Un fait insolite s’est passé samedi 10 septembre dernier à Yopougon Niangon nord, précisé ment au carrefour Lubrafrique. Aux environs de 19 heures. Des individus armés d’armes d’assaut, en tenue militaire, certainement des éléments des rebelles Frci, ont fait irruption dans un supermarché où ils ont fait main bas se sur la recette. Une fois dehors, les braqueurs dont certains arboraient des bérets rouges font obligation aux passants et automobilistes de quitter les lieux quand arrive M. K, qui regagnait son domicile à bord de son véhicule de type Mercedes. Cinq d’entre eux intiment à l’automobiliste qui ne se doutait de rien d’immobiliser son véhicule. Croyant à un contrôle de routine des rebelles Frci, M. K, ex-membre de la compagnie Fumaco, unité d’élite des ex-forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci), s’exécute. Mais alors qu’il s’attendait à ce qu’on lui demande les pièces de son véhicule, une arme lui est plantée sur la tempe. Deux des agresseurs prennent place aussitôt dans la Mercedes et procèdent à une fouille corporelle du conducteur. Après quoi, ils lui intiment de continuer de rouler. Mais contre toute attente, la randonnée qui s’annonçait très longue n’aura pas duré. Le véhicule n’ira pas bien loin que les agresseurs se laisseront surprendre par leur victime.
Bon pratiquant des arts martiaux, l’ex-agent des Fumaco garde son sang froid et réussi à neutraliser les deux Frci braqueurs. A l’aide de son pistolet qu’il a réussi à prendre en simulant une manœuvre, l’ancien militaire dont la vie était gravement menacée met hors d’état de nuire le quidam assis à ses cotés. Le second Frci qui ne s’attendait pas à une pareille situation se fera également surprendre par l’ex-agent des forces de défense et de sécurité. Le tout, en une fraction de seconde, alors qu’il gardait une main sur la direction du véhicule qui continuait de rouler.
Il faut le dire, si M. K est encore en vie, c’est parcequ’il a su faire preuve de dextérité et de courage. C’est tout en sang qu’il quittera les lieux, à bord de sa voiture criblée de balles. Les corps sans vie des deux quidams sont restés longtemps sur le lieu où ils ont été abattus.
Les populations, malgré les craintes de représailles, ont pu satisfaire leur curiosité. Les témoins ont ainsi pu voir de loin les cartes professionnelles «blanches» des rebelles Frci qui servent à identifier les éléments des Frci. Personne n’a donc pu découvrir l’identité des deux rebelles Frci braqueurs mis hors d’état de nuire jusqu’à ce que leurs «frères d’arme», en nombre impressionnant, débarquent sur les lieux, lourdement armés et l’air très nerveux. La police criminelle, après les enquêtes d’usage, décide de confisquer l’arme du militaire pour nécessité d’enquête. Très vite, elle reviendra sur sa décision après avoir constaté que les témoignages confirment la déposition de l’agent des Fumaco.
Il est donc rentré en possession de son arme est contraint de rentrer en clandestinité. Informée, la police de l’Onuci (une autre branche de la rebellion) a tenté de le rencontrer. Mais le militaire qui craint d’être attiré dans un guet-apens n’a pas donné une suite favorable.
Emmanuel Akani in Le Nouveau Courrier
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