Auxiliaires ou contractuels les enseignants martiniquais doivent céder la place dans leur pays aux ''titulaires'' français qui débarquent : prioritaires parce que titulaires. Titulaires ou stagiaires (en voie de titularisation) ils sont nommés en France : exilés parce que titulaires.
Dans tous les cas, il s'agit d'une application de la directive Messmer, visant à faire perdurer la domination coloniale française : substituer à la jeunesse martiniquaise chaque fois que cela est possible des jeunes français, en vue de fortifier numériquement le groupe des français de Martinique.
Monsieur André Siganos, dont on connait les opinions sur les Martiniquais (déclaration à Saint-Domingue), a osé demander aux jeunes enseignants martiniquais de rendre aux français ce qu'ils leur donnent en venant enseigner en Martinique. Cette remarque fait ressurgir toute l’idéologie colonialiste qui a servi de règle à l’administration française pendant de nombreuses années pour la gestion des affectations.
Qu'il nous cite le nom d'un seul français nommé en Martinique contre son gré. Depuis des années il manque des profs de philo en Martinique, aucune nomination autoritaire n'est venue pallier ce manque au nom d'une soit disant ''solidarité nationale''.
Ce même recteur évoque la bonification de barème pour les ''originaires'' (remplacée pour la vider de son contenu par le « Centre d’Intérêts Matériels et Moraux ( CIMM) »), bonification tellement piétinée par l'administration qu'à la rentrée 2010 un certifié français d'une spécialité industrielle ayant 141 points de barème supplante un agrégé martiniquais du même secteur qui lui a plus de 1000 points. Et ce malgré des courriers du président du jury de l'agrégation et d'inspecteur de la discipline. Le martiniquais sera finalement muté en Martinique 2 mois après la rentrée, en surnombre, une fois l'enseignant français installé sur le seul poste existant.
Tous les moyens sont bons pour poursuivre la substitution génocidaire. Nous ne devons pas baisser la garde.
La jeunesse Martiniquaise est la clef du devenir de la Martinique. Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les martiniquais Pierre Aliker juin 2008. Les meilleurs formateurs des élèves martiniquais sont les enseignants martiniquais.
Nous ne pouvons abandonner le secteur de l'éducation aux chasseurs de primes que certains veulent travestir en nouveaux ''Frères de Ploërmel'' (religieux venus après l'abolition instruire leurs frères des colonies).Nous devons exiger que le remplacement de génération soit assuré par l'insertion dans l'activité de la jeunesse martiniquaise.
Les forces vives de Martinique sont essentielles à la survie du peuple Martini quais.
Non à l’objectif visé par la doctrine Messmer. Battons- nous que nos jeunes enseignants puissent ''vivre et travailler au pays.
CSTM Éducation - CSTM/LEDUC/
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