A Monsieur Vincent PEILLON
Ministre de l’Education Nationale
Copie
Au ministre des Outre Mers
A la ministre chargée de la réussite éducative
Au Recteur de l’Académie Martinique
Aux parlementaires de Martinique
Aux organisations du Front Commun de l’Education.
A mes collègues, notamment de mathématiques, de lycées et collèges
Monsieur le Ministre,
Le mardi 17 juillet 2012, le député Alfred MARIE-JEANNE vous posait la question orale suivante : « Des enseignants diplômés de l’Université ayant exercé leur fonction pendant des années, lauréats des concours qui viennent de se dérouler, sont nommés contre leur gré, dans des académies de Créteil, de Versailles et autres, alors même que les postes existent sur place et sont occupés par eux. Ces nominations ne sont pas une récompense, et encore moins une promotion. Elles sont vécues comme une véritable punition. Monsieur le Ministre, Vous pouvez régler ce problème C’est une question de bon sens. C’est une exigence de justice. »
Vous lui avez répondu : « Afin de remédier aux difficultés créées par la majorité précédente, qui blessent les territoires ultramarins, j’ai pris la décision, pour la rentrée 2012, de permettre que tous les contractuels ayant réussi le concours et ayant exercé en Martinique, soient affectés enMartinique.»
Monsieur le Ministre, contractuel de l’Education Nationale depuis 9 ans, après plusieurs tentatives, j’ai réussi au concours du CAPES de mathématiques et ai été affecté sur l’académie de Versailles.
Désireux comme tant d’autres de vivre et travailler en Martinique, à laquelle m’attachent mille liens, je me suis rapproché du Front commun de l’éducation et du Collectif des néo-titulaires et stagiaires engagés pour la jeunesse martiniquaise.
Comme tous les martiniquais qui vous ont vu et entendu sur leur petit écran, c’est avec un immense bonheur que j’ai accueilli votre réponse du 17 juillet, d’autant plus qu’il existait de nombreux supports dans ma discipline, les mathématiques, permettant mon maintien sur l’académie.
Mon non maintien en Martinique a été considéré comme une telle anomalie que, lors de l’entrevue du 7 septembre entre le Ministre Victorin LUREL et le Front commun de l’éducation, mon cas a figuré parmi les trois transmis au Ministre des Outremers pour qu’il fasse, avec vous, l’objet d’un réexamen.
C’est avec confiance que j’ai attendu l’issue de ce réexamen qui selon moi ne pouvait être que favorable. J’ai appris hier qu’il n’en a rien été.
Monsieur le Ministre, je vous fais part de mon incompréhension, d’autant plus que plusieurs stagiaires ont été maintenus sur l’académie sans aucune ancienneté, ce dont je me réjouis pour eux, mais ce qui rend mon cas d’autant plus anormal.
J’ai donc pris la décision de ne pas bouger de Martinique et de m’adresser personnellement à vous afin que vous remédiiez à cette injustice flagrante.
Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l’expression de mon entière confiance en votre sens de la justice et de la parole donnée.
François ce 20 septembre 2012
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