MONTEVIDEO, Uruguay - Un juge militaire a ordonné l'emprisonnement des cinq marins de l'Uruguay accusés d'avoir agressé sexuellement un jeune homme haïtien et ce, jusqu'à ce qu'un tribunal décide ou non de les renvoyer à la vie civile pour manquement à l'honneur, a fait savoir une porte-parole lundi.
Les marins, des casques bleus de l'ONU, ont quitté Haïti pour le pays d'Amérique du Sud vendredi. Dimanche, un juge a ordonné leur détention préventive en lien avec des accusations de désobéissance et de manquement au devoir.
Aucun appel de cette décision ne pourra être fait, a précisé la porte-parole de la cour martiale, Marta Iturvide.
Une fois les procédures du tribunal militaire complétées, l'affaire sera transférée à une cour civile de l'Uruguay, où un juge enquêtera sur les accusations d'agression.
Le président de l'Uruguay, Jose Mujica, a soutenu que les hommes seraient confrontés aux peines les plus lourdes s'ils devaient être reconnus coupables.
Une vidéo enregistrée à partir d'un téléphone portable montre l'agression présumée, qui a eu lieu à l'intérieur d'une base de l'ONU à Port-Salut. Ces images ont donné lieu à des démonstrations de violence à Port-au-Prince, alors que la décision de prolonger ou non la mission de l'ONU en Haïti n'a toujours pas été prise.
Le président haïtien, Michel Martelly, devrait demander le maintien des 12 000 soldats de l'ONU en Haïti afin d'éviter au pays de sombrer dans le chaos, bien qu'il ait affirmé que tous les Haïtiens avaient été profondément choqués par cet événement. Haïti demeure instable sur les plans politique et économique, résultats de nombreux désastres naturels.
Les accusés, dont l'identité n'a pas été divulgué, n'ont pas commenté publiquement l'affaire.
AP
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