dimanche 18 septembre 2011

Bédiala : Les bouviers FRCI de ouattara font 2 morts et 11 blessés graves


Le mardi 30 août 2011,alors qu’il revenait du champ sous une forte pluie,Séhi Bi Gohi Hypolite est intercepté par deux éléments des FRCI abrités sous un hangar.Ceux-ci lui intiment l’ordre d’aller acheter des cigarettes.Vu l’état dans lequel il se trouve (il était mouillé),Séhi Bi leur demande de patienter le temps d’aller se changer les vêtements pour revenir exécuter la mission qui lui est confiée.«Un militaire, de surcroit un chef, t’envoie et tu as de quoi à dire», lui lance l’un des soldats tout en s’approchant de lui. Sans une autre forme de procès, ils se mettent à le tabasser avec leur ceinturon non sans marcher sur son ventre. Et comme si cela ne suffit pas, ils le déshabillent et tirent son sexe. Après leur forfait, ils l’abandonnent et rentrent au corridor qu’ils ont dressé à l’entrée de Bédiala. Ne pouvant pas supporter la douleur, Séhi Bi se couche à plat ventre jusqu’à ce que ses frères viennent le chercher quelques instants après. Son géniteur, Zah Bi Séhi Gilbert, qui a raconté ces faits, revient du champ et apprend le calvaire de son fils par son épouse qui répond au nom de Yohou Yvette. Pour en savoir plus sur cette affaire, il se rend au poste de contrôle en compagnie de ses enfants. Arrivé là-bas, il s’adresse au militaire arrêté devant la porte. Celui-ci lui indique le bureau du chef de poste. Mais, grande est la surprise de ce septuagénaire de se voir chassé par le chef de poste sous le fallacieux prétexte qu’il n’a pas frappé à la porte. Alors qu’il donne des explications au  militaire, il entend des cris de ses enfants au dehors. Ces cris traduisaient un danger. Sorti précipitamment, il trouve ses enfants trimballés par les FRCI vers le bureau de La Poste érigé en commissariat de la ville. Sans se faire prier, il se joint à ses enfants et demande aux militaires de l’emprisonner avec eux. Toujours selon ses propres termes, quatre éléments des FRCI se jettent sur lui et le tabassent copieusement à sang. «J’ai 70 ans. A cet âge, c’est difficile de supporter la bastonnade de quatre jeunes, militaires de surcroit. Quand ils nous ont jetés en boîte, ils sont revenus sur leur pas et ont commencé à battre tous les hommes qu’ils rencontraient sur leur chemin. Le bilan est lourd : 11 personnes ont été blessées (voir photo) dont une dans un état grave», raconte le vieux Zah Bi Séhi Gilbert venu se soigner à Abidjan. Et d’indiquer que si c’est la première fois que cet incident se produit dans la ville de Bédiala, il est monnaie courante dans les villages. Pour preuve, récemment, deux jeunes ont été battus dans le village de Gnanmanou et ont succombé à leurs blessures quelques heures après. 


Une correspondance de Emile Kian

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