Le représentant de la Russie à l’Otan, Dmitri Rogozine, a révélé qu’une grande guerre contre l’Iran est en préparation dans les coulisses de l’Alliance atlantique. Le premier acte de cette guerre commencerait par l’invasion de la Syrie, après l’exploitation et l’instrumentalisation des troubles qui secouent ce pays depuis cinq mois. Le rôle des États-Unis dans ces troubles, sur tous les plans, n’est plus à prouver. Il est clair que la déstabilisation de la Syrie est un but essentiel de Washington qui a investi du temps, de l’argent et d’énormes moyens médiatiques, sécuritaires et diplomatiques pour réussir dans son entreprise.
Détruire l’Iran, à qui les États-Unis font assumer la responsabilité de l’échec de leur plan impérial visant à imposer au Moyen-Orient un nouvel ordre, est devenu, pour les États-uniens, un objectif prioritaire. Le lobby sioniste en Amérique déploie d’intenses efforts pour convaincre les derniers réticents, de la nécessité de mener cette guerre qui constitue, pour Israël, la dernière chance de sortir de l’impasse stratégique dans laquelle il se trouve coincé depuis ses défaites au Liban, en 2000 et 2006 et à Gaza, lors de l’hiver 2008-2009.
Le prix d’une éventuelle invasion de la Syrie sera très lourd à payer pour l’Otan et pour l’État hébreu. Elle provoquera une résistance acharnée contre les envahisseurs et renforcera auprès du peuple syrien l’image d’un Bachar el-Assad héros de la libération nationale, et relèguera au second plan la plupart des divergences internes.
Concernant la guerre contre l’Iran, les débats au sein de l’état-major US l’ont décrite comme le jour du jugement dernier. Les think tank américains mettent en garde contre les capacités économiques, humaines et militaires de ce pays, qui fait face à une campagne médiatique et psychologique implacable menée par les lobbys sionistes depuis la révolution de l’Ayatollah Khomeiny. L’Iran est considéré, par les cercles de réflexion aux États-Unis, comme une grande puissance régionale.
Les événements des deux dernières années montrent que le lobby sioniste contrôle réellement la politique des États-Unis et les centres de décision de ce pays. Les concessions faites par Barak Obama suite aux pressions des amis d’Israël en sont sla preuve la plus vivante. Il n’est pas étonnant, donc, que les milieux pro-israéliens œuvrent nuit et jour pour convaincre les quelques récalcitrants que la
L’invasion de l’Otan en Syrie viserait donc à faire agenouiller le Liban, la Palestine et l’Iran, pour imposer une hégémonie totale et définitive d’Israël. Mais une telle aventure provoquerait une guerre globale, qui frappera tout l’Occident, sans oublier les alliés régionaux des États-uniens, avec à leur tête la Turquie, les émirats pétroliers du Golfe et, bien entendu, Israël lui-même.
Détruire l’Iran, à qui les États-Unis font assumer la responsabilité de l’échec de leur plan impérial visant à imposer au Moyen-Orient un nouvel ordre, est devenu, pour les États-uniens, un objectif prioritaire. Le lobby sioniste en Amérique déploie d’intenses efforts pour convaincre les derniers réticents, de la nécessité de mener cette guerre qui constitue, pour Israël, la dernière chance de sortir de l’impasse stratégique dans laquelle il se trouve coincé depuis ses défaites au Liban, en 2000 et 2006 et à Gaza, lors de l’hiver 2008-2009.
Le prix d’une éventuelle invasion de la Syrie sera très lourd à payer pour l’Otan et pour l’État hébreu. Elle provoquera une résistance acharnée contre les envahisseurs et renforcera auprès du peuple syrien l’image d’un Bachar el-Assad héros de la libération nationale, et relèguera au second plan la plupart des divergences internes.
Concernant la guerre contre l’Iran, les débats au sein de l’état-major US l’ont décrite comme le jour du jugement dernier. Les think tank américains mettent en garde contre les capacités économiques, humaines et militaires de ce pays, qui fait face à une campagne médiatique et psychologique implacable menée par les lobbys sionistes depuis la révolution de l’Ayatollah Khomeiny. L’Iran est considéré, par les cercles de réflexion aux États-Unis, comme une grande puissance régionale.
Les événements des deux dernières années montrent que le lobby sioniste contrôle réellement la politique des États-Unis et les centres de décision de ce pays. Les concessions faites par Barak Obama suite aux pressions des amis d’Israël en sont sla preuve la plus vivante. Il n’est pas étonnant, donc, que les milieux pro-israéliens œuvrent nuit et jour pour convaincre les quelques récalcitrants que la
L’invasion de l’Otan en Syrie viserait donc à faire agenouiller le Liban, la Palestine et l’Iran, pour imposer une hégémonie totale et définitive d’Israël. Mais une telle aventure provoquerait une guerre globale, qui frappera tout l’Occident, sans oublier les alliés régionaux des États-uniens, avec à leur tête la Turquie, les émirats pétroliers du Golfe et, bien entendu, Israël lui-même.
La tendance en Syrie
Écraser les extrémistes et lancer les vraies réformes
Les médias arabes et occidentaux se livrent à un infatigable matraquage pour inciter les Syriens à manifester en masse contre le régime. Ils évoquent un prétendu « massacre » à Hama, bastion des Frères musulmans et d’autres courants islamistes. Ils parlent de répression, avançant des bilans de dizaines, voire de centaines de morts. Leur but est d’intensifier la campagne de déstabilisation pendant le mois du Ramadan, dans l’espoir d’arracher au régime des concessions majeures sur les dossiers régionaux et de lui imposer non pas une démocratisation du système mais un partage du pouvoir avec les Frères musulmans et d’autres mouvements islamistes rétrogrades. Cependant, les manifestations du vendredi 5 août étaient bien en deçà des expectatives des « opposants » et de leurs employeurs états-uniens et européens. Quelques milliers seulement, en dépit des images truquées et repêchées, et des chiffres démesurément gonflés. Mais les services de renseignement des pays intéressés par ce qui se passe en Syrie, ainsi que les journalistes honnêtes, connaissent la vérité. Ils savent qu’avec une mobilisation populaire d’une telle faiblesse, il n’y a aucun moyen non pas de renverser le régime mais même de le gêner.
C’est pour cela que les employeurs des opposants se sont rabattus, comme à leur habitude, vers les pressions internationales, via le Conseil de sécurité des Nations unies, les communiqués pompeux et les déclarations menaçantes.
Sur le terrain, le régime a pris la décision d’en finir avec les groupes armés qui terrorisent la population et prennent les villes en otage.
Depuis environ un mois, les forces de sécurité et l’armée s’étaient retirées de Hama (au centre) et de Deir ez-Zor (Est), suite à un accord entre le gouverneur, les notables, les ulémas et des représentants des manifestants. Le souci des autorités syriennes étaient, justement, d’éviter une effusion de sang. Très vite, des insurgés armés, partisans du cheikh salafiste Adnane A’rour, qui prêche la haine interconfessionnelle et lance des appels au meurtre à partir de sa télévision satellitaire al-Wissal —qui diffuse à partir d’Arabie saoudite—, ainsi que des courants extrémistes des Frères musulmans, ont pris le contrôle de Hama. À Deir ez-Zor, des bandes armées relevant d’une quelques figurent tribales proches de l’opposition ont érigé des barricades et des barrages sur les routes, ont chassé les fonctionnaires publics, provoquant la paralysie totale des administrations, et répandu un climat de terreur, obligeant les commerces à baisser rideaux, de peur qu’ils ne subissent des vexations. Près de 70 % des 340 000 habitants de Hama ont quitté la ville après la prise de contrôle par les extrémistes. Les dizaines de milliers d’habitants des deux villes, réfugiés à la campagne, ont commencé à exercer de fortes pressions sur les autorités, surtout avec l’approche du ramadan. Ils souhaitent une normalisation de la situation pour passer le mois du jeûne normalement chez eux.
Les autorités ont alors décidé de sécuriser les deux villes et de retirer les barricades des rues. Les premiers soldats qui ont pénétré à Hama et à Deir ez-Zor ont essuyé des tirs nourris de francs-tireurs embusqués sur les toits. Les militaires se sont alors abrités derrière les chars et l’opération de pacification s’est poursuivie samedi et dimanche. À Hama, l’armée a découvert un charnier contenant les corps de 13 militaires sauvagement torturés avant d’être exécutés par les extrémistes.
À Deir ez-Zor, l’armée bénéficie du fort soutien des principaux chefs tribaux qui ont signé un communiqué dénonçant les actes terroristes des bandes armées.
Pendant ce temps, le président Bachar el-Assad poursuit les réformes. Il a promulgué la loi sur le multipartisme, interdisant les partis religieux, tribaux et régionalistes, ainsi que la nouvelle loi électorale. Le Parlement a commencé des séances pour voter les autres lois, et le parti Baas prépare un congrès.
Avec ou sans les opposants, les réformes auront lieu. Ceux qui pensent pourvoir miser sur les bandes armées pour améliorer leur position lors d’une éventuel dialogue avec les autorités se trompent. Car la décision a été prise d’écraser les groupes qui veulent transformer la Syrie en un second Irak.
Les médias arabes et occidentaux se livrent à un infatigable matraquage pour inciter les Syriens à manifester en masse contre le régime. Ils évoquent un prétendu « massacre » à Hama, bastion des Frères musulmans et d’autres courants islamistes. Ils parlent de répression, avançant des bilans de dizaines, voire de centaines de morts. Leur but est d’intensifier la campagne de déstabilisation pendant le mois du Ramadan, dans l’espoir d’arracher au régime des concessions majeures sur les dossiers régionaux et de lui imposer non pas une démocratisation du système mais un partage du pouvoir avec les Frères musulmans et d’autres mouvements islamistes rétrogrades. Cependant, les manifestations du vendredi 5 août étaient bien en deçà des expectatives des « opposants » et de leurs employeurs états-uniens et européens. Quelques milliers seulement, en dépit des images truquées et repêchées, et des chiffres démesurément gonflés. Mais les services de renseignement des pays intéressés par ce qui se passe en Syrie, ainsi que les journalistes honnêtes, connaissent la vérité. Ils savent qu’avec une mobilisation populaire d’une telle faiblesse, il n’y a aucun moyen non pas de renverser le régime mais même de le gêner.
C’est pour cela que les employeurs des opposants se sont rabattus, comme à leur habitude, vers les pressions internationales, via le Conseil de sécurité des Nations unies, les communiqués pompeux et les déclarations menaçantes.
Sur le terrain, le régime a pris la décision d’en finir avec les groupes armés qui terrorisent la population et prennent les villes en otage.
Depuis environ un mois, les forces de sécurité et l’armée s’étaient retirées de Hama (au centre) et de Deir ez-Zor (Est), suite à un accord entre le gouverneur, les notables, les ulémas et des représentants des manifestants. Le souci des autorités syriennes étaient, justement, d’éviter une effusion de sang. Très vite, des insurgés armés, partisans du cheikh salafiste Adnane A’rour, qui prêche la haine interconfessionnelle et lance des appels au meurtre à partir de sa télévision satellitaire al-Wissal —qui diffuse à partir d’Arabie saoudite—, ainsi que des courants extrémistes des Frères musulmans, ont pris le contrôle de Hama. À Deir ez-Zor, des bandes armées relevant d’une quelques figurent tribales proches de l’opposition ont érigé des barricades et des barrages sur les routes, ont chassé les fonctionnaires publics, provoquant la paralysie totale des administrations, et répandu un climat de terreur, obligeant les commerces à baisser rideaux, de peur qu’ils ne subissent des vexations. Près de 70 % des 340 000 habitants de Hama ont quitté la ville après la prise de contrôle par les extrémistes. Les dizaines de milliers d’habitants des deux villes, réfugiés à la campagne, ont commencé à exercer de fortes pressions sur les autorités, surtout avec l’approche du ramadan. Ils souhaitent une normalisation de la situation pour passer le mois du jeûne normalement chez eux.
Les autorités ont alors décidé de sécuriser les deux villes et de retirer les barricades des rues. Les premiers soldats qui ont pénétré à Hama et à Deir ez-Zor ont essuyé des tirs nourris de francs-tireurs embusqués sur les toits. Les militaires se sont alors abrités derrière les chars et l’opération de pacification s’est poursuivie samedi et dimanche. À Hama, l’armée a découvert un charnier contenant les corps de 13 militaires sauvagement torturés avant d’être exécutés par les extrémistes.
À Deir ez-Zor, l’armée bénéficie du fort soutien des principaux chefs tribaux qui ont signé un communiqué dénonçant les actes terroristes des bandes armées.
Pendant ce temps, le président Bachar el-Assad poursuit les réformes. Il a promulgué la loi sur le multipartisme, interdisant les partis religieux, tribaux et régionalistes, ainsi que la nouvelle loi électorale. Le Parlement a commencé des séances pour voter les autres lois, et le parti Baas prépare un congrès.
Avec ou sans les opposants, les réformes auront lieu. Ceux qui pensent pourvoir miser sur les bandes armées pour améliorer leur position lors d’une éventuel dialogue avec les autorités se trompent. Car la décision a été prise d’écraser les groupes qui veulent transformer la Syrie en un second Irak.
Evénements
Afghanistan
• Trente GI’s, sept soldats afghans et un interprète civil ont perdu la vie dans le crash d’un hélicoptère en Afghanistan. Les talibans ont déclaré avoir provoqué la chute de l’appareil.
• Selon les médias US, les soldats tués appartenaient dans leur majorité aux Navy Seals, ces forces spéciales dont une unité d’élite, la Team 6, a tué Oussama Ben Laden en mai dernier. Le Washington Post avance qu’il s’agit de 20 membres de cette unité qui ont été tués dans cette attaque.
• Dans un communiqué, les talibans ont revendiqué être à l’origine du crash de cet hélicoptère Chinook. Ce scénario a été confirmé par un porte-parole des autorités de la province de Wardak où l’appareil s’est écrasé. « L’hélicoptère américain a été touché par une roquette tirée par les talibans alors qu’il décollait », a précisé Chahidullah Chahid. Huit insurgés auraient également été tués au cours de combats.
« Vers 22 heures, nous avons entendu des hélicoptères survolant le village. Nous étions chez nous, quand nous avons vu un hélicoptère atterrir sur le toit de la maison d’un commandant taliban, puis une fusillade a commencé », a raconté un habitant du village d’Amikhan contacté par l’AFP. « Peu après avoir redécollé, l’hélicoptère a perdu de l’altitude et s’est écrasé », a-t-il ajouté.
Les accidents d’hélicoptère sont réguliers en Afghanistan. Les plus lourdes pertes étaient survenues en 2005, lorsqu’un appareil avait été abattu en juin, tuant seize GI’s. Le crash de samedi porte à au moins 374 le nombre de militaires de l’Otan tués en Afghanistan depuis le début de l’année. Mi-juillet, plusieurs attaques d’insurgés ont coûté la vie à six soldats français. Plus de 2 600 soldats étrangers ont été tués depuis le début du conflit.
• Par ailleurs, deux soldats français ont été tués et cinq blessés dimanche 7 août, dans la vallée de Tagab, lors d’un accrochage avec des insurgés. Les deux soldats français, des légionnaires, appartenaient au 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi, en Corse.
• Trente GI’s, sept soldats afghans et un interprète civil ont perdu la vie dans le crash d’un hélicoptère en Afghanistan. Les talibans ont déclaré avoir provoqué la chute de l’appareil.
• Selon les médias US, les soldats tués appartenaient dans leur majorité aux Navy Seals, ces forces spéciales dont une unité d’élite, la Team 6, a tué Oussama Ben Laden en mai dernier. Le Washington Post avance qu’il s’agit de 20 membres de cette unité qui ont été tués dans cette attaque.
• Dans un communiqué, les talibans ont revendiqué être à l’origine du crash de cet hélicoptère Chinook. Ce scénario a été confirmé par un porte-parole des autorités de la province de Wardak où l’appareil s’est écrasé. « L’hélicoptère américain a été touché par une roquette tirée par les talibans alors qu’il décollait », a précisé Chahidullah Chahid. Huit insurgés auraient également été tués au cours de combats.
« Vers 22 heures, nous avons entendu des hélicoptères survolant le village. Nous étions chez nous, quand nous avons vu un hélicoptère atterrir sur le toit de la maison d’un commandant taliban, puis une fusillade a commencé », a raconté un habitant du village d’Amikhan contacté par l’AFP. « Peu après avoir redécollé, l’hélicoptère a perdu de l’altitude et s’est écrasé », a-t-il ajouté.
Les accidents d’hélicoptère sont réguliers en Afghanistan. Les plus lourdes pertes étaient survenues en 2005, lorsqu’un appareil avait été abattu en juin, tuant seize GI’s. Le crash de samedi porte à au moins 374 le nombre de militaires de l’Otan tués en Afghanistan depuis le début de l’année. Mi-juillet, plusieurs attaques d’insurgés ont coûté la vie à six soldats français. Plus de 2 600 soldats étrangers ont été tués depuis le début du conflit.
• Par ailleurs, deux soldats français ont été tués et cinq blessés dimanche 7 août, dans la vallée de Tagab, lors d’un accrochage avec des insurgés. Les deux soldats français, des légionnaires, appartenaient au 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi, en Corse.
Israël
• Confronté à une vague de contestation sociale sans précédent, Benyamin Netanyahou a changé de ton, dimanche. Le Premier ministre israélien s’attendait à un essoufflement de la « révolte des tentes » déclenchée il y a trois semaines pour protester contre la hausse effrénée des logements. Il a eu droit à « la plus importante motion de censure de l’histoire » du pays, selon l’expression des médias, avec quelque 300 000 manifestants dans les rues samedi soir à Tel-Aviv, Jérusalem et dans d’autres villes. Ragaillardis par cette mobilisation supérieure à celle de la semaine précédente, les organisateurs du mouvement espèrent avoir créé un rapport de forces face au gouvernement.
• Une analyse partagée par Nahum Barnea, l’éditorialiste le plus influent du pays. « Netanyahou et ses ministres ne peuvent plus ignorer ce cri de colère qui menace leur maintien au pouvoir (…) Il faut se mettre à l’écoute et changer de politique », souligne Nahum Barnea dans le quotidien Yédiot Aharonot. Un diagnostic que le Premier ministre semble désormais partager. Il ne dénonce plus le « populisme » des manifestants tandis que ses proches évitent de les caricaturer en les présentant comme des « privilégiés amateurs de sushis et fumeurs de narguilés ».
• « Nous allons vraiment écouter tout le monde », a-t-il promis, en nommant une commission d’experts chargée de négocier et de présenter des solutions « concrètes ». Benyamin Netanyahou a toutefois prévenu qu’il ne sera pas possible « d’accepter toutes les revendications, de répondre à toutes les détresses ». « Mettre une économie sur de bons rails prend beaucoup de temps, mais la faire dérailler peut se faire très vite », soulignent les porte-parole du Premier ministre. Selon eux, il faut à tout prix éviter que les bons résultats enregistrés ces dernières années par l’économie soient remis en cause et qu’Israël se retrouve dans la « même situation catastrophique que l’Espagne, la Grèce ou le Portugal ».
• Le vent de panique dimanche à la Bourse de Tel-Aviv, qui a chuté de plus de 6 % après l’abaissement de la notation de la dette états-unienne, risque aussi de limiter la marge de manœuvre de Netanyahou. Il craint qu’Israël, très dépendant de l’économie américaine, soit aussi sanctionné s’il laisse filer le déficit budgétaire pour calmer la fronde sociale.
• Confronté à une vague de contestation sociale sans précédent, Benyamin Netanyahou a changé de ton, dimanche. Le Premier ministre israélien s’attendait à un essoufflement de la « révolte des tentes » déclenchée il y a trois semaines pour protester contre la hausse effrénée des logements. Il a eu droit à « la plus importante motion de censure de l’histoire » du pays, selon l’expression des médias, avec quelque 300 000 manifestants dans les rues samedi soir à Tel-Aviv, Jérusalem et dans d’autres villes. Ragaillardis par cette mobilisation supérieure à celle de la semaine précédente, les organisateurs du mouvement espèrent avoir créé un rapport de forces face au gouvernement.
• Une analyse partagée par Nahum Barnea, l’éditorialiste le plus influent du pays. « Netanyahou et ses ministres ne peuvent plus ignorer ce cri de colère qui menace leur maintien au pouvoir (…) Il faut se mettre à l’écoute et changer de politique », souligne Nahum Barnea dans le quotidien Yédiot Aharonot. Un diagnostic que le Premier ministre semble désormais partager. Il ne dénonce plus le « populisme » des manifestants tandis que ses proches évitent de les caricaturer en les présentant comme des « privilégiés amateurs de sushis et fumeurs de narguilés ».
• « Nous allons vraiment écouter tout le monde », a-t-il promis, en nommant une commission d’experts chargée de négocier et de présenter des solutions « concrètes ». Benyamin Netanyahou a toutefois prévenu qu’il ne sera pas possible « d’accepter toutes les revendications, de répondre à toutes les détresses ». « Mettre une économie sur de bons rails prend beaucoup de temps, mais la faire dérailler peut se faire très vite », soulignent les porte-parole du Premier ministre. Selon eux, il faut à tout prix éviter que les bons résultats enregistrés ces dernières années par l’économie soient remis en cause et qu’Israël se retrouve dans la « même situation catastrophique que l’Espagne, la Grèce ou le Portugal ».
• Le vent de panique dimanche à la Bourse de Tel-Aviv, qui a chuté de plus de 6 % après l’abaissement de la notation de la dette états-unienne, risque aussi de limiter la marge de manœuvre de Netanyahou. Il craint qu’Israël, très dépendant de l’économie américaine, soit aussi sanctionné s’il laisse filer le déficit budgétaire pour calmer la fronde sociale.
Discours et déclarations
Michel Aoun, principal leader chrétien libanais, allié du Hezbollah
« La solidarité entre la Résistance, l’armée et le peuple est en mesure de vaincre Israël. L’objectif de l’État hébreu n’est pas la paix mais de rester puissant dans la région et cette histoire ne prendra fin qu’avec la fin du conflit arabo-israélien. L’armée libanaise, cette institution, est la garantie de la souveraineté et de l’indépendance (…) Nous et nos amis ne nous opposons pas au dialogue, bien au contraire. Les sujets de discussion doivent être bien définis. Nous acceptons un dialogue centré sur la stratégie de défense mais nous sommes contre celui axé sur les armes (…) Des réformes ont eu lieu en Syrie. Mais des agendas internationaux tentent d’être imposées à ce pays et les discours sur les droits de l’homme ont un but commercial. La Constitution en Syrie accorde au peuple le droit de manifester et toutes les manifestations doivent être accompagnées par les forces de l’ordre afin d’interdire les émeutes. »
« La solidarité entre la Résistance, l’armée et le peuple est en mesure de vaincre Israël. L’objectif de l’État hébreu n’est pas la paix mais de rester puissant dans la région et cette histoire ne prendra fin qu’avec la fin du conflit arabo-israélien. L’armée libanaise, cette institution, est la garantie de la souveraineté et de l’indépendance (…) Nous et nos amis ne nous opposons pas au dialogue, bien au contraire. Les sujets de discussion doivent être bien définis. Nous acceptons un dialogue centré sur la stratégie de défense mais nous sommes contre celui axé sur les armes (…) Des réformes ont eu lieu en Syrie. Mais des agendas internationaux tentent d’être imposées à ce pays et les discours sur les droits de l’homme ont un but commercial. La Constitution en Syrie accorde au peuple le droit de manifester et toutes les manifestations doivent être accompagnées par les forces de l’ordre afin d’interdire les émeutes. »
Adnane Mansour, ministre libanais des Affaires étrangères
« Le Liban refuse toute tentative d’ingérences étrangères dans les affaires syriennes internes. Sa stabilité est étroitement liée à celle de la Syrie. Le Liban refuse la contrebande d’armes à partir de son territoire vers la Syrie. Il n’y a pas de réfugiés syriens au Liban, à l’exception d’un petit nombre de personnes venues chez leurs proches et dont la majorité a regagné la Syrie. Il existe une position libanaise claire : le gouvernement appuie et soutient la Syrie, qui a favorablement répondu aux revendications populaires pour procéder à des réformes et a avancé en ce sens. »
« Le Liban refuse toute tentative d’ingérences étrangères dans les affaires syriennes internes. Sa stabilité est étroitement liée à celle de la Syrie. Le Liban refuse la contrebande d’armes à partir de son territoire vers la Syrie. Il n’y a pas de réfugiés syriens au Liban, à l’exception d’un petit nombre de personnes venues chez leurs proches et dont la majorité a regagné la Syrie. Il existe une position libanaise claire : le gouvernement appuie et soutient la Syrie, qui a favorablement répondu aux revendications populaires pour procéder à des réformes et a avancé en ce sens. »
Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah
« Nous traitons toujours le dossier de nos frontières maritimes de façon à préserver notre souveraineté sur nos eaux territoriales. Nous savons que des erreurs et de la négligence ont été commises dans le passé, mais nous œuvrons d’une manière qui ne permette point à l’ennemi d’en profiter et dans le but de préserver nos droits dans nos ressources pétrolières et gazières, conformément aux lois et aux normes internationales. En même temps, nous sommes prêts pour faire face à toute agression contre notre souveraineté et nos droits. Le secrétaire général, Sayyed Hassan Nasrallah, a indiqué que l’État définit ses frontières et non la Résistance. Mais celle-ci est prête à défendre les frontières et la souveraineté, aux côtés de l’armée et du peule. Sayyed Nasrallah n’a pas voulu par ses propos accaparer la décision de l’État, mais plutôt mettre le potentiel de la Résistance à sa disposition, afin de protéger la patrie, l’Etat et aussi l’opposition. Nous aspirons à préserver notre pays et ses hauts intérêts nationaux et pour cette cause nous sommes ouverts et nous tendons la main à toutes les parties. »
« Nous traitons toujours le dossier de nos frontières maritimes de façon à préserver notre souveraineté sur nos eaux territoriales. Nous savons que des erreurs et de la négligence ont été commises dans le passé, mais nous œuvrons d’une manière qui ne permette point à l’ennemi d’en profiter et dans le but de préserver nos droits dans nos ressources pétrolières et gazières, conformément aux lois et aux normes internationales. En même temps, nous sommes prêts pour faire face à toute agression contre notre souveraineté et nos droits. Le secrétaire général, Sayyed Hassan Nasrallah, a indiqué que l’État définit ses frontières et non la Résistance. Mais celle-ci est prête à défendre les frontières et la souveraineté, aux côtés de l’armée et du peule. Sayyed Nasrallah n’a pas voulu par ses propos accaparer la décision de l’État, mais plutôt mettre le potentiel de la Résistance à sa disposition, afin de protéger la patrie, l’Etat et aussi l’opposition. Nous aspirons à préserver notre pays et ses hauts intérêts nationaux et pour cette cause nous sommes ouverts et nous tendons la main à toutes les parties. »
Mohammad Fneich, ministre de la réforme administrative (Hezbollah)
« Nous ne sommes pas surpris par les mensonges diffusés quotidiennement, visant à ternir l’image de la Résistance et empêcher la réédition de son exemple dans le monde arabe et islamique, face au projet sioniste. Certains ne cherchent pas les intérêts du Liban, mais plutôt les moyens de nuire à ceux qui ont fait chuter leur pari sur l’invasion israélienne. Ces personnes sont gênées des changements politiques internes qui ont permis au Liban de prendre les mesures nécessaires pour fixer ses droits dans ses ressources par les moyens diplomatiques et légaux et d’adresser un message à l’ennemi israélien, dans lequel le Liban affirme qu’il protègera ses ressources et qu’il défendre ses droits contre toute agression. »
« Nous ne sommes pas surpris par les mensonges diffusés quotidiennement, visant à ternir l’image de la Résistance et empêcher la réédition de son exemple dans le monde arabe et islamique, face au projet sioniste. Certains ne cherchent pas les intérêts du Liban, mais plutôt les moyens de nuire à ceux qui ont fait chuter leur pari sur l’invasion israélienne. Ces personnes sont gênées des changements politiques internes qui ont permis au Liban de prendre les mesures nécessaires pour fixer ses droits dans ses ressources par les moyens diplomatiques et légaux et d’adresser un message à l’ennemi israélien, dans lequel le Liban affirme qu’il protègera ses ressources et qu’il défendre ses droits contre toute agression. »
Amine Gemayel, ancien chef de l’État, membre du 14-Mars
« Le Liban traverse une grave crise frôlant l’état de guerre. Il s’agit d’un plan pour empocher les bénéfices de la guerre sans la déclencher. Le but ultime est une crise ouverte ou la partition définitive du pays. L’unique choix est l’unité. L’État et les Libanais, chrétiens et musulmans, ne permettront pas de changer la face du Liban. Nous ne permettrons pas aux armes du monde entier de nous imposer ce que nous avons refusé d’Israël, du régime syrien et des groupes palestiniens. La neutralité ne peut s’appliquer au Liban, bien qu’elle soit une condition pour la stabilité, la sécurité interne et la souveraineté. Le peuple libanais est soumis au terrorisme des armes. Le gouvernement a mis le Liban au cœur de la tempête et en contradiction avec la communauté internationale. »
« Le Liban traverse une grave crise frôlant l’état de guerre. Il s’agit d’un plan pour empocher les bénéfices de la guerre sans la déclencher. Le but ultime est une crise ouverte ou la partition définitive du pays. L’unique choix est l’unité. L’État et les Libanais, chrétiens et musulmans, ne permettront pas de changer la face du Liban. Nous ne permettrons pas aux armes du monde entier de nous imposer ce que nous avons refusé d’Israël, du régime syrien et des groupes palestiniens. La neutralité ne peut s’appliquer au Liban, bien qu’elle soit une condition pour la stabilité, la sécurité interne et la souveraineté. Le peuple libanais est soumis au terrorisme des armes. Le gouvernement a mis le Liban au cœur de la tempête et en contradiction avec la communauté internationale. »
Samir Geagea, chef des Forces libanaises, alliées de Saad Hariri
« La situation durant les six dernières années n’était pas normale et le gouvernement actuel et anormal. Il est déplorable que l’État soit absent lorsqu’il s’agit des dossiers du Hezbollah ou de la Syrie. Concernant les ressources pétrolières, le Liban a envoyé au Conseil de Sécurité la délimitation de sa région économique, il y a déjà trois ans. Certaines parties au Liban veulent prendre en charge, seules, ce dossier. Au sujet du vote du Liban au Conseil de Sécurité sur la situation en Syrie, je me demande si le gouvernement pourra assumer la responsabilité de l’isolement du pays. Pourra-il, également, s’opposer à l’ensemble de la communauté internationale. Même les alliés de la Syrie tels la Russie, la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Nigeria et la Bosnie ont voté en faveur de la condamnation de Damas (…) Le Tribunal Spécial pour le Liban intéresse tous les Libanais, quelles que soient leurs appartenances, car il porte sur tout ce qui s’est passé au Liban depuis 30 ans. Quelle serait la position du Premier ministre Najib Mikati dans ce cadre alors que le Hezbollah, son allié, refuse catégoriquement tout ce qui a rapport avec le TSL. »
« La situation durant les six dernières années n’était pas normale et le gouvernement actuel et anormal. Il est déplorable que l’État soit absent lorsqu’il s’agit des dossiers du Hezbollah ou de la Syrie. Concernant les ressources pétrolières, le Liban a envoyé au Conseil de Sécurité la délimitation de sa région économique, il y a déjà trois ans. Certaines parties au Liban veulent prendre en charge, seules, ce dossier. Au sujet du vote du Liban au Conseil de Sécurité sur la situation en Syrie, je me demande si le gouvernement pourra assumer la responsabilité de l’isolement du pays. Pourra-il, également, s’opposer à l’ensemble de la communauté internationale. Même les alliés de la Syrie tels la Russie, la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Nigeria et la Bosnie ont voté en faveur de la condamnation de Damas (…) Le Tribunal Spécial pour le Liban intéresse tous les Libanais, quelles que soient leurs appartenances, car il porte sur tout ce qui s’est passé au Liban depuis 30 ans. Quelle serait la position du Premier ministre Najib Mikati dans ce cadre alors que le Hezbollah, son allié, refuse catégoriquement tout ce qui a rapport avec le TSL. »
Presse
As Safir (Quotidien libanais proche de la nouvelle majorité, 04 août 2011)
Nouvelle incursion israélienne au Sud. Une unité de dix soldats s’est introduite à une profondeur de 30 mètres dans la région de Kouroum el-Chariqa, près de Meiss el-Jabal dépassant la ligne technique. Le Liban portera plainte aujourd’hui.
Des officiers israéliens ont reconnu devant la Finul qu’il y a eu une erreur à Wazzani. Une certaine erreur au niveau des forces de commandos a poussé des soldats à traverser la rivière. Cela a failli leur coûter la vie. Ils ont été surpris par une embuscade de l’armée libanaise. Une dizaine de mètres seulement les séparaient des soldats libanais et ils ont éprouvé des difficultés au niveau de la confrontation et du retrait.
Nouvelle incursion israélienne au Sud. Une unité de dix soldats s’est introduite à une profondeur de 30 mètres dans la région de Kouroum el-Chariqa, près de Meiss el-Jabal dépassant la ligne technique. Le Liban portera plainte aujourd’hui.
Des officiers israéliens ont reconnu devant la Finul qu’il y a eu une erreur à Wazzani. Une certaine erreur au niveau des forces de commandos a poussé des soldats à traverser la rivière. Cela a failli leur coûter la vie. Ils ont été surpris par une embuscade de l’armée libanaise. Une dizaine de mètres seulement les séparaient des soldats libanais et ils ont éprouvé des difficultés au niveau de la confrontation et du retrait.
As Safir (02 août 2011)
Paris, Mohammad Ballout
La diplomatie européenne a choisi d’élargir le cadre des sanctions unilatérales imposées au régime syrien, pour y inclure des compagnies proches des personnalités figurant sur la liste, ou des groupes financiers qui facilitent les échanges avec la Syrie ou essaient de court-circuiter les sanctions européennes.
Selon une source diplomatique française, les sanctions ne porteront toutefois pas leurs fruits aussi rapidement que nécessaire et n’auront pas d’incidence directe sur les événements en Syrie. Il faut donc plus de temps pour que les mesures ainsi adoptées portent leurs fruits. Le diplomate français croit par ailleurs que les sanctions seront plus efficaces à long terme, et obligeront le régime à faire marche arrière en fin de compte en renonçant à la répression, sa seule politique vis-à-vis du mouvement de contestation dont il fait l’objet depuis près de cinq mois.
Il y a un pari diplomatique français sur le mois du Ramadan pour faire renaître l’espoir en Syrie. C’est la preuve d’une ruée d’initiatives internationales vis-à-vis de la Syrie mais les pressions sur le président Assad pour qu’il renonce à la solution sécuritaire demeurent inefficaces. D’ailleurs, il faut s’attendre à un élargissement de l’intervention de l’armée syrienne dans les villes qui ont échappé au contrôle du régime. Une source française affirme que le régime se comporte avec plus de liberté, et il n’aurait pas mené l’opération de Hama, après un mois d’attente, s’il ne savait pas que le Conseil de sécurité est désormais paralysé par le veto russe et qu’une confusion règne au sein de l’administration américaine, qui envoie des messages contradictoires à Assad.
Paris, Mohammad Ballout
La diplomatie européenne a choisi d’élargir le cadre des sanctions unilatérales imposées au régime syrien, pour y inclure des compagnies proches des personnalités figurant sur la liste, ou des groupes financiers qui facilitent les échanges avec la Syrie ou essaient de court-circuiter les sanctions européennes.
Selon une source diplomatique française, les sanctions ne porteront toutefois pas leurs fruits aussi rapidement que nécessaire et n’auront pas d’incidence directe sur les événements en Syrie. Il faut donc plus de temps pour que les mesures ainsi adoptées portent leurs fruits. Le diplomate français croit par ailleurs que les sanctions seront plus efficaces à long terme, et obligeront le régime à faire marche arrière en fin de compte en renonçant à la répression, sa seule politique vis-à-vis du mouvement de contestation dont il fait l’objet depuis près de cinq mois.
Il y a un pari diplomatique français sur le mois du Ramadan pour faire renaître l’espoir en Syrie. C’est la preuve d’une ruée d’initiatives internationales vis-à-vis de la Syrie mais les pressions sur le président Assad pour qu’il renonce à la solution sécuritaire demeurent inefficaces. D’ailleurs, il faut s’attendre à un élargissement de l’intervention de l’armée syrienne dans les villes qui ont échappé au contrôle du régime. Une source française affirme que le régime se comporte avec plus de liberté, et il n’aurait pas mené l’opération de Hama, après un mois d’attente, s’il ne savait pas que le Conseil de sécurité est désormais paralysé par le veto russe et qu’une confusion règne au sein de l’administration américaine, qui envoie des messages contradictoires à Assad.
An Nahar (Quotidien libanais proche du 14-Mars, édition du 04 août 2011)
Le colonel de L’Estoile, commandant de la « Force Commander Reserve » de la Finul, assure que le contingent français « ne se retirera pas de sa mission au service de la paix et de la stabilité au Liban-Sud ». « L’attentat qui a visé une patrouille française à Saïda n’affectera pas l’action du contingent français au sein de la Finul ou sa détermination à accomplir sa mission », a-t-il affirmé. Il ajoute que le contingent français, comme tous les autres contingents de la Finul, prend les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de ses soldats et accomplit ses fonctions avec le plus grand degré de responsabilité, dans le cadre du mandat de la Finul, conformément à la résolution 1701.
Le colonel de L’Estoile affirme qu’il ne veut pas émettre de jugement avant la parution des résultats des enquêtes, en précisant qu’il y a trois enquêtes en cours : la première est menée par les autorités libanaises, la deuxième par la Finul et la troisième par la France.
Le colonel de L’Estoile, commandant de la « Force Commander Reserve » de la Finul, assure que le contingent français « ne se retirera pas de sa mission au service de la paix et de la stabilité au Liban-Sud ». « L’attentat qui a visé une patrouille française à Saïda n’affectera pas l’action du contingent français au sein de la Finul ou sa détermination à accomplir sa mission », a-t-il affirmé. Il ajoute que le contingent français, comme tous les autres contingents de la Finul, prend les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de ses soldats et accomplit ses fonctions avec le plus grand degré de responsabilité, dans le cadre du mandat de la Finul, conformément à la résolution 1701.
Le colonel de L’Estoile affirme qu’il ne veut pas émettre de jugement avant la parution des résultats des enquêtes, en précisant qu’il y a trois enquêtes en cours : la première est menée par les autorités libanaises, la deuxième par la Finul et la troisième par la France.
An Nahar (03 août 2011)
Paris, Samir Tuéni
L’attentat qui a visé le contingent français à Saïda continue de susciter des remous. Des sources françaises insistent sur l’obligation qu’ont les autorités libanaises d’assurer la protection de la Finul. Elles s’interrogent sur l’objectif de l’attentat : est-il lié aux évènements en Syrie, ou au renouvellement du mandat de la Finul, afin de provoquer un changement des règles d’engagement ? Y-a-t-il une enquête libanaise sérieuse pour établir la vérité ? Les sources signalent qu’il existe au sein des cercles français concernés un débat autour du maintien de l’engagement français dans la Finul sans changement dans les règles d’engagement. La question nécessite de vastes concertations internes et internationales et ne serait probablement pas tranchée dans la période restante avant le renouvellement du mandat de la Finul par le Conseil de sécurité.
Les sources françaises rappellent que la mission de la Finul telle que définie en 2006, suppose que la Force internationale aide l’Armée libanaise à étendre sa souveraineté sur l’ensemble du territoire libanais, notamment au Sud du Litani. L’armée a effectivement pu retourner au Sud après une longue absence, mais elle n’a pas pu étendre son autorité en raison de la mainmise du Hezbollah sur la région. Dans ce contexte, l’armée n’a pas pu s’acquitter de la tâche qui consiste à protéger la Finul , stationnée au Sud du Litani, lors de ses déplacements dans le reste des territoires libanais.
Les sources signalent que les hauts responsables militaires français étudient sérieusement la possibilité de diminuer le nombre d’effectifs français au sein de la Finul. Une telle décision nécessite plus de temps et de concertations avec les autres pays qui contribuent à la Force internationale, ainsi qu’avec l’Onu et le commandement de la Finul. Le sujet fait l’objet d’un débat dans les coulisses des cercles de prises de décision français, notamment entre le ministère de la Défense et le ministère des Affaires étrangères.
Pour ce qui est des relations avec le nouveau gouvernement libanais, malgré la prudence de l’approche française, la France semble jusqu’à présent rassurée quant aux déclarations du Premier ministre Najib Mikati. Elle rappelle toutefois qu’elle attend des actes, pas des paroles, surtout sur la question du TSL et de son financement par le Liban.
Les sources signalent enfin que l’on étudie actuellement la possibilité d’une visite de Mikati à Paris à l’automne prochain. La France n’est pas inquiète pour la situation intérieure au Liban. Elle craint toutefois que Damas n’enflamme le front Sud entre le Liban, la Syrie et Israël, pour détourner les regards de sa crise interne. L’on craint par ailleurs que les évènements en Syrie ne dégénèrent en guerre civile ou n’aboutissent à davantage de répression. Cela pourrait avoir de graves répercussions sur le Liban qui est en proie à de profondes divisions internes.
Paris, Samir Tuéni
L’attentat qui a visé le contingent français à Saïda continue de susciter des remous. Des sources françaises insistent sur l’obligation qu’ont les autorités libanaises d’assurer la protection de la Finul. Elles s’interrogent sur l’objectif de l’attentat : est-il lié aux évènements en Syrie, ou au renouvellement du mandat de la Finul, afin de provoquer un changement des règles d’engagement ? Y-a-t-il une enquête libanaise sérieuse pour établir la vérité ? Les sources signalent qu’il existe au sein des cercles français concernés un débat autour du maintien de l’engagement français dans la Finul sans changement dans les règles d’engagement. La question nécessite de vastes concertations internes et internationales et ne serait probablement pas tranchée dans la période restante avant le renouvellement du mandat de la Finul par le Conseil de sécurité.
Les sources françaises rappellent que la mission de la Finul telle que définie en 2006, suppose que la Force internationale aide l’Armée libanaise à étendre sa souveraineté sur l’ensemble du territoire libanais, notamment au Sud du Litani. L’armée a effectivement pu retourner au Sud après une longue absence, mais elle n’a pas pu étendre son autorité en raison de la mainmise du Hezbollah sur la région. Dans ce contexte, l’armée n’a pas pu s’acquitter de la tâche qui consiste à protéger la Finul , stationnée au Sud du Litani, lors de ses déplacements dans le reste des territoires libanais.
Les sources signalent que les hauts responsables militaires français étudient sérieusement la possibilité de diminuer le nombre d’effectifs français au sein de la Finul. Une telle décision nécessite plus de temps et de concertations avec les autres pays qui contribuent à la Force internationale, ainsi qu’avec l’Onu et le commandement de la Finul. Le sujet fait l’objet d’un débat dans les coulisses des cercles de prises de décision français, notamment entre le ministère de la Défense et le ministère des Affaires étrangères.
Pour ce qui est des relations avec le nouveau gouvernement libanais, malgré la prudence de l’approche française, la France semble jusqu’à présent rassurée quant aux déclarations du Premier ministre Najib Mikati. Elle rappelle toutefois qu’elle attend des actes, pas des paroles, surtout sur la question du TSL et de son financement par le Liban.
Les sources signalent enfin que l’on étudie actuellement la possibilité d’une visite de Mikati à Paris à l’automne prochain. La France n’est pas inquiète pour la situation intérieure au Liban. Elle craint toutefois que Damas n’enflamme le front Sud entre le Liban, la Syrie et Israël, pour détourner les regards de sa crise interne. L’on craint par ailleurs que les évènements en Syrie ne dégénèrent en guerre civile ou n’aboutissent à davantage de répression. Cela pourrait avoir de graves répercussions sur le Liban qui est en proie à de profondes divisions internes.
Al Akhbar (Quotidien libanais proche de la nouvelle majorité, 05 août 2011)
Paris, Osman Tezghart
Paris vient de suspendre – discrètement – l’accord signé, en 2010, entre François Fillon et Saad Hariri, alors Premier ministre, sur des livraisons d’armes et de missiles Milan à l’Armée libanaise. Une source proche du dossier affirme qu’Israël a exercé de fortes pressions sur l’Élysée pour geler le document, afin que cet armement n’entre pas au Liban, de peur que le Hezbollah ne s’en saisisse. Déjà passablement irrité par le démantèlement d’un réseau d’espionnage, en 2009, d’une centaine de Libanais travaillant pour le Mossad, grâce à un système d’écoute ultrasophistiqué fourni par la France, l’État hébreu s’oppose catégoriquement à la présence d’une armée solide à sa frontière nord. La décision française intervient dans un contexte politique agité au Liban.
L’accord en question concerne la livraison de lance-missiles antichars au Liban. Les pressions israéliennes ont commencé dès la signature de l’accord : le gouvernement israélien a informé le président Sarkozy qui se vante d’être l’ami d’Israël, qu’il considère cet accord comme un acte hostile inacceptable de la part d’un pays ami comme la France. Le gouvernement israélien n’a pas hésité à faire du chantage au président français en évoquant la sécurité d’Israël.
Après le départ de Saad Hariri du gouvernement, les pressions israéliennes se sont renouvelées. Tel-Aviv a une nouvelle fois protesté devant l’Elysée, arguant que le rapport des forces stratégique au Liban a radicalement changé avec l’accession au pouvoir de Najib Mikati. La preuve la plus éclatante est la nomination d’un général chiite proche du Hezbollah, Abbas Ibrahim, à la tête de la Sûreté générale. Cela augmente le risque de voir les lance-missiles destinées à l’Armée libanaise tomber aux mains du Hezbollah, ce qui menace la sécurité israélienne.
Suite à ces protestations israéliennes, le président Sarkozy a décidé fin juillet de suspendre l’accord signé avec le Liban. Cependant, les pressions israéliennes ne seraient pas l’unique raison derrière cette décision. Un expert français en matière de sécurité et de défense que la question de la livraison de lance-missiles est devenue particulièrement sensible suite aux développements en Libye. Après la réconciliation franco-libyenne suite à la libération des infirmières bulgares, la France a livré des lance-missiles de ce genre à la Libye. Ces armes ont été utilisées contre les rebelles à Benghazi. Certaines ont été perdues, et certaines sont tombées aux mains d’organisations terroristes comme AQMI. Lors d’une offensive conjointe avec l’armée mauritanienne contre AQMI, les forces françaises ont été surprises de voir ces armes utilisées contre elles par les combattants d’AQMI. La France craint depuis que ces lance-missiles ne soient utilisés contre des cibles françaises.
Le gouvernement israélien a sans doute profité de cette situation pour mettre la puce à l’oreille des Français : « Et si les lance-missiles destinées à l’Armée libanaise tombaient aux mains de parties extra-gouvernementales, et que ces parties les utilisaient contre le contingent français de la Finul ? »
À Beyrouth, on avait considéré que la France veut suspendre la coopération avec l’Armée libanaise pour faire pression sur le gouvernement Mikati.
D’autres sources indiquent que les Français savent pertinemment que les armes ne tomberont pas aux mains d’autres parties que l’Armée libanaise. Quant à la possibilité qu’elles se retrouvent aux mains du Hezbollah, les sources répondent que ces lance-missiles ne sont efficaces au niveau du contrôle précis des tirs que s’ils sont installés sur des hélicoptères. L’Armée libanaise comptait les installer sur les hélicoptères Gazelle. Les Français savent que la Résistance au Liban a des missiles individuels antichars sophistiqués, qui ont été utilisés dans la guerre de 2006 et qui ont prouvé leur grande efficacité. La Résistance disposerait de larges stocks de ces armes.
Paris, Osman Tezghart
Paris vient de suspendre – discrètement – l’accord signé, en 2010, entre François Fillon et Saad Hariri, alors Premier ministre, sur des livraisons d’armes et de missiles Milan à l’Armée libanaise. Une source proche du dossier affirme qu’Israël a exercé de fortes pressions sur l’Élysée pour geler le document, afin que cet armement n’entre pas au Liban, de peur que le Hezbollah ne s’en saisisse. Déjà passablement irrité par le démantèlement d’un réseau d’espionnage, en 2009, d’une centaine de Libanais travaillant pour le Mossad, grâce à un système d’écoute ultrasophistiqué fourni par la France, l’État hébreu s’oppose catégoriquement à la présence d’une armée solide à sa frontière nord. La décision française intervient dans un contexte politique agité au Liban.
L’accord en question concerne la livraison de lance-missiles antichars au Liban. Les pressions israéliennes ont commencé dès la signature de l’accord : le gouvernement israélien a informé le président Sarkozy qui se vante d’être l’ami d’Israël, qu’il considère cet accord comme un acte hostile inacceptable de la part d’un pays ami comme la France. Le gouvernement israélien n’a pas hésité à faire du chantage au président français en évoquant la sécurité d’Israël.
Après le départ de Saad Hariri du gouvernement, les pressions israéliennes se sont renouvelées. Tel-Aviv a une nouvelle fois protesté devant l’Elysée, arguant que le rapport des forces stratégique au Liban a radicalement changé avec l’accession au pouvoir de Najib Mikati. La preuve la plus éclatante est la nomination d’un général chiite proche du Hezbollah, Abbas Ibrahim, à la tête de la Sûreté générale. Cela augmente le risque de voir les lance-missiles destinées à l’Armée libanaise tomber aux mains du Hezbollah, ce qui menace la sécurité israélienne.
Suite à ces protestations israéliennes, le président Sarkozy a décidé fin juillet de suspendre l’accord signé avec le Liban. Cependant, les pressions israéliennes ne seraient pas l’unique raison derrière cette décision. Un expert français en matière de sécurité et de défense que la question de la livraison de lance-missiles est devenue particulièrement sensible suite aux développements en Libye. Après la réconciliation franco-libyenne suite à la libération des infirmières bulgares, la France a livré des lance-missiles de ce genre à la Libye. Ces armes ont été utilisées contre les rebelles à Benghazi. Certaines ont été perdues, et certaines sont tombées aux mains d’organisations terroristes comme AQMI. Lors d’une offensive conjointe avec l’armée mauritanienne contre AQMI, les forces françaises ont été surprises de voir ces armes utilisées contre elles par les combattants d’AQMI. La France craint depuis que ces lance-missiles ne soient utilisés contre des cibles françaises.
Le gouvernement israélien a sans doute profité de cette situation pour mettre la puce à l’oreille des Français : « Et si les lance-missiles destinées à l’Armée libanaise tombaient aux mains de parties extra-gouvernementales, et que ces parties les utilisaient contre le contingent français de la Finul ? »
À Beyrouth, on avait considéré que la France veut suspendre la coopération avec l’Armée libanaise pour faire pression sur le gouvernement Mikati.
D’autres sources indiquent que les Français savent pertinemment que les armes ne tomberont pas aux mains d’autres parties que l’Armée libanaise. Quant à la possibilité qu’elles se retrouvent aux mains du Hezbollah, les sources répondent que ces lance-missiles ne sont efficaces au niveau du contrôle précis des tirs que s’ils sont installés sur des hélicoptères. L’Armée libanaise comptait les installer sur les hélicoptères Gazelle. Les Français savent que la Résistance au Liban a des missiles individuels antichars sophistiqués, qui ont été utilisés dans la guerre de 2006 et qui ont prouvé leur grande efficacité. La Résistance disposerait de larges stocks de ces armes.
Al Akhbar (04 août 2011)
Nicolas Nassif
Saad Hariri ne retournera pas au Liban pour le mois de Ramadan. La raison est que l’Arabie saoudite veut éviter d’éventuels problèmes entre lui et Najib Mikati. De plus, elle préfère ne pas envoyer de signaux négatifs à Damas, car Hariri risque d’afficher des positions très hostiles à la Syrie. Contrairement à la Turquie, qui a des frontières communes avec la Syrie, l’Arabie saoudite préfère se tenir à l’écart de l’escalade des positions contre le régime syrien.
Nicolas Nassif
Saad Hariri ne retournera pas au Liban pour le mois de Ramadan. La raison est que l’Arabie saoudite veut éviter d’éventuels problèmes entre lui et Najib Mikati. De plus, elle préfère ne pas envoyer de signaux négatifs à Damas, car Hariri risque d’afficher des positions très hostiles à la Syrie. Contrairement à la Turquie, qui a des frontières communes avec la Syrie, l’Arabie saoudite préfère se tenir à l’écart de l’escalade des positions contre le régime syrien.
Al Akhbar (02 août 2011)
Omar Nachabé
Le général Jamil es-Sayyed fait face à la protection internationale des faux témoins. Le procureur général du TSL, Daniel Bellemare, insiste à protéger certaines personnes contre les poursuites judiciaires. Dans le cadre de ses tentatives d’obtenir les documents qui lui permettent de poursuivre les personnes responsables de sa détention arbitraire, le général es-Sayyed a présenté un recours en invalidation contre la décision du juge de la mise en état du TSL, Daniel Fransen, prise le 22 juillet dernier. Sayyed invoque notamment les deux raisons suivantes : Le tribunal n’a pas compétence pour assurer la protection d’individus qui ne sont pas considérés comme des témoins, Bellemare ayant déjà annoncé qu’il n’avait pas l’intention de les considérer comme tels ; les personnes ayant réclamé une telle protection ne sont nullement crédibles, à en croire la décision du juge Fransen du 27 avril 2009, dans la mesure où ils avaient fourni de fausses informations ayant conduit à la détention arbitraire
Omar Nachabé
Le général Jamil es-Sayyed fait face à la protection internationale des faux témoins. Le procureur général du TSL, Daniel Bellemare, insiste à protéger certaines personnes contre les poursuites judiciaires. Dans le cadre de ses tentatives d’obtenir les documents qui lui permettent de poursuivre les personnes responsables de sa détention arbitraire, le général es-Sayyed a présenté un recours en invalidation contre la décision du juge de la mise en état du TSL, Daniel Fransen, prise le 22 juillet dernier. Sayyed invoque notamment les deux raisons suivantes : Le tribunal n’a pas compétence pour assurer la protection d’individus qui ne sont pas considérés comme des témoins, Bellemare ayant déjà annoncé qu’il n’avait pas l’intention de les considérer comme tels ; les personnes ayant réclamé une telle protection ne sont nullement crédibles, à en croire la décision du juge Fransen du 27 avril 2009, dans la mesure où ils avaient fourni de fausses informations ayant conduit à la détention arbitraire
Magazine (Hebdomadaire libanais francophone indépendant, 05 août 2011)
Damas, Talal el-Atrache
L’armée syrienne a lancé une opération d’envergure contre les principaux foyers de contestation, au moment où l’opposition en exil appelle à une bataille décisive contre le régime pendant le mois de Ramadan.
Après avoir promulgué une loi autorisant les partis politiques laïcs dans le cadre des réformes promises, le régime syrien passe à l’offensive et semble décidé à résoudre militairement la plus grave crise de l’histoire moderne du pays.
À la veille du mois de Ramadan, des milliers de soldats soutenus par des divisions blindés ont lancé des opérations préventives simultanées dans les villes de Hama, Daraa, Deir Ezzor, Homs et dans la banlieue nord de Damas. Ces démonstrations de force sont destinées à dissuader toute tentative d’escalade de la part des opposants, qui appellent depuis deux semaines à la mobilisation quotidienne à la sortie des mosquées pendant le mois de jeune musulman. Depuis le début de la révolte, les manifestations culminent après les prières du vendredi, et l’opposition radicale entend transformer chaque jour de Ramadan en un vendredi.
La confusion médiatique qui marque cette crise depuis son début, s’est accentuée, chaque partie avançant des versions contradictoires des évènements dans les médias. Les organisations des droits de l’Homme accusent les militaires de bombarder Hama et de massacrer les manifestants pacifiques de façon anarchique. La version officielle souligne pour sa part que l’armée tentait de démanteler les barricades à l’entrée de la ville lorsqu’elle a essuyé des tirs d’hommes en moto, l’empêchant d’avancer. Une chose est sure : les combats ont fait des dizaines de morts des deux côtés.
La population syrienne reste dans l’expectative et la polarisation s’accentue, divisant les Syriens entre réformistes et extrémistes. D’une part, les manifestants appellent à une bataille décisive contre le pouvoir. De l’autre, la bourgeoisie urbaine damascène et alépine, les minorités religieuses ainsi qu’une partie de l’opposition civile, appellent de leurs vœux à une transition graduelle vers la démocratie sous l’égide d’Assad.
Damas, Talal el-Atrache
L’armée syrienne a lancé une opération d’envergure contre les principaux foyers de contestation, au moment où l’opposition en exil appelle à une bataille décisive contre le régime pendant le mois de Ramadan.
Après avoir promulgué une loi autorisant les partis politiques laïcs dans le cadre des réformes promises, le régime syrien passe à l’offensive et semble décidé à résoudre militairement la plus grave crise de l’histoire moderne du pays.
À la veille du mois de Ramadan, des milliers de soldats soutenus par des divisions blindés ont lancé des opérations préventives simultanées dans les villes de Hama, Daraa, Deir Ezzor, Homs et dans la banlieue nord de Damas. Ces démonstrations de force sont destinées à dissuader toute tentative d’escalade de la part des opposants, qui appellent depuis deux semaines à la mobilisation quotidienne à la sortie des mosquées pendant le mois de jeune musulman. Depuis le début de la révolte, les manifestations culminent après les prières du vendredi, et l’opposition radicale entend transformer chaque jour de Ramadan en un vendredi.
La confusion médiatique qui marque cette crise depuis son début, s’est accentuée, chaque partie avançant des versions contradictoires des évènements dans les médias. Les organisations des droits de l’Homme accusent les militaires de bombarder Hama et de massacrer les manifestants pacifiques de façon anarchique. La version officielle souligne pour sa part que l’armée tentait de démanteler les barricades à l’entrée de la ville lorsqu’elle a essuyé des tirs d’hommes en moto, l’empêchant d’avancer. Une chose est sure : les combats ont fait des dizaines de morts des deux côtés.
La population syrienne reste dans l’expectative et la polarisation s’accentue, divisant les Syriens entre réformistes et extrémistes. D’une part, les manifestants appellent à une bataille décisive contre le pouvoir. De l’autre, la bourgeoisie urbaine damascène et alépine, les minorités religieuses ainsi qu’une partie de l’opposition civile, appellent de leurs vœux à une transition graduelle vers la démocratie sous l’égide d’Assad.
Al Markazia (Agence de presse libanaise, 04 août 2011)
Selon des sources proches du TSL, le procureur du Tribunal spécial pour le Liban, Daniel Bellemare, pourrait remettre prochainement une nouvelle liste comportant les noms de nouveaux accusés qui seraient impliqués dans l’assassinat de Rafic Hariri, en apportant de nouveaux éléments à l’enquête.
Les sources ont indiqué que le procureur général libanais, Saïd Mirza, a effectué récemment des contacts avec des personnalités libanaises concernées à la lumière des nouvelles données, précisant que les enquêteurs sont parvenus à établir un lien entre l’assassinat de Rafic Hariri et les autres crimes, notamment l’assassinat de Pierre Gemayel et les tentatives d’assassinat d’Élias Murr et de Marwan Hamadé.
De son côté, le ministre de la Justice, Chakib Cortbawi, a affirmé que les mandats d’arrêt émis par le TSL suivent leur cours. À l’expiration du délai d’exécution, le procureur Saïd Mirza soumettra un rapport au TSL faisant le point sur la progression des recherches.
Selon des sources proches du TSL, le procureur du Tribunal spécial pour le Liban, Daniel Bellemare, pourrait remettre prochainement une nouvelle liste comportant les noms de nouveaux accusés qui seraient impliqués dans l’assassinat de Rafic Hariri, en apportant de nouveaux éléments à l’enquête.
Les sources ont indiqué que le procureur général libanais, Saïd Mirza, a effectué récemment des contacts avec des personnalités libanaises concernées à la lumière des nouvelles données, précisant que les enquêteurs sont parvenus à établir un lien entre l’assassinat de Rafic Hariri et les autres crimes, notamment l’assassinat de Pierre Gemayel et les tentatives d’assassinat d’Élias Murr et de Marwan Hamadé.
De son côté, le ministre de la Justice, Chakib Cortbawi, a affirmé que les mandats d’arrêt émis par le TSL suivent leur cours. À l’expiration du délai d’exécution, le procureur Saïd Mirza soumettra un rapport au TSL faisant le point sur la progression des recherches.
Mediapart (Site français d’information)
Avec un ramadan qui s’annonce mouvementé en Syrie, avec l’intention des activistes de manifester chaque soir et les mesures prises par le régime Assad pour accentuer la répression et la violence, la stabilité au Liban apparaît de plus en plus fragilisée. Les tentatives de Damas de jouer la carte de la condition régionale et les « alertes sécuritaires » se succèdent. Depuis le mois d’avril, avec la progression de la révolution en Syrie, de nombreux incidents se sont déroulés sur le territoire libanais. Ces évènements étaient porteurs d’un double message. Il s’agissait d’envoyer à la fois à la communauté européenne qui hausse de plus en plus le ton contre la répression en Syrie, un avertissement signifiant la vulnérabilité de ses casques bleus et dans le même temps, pointer la frontière du sud Liban comme un lieu de tension potentiel avec Israël.
C’est bien l’interprétation de ce deuxième message qui est la plus préoccupante, au moins pour beaucoup d’observateurs libanais. Le régime syrien n’abandonne pas de ses calculs l’éventualité d’une grande tension dans toute la région pour détourner l’attention de ce qui de passe à l’intérieur de la Syrie. De plus il espérerait que soit reconnue dans le cadre d’initiatives internationales, sa légitimité et son rôle crucial dans le maintien du calme sur la frontière israélienne en cas de nouveau conflit armé entre le Hezbollah et Israël.
Avec un ramadan qui s’annonce mouvementé en Syrie, avec l’intention des activistes de manifester chaque soir et les mesures prises par le régime Assad pour accentuer la répression et la violence, la stabilité au Liban apparaît de plus en plus fragilisée. Les tentatives de Damas de jouer la carte de la condition régionale et les « alertes sécuritaires » se succèdent. Depuis le mois d’avril, avec la progression de la révolution en Syrie, de nombreux incidents se sont déroulés sur le territoire libanais. Ces évènements étaient porteurs d’un double message. Il s’agissait d’envoyer à la fois à la communauté européenne qui hausse de plus en plus le ton contre la répression en Syrie, un avertissement signifiant la vulnérabilité de ses casques bleus et dans le même temps, pointer la frontière du sud Liban comme un lieu de tension potentiel avec Israël.
C’est bien l’interprétation de ce deuxième message qui est la plus préoccupante, au moins pour beaucoup d’observateurs libanais. Le régime syrien n’abandonne pas de ses calculs l’éventualité d’une grande tension dans toute la région pour détourner l’attention de ce qui de passe à l’intérieur de la Syrie. De plus il espérerait que soit reconnue dans le cadre d’initiatives internationales, sa légitimité et son rôle crucial dans le maintien du calme sur la frontière israélienne en cas de nouveau conflit armé entre le Hezbollah et Israël.
Marianne (Hebdomadaire français, 1er août 2011)
Selon des informations recueillies auprès de Timor Goksel, un ancien porte-parole de la Finul, l’enquête se dirigerait vers des non-palestiniens le camp de réfugiés d’Aïn el-Héloué, le plus grand camp de réfugiés du Liban –investi par des groupes intégristes- proche du lieu de l’explosion. Timor Goksel « ne pense pas que l’attaque était dirigée strictement contre les Français, plutôt contre une unité militaire occidentale. Il est plus question de groupes fondamentalistes, salafistes qui contrôlent quelques rues dans le camp que de palestiniens ». Les récentes attaques pourraient ainsi être une réponse à l’assassinat d’Oussama Ben Laden le 1er mai dernier. Un général de l’Armée libanaise n’exclut pas, de son côté, un message spécifique adressé à la France étant donné ses prises de position vis-à-vis de la Syrie, du Hezbollah et de la Libye.
Si une enquête coordonnée par la Finul et les forces de sécurité libanaise a été ouverte pour déterminer l’origine de cette attaque, elle s’annonce périlleuse. Théâtre de nombreux affrontements entre Israéliens et Palestiniens depuis le début des années 1980, et plus récemment entre le Fatah et différentes factions jihadistes, le camp d’Aïn el-Héloué est un îlot de Palestine au Liban. Il échappe à toute autorité étatique, les forces de sécurité libanaises n’y entrent pas, une véritable zone de non-droit aux airs de poudrière.
Selon des informations recueillies auprès de Timor Goksel, un ancien porte-parole de la Finul, l’enquête se dirigerait vers des non-palestiniens le camp de réfugiés d’Aïn el-Héloué, le plus grand camp de réfugiés du Liban –investi par des groupes intégristes- proche du lieu de l’explosion. Timor Goksel « ne pense pas que l’attaque était dirigée strictement contre les Français, plutôt contre une unité militaire occidentale. Il est plus question de groupes fondamentalistes, salafistes qui contrôlent quelques rues dans le camp que de palestiniens ». Les récentes attaques pourraient ainsi être une réponse à l’assassinat d’Oussama Ben Laden le 1er mai dernier. Un général de l’Armée libanaise n’exclut pas, de son côté, un message spécifique adressé à la France étant donné ses prises de position vis-à-vis de la Syrie, du Hezbollah et de la Libye.
Si une enquête coordonnée par la Finul et les forces de sécurité libanaise a été ouverte pour déterminer l’origine de cette attaque, elle s’annonce périlleuse. Théâtre de nombreux affrontements entre Israéliens et Palestiniens depuis le début des années 1980, et plus récemment entre le Fatah et différentes factions jihadistes, le camp d’Aïn el-Héloué est un îlot de Palestine au Liban. Il échappe à toute autorité étatique, les forces de sécurité libanaises n’y entrent pas, une véritable zone de non-droit aux airs de poudrière.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire