lundi 12 septembre 2011

Yopougon quartier Maroc: Un bouvier FRCI agresse sauvagement un gendarme et se fait tabasser



La scène se passe une après-midi de la semaine dernière, dans la commune de Yopougon, précisément au quartier Maroc. Un gendarme qui n’est pas en service ce jour-là, après une visite à ses frères d’armes qui habitent non loin de chez lui, regagne tranquillement son domicile. Grande est sa surprise lorsqu’il est accosté violemment par un agent des FRCI, qui habite chez ses parents à quelques mètres seulement du domicile de ce gendarme. Le connaissant très bien pour être un cohabitant, l’agent des FRCI, kalachnikov en main, lui demande sur un ton belliqueux pourquoi il n’est pas en tenue. Le gendarme lui répond poliment, bien que sachant très bien qu’il s’agit d’une provocation, qu’il est de repos et que lorsqu’on est de repos, le port de la tenue de gendarme n’est pas nécessaire. Après cette réponse appropriée, et contre toute attente, l’agent des FRCI qui se tourne les pouces dans ce quartier depuis plus d’un mois lui envoie un violent coup de poing qu’il esquive, un second coup de poing qui l’atteint cette fois-ci au menton. Le gendarme titube, se ressaisit et trouve le temps, malgré cette violente agression, de poser la question suivante : «Tu as un problème avec moi ? Tu as quel problème frère ! Evitons les histoires! Tu habites près de chez moi et puis tu te comportes comme ça!». La réponse de l’agresseur se passe de commentaires. «Vous les gens de Gbagbo-là, on va vous tuer un à un». L’agresseur n’aura pas le temps de pointer sa kalachnikov vers le gendarme. Des corps habillés (policiers et gendarmes) et des civils qui habitent dans les environs, alertés par des témoins, accourent sur le lieu de l’agression et tentent de raisonner l’agresseur qui les menace physiquement avec son arme, en présence de l’agressé. Cet agent des FRCI apprend rapidement à ses dépens que les exactions ont leurs limites. Il est copieusement tabassé et «corrigé» par des gendarmes du quartier. Il doit son salut à ses parents appelés d’urgence et qui reconnaissent que leur fils a fauté. Ils ont demandé pardon à l’agressé qui l’a accepté sans rancune, dit-on, pour une bonne cohabitation des habitants de ce quartier.


Charles Bédé

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