mais depuis quelques jours, selon les informations dignes de foi en notre possession, la chancellerie française a entrepris de mettre en alerte ses ressortissants. Face au constat de la dégradation progressive de la situation sécuritaire, en Côte d’Ivoire, l’Ambassade veut s’y prendre tôt, pour éviter des débordements et des failles plus tard. Selon des ressortissants français vivant à Abidjan, dans le quartier de Cocody, qui nous ont joints il y a quelques trois jours, ils ont reçu un coup de fil de leur chancellerie leur recommandant beaucoup de prudence. Et, surtout, de se préparer, pour toute évacuation, en cas de«pourrissement» de la situation sécuritaire.
Dans la ville de San Pedro, selon une dépêche de l’APA, les ressortissants français sont invités à s’enregistrer, à leur consulat, depuis la semaine dernière. Les quelques dix attaques subies, en moins de deux semaines, par les Frci, sont-elles la cause de ce «remue-ménage» à la «Maison de France» ? L’on ne peut, objectivement, répondre par l’affirmative. Etant donné que depuis la prise du pouvoir, par Alassane Ouattara, le 11 avril 2011, ce ne sont pas les premières attaques enregistrées. A moins que cette «précoce»prise de disposition par la chancellerie française ne cache des choses.
La France, qui possède de performants services de renseignements, sait plus qu’elle ne laisse croire. Et le matraquage subit du régime Ouattara par la presse française ressemble fort à la période pré-septembre 2002 et trahit bien un secret. Interrogé par ses coups de fils à ses ressortissants, en rapport avec le climat sécuritaire, l’Ambassade de France a nié une telle démarche qu’elle aurait entreprise. Mettant cela sur le «compte des rumeurs». Et reconnaît avoir conseillé l’extrême prudence aux ressortissants français, en pareille circonstance«d’incidents sécuritaires». Une chose est sûre, au sein de la communauté française, on semble bien prendre au sérieux la menace qui plane, vu la dégradation du climat sécuritaire, depuis quelques semaines.
Frank Toti
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