[AlterPresse] --- Des milliers de personnes ont manifesté ce 29 février dans les rues de la capitale pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis du président Michel Martelly, sévèrement critiqué pour sa gestion politique et pour les démarches en cours visant à une poursuite judiciaire contre l’ex président Jean Bertrand Aristide.
La manifestation a été organisée par des groupes de base proches du parti Fanmi Lavalas de l’ex président, à l’occasion du huitième anniversaire de la chute de ce dernier du pouvoir le 29 février 2004.
« A bas Martelly », « A bas l’armée rose », « Martelly doit présenter ses passeports au Parlement » : tels sont certains des slogans scandés par les manifestants, partis du centre-ville pour se rendre devant le siège du Parlement.
Les manifestants ont accusé l’actuel président de favoriser la remobilisation en catimini de l’armée dissoute en 1995, en vue de satisfaire des intérêts politiques inavoués.
Des groupes d’anciens militaires en entrainement sont remarqués dans plusieurs régions du pays, sans que la population soit informée sur le motif de ces opérations et les dispositions prises par le pouvoir en place pour régulariser cette situation.
D’autre part, les manifestants ont exigé que le président Martelly présente au sénat ses documents de voyage, tel que réclamé par une commission sénatoriale d’enquête sur une éventuelle plurinationalité du chef de l’État.
La constitution haïtienne stipule que pour être chef d’État il faut n’avoir jamais renoncé à sa nationalité.
Les partisans de l’ex président Aristide ont exprimé leur mécontentement face à la présidence suite à l’annonce d’une poursuite judiciaire lancée contre leur leader pour trafic de drogue et corruption.
Sur leur parcours, les manifestants ont déchiré des affiches à l’effigie de l’actuel chef d’État et ont confisqué des bracelets roses de la campagne de Martelly, portés par des passants.
La manifestation a été momentanément perturbée par des jets de pierres et des détonations d’armes de feu.
La situation a été immédiatement contrôlée par la police et la manifestation a pu se terminer face au Parlement, où les organisateurs ont appelé à « l’union pour défendre la constitution » face à « des dérives de l’actuel pouvoir exécutif ».
Plusieurs sénateurs ont été invités à prendre la parole, dont Francky Exius, qui a condamné « les manœuvres » de l’administration de Michel Martelly.
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