Interrogé par Laurence Ferrari sur les documents attestant pourtant que la campagne électorale du Président Français en 2007avait été financée par le guide Lybien, Sarkozy est monté sur ses grands chevaux, arguant :
1° Qu'il avait connu Laurence Ferrari dans des meilleures dispositions, ce qui dans le cas d'espèce renvoie à une posture équivoque de la journaliste de par le passée.
2° Que le Chef d'Etat Lybien était un dictateur aux mains ensanglantées ; qu'il en était de même de son fils.
Ces arguments me semblent irrecevables d'autant qu'il est interdit à un candidat de se faire financer par des voies aussi obscures d'une part et d'autre part, il me paraît assez surréaliste que Sarkozy accuse quiconque de dictature lui qui a depuis cinq longues années instauré la dictature en France, virant de leur poste quiconque osait s'opposer à lui.
Pour conclure, il me semble qu'accuser Khadaffi d'avoir les mains ensanglantées est une plaisanterie de très mauvais goût d'autant que cette accusation est portée par celui-là même qui a mis à mort plus de 150 000 Lybiens et fait assassiner 3000 ivoiriens.
Non Monsieur le Président, personne ne chantera vos louanges parce que vous avez assassiné le guide Libyen, tout au contraire. Votre descendance et vous porterez le sceau indébile de la malédiction à cause de ces assassinats, ces meurtres exclusivement justifiés par votre envie de satisfaire la soif inextinguible de pétrole dont vos amis font preuve.
Vivement le 22 avril, Monsieur le Président ! Et à la revoyure !
Calixthe Béyala
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