Le directeur exécutif du RNDDH est totalement déçu du traitement accordé par le chef de l'Etat à sa correspondance relative à la présence d'éléments à la « moralité douteuse » dans son service de sécurité. Si Michel Martelly exige des preuves tangibles avant d'agir, Pierre Espérance lui fait savoir sur les ondes de Radio Magik 9 que les preuves sont sous ses yeux. Il n'a qu'à bien lire la lettre. Une polémique qui fait couler beaucoup d'encre. Pour sa part, le politicien Evans Paul croit que Martelly aurait pu gérer le dossier autrement.
Le président de la République devrait essuyer ses lunettes pour bien lire la correspondance que lui a envoyée le Réseau national de défense des droits humains, si l'on en croit les déclarations de Pierre Espérance, directeur exécutif du RNDDH. La lettre est claire et contient toutes les preuves, avec des dates précises qu'exige le chef de l'Etat, a souligné le responsable de l'organisme de défense des droits humains. « Nous n'affirmons jamais des choses qui ne soient accompagnées de preuves », a-t-il martelé vendredi sur les ondes de Radio Magik 9, à l'émission "Panel Magik".
Le président Martelly a fait une très mauvaise gestion de ce dossier si important, de l'avis de Pierre Espérance. « Nous étions prêts à discuter avec les autorités sur chacun des cas. Malheureusement, cela ne les intéressait pas... », a-t-il regretté.
Cette correspondance adressée au président Martelly n'était pas une lettre ouverte. La présidence en a fait une bien mauvaise gestion en la commentant sur la place publique, s'est désolé Pierre Espérance.
Les archives de la PNH sont là. Le président sait où trouver les preuves. Il est supposé aller vers les institutions, a-t-il poursuivi. On ne peut pas parler de l'établissement de l'Etat de droit, de lutte contre l'impunité, de combattre l'insécurité quand dans son entourage on a des gens impliqués dans des affaires de drogue, a avancé le responsable du RNDDH.
« Nous ne devons aller chercher des preuves ni à Washington ni dans des ambassades, ni au FBI, ni attendre que la DEA vienne les arrêter. Elles sont dans les institutions. Je doute fort que le président soit à la recherche de preuves. La DEA ne va pas sortir de ses tiroirs des rapports internes pour prouver quoi que ce soit. Elle dira tout simplement qu'elle a des doutes sur le passé de telle ou telle personne... », a souligné M. Espérance.
Interrogé sur les menaces de poursuites judiciaires contre le RNDDH de l'ancien commissaire de police Guy Philippe, indexé dans la lettre de l'organisme de défense des droits humains, Pierre Espérance n'a même pas fait cas des déclarations du leader du FRN qui se targue d'être un bon ami du président Martelly. « Le RNDDH ne répond jamais à des individus impliqués dans des dossiers qu'il a soulevés. »
Pour sa part, Evans Paul, porte-parole de la plateforme politique Alternative, invité également à l'émission «Panel Magik», a estimé que le président Martelly aurait une meilleure image dans cette affaire s'il avait effectivement confirmé avoir reçu la lettre, l'avoir transférée aux institutions concernées, et dit attendre un rapport, sans pour autant préciser les institutions concernées.
« Je pense que M. Martelly ne devrait pas se préoccuper de sa personne ni de ses amis. Il doit être sensible à l'image du pays. Il ne doit pas se mettre en première ligne lorsque ce genre de situation se présente. Selon M. Paul, le chef de l'Etat aurait dû laisser à son porte-parole le soin de réagir sur le dossier avant de se positionner. »
Pierre Espérance a toutefois réaffirmé la volonté du RNDDH de poursuivre son travail qui vise le renforcement des institutions publiques, tout en reconnaissant que cette lutte n'est pas facile.
Robenson Geffrard
Le président Martelly a fait une très mauvaise gestion de ce dossier si important, de l'avis de Pierre Espérance. « Nous étions prêts à discuter avec les autorités sur chacun des cas. Malheureusement, cela ne les intéressait pas... », a-t-il regretté.
Cette correspondance adressée au président Martelly n'était pas une lettre ouverte. La présidence en a fait une bien mauvaise gestion en la commentant sur la place publique, s'est désolé Pierre Espérance.
Les archives de la PNH sont là. Le président sait où trouver les preuves. Il est supposé aller vers les institutions, a-t-il poursuivi. On ne peut pas parler de l'établissement de l'Etat de droit, de lutte contre l'impunité, de combattre l'insécurité quand dans son entourage on a des gens impliqués dans des affaires de drogue, a avancé le responsable du RNDDH.
« Nous ne devons aller chercher des preuves ni à Washington ni dans des ambassades, ni au FBI, ni attendre que la DEA vienne les arrêter. Elles sont dans les institutions. Je doute fort que le président soit à la recherche de preuves. La DEA ne va pas sortir de ses tiroirs des rapports internes pour prouver quoi que ce soit. Elle dira tout simplement qu'elle a des doutes sur le passé de telle ou telle personne... », a souligné M. Espérance.
Interrogé sur les menaces de poursuites judiciaires contre le RNDDH de l'ancien commissaire de police Guy Philippe, indexé dans la lettre de l'organisme de défense des droits humains, Pierre Espérance n'a même pas fait cas des déclarations du leader du FRN qui se targue d'être un bon ami du président Martelly. « Le RNDDH ne répond jamais à des individus impliqués dans des dossiers qu'il a soulevés. »
Pour sa part, Evans Paul, porte-parole de la plateforme politique Alternative, invité également à l'émission «Panel Magik», a estimé que le président Martelly aurait une meilleure image dans cette affaire s'il avait effectivement confirmé avoir reçu la lettre, l'avoir transférée aux institutions concernées, et dit attendre un rapport, sans pour autant préciser les institutions concernées.
« Je pense que M. Martelly ne devrait pas se préoccuper de sa personne ni de ses amis. Il doit être sensible à l'image du pays. Il ne doit pas se mettre en première ligne lorsque ce genre de situation se présente. Selon M. Paul, le chef de l'Etat aurait dû laisser à son porte-parole le soin de réagir sur le dossier avant de se positionner. »
Pierre Espérance a toutefois réaffirmé la volonté du RNDDH de poursuivre son travail qui vise le renforcement des institutions publiques, tout en reconnaissant que cette lutte n'est pas facile.
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