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vendredi 9 septembre 2011
Haïti-Economie : L’ancien président Clinton de plus en plus impliqué dans l’orientation de la politique de développement national Une alternative à la Cirh
Déjà coprésident (depuis mai 2010) de la structure controversée dénommée commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (Cirh), l’ancien président démocrate étasunien, William Jefferson (Bill) Clinton partage, pour 5 ans (correspondant au mandat du président haïtien Michel Martelly), à partir de ce jeudi 8 septembre 2011, la présidence d’une nouvelle structure appelée “conseil consultatif présidentiel pour le développement économique et l’investissement”, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Clinton co-dirige la nouvelle structure économique, créée par Martelly, avec l’homme d’affaires haïtien Laurent Lamothe, fondateur de la compagnie Global Voice, nommé récemment conseiller du nouveau président.
Il s’agit d’une initiative visant à attirer le capital étranger en Haïti en améliorant l’image de la république caribéenne, selon divers intervenants, dont le président Martelly, à la cérémonie de lancement ce jeudi 8 septembre 2011 à Port-au-Prince.
« La vision stratégique de mon gouvernement pour Haïti met l’accent sur la création de 500 mille emplois sur les trois prochaines années en accélérant les moteurs de la croissance haïtienne, dans divers pôles comme le tourisme, l’élevage, l’éducation », déclare Martelly dans un discours de circonstance.
« Le conseil consultatif est appelé à accompagner mon administration à lever les freins à l’investissement pour libérer la croissance haïtienne », ajoute t-il promettant des textes légaux capables de faciliter les investissements.
Pour leur part, Clinton et Lamothe estiment indispensable de parvenir à la mise en place de mécanismes susceptibles de favoriser la création d’entreprises, dont le processus demeure encore lent, voire trop long auprès des institutions nationales.
« Le cadre actuel de régulation du commerce interne et externe est inadéquat et entrave, depuis trop longtemps, la circulation de la monnaie et des investissements à l’échelle nationale. Une société ne devrait pas prendre plus de 150 jours pour être créée, alors que les pays compétitifs prennent moins de 24 heures », déplore Lamothe affirmant sa détermination à amener « un changement de paradigme ».
Abondant dans le sens d’efforts pour l’implantation d’emplois durables en Haïti, Clinton considère combien les faiblesses en infrastructures (comme l’alimentation régulière en électricité publique qui coûte trop cher) comme des difficultés à surmonter pour améliorer l’environnement des affaires.
« Ça coûte trop cher, ça prend trop de temps pour faire les affaires », renchérit Bill Clinton.
Dans les milieux politiques en Haïti, Bill Clinton est qualifié de “gouverneur d’Haïti, avec son implication active dans plusieurs structures d’orientation de la reconstruction depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Font partie de la structure plus d’une trentaine de personnalités, hommes d’affaires, anciens chefs d’Etat étrangers, et célébrités, à l’image de l’ex-président de la Colombie Alvaro Uribe, de la star haïtienne du hip-hop Wyclef Jean, de l’actuelle envoyée spéciale du fonds des nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) Michaelle Jean 9ancienne gouverneure du Canada), des anciens premiers ministres Jose Maria Aznar de l’Espagne et de Percival Patterson de la Jamaïque, de l’actionnaire principal de la compagnie Digicel Dennis O’Brien.
Un petit air de famille
Le conseil consultatif présidentiel pour le développement économique et l’investissement est lancé, alors que s’achève en octobre 2011 le mandat de la Cirh. L’avenir de la structure de reconstruction, que co-dirige Bill Clinton avec le premier ministre sortant Joseph Jean-max Bellerive, qui n’est pas certain, dépend du vote du parlement haïtien.
Le conseil consultatif présidentiel, qui aurait moins de soucis à se faire, a une durée de 5 ans (correspondant au mandat de Martelly qui prend fin le 7 février 2016).
Le lancement de cette initiative s’est réalisé en présence de plusieurs parlementaires, dont le président du Senat, Rodolphe Joazile.
Notre rôle, c’est de « conseiller au président et au parlement ce que nous pensons qu’il est important pour Haïti de faire, afin de participer au monde des affaires », explique Bill Clinton.
« Le peuple est bien, mais le système est dysfonctionnel », ajoute Clinton. L’idée c’est de travailler avec le président « pour que le système marche » et que « le monde entier sache que le peuple est bien », fait-il savoir.
Avec une structure assez complexe, le conseil consultatif pour le développement économique et les investissements devrait utiliser également le centre de facilitation des investissements (Cfi), organisme public autonome créé en 2006 avec la mission d’aider au développement des affaires en Haïti.
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