- Le 24 décembre 1959, suite aux émeutes des 20, 21 et 22 décembre, le Conseil Général votait à l'unanimité une motion dans laquelle les élus demandaient "que des conversations soient entamées immédiatement entre les représentants qualifiés des Martiniquais et le Gouvernement pour modifier le statut de la Martinique en vue d’obtenir une plus grande participation à la gestion des affaires martiniquaises".
- Le 14 février 1960 le PCM (Parti Communiste Martiniquais) adopta un nouveau projet de statut pour la Martinique. Son mot d'ordre est l'autonomie, autrement dit la Martinique doit devenir un territoire fédéré à la République Française. Les pouvoirs du territoire seraient exercés par une Assemblée Législative et par un Conseil de Gouvernement.
- Création en avril 1961 à Paris du F.A.G.A (Front Antillo-Guyanais pour l'Autonomie) autour des martiniquais Edouard Glissant, Marcel Manville, Ephraïm Marie-Joseph, du guyanais Justin Catayée et du guadeloupéen Albert Béville (Paul Niger). En juillet 1961, dissolution du F.A.G.A par le général De Gaulle et saisie de la brochure Les Antilles et la Guyane à l’heure de la décolonisation rédigée par Albert Béville.
- Lors du IIIe Congrès du Parti Progressiste martiniquais, les 12 et 13 août 1967, le PPM adopta le mot d'ordre d'autonomie pour la Martinique. Aimé Césaire dans son discours de clôture déclarait : "nous préconisons dès maintenant l'institution d'une assemblée délibérante martiniquaise souveraine dans un certain nombre de domaines lesquels sont à délimiter et d'un exécutif martiniquais".
- Lors de la « Convention du Morne-Rouge », les 16, 17 et 18 août 1971, les partis et organisations autonomistes de la Réunion, de la Guyane, de la Guadeloupe et de la Martinique, réunis en convention, réclament dans une déclaration finale l'autonomie pour les 4 départements d'outre-mer.
- La « Déclaration de Basse-Terre », signée le 1er décembre 1999. Les Présidents des trois Régions (Guyane, Guadeloupe et Martinique) proposent au Président de la République et au Gouvernement, une modification législative voire constitutionnelle, visant à créer un statut nouveau de Région d'Outre-mer doté d'un régime fiscal et social spécial pour la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique, dans le cadre de la République Française d'une part, et de l'Union Européenne d'autre part (article 299-2 du Traité d'Amsterdam).
- Le 2 décembre 2000, Alfred Marie-Jeanne lançait le "Projet Martinique", un projet de développement de la Martinique à l'horizon 2015. Le "Projet Martinique" proposait sur le plan politique, la transformation de la Martinique en "Région d'Outre-Mer autonome" avec un régime fiscal et social adapté à nos spécificités.
- Le 18 décembre 2008, lors du congrès des élus départementaux et régionaux de la Martinique, les élus des 2 assemblées ont voté pour une évolution statutaire de l'île fondée sur l'article 74 de la Constitution française qui permet l'accès à l'autonomie. Cette proposition a été adoptée par 64 voix sur 86 soit 74,41% des suffrages. Les 8 élus de la droite se sont abstenus.
- Le 18 juin 2009, lors du congrès des élus départementaux et régionaux de la Martinique, les élus des 2 assemblées ont voté à l'unanimité 4 résolutions dont une relative à l'organisation et au fonctionnement de la future Collectivité de Martinique régie par l'article 74. Cette résolution précise que la Collectivité de Martinique sera constituée d'un Conseil Exécutif de 7 à 13 membres, d'un Conseil Territorial de 75 membres élus pour 6 ans au scrutin de liste à la représentation proportionnelle à 2 tours, d'un Conseil Économique, Social, Culturel, de l'Éducation et de l'Environnement et d'un Conseil des Communes.
André Adenet-louvet
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