Les conditions d’expropriation de la famille Charpentier, en raison des travaux liés au TCSP, ne sauraient laisser personne indifférent.
En effet, au moment même où une campagne médiatique est menée contre la violence, l’expropriation de ces personnes âgées de plus de 70 ans, sans proposition de relogement, relève d’une insupportable violence.
Certes, il n'est pas question de nier que les procédures d’expropriation en cours sont lourdes et complexes. Mais, on ne peut pas traiter le sort d’une famille selon une logique marchande froide –la valeur du terrain- dépouillée de toute compassion et de tout respect pour l’humain.
De même, nous ne saurions accepter la disparition des studios d’enregistrement Heurêka, exemple d’initiative économique et artistique de jeunes martiniquais qui ne veulent pas baisser les bras, dans un contexte de plus en plus difficile.
Construire un pays ce n'est pas détruire des rêves et des pans de vie au prétexte de mener à bout, et au plus vite, "un grand projet". Aucun grand projet n'a vraiment de sens s'il s’édifie sur le mépris des personnes.
Des solutions urgentes et satisfaisantes doivent être trouvées pour la famille Charpentier et les studios Heurêka. Au-delà de cette famille, nous appelons à une démarche plus humaine et plus juste vis-à-vis de toutes les personnes concernées par ces expropriations.
C’est le minimum que l’on puisse attendre des autorités.
Francis CAROLE
Président du PALIMA
Martinique, le 14 janvier 2013
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